Claudie Haigneré réagit à la pétition en ligne des chercheurs français

Ariane Beky
Publié le 29 janvier 2004 à 00h00
Suite à la pétition récemment mise en ligne par des chercheurs français, la ministre déléguée à la recherche a annoncé la création d'une mission chargée de procéder « à l'examen des crédits au sein des laboratoires publics. »

Le 7 janvier dernier a été publiée sur Internet une lettre ouverte au gouvernement français, lettre qui dénonce « l'abandon de la recherche fondamentale par l'Etat » (http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=147).

Plus de 4000 chercheurs et directeurs de laboratoires, dont Alain TRAUTMANN, co-Directeur du département de biologie cellulaire de Cochin, et Geneviève ROUGON, Directrice de l'Institut de biologie du développement de Marseille, ont fait part de leur opposition au « démantèlement » de la recherche publique en France, à travers une pétition.

Depuis, la ministre déléguée à la recherche Claudie HAIGNERE a tenté d'apaiser les tensions et, par extension, d'éviter une éventuelle « fuite des cerveaux » vers le monde anglophone, les Etats-Unis en particulier.

La ministre, qui sait ce que recherche, discipline et « excellence » veulent dire, a bien évidemment reçu les représentants des chercheurs en colère.

A la suite de ces échanges, Claudie HAIGNERE, en accord avec le Premier ministre et le ministre des finances, a souhaité que soient analysés « en toute transparence » les crédits des laboratoires.

Pour ce faire, le 28 janvier 2004 lors d'une session à l'Assemblée Nationale, la ministre a annoncé la création de la mission chargée de procéder à « l'examen contradictoire de la situation des crédits au sein des laboratoires publics. »

En une quinzaine de jours, cette mission d'experts devra « dresser un état des lieux des budgets effectivement mis en œuvre dans les grands organismes de recherche. »

Les conclusions du rapport de mission seront « rendues publiques » prochainement, et serviront de base aux nouvelles discussions entre le ministère délégué à la recherche, les représentants des chercheurs, organismes et syndicats.

Les chercheurs français, directeurs d'unités et d'équipes, qui menacent de « présenter leur démission collective » si les pouvoirs publics ne mesurent pas « la gravité de la situation », vont-ils apprécier les efforts ministériels ?
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