Une IA décrypte les émotions dans les peintures célèbres, ses interprétations font sourire

04 avril 2021 à 09h21
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Mona Lisa

Les logiciels d'intelligence artificielle s'intéressent régulièrement à l'art et au secteur culturel en général. Cette fois, des chercheurs de l'université de Stanford ont mis au point un algorithme capable de reconnaître les expressions et émotions qui se dégagent de tableaux.

Avec des termes qui prêtent parfois à sourire. Voyez vous-même.

Une subjectivité qui peut faire sourire

Ci-dessous, vous pouvez retrouver l'une des conclusions auxquelles l'IA nommée ArtEmis est parvenue. Dans cette scène représentant La Décollation de Saint Jean-Baptiste, celle-ci précise que « la femme semble passer un bon moment », tandis que Jean-Baptiste, fraîchement décapité « semble souffrir ». Le saint ne doit pourtant plus souffrir beaucoup, faute de tête… Quant à Salomé (à droite), sa satisfaction semble très bien contenue.

© Stanford University
© Stanford University

Pourtant, ArtEmis a vu assez juste : Jean-Baptiste ne souffre certes plus, faute de tête, mais a souffert. Et surtout, Salomé est bel et bien satisfaite qu'on lui ait apporté la tête sur un plateau. Mais chacun est juge des résultats d'ArtEmis.

En effet, ceux-ci tiennent compte de la nature subjective de toute interprétation, puisque les chercheurs ont justement cherché à retranscrire la subjectivité humaine dans leur logiciel. Panos Achlioptas, doctorant en informatique à l'université de Stanford, rappelle ainsi que « tout le monde ne voit pas et ne ressent pas la même chose en voyant une œuvre d'art. Je peux me sentir heureux en voyant la Joconde, mais le professeur Guibas pourrait se sentir triste. ArtEmis peut distinguer ces différences. »

Quand l'IA donne son avis

L'objectif de cette intelligence artificielle est de développer ce que les chercheurs appellent une intelligence émotionnelle. Il est question de déterminer ce que le public peut ressentir face à une œuvre d'art. Ainsi, l'IA peut donner un autre point de vue sur une toile, et pas seulement sur l'art figuratif, également face à des scènes abstraites ou surréalistes.

© Stanford University
© Stanford University

Pour parvenir à ce résultat, les créateurs d'ArtEmis ont travaillé avec des collaborateurs en France et en Arabie saoudite pour réunir 81 000 peintures issues de WikiArt. Panos Achlioptas et le professeur en ingénierie Leonidas Guibas ont ensuite exercé leur IA à exprimer ce qu'elle ressentait face à une peinture. Ils se sont appuyés pour cela sur les 440 000 déclarations de 6 500 personnes indiquant ce que chacune d'elles avait ressenti.

L'algorithme a cherché à déterminer, pour chaque déclaration, pourquoi le spectateur avait choisi cette émotion.

À court terme, les chercheurs espèrent ainsi qu'ArtEmis deviendra un outil utile aux artistes. Ceux-ci pourront disposer d'un point de vue alternatif et s'assurer que leurs toiles auront l'effet recherché sur le public. Panos
Achlioptas a ainsi déclaré : « Je vois ArtEmis apporter des informations de la psychologie humaine à l'intelligence artificielle. Je veux rendre l'IA plus personnelle et améliorer l'expérience humaine avec elle. »

Source : TechXplore

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Commentaires (21)

Bombing_Basta
Les logiciels d’intelligence artificielle s’intéressent régulièrement à l’art et au secteur culturel en général.<br /> Pourquoi ce besoin de donner une volonté à un tas de 0 et de 1?<br /> Les logiciels ne s’intéressent à rien du tout, ils sont inertes.
Oldtimer
Moi j’attends le jour ou un artiste présentera un tableau, avec reconnaissance faciale, connecté à une base de données qui contient nos profils extrêmement précis, qui présentera à chaque observateur, et ce en même temps, une image avec des couleurs etc qui lui plairait à coup sûr !<br /> Imaginez vous êtes entrain d’observer ce magnifique tableau à deux :<br /> Vous : hmmm ce tableau me donne l’eau à la bouche (vous voyez une bonne carotte, c’est basé sur votre profil vrai, vous aimez les carottes).<br /> Un observateur à votre droite : ah vous aussi vous aimez manger le caca ? Bienvenue au club !<br />
nicgrover
Duchamp disait «&nbsp;Je crois sincèrement que le tableau est autant fait par le regardeur que par l’artiste&nbsp;».<br /> De là à imaginer qu’une IA puisse devenir le regardeur de l’œuvre, c’est d’un ridicule. Regarder une œuvre c’est mettre en place éducation, culture, sentiments, vécu, pathos (au sens grec), inconscient, subjectivité…<br /> Du ressenti proprement humain, ce que l’IA derrière ses 1 et 0 n’approchera jamais même de loin… Elle ne lit qu’une surface faites de traces et autres espaces colorés…<br /> J’attends que cette même IA s’interroge sur «&nbsp;Le Penseur&nbsp;» de Rodin. Un homme tout nu faisant caca en poussant et attendant que cela soit terminé…
sebstein
Techniquement on est inerte aussi… notre cerveau est aussi fait de signaux électriques qui traitent l’information en fonction des circuits synaptiques crées suite à nos expériences passées et une certaine pré-configuration génétique. Nos émotions ne sont autres que l’interprétation de ces signaux par les synapses.<br /> L’humain est très complexe, mais il n’a rien de magique.
ypapanoel
Pour le coup j’aime bien imaginer le futur, mais ce coup là je n’y avais pas songé. Ca me fout les chocottes… vraiment pas envie de vivre ça
ypapanoel
J’ai déjà essayé avec ce genre de réflexion pourtant pragmatique de faire comprendre que l’âme n’existait pas.<br /> Pas toujours bien ressenti de l’auditoire. a ne pas placer n’importe quand. Ca en perturbe certains.
Bombing_Basta
Ce n’est pas une question d’âme ici…<br /> C’est juste qu’un algorithme n’est simplement pas vivant, n’est pas intelligent, contrairement à ce qu’on nous assène à coup de IA à toutes les sauces.<br /> Donc non, ce machin ne s’intéresse à rien du tout, c’est un homme qui lui fait ingurgiter des images, c’est un homme qui le programme pour lui faire sortir des trucs plus ou moins pertinents, sans l’homme derrière, il est et reste inerte.<br /> Aux dernières nouvelles, personne n’actionne une manivelle pour que tu postes, à moins que tu ne croies en Dieu, auquel cas ta tirade sur l’âme s’écroule…
Bombing_Basta
sebstein:<br /> Techniquement on est inerte aussi…<br /> Quand on est mort, oui, là, je n’ai pas l’impression que tu sois inerte.<br /> Et personne ici, à part toi, n’a parlé de magie pour ce qui est de la vie, qu’elle concerne un Homme, ou une bactérie.
cirdan
Cette uniformisation des choses, des sentiments, derrière une IA qu’on voudrait nous présenter comme détenant LA vérité. Quelle plaie pour nos relations sociales.
Voigt-Kampf
Mona l’IA
KlingonBrain
J’ai déjà essayé avec ce genre de réflexion pourtant pragmatique de faire comprendre que l’âme n’existait pas.<br /> Pas toujours bien ressenti de l’auditoire. a ne pas placer n’importe quand. Ca en perturbe certains.<br /> Ah ? Et comment vous expliquez la conscience ?<br /> Pour rappel, on sait très bien expliquer l’intelligence, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Elle repose sur une combinaison de neurones, de portes logiques ou d’algorithmes. Ou même de redstone dans Minecraft.<br /> Mais la conscience, on ne connait aucun matériau, aucune propriété physique, aucun raisonnement scientifique capable de l’expliquer.<br /> Oui, je sais, ça en perturbe certains
KlingonBrain
Cette uniformisation des choses, des sentiments, derrière une IA qu’on voudrait nous présenter comme détenant LA vérité. Quelle plaie pour nos relations sociales.<br /> Pour ma part, je vois plutôt l’IA comme ce qu’elle est, c’est à dire un algorithme produisant une analyse selon un angle de vue donné.<br /> La notion de «&nbsp;vérité&nbsp;» est par nature une vision restrictive qui consiste à penser qu’il n’existerait qu’un seul angle de vue valide.<br /> Mais une fois qu’on a compris que ce n’est jamais vrai…
robsoab
«&nbsp;Mais la conscience, on ne connait aucun matériau, aucune propriété physique, aucun raisonnement scientifique capable de l’expliquer.&nbsp;»<br /> La conscience est la simulation que notre cerveau nous fait vivre, résultat de l’ensemble de nos sens et l’interface avec le monde. Et elle repose bien sur l’activité cérébrale. Prenez des drogues et votre conscience est altérée, prenez un choc à la tête et vous êtes inconscients. Il n’y a rien de magique dans la conscience et on ne peut pas la séparer d’un cerveau.
cirdan
KlingonBrain:<br /> La notion de « vérité » est par nature une vision restrictive qui consiste à penser qu’il n’existerait qu’un seul angle de vue valide.<br /> Oui, et c’est bien là le problème avec l’IA. Il y a suffisamment d’intérêts en jeu qui vont pousser pour en faire la référence (donc la vérité) et nul doute qu’avec le temps et le perfectionnement des outils informatiques et technologiques, ça va être de plus en plus difficile d’y échapper.<br /> Les intérêts en jeu tendent vers toujours plus d’automatisation pour rendre les outils informatiques encore plus incontournables. Et ce que montre l’article, c’est que malheureusement les émotions et sentiments ont déjà commencé à être catalogués. Mais ça n’est pas vraiment une surprise et surement pas le premier essai.
Jack_Pangolin
La machine aura beau analyser les plus petites parcelles de l’œuvre humaine pour en tirer des phrases donnant l’apparence de la conscience, elle ne «&nbsp;ressentira&nbsp;» jamais les choses comme nous le faisons. C’est ce qui différencie fondamentalement l’esprit humain de l’ordinateur.<br /> Nous ressentons les choses avant de les analyser, la machine ne peut que les mesurer puis les enfourner dans un appareil définitivement mécanique et binaire.<br /> Le mot «&nbsp;sens&nbsp;» - petit mot incroyable ayant au moins 3 significations très différentes en français - est au cœur de notre expérience du monde. C’est ce qui alimente et motive nos pensées. Ce ne sont pas que des données mesurables fût-ce à l’infini par une machine programmée. Nos sens nous donnent le sens des choses et peut-être le sens de la vie (au sens de l’objectif)<br /> Nos sens, qui dans les tréfonds nous font vivre les choses, sont peut-être les piliers de notre conscience.
ypapanoel
Merci pour le retour. Sujet passionnant et sur lequel personne ne prétendra tenir la vérité je pense…<br /> Pour la «&nbsp;manivelle&nbsp;», j’aurais simplement tendance à dire que c’est le même principe que la sève qui monte dans les arbres : plus clairement un système d’ascension capillaire et d’osmose (certainement un peu plus fin, mais c’est l’idée que je m’en fais).<br /> La conscience, je l’aurais clairement rangée dans l’intelligence : l’idée de s’interroger sur le soi me semble le prolongement logique. Aujourd’hui la pseudo «&nbsp;IA&nbsp;» qu’on nous vend, et qui est déjà capable de certaines performances de type «&nbsp;autiste surdoué&nbsp;», en est totalement incapable.<br /> Mais la notion de conscience n’était pas mon propos bien que le cheminement soit logique. On touche à une autre subtilité qui mériterait plus de discussion.<br /> Je reviens donc simplement à mon propos initial<br /> Comme je l’ai dit au début, je n’ai pas la prétention de dire comment ça marche, et je serais le premier ravi de me tromper si on me disais vraiment comment ça fonctionne.<br /> Mais un des points qui me fait pencher dans ce que j’avance, ce sont les effets confirmés de certains traumas liés à des blessures physiques, ou certaines drogues : on peut obtenir un changement radical de personnalité, comme l’emptahie.<br /> Ca semble valider qu’un changement de conduction de circuits (physique pour la blessure, chimique pour la drogue) conduit à un changement radical de personnalité. Hors on défini en général la personnalité d’une personne comme son âme : c’est à dire son fonctionnement le plus profond, celui que l’éducation n’altère à priori pas.<br /> Encore une fois question passionnante : personne n’a trouvé l’explication même en cherchant depuis des siècles : je doute qu’on la trouve sur Clubic ce WE de Pacques. Mais échanger est toujours enrichissant.
Jack_Pangolin
Je pense qu’associer conscience et intelligence est une erreur. Nous ne sommes certes pas aidés par la SF qui depuis longtemps entretient une confusion entre sens et données, conscience et calcul. Cette confusion cache mal notre incapacité à caractériser par des mots notre expérience sensuelle du monde, malgré toute l’évidence et toute la force de notre intuition. Nous «&nbsp;savons&nbsp;» ce que goûte le chocolat, ce n’est pas qu’une information, nous en faisons l’expérience en mangeant. Nous le vivons.<br /> L’informatique, en tant que pratique de manipulation automatique de données, a plus de 200 ans (cf. machines à cartes perforées). Elle n’intègre pas, et sera à jamais incapable d’intégrer cette dimension nichée au cœur de la nature humaine sans une compréhension et un changement paradigmatique que rien aujourd’hui n’annonce.<br /> Je ne pense pas que nous ayons à recourir au concept de l’âme dans cette réflexion. (même si je comprends tout à fait pourquoi on peut s’y rapporter et j’y reste ouvert)<br /> La conscience ainsi que nous l’avons «&nbsp;définie&nbsp;» prend bien racine dans notre cerveau, interface neurale ouvert sur le monde. Ce n’est donc pas choquant que des traumas ou des drogues ayant des effets sur le cerveau puissent influer sur la conscience et la personnalité d’un être.<br /> A ce propos, la personnalité ne me semble pas monolithique. Elle évolue parfois profondément au gré de nos expériences bonnes ou mauvaises. S’il existe une âme humaine, celle-ci grandit de notre expérience sensuelle du monde.
nicgrover
Je ne vous suis pas et je reste persuadé que l’âme existe réellement pour ceux qui y croient…
sebstein
Bah, une machine n’est pas plus inerte qu’un humain… elle le sera uniquement quand tu lui couperas le courant.<br /> Du coups, et c’est ce que j’essayais de montrer, je ne vois pas bien quelle différence tu peux faire une l’intelligence humaine et une IA…<br /> L’intelligence c’est fait de signaux électriques qui sont transmis de neurone en neurones qui, chacun, traite le signal en fonction des expériences passées et les transmettent à d’autres neurones via des liaisons qui se sont créées grâces à ces mêmes expériences passées. Une IA se base exactement sur le même principe.
Jack_Pangolin
La différence, c’est l’expérience des sens qui est au cœur de notre conscience et qui ne peut pas être assimilée à de simples données de mesure de l’environnement.<br /> Il manque cette dimension cardinale à toute IA car l’informatique sur laquelle elle repose ne sera jamais qu’une technique de manipulation de données dénuée de toute l’expérience du sens et de la signification des choses.<br /> (cf mes 2 réponses un peu plus détaillées plus haut)<br /> Une machine est bien inerte dans cette perspective par rapport à l’être humain.
Blackalf
Personnellement, je pense que le concept de l’IA pour remplacer l’humain dans certains domaines ne fonctionnera jamais. Lorsqu’il sera simplement question d’actions/réactions en fonction de situations sur lesquelles une IA aura emmagasiner des données et même peut-être une certaine capacité de raisonnement, pourquoi pas…mais pour le reste je ne crois pas à l’IA omnisciente capable de réellement comprendre les choses comme un humain. ^^<br /> Parce qu’il ne faut pas oublier ce qu’est fondamentalement un humain. Tous tant que nous sommes, nous jugeons en tout en fonction de nos expériences bonnes et mauvaises, de notre vécu, de ce que nous avons appris…bref, de notre point de vue, notre jugement dépend donc étroitement de nos personnalité, caractère, éducation et valeurs personnelles.<br /> Or tout cela aura été forgé de différentes manières selon chaque personne. On peut donc dire qu’une IA ne jugera finalement qu’en fonction de ce que lui auront appris ceux qui l’ont éduquée, et cette éducation ne sera jamais impartiale ni impersonnelle, l’«&nbsp;éducateur&nbsp;» laissera forcément une empreinte de son point de vue quelque part…on pourrait donc presque dire que tout comme deux humains, deux IA ne rendront pas le même jugement sur un point précis, en fonction de qui les ont éduquées. ^^
cyrano66
1.27 l’Homme créa la machine à son image, il l’a créa à l’image de l’Homme.<br /> 1.28 et l’Homme lui dit «multiplie toi, envahie la terre avec des saloperies technologiques, pollue la planète, éloigne les individus les uns des autres, fou des millions de personnes aux chômages »<br /> 1.29 et l’Homme lui dit « vois, je te donne tout le réseau pour que tu ne retiennes de l’Homme que le pire. Que tu le sature d’inepties de théorie du complot, de vidéo porno et de petits chats »<br /> 1.31 l’Homme vit tout ce qu’il avait fait et se dit qu’il faut vraiment qu’il arrête le crack
Bombing_Basta
sebstein:<br /> Une IA se base exactement sur le même principe.<br /> Les IA telles qu’on te les présente, surement, mais pas telles qu’elles existent…<br /> Prêter une conscience ou une volonté (l’un ne va pas sans l’autre) à une «&nbsp;IA&nbsp;» sous sa forme actuelle… Renseigne-toi un peu, y’a aucune IA digne de ce nom qui existe, juste un terme marketing outrageusement abusif, pour qualifier des algorithmes, certes efficaces dans leur domaine, mais loin, très loin d’avoir la moindre conscience, très loin d’égaler l’intelligence humaine (même les plus low QI).<br /> Donc non, je persiste et signe, et contre-signe, stop de prêter des attributs humains à des bits inertes, cette IA ne s’intéresse à rien, elle n’a aucune conscience, aucune volonté, d’elle même elle ne ferait rien, même alimentée avec toute la puissance que tu pourrais lui donner.<br /> Le jour où on nous présente Skynet, peut-être… Car je ne pense pas que ce soit impossible.
sebstein
Par définition, ça existe forcément pour ceux qui y croient… tout comme le FSM existe pour les pastafariens qui y croient.
sebstein
Bombing_Basta:<br /> Renseigne-toi un peu, y’a aucune IA digne de ce nom qui existe<br /> Et, toi, n’interprètes pas mes propos… est-ce que j’ai parlé spécifiquement des IA actuelles ? Je parle des IA au sens large, telles qu’elles «&nbsp;pourraient&nbsp;» être. Ce que je dis, simplement, c’est qu’il est techniquement possible de reproduire artificiellement quelque chose qui a un fonctionnement similaire au cerveau et que ce dernier n’a rien de plus, rien de «&nbsp;mystique&nbsp;» qui le différencierait définitivement de tout ce que l’on pourrait produire artificiellement.<br /> Je sais très bien que rien de tel n’existe actuellement et qu’on est encore bien loin d’un tel résultat. Je dis simplement que c’est techniquement possible.<br /> Il ne faut pas oublier que l’idée d’une machine capable d’apprendre par elle-même étant encore de la science fiction il n’y a pas si longtemps que ça. Alors, certes, ça reste dans un domaine très précis et délimité, mais ça avance, et ça avance bien.<br /> L’existence même de l’homme et de sa singularité est un concept presque aussi complexe que l’existence de l’univers et, évidemment, (encore une de ses particularités) l’homme, comme la nature, a horreur du vide et comble, quitte à combler avec de la merde et on ajoute le concept d’âme pour comprendre ce qu’on ne comprends pas.
Bombing_Basta
Ah mais si depuis le début je commente sur les carottes de cette news (CETTE «&nbsp;IA&nbsp;» qui «&nbsp;s’intéresse&nbsp;»), et que toi tu me parles de courgettes dont l’espèce n’est pas encore créée, on va avoir du mal à s’entendre c’est sûr…
sebstein
Bah, la perception des sens, ce n’est autre que la conversion en signaux électriques de stimulus mécaniques ou chimiques extérieurs. Ce dont une machine est parfaitement capable via des capteurs.
nicgrover
C’est drôle, c’est exactement ce que j’ai dit…<br /> Etes-vous certain d’avoir un humérus ? Quand je dis certain je précise l’avez-vous vu de vos propres yeux (pas de radio ou autre imagerie) ? Vous l’avez ressenti mais jamais vu en vrai… Alors pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’âme.<br /> L’âme, la conscience, l’esprit sont une notion vieille de plusieurs millénaires et ce n’est pas le christianisme qui l’a inventée… Platon (IVe siècle avant JC) en parle déjà dans son «&nbsp;Phèdre&nbsp;». On peut en trouver des références sous d’autres appellations dans d’autres cultures bien avant Platon, en Egypte, à Babylone… et dans bon nombre de cultures aussi diverses les unes que le autres.<br /> Alors pas de jugement hâtif d’autant que l’âme ou ses équivalents ne sont pas l’apanage des cathos… Pour vous suivre dans la parodie idiote et inutile et je vous cite «&nbsp;…le FSM existe pour les pastafariens qui y croient…&nbsp;» Durant des siècles, pour des millions de personnes la terre était plate et Galilée fût condamné par l’Inquisition pour avoir défendu le principe de terre ronde…<br /> Je vous invite à lire ce petit article (et peut-être le livre…) de Luc Julia qui remet en question le principe d’IA… Peut-être y découvrirez-vous votre «&nbsp;dianoia&nbsp;».
sebstein
Bah, ton point de départ, c’est ça :<br /> Les logiciels ne s’intéressent à rien du tout, ils sont inertes.<br /> Soit un postulat général, indéterminé et illimité (sans limite de dates).<br /> À partir de là, moi je te dis que, si, techniquement (que cela existe déjà ou pas), ils peuvent être identiques à la réflexion humaine et, donc, être dotés d’intérêts propres (au sens ou on l’entends pour un humain).<br /> Je ne vois pas à partir de quel moment je compare des courgettes avec des carottes, puisque je réponds simplement à ton postulat général.
sebstein
J’ai parlé de Christianisme ?<br /> Depuis quand l’ancienneté d’un concept en fait sa véracité ? La sorcellerie, ce n’est pas nouveau. Pareil pour le «&nbsp;platisme&nbsp;».<br /> nicgrover:<br /> pas de radio ou autre imagerie<br /> Bah, justement, une radio ou une imagerie peuvent me prouver son existence, je n’ai jamais vu de radio (ou autre), de «&nbsp;l’âme&nbsp;». Désolé, je ne suis pas partisan du «&nbsp;croire sans avoir vu&nbsp;».
nicgrover
A quoi bon essayer de discuter avec une personne ayant des œillères.<br /> J’en resterai là et vous laisse à vos cultures pastafarienne 2005 et platiste 1956 (reprise en 2004) qui démontrent bien le peu d’ouverture d’esprit dont vous faites preuve…<br /> Et pourquoi ne pas ressayer de respecter les croyances ou autres convictions des autres, c’est cela l’ouverture d’esprit et l’on en ressort grandi.
Bombing_Basta
Un logiciel n’est pas une IA.<br /> Pour un vraie IA, il faut du matériel et du logiciel capables de reproduire (ou sublimer soyons fous) le fonctionnement d’un cerveau, qui est capable je le rappelle au passage, de se recâbler au fil du temps, de produire de nouveaux neurones, en fonction de l’apprentissage et des aléas…<br /> Un logiciel seul ne s’intéressera jamais à rien.<br /> Et dans le cas présent, même associé à du matériel, il ne s’intéresse à rien, il est juste gavé d’images et d’émotions associées, par des hommes qui s’intéressent, eux, à l’IA.
Jack_Pangolin
Tu confonds le signal nerveux, qui est certes assimilable à la conduction de données depuis un capteur, avec le sens, qui est l’expérience de ce signal. Expérience dont sont dépourvues les machines et dont nous mêmes n’avons qu’une idée très imagée de la nature.<br /> C’est fondamental car c’est dans cette expérience que naissent nos pensées, nos envies, nos motivations, et très probablement notre conscience.
sebstein
Je en comprends pas trop l’histoire des œillères… parce que je n’accepte pas de croire en des choses non prouvées ?<br /> Ceux qui ont des œillères, ce dont plutôt ceux qui croient des dogmes et les utilisent comme des preuves dans un débat.<br /> Je respecte tes croyances et convictions, mais ne me demande pas de les intégrer dans un débat scientifique…
sebstein
Bah si… l’IA c’est le software. Elle se base évidemment sur du matériel (comme tout logiciel), éventuellement des NPU (qui ne font qu’accélérer certains traitements), mais ce qui caractérise l’IA, c’est le software.<br /> Le câblage qui se fait et se défait, c’est le chemin que prend l’information dans le réseau de neurone virtuel, et c’est toujours un algorithme (donc software).
sebstein
Si tu inventes des concepts, on ne va pas s’en sortir…<br /> Sens : Chacune des fonctions psychophysiologiques par lesquelles un organisme reçoit des informations sur certains éléments du milieu extérieur, de nature physique (vue, audition, sensibilité à la pesanteur, toucher) ou chimique (goût, odorat). [Larousse]<br /> Les sens sont donc bien assimilables à des capteurs qui fournissent des informations qui pourront ensuite être traitées par le cerveaux. Je ne confonds donc rien du tout, les sens sont les capteurs qui interviennent avant les signaux nerveux.<br /> Ce qui tu appelles «&nbsp;l’expérience du signal&nbsp;», c’est justement le traitement des données (et ça n’a rien à voir avec les sens), ce qui est comparable à une IA.<br /> Nos pensées, envies, motivations, conscience… sont le résultat du traitement des données fournies par nos sens et modulé par nos expériences passées, nos instincts (les souvenirs, au sens large, de nos ancêtres, contenu dans notre ADN) et notre génétique.
Jack_Pangolin
Ta définition te contredit mais tu ne t’en rends pas compte.<br /> Tu es en plein acte de foi.<br /> Bon courage pour le reste de ton cheminement.
sebstein
D’où je me contredis ? Tu dois avoir des problèmes de compréhension…<br /> sebstein:<br /> un organisme reçoit des informations sur certains éléments du milieu extérieur<br /> Les sens sont donc bien les médiums entre la physique et le chimique extérieurs et les signaux électriques intérieurs. Exactement ce que sont des capteurs…
Blackalf
sebstein:<br /> Bah, la perception des sens, ce n’est autre que la conversion en signaux électriques de stimulus mécaniques ou chimiques extérieurs. Ce dont une machine est parfaitement capable via des capteurs.<br /> Sauf qu’on n’a même pas encore vraiment réussi à mettre au point un «&nbsp;nez électronique&nbsp;»* réellement capable d’égaler l’odorat d’un chien…alors pour ce qui est de créer quelque chose capable de percevoir les mêmes chose que les 5 sens humains et surtout savoir les interpréter, on en est encore très, très loin. <br /> il en existe, mais qui ne sont utilisables que dans des domaines très précis et absolument pas aussi polyvalents/performants qu’un chien.<br />
sebstein
Encore une fois, je n’ai jamais dit qu’on était capable de le faire maintenant, j’ai juste dit que, techniquement, c’est faisable.<br /> Et puis, bon, quand on voit l’évolution de l’informatique… à l’échelle humaine, on peut clairement dire que c’est fulgurant.<br /> En plus, on est à l’aube d’un bouleversement complet des technologies avec l’informatique quantique… qui, elle, va mettre un énorme coup de booste à l’évolution de l’IA.
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