Qui veut prendre la place de Stéphane Richard (et son salaire annuel de 1,6 million) ?

28 novembre 2021 à 15h20
24
stephane richard orange

La condamnation de Stéphane Richard rendue ce mercredi, puis sa démission dans la foulée agitent le groupe Orange, à la recherche d’un nouveau P.-D.G. avant la fin de ses fonctions en janvier 2022.

Le conseil d’administration recherche activement un président et un directeur général pour le remplacer, mais les candidats sont légion et le timing serré.

Deux mois pour trouver les successeurs de Stéphane Richard

Après que Stéphane Richard, P.-D.G. actuel d’Orange, a démissionné ce mercredi 24 novembre suite à sa condamnation dans l’affaire Tapie, le conseil d'administration de l’opérateur télécom s’est réuni dans la foulée. Ses 15 membres jouent contre la montre dans leur mission : ils n’ont que deux mois pour trouver les deux perles rares qui succéderont à ses fonctions à la tête du groupe.

« Ça bouleverse le calendrier. Le conseil n'était pas mûr. Ça chamboule tout », a déclaré Stéphane Richard lui-même lors d’un rendez-vous organisé par l'association des salariés actionnaires le lendemain de sa démission. Jusque-là, le cabinet de recrutement Spencer Stuart avait été missionné uniquement pour le recrutement d’un directeur général, en se basant sur l’hypothèse que le P.-D.G. actuel reste président d’Orange à l’issue de son mandat en cours. Il cherchait alors, si possible, « une femme, de formation scientifique, jeune » selon les informations des Échos. C’est désormais un binôme qu’il faut trouver.

Qui pour succéder à la tête d’Orange ?

Le casting est maintenant plus ouvert que jamais. De son côté, l’État actionnaire souhaite amener du sang neuf chez Orange pour la présidence, mais pourrait voir d’un œil plus favorable des candidats internes pour la direction générale. Les noms de Fabienne Dulac (patronne d'Orange France), Ramon Fernandez (directeur financier), Michaël Trabbia (chargé de l'innovation) ou Jean-François Fallache (à la tête de la filiale espagnole) sont pressentis.

En externe, plusieurs profils sortent du lot : Nicolas Dufourcq (patron de la BPI passé chez Wanadoo), Delphine Ernotte (présidente de France Télévisions passée par Orange), Michel Paulin (ex-dirigeant de SFR pilotant aujourd'hui OVHcloud), Vivek Badrinath (patron de la filiale de Vodafone, X-Télécom, passé par Orange) et Alexandre Bompard (patron de Carrefour qui siège au conseil d'administration d'Orange). 

Pour la présidence, le choix sera cependant sans doute plus restreint. Le profil idéal serait plutôt un dirigeant en fin de carrière avec des connaissances dans le secteur technologique et capable de représenter le groupe à l’étranger et à l’extérieur. Il devra également former un duo efficace avec le directeur général. Autre contrainte importante pour le recrutement : le salaire. « Il ne faut pas venir chez Orange pour l'argent », a indiqué le P.-D.G. actuel face aux salariés jeudi, pointant un salaire trois à quatre fois inférieur par rapport à ses pairs. Stéphane Richard touchait en effet 1,6 million d'euros en 2020, en intégrant la part variable (570 000 euros) et les attributions d'actions gratuites (10 616). En divisant les fonctions, cette somme sera divisée entre le président et le directeur général. Le groupe prévoit d’augmenter cette enveloppe totale, mais devra sans doute la gonfler davantage pour trouver les candidats idéaux dans le temps imparti. 

Source : Les Échos

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page

Sur le même sujet

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (24)

cirdan
Pas trop d’inquiétudes, à Orange on sait ce que signifie être pressé.
serged
Quand on pense qu’en un an, il gagnait ce que gagne un tech (à 2000€/mois) en toute une vie ! (soit 67 ans…)
norwy
Il faut voir le nombre de problèmes (techniques, sociaux, règlementaires, etc.) que tu dois piloter et qui te retombent dessus personnellement…<br /> Par rapport à la taille de l’entreprise et ses problèmes, son salaire reste quand même dans le bas du panier par rapport à ses collègues grands patrons…
Anne-Onyman
Oui, mais bon, en plus de ce salaire il avait droit à 2h d’appel vers 150 destinations et 30 textos offerts. On sait faire de belles promo chez Orange (;
marcox92
Pour les PDG des entreprises cotées, le salaire n’est rien comparé aux stock options et ca il les garde.<br /> Dommage que le plus important dans cette affaire soit occulté, car il s’agit à la base des magouilles du Crédit Lyonnais pendant l’époque Mitterrand et les vrais responsables coulent encore des jours heureux après avoir laissé 150 millions de francs de dette ( toujours inscrite à la charge de l’Etat
marcox92
De plus il est haut fonctionnaire et retrouvera un poste et un salaire (et une bonne retraite) dans l’administration
Bidouille
Je trouve qu’il s’est mal débrouillé pour quelqu’un qui dirige une société de presque 80000 personne en France comparé à Mbappé qui gagne presque 20 millions pour jouer au ballon avec, comme seul risque, de perdre un match.
MattS32
marcox92:<br /> Pour les PDG des entreprises cotées, le salaire n’est rien comparé aux stock options et ca il les garde.<br /> Non, les stock options sont généralement perdues quand on quitte la société, sauf parfois en cas de licenciement (car la justice peut éventuellement considérer la perte des options comme une sanction trop importante par rapport à la faute causant le licenciement). Mais là il s’agit de toute façon d’une démission.<br /> Seules les actions (dont les options déjà exercées) sont conservées.
maxxi
Et alors ou est le problème ?
serged
Le problème est que un tech de Clubic (ou d’Orange) doit se toucher dans les 2000€/mois, alors que le Richard se goinfre en un an ce ce que nos techs ne vont pas toucher dans leurs vies.
wackyseb
Bon allez, je me dévoue mais c’est bien parcequ’ils insistent. Le salaire est un peu juste mais je ferais avec . Hihihi
Vanilla
Aucun tech ne travaille 67 années. En général tu fais environ 40 années avant de partir en retraite (et parfois même moins quand tu fais de longues études avant de bosser)
Vanilla
Ca va être dur de trouver un poste de haut fonctionnaire en prison hein…<br /> (Ses co-accusés ont été condamné à de la prison ferme, respectivement 3 ans ferme, et 3 ans dont 1 an ferme.)<br /> La seule raison pour laquelle richard n’est pas encore en prison ferme, c’est qu’il se pourvoit en cassation. Une fois qu’il aura été condamné en cassation, c’est direction prison illico.)
cid1
Je prends le salaire, pas le job, pas personnellement du moins, via un stagiaire, promis il sera bien rémunéré
cid1
Je ne suis pas un spécialiste de la justice, mais je crois que s’il perd en cassation il fera la peine à laquelle il a déjà été condamné, car la cassation ne juge que sur le déroulé du procès on appelle ça le fond, admettons qu’il prouve que le ou la juge a été payée pour le condamne, là il sera jugé innocent et ressortira blanc comme neige de cette affaire.<br /> dans le cas ou il n’a aucune preuve nouvelle il fera sa peine, qui ne peut pas être augmentée par un jury en cassation.
MattS32
Vanilla:<br /> Ses co-accusés ont été condamné à de la prison ferme, respectivement 3 ans ferme, et 3 ans dont 1 an ferme.<br /> Donc le premier ira en prison, le second sans doute pas. Toute peine de prison ferme de moins de 2 ans peut faire l’objet d’un aménagement de peine, notamment le bracelet électronique, ce qui devrait logiquement s’appliquer ici puisqu’il s’agit de condamnés ne présentant aucun danger immédiat justifiant qu’ils soient mis à l’écart de la société.<br /> Vanilla:<br /> La seule raison pour laquelle richard n’est pas encore en prison ferme, c’est qu’il se pourvoit en cassation. Une fois qu’il aura été condamné en cassation, c’est direction prison illico.<br /> Alors déjà, on ne condamne pas en cassation. En cassation, on se prononce juste sur la validité de la procédure et de la sentence prononcée en appel.<br /> Ensuite, il n’a pas été condamné en appel à de la prison ferme, mais seulement à 1 an de prison avec sursis. Donc même si la cassation lui donnait tort, il n’ira pas en prison (et même si c’était de la prison ferme, il n’irait sans doute pas, cf point d’au-dessus).<br /> cid1:<br /> car la cassation ne juge que sur le déroulé du procès on appelle ça le fond, admettons qu’il prouve que le ou la juge a été payée pour le condamne, là il sera jugé innocent et ressortira blanc comme neige de cette affaire.<br /> Presque. On appelle ça la forme, pas le fond. La cassation s’assure que le jugement est conforme au droit, donc notamment que la personne n’a pas été condamnée pour quelque chose qui ne serait en fait pas illégal (mauvaise interprétation de la loi), que la peine est bien dans les bornes prévues par la loi (quand elle prévoit une peine maximale), que toutes les règles de procédure ont été respectée (droit à un avocat, etc…), et effectivement, qu’il n’y a pas eu corruption de magistrat ou de témoins.<br /> Par contre, s’il gagne en cassation il ne ressort pas blanc comme neige : comme la cassation juge justement sur la forme et pas sur le fond, la procédure est annulée, totalement ou partiellement (par exemple, si tu es condamné à 3 ans de prison et 500 000€ d’amende alors que la loi dit que le maximum est de 3 ans et 300 000€, la cassation ne va faire qu’une annulation partielle, elle va maintenir la peine de prison et annuler l’amende) et une nouvelle instruction est initiée, auprès d’un autre tribunal que celui qui a traité la procédure initiale, pour rejuger les points qui ont été cassés (donc, dans le même exemple, le nouveau tribunal ne jugera que sur le montant de l’amende, la peine de prison est définitive). On repart donc pour un procès de première instance, puis un éventuel appel, un éventuel nouveau pourvoi en cassation, etc… Éventuellement, mais c’est rare, la cassation peut se faire «&nbsp;sans renvoi&nbsp;». Et là effectivement, si elle a cassé tout le jugement, le prévenu est blanchi (et, toujours avec le même exemple, la cour de cassation aurait pu, plutôt que de faire un renvoi pour rejuger l’amende, décider d’elle même de fixer l’amende à 300 000€, puisque c’est le maximum légal et que le jugement de base demandait plus).
Granz
Il ne fera jamais de prison même s’il perd en cassation car il a pris un an de prison avec sursis : la peine n’est pas appliquée sauf s’il refait la même infraction… ce qui serait compliqué.
deuch
C’est pas super élevé comme salaire ….<br /> 1.6 millions avec le variable c’est pas fou fou pour une société de 130000 employés …<br /> Et si un tech reste à 2000€ par mois toute sa vie, c’est qu’il a bien raté sa carrière.
bmustang
Salaire trop bas à celui que j’ai en ce moment !
zoup01
Ce genre de salaire est complètement démesuré et disproportionné…<br /> A comparer aux revenus d’un président de la république !!<br /> Pour autant, je ne suis pas candidat.
serged
Avec la réforme des retraites, on ne sait pas !
lapin-tfc
et un tech pourrait faire ce qu’il fait ?
papy6
Faites en autant postulez, le poste est ouvert toujours la jalousie mal placée…
Voir tous les messages sur le forum