Test realme GT Neo2 : est-il le véritable flagship killer de cette fin d'année 2021 ?

Marc Mitrani
Expert Smartphone
15 novembre 2021 à 15h00
16
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic

Fidèle à son habitude, realme enchaîne à un rythme soutenu les annonces de smartphones. Avec le GT Neo2, le constructeur s’intéresse plus que jamais au segment premium à prix contenu. En d’autres termes, le GT Neo2 est ce qu’il est convenu d’appeler un flagship killer : un smartphone très qualitatif vendu de deux à trois fois moins cher qu’un modèle haut de gamme.

realme GT Neo2
  • Performances globales
  • Ecran
  • Autonomie
  • Charge rapide
  • Qualité de construction
  • Pas de charge à induction
  • Pas de certification IP
  • Photographie moyenne

Il faut dire qu’avec un prix débutant à 469 € (369€ en période de lancement), le GT Neo2 a de quoi attirer l’attention des utilisateurs exigeants. Surtout lorsque l’on sait qu’il dispose d’un écran AMOLED 120 Hz, d’une batterie de 5000 mAh et d’un mécanisme de charge ultra rapide.

Faut-il pour autant craquer pour le GT Neo2 ? Pour le savoir, nous l’avons testé de fond en comble.

Fiche technique realme GT Neo2

Résumé

Taille de l'écran
6,62 pouces
Taux de rafraîchissement
120Hz
Mémoire interne
256 Go
Mémoire vive (RAM)
12 Go
Capacité de la batterie
5000 mAh
Charge rapide
Oui
Définition du / des capteur(s) arrière
64 + 8 + 2

Caractéristiques techniques

Système d'exploitation
Android
Version du système d'exploitation
11
Surcouche Android
realmeUI 2.0
Assistant vocal
Google assistant

Affichage

Taille de l'écran
6,62 pouces
Type d'écran
AMOLED
Définition de l'écran
1080 x 2400
Taux de rafraîchissement
120Hz
Densité de pixels
398
Écran HDR
Oui

Mémoire

Mémoire interne
256 Go
Stockage extensible
Non

Performance

Processeur
Snapdragon 870 5G
Finesse de gravure
7nm
Nombre de cœurs CPU
8
GPU
Adreno 650
Mémoire vive (RAM)
12 Go

Batterie

Capacité de la batterie
5000 mAh
Batterie amovible
Non
Recharge sans-fil
Non
Charge rapide
Oui
Puissance de la charge rapide
65W

Appareil Photo

Nombre de caméras (avant & arrière)
1 + 3
Définition du / des capteur(s) arrière
64 + 8 + 2
Définition du / des capteur(s) avant
16
Enregistrement vidéo
oui
Stabilisateur caméra
Numérique
Flash arrière
Dual-LED
Flash Frontal
Non
Taille des photosites objectifs arrière
0.8 µm 1.12 µm NC
Taille des photosites objectifs frontaux
1 µm
Ouverture objectif photo arrières
f/1.8 f/2.3 f/2.4
Ouverture objectif photo frontaux
f/2.5
Zoom Optique
2x

Réseau

Carte(s) SIM compatible(s)
Nano-SIM
Compatible double SIM
Oui
Compatible 5G
Oui
Compatible VoLTE
Oui

Connectivité

Wi-Fi
a/b/g/n/ac/6
Bluetooth
5.1
NFC
Oui
GPS
Oui
Infrarouge
Non

Equipement

Type de connecteur
USB-C
Lecteur biométrique à empreinte digitale
Oui
Capteur de reconnaissance faciale
Reconnaissance faciale 2D
Acceleromètre
Oui
Gyroscope
Oui
Capteur de lumière ambiante
Oui
Prise Jack
Non
Nombre de haut-parleurs
2

Caractéristiques physiques

Hauteur
162,9m
Largeur
75,8m
Epaisseur
9m
Poids
199,8g
Certification IP
non

Design : des efforts appréciés

Même s’il ne renouvelle pas le genre, le Neo2 GT a le mérite de proposer un peu d’originalité. Qu’on ne se méprenne pas : il s’agit avant tout d’un smartphone classique, mais l’emploi de matériaux premium et de coloris peu vus apportent un peu de fraîcheur dans un univers plutôt uniforme.

Côté face, rien de bouleversant. L’écran occupe l’immense majorité de l’espace disponible. Il est entouré de fines bordures noires, assez discrètes pour se faire rapidement oublier. Le Neo2 GT héberge sous sa dalle AMOLED un lecteur d’empreintes digitales optique que nous jugeons fiable et performant. La caméra frontale prend place dans un poinçon logé en son coin supérieur gauche.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

Le châssis du GT Neo2 est fait de métal de bonne qualité. Sans surprise, il héberge les touches de contrôle du son sur le flanc gauche et celle de mise sous tension à droite. La face inférieure regroupe des perforations afin de laisser passer le son, un tiroir pour cartes nanoSIM et le désormais traditionnel connecteur USB-C. L’antique sortie audio Jack 3,5 mm est aux abonnés absents, ce qui désespérera les amateurs de vieilleries.

realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic

La face arrière est quant à elle recouverte d’une feuille de verre protégeant un revêtement aux reflets agréables. Nous avons reçu pour ce test la version verte, dont la particularité est d’être traversée par deux bandes noires brillantes. La plus épaisse affiche à sa base le nom de la marque. La plus fine répète à l’envi le mantra maison « dare to leap » (que l’on peut traduire par « osez franchir le pas » ou « osez vous lancer »).

realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic

Décrit comme cela, ce design peut faire froid dans le dos, surtout lorsqu’on se souvient de ce que le constructeur avait fait avec les realme 8 et realme 8 Pro… En fait, le résultat s'avère réussi, voire même très réussi. Et pour tout dire, nous avons eu plaisir à prendre l’appareil en main pour ce test. Le toucher soyeux de la surface de verre s’avère à la fois agréable et surtout totalement insensible aux traces de doigts.

La caméra dorsale adopte le désormais classique domino légèrement protubérant. La prise en main s’avère confortable et les touches mécaniques tombent bien sous les doigts, même si le GT Neo2 est un poil trop grand pour être manipulé d’une seule main.

realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic

Composé de matériaux qualitatifs et disposant d’une excellente finition, le GT Neo2 est un produit agréable et que l’on aura plaisir à utiliser quotidiennement. Si la version verte (tirant élégamment sur le jaune) ne passe pas inaperçue, on pourra opter pour la déclinaison bleue aux magnifiques reflets colorés ou pour le noir plus classique. On pourrait presque parler de sans-faute si le GT Neo2 bénéficiait d’une certification IP… mais on ne peut pas tout avoir !

Écran : comme un (très) grand

L’écran du GT Neo2 est constitué d’une dalle AMOLED de 6,62’’ de diagonale affichant 1080 x 2400 pixels et couvre 92,6 % de la face avant. Realme précise qu’elle utilise un nouveau matériel luminescent baptisé E4. En d’autres termes, il s’agit de la dernière génération d’écrans que Samsung destine à ses clients autres qu’Apple et Samsung Mobile. La Pomme bénéficie de dalles LPTO tandis que le coréen se réserve les dalles de la série M, positionnées en haut de gamme.

realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic

Concrètement, cet écran produit une image dont la luminosité peut atteindre 1300 nits maxi, soit en plein soleil si le réglage automatique de l’intensité lumineuse est activé. La fréquence de rafraîchissement monte à 120 Hz et assure un affichage d’une grande fluidité. Afin d’économiser la batterie, realme a eu l’excellente idée de proposer un mode d’ajustement dynamique du rafraîchissement, activé par défaut.

La fidélité colorimétrique est au rendez-vous à condition d’ajuster un peu les paramètres. Par défaut, les couleurs sont un peu boostées afin de rendre l’image plus flatteuse à l’œil (notamment en vidéo). On peut corriger cela en passant du mode « vive » à « doux », à notre avis plus proche de la réalité. Au besoin, on pourra aussi ajuster le point blanc afin de rendre l’affichage plus froid ou plus chaud selon ses goûts.

La certification HDR10+ autorise aux contenus compatibles d’exprimer leur potentiel. Les autres pourront tirer parti des optimisations apportées par le moteur d’affichage O1 Ultra Vision (amélioration de l’affichage pour les contenus en baisse définition et simulation HDR).

Qu’il s’agisse d’images fixes ou animées, le GT Neo2 satisfera son possesseur par la qualité de son affichage. On apprécie la très bonne fluidité de l’affichage et le contraste très satisfaisant fourni par la dalle E4.

Audio : dans la moyenne, sans plus

L’audio interne se compose de deux haut-parleurs : l’un se trouve à la base du smartphone tandis que l’autre prend place sur la partie haute (il fait aussi office d’écouteur téléphonique). On ne se faisait pas trop d’illusion sur la qualité sonore globale, le faible volume dédié aux haut-parleurs dans un smartphone aussi fin ne permettant pas de réaliser des miracles.

realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic

Si les basses sont sans surprises sous-représentées, elles ne sont pas totalement inexistantes. Les médiums sont clairs et les hautes fréquences se montrent un peu trop envahissantes à notre goût. Le résultat ne ravira pas un mélomane, mais reste écoutable dans le cadre d’un usage traditionnel (podcasts, courtes vidéos, etc).

La spatialisation de la scène n’est elle non plus pas extraordinaire, mais est-ce véritablement un problème sur ce type d’appareil ? Nous n’en sommes pas sûrs. Enfin, l’absence de sortie audio jack force à passer par un adaptateur USB-C ou par des écouteurs Bluetooth.

Si le GT Neo2 ne brille pas de façon exceptionnelle par la qualité de l’audio interne, il n’a pas non plus à en avoir honte. Il reste dans la bonne moyenne de ce que peut produire la concurrence sur un produit aussi peu épais.

De bonnes performances, notamment en jeu

Le GT Neo2 est construit autour d’un Snapdragon 870 5G. Nous avons déjà croisé ce SoC, conçu pour fournir un point d’entrée abordable dans la gamme premium de Qualcomm. Pour le concevoir, le fondeur n’a pas réinventé la poudre puisqu’il s’agit avant tout d’une version mise à jour du Snapdragon 865, star de l’année dernière.

Il est assisté par un circuit graphique Adreno 650 et 12 Go de mémoire de travail. Enfin, le stockage interne se compose de 256 Go de mémoire Flash UFS 3.1 sans possibilité d’extension.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

En théorie, ces caractéristiques techniques laissent présager de très bonnes performances. C’est ce que confirment nos tests. Avec un score de 729 660 points au benchmark Antutu, les GT Neo2 offre la puissance de calcul nécessaire afin de réaliser les tâches les plus exigeantes. Ce résultat est confirmé par les 3203 points obtenus avec GeekBench 5 en mode multicœur (1016 points en monocœur). L’Adreno 650 obtient quant à lui 4217 points au test 3DMark Mobile Wild Life évaluant les capacités du processeur graphique.

Dès lors, on ne sera pas étonné que le GT Neo2 s’avère tout à fait capable de faire fonctionner les jeux 3D comme Geshin Impact ou Call of Duty Mobile avec un niveau de détail élevé sans subir de ralentissement. À ce sujet, on tirera profit de l’Espace de jeu, utilitaire proposé par realme. Outre une attribution prioritaire des ressources, il autorise une gestion avancée des notifications et de toutes les petites choses qui pourraient vous déranger pendant une session ludique.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

L’édition vidéo, la retouche photographique ou les logiciels manipulant la 3D s’exécutent aussi avec beaucoup de fluidité. Les 12 Go de mémoire de travail autorisent le passage fluide d’une application à l’autre, sans avoir à activer l’extension dynamique de la RAM. Ce dispositif permet d’ajouter jusqu’à 7 Go de RAM virtuelle — piochée dans la mémoire Flash de stockage — afin d’améliorer les performances.

Dans la pratique, nous n’avons jamais rencontré de situation où ce dispositif s’avérerait efficace. Cela ne veut pas dire qu’il ne le soit pas… mais qu’avec 12 Go de RAM, on est pour l’instant à l’abri du besoin !

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

Un mot pour finir sur le mécanisme de dissipation thermique, dont realme vante l’efficacité avec d’impressionnants arguments techniques (pâte conductrice à la poudre de diamant, dissipateur de grande taille en alliage de cuivre et d’acier inoxydable). Ici aussi, on ne rentrera pas dans les détails techniques, car finalement seul le résultat compte.

Lors de nos tests, le GT Neo2 n’a jamais surchauffé plus que de raison. L’appareil nous a souvent paru tiède, voire un peu chaud lors d’une utilisation prolongée. Mais il n’est jamais devenu brûlant comme certains smartphones peuvent l’être.

Sans être le smartphone le plus puissant du moment, le GT Neo2 offre plus de puissance que nécessaire pour faire fonctionner les logiciels les plus exigeants. On apprécie aussi la grande capacité du stockage interne qui fait oublier l’absence d’emplacement pour carte micro SD.

Charge très rapide et autonomie satisfaisante

Le GT Neo2 embarque une batterie de 5000 mAh. Ou plutôt deux de 2500 mAh, ce qui revient finalement au même, sauf sur un détail d’importance… à un gros détail près.

Cette dualité autorise l’implémentation de la technologie SuperDart, permettant la charge simultanée des deux accumulateurs et donc une réduction drastique de la durée de l’opération. Realme promet ainsi un passage de 0 à 100 % d’autonomie en 36 minutes. Nous avons bien entendu souhaité vérifier cela et nos tests démontrent que le constructeur n’exagère pas puisqu’il nous a fallu 37 minutes pour effectuer l’opération (batterie à 0 %, charge effectuée smartphone éteint).

SuperDart n’est certes pas une nouveauté, realme l’implémentant depuis quelques années sur ses produits. Pour qu’elle fonctionne, il faut impérativement utiliser le chargeur 65 Watts et le câble fournis, tous deux disposant de dispositifs de contrôle indispensables afin de ne pas détériorer le smartphone. Sans l’un de ces deux éléments, la charge s’effectue en vitesse lente (10 Watts).

Une fois pleine, la batterie offre une autonomie plus que satisfaisante. En mode geek, on pourra dépasser 1,5 jour sans se soucier de trouver une prise électrique. En utilisation raisonnée, on atteint les deux jours d’utilisation. On peut même gagner quelques heures supplémentaires en activant les dispositifs d’économie d’énergie intégrés et en désactivant certaines fonctions secondaires (affichage always on, activation vocale, gestes sur l’écran éteint, etc.)

Avec une vitesse de charge rapide et une bonne autonomie, le GT Neo2 pourra suivre son propriétaire durant ses journées de travail ou ses escapades de fin de semaine. En fin de compte, on ne regrette que l’absence de la charge par induction. Si elle n’est pas indispensable, elle rend de nombreux services, notamment en déplacement.

Un OS efficace et fluide

Au lancement, le GT Neo2 est livré avec Android 11 et la surcouche maison realmeUI 2.0. Le constructeur nous a indiqué que la mes à jour vers Android 12 était prévue et qu’elle devrait « arriver rapidement » sans plus de précision.

On ne va pas s’attarder outre-mesure sur realmeUI 2.0 dont nous vous avons déjà parlé lors des tests des realme 8, 8 Pro, GT et GT Master Edition. On pourra aussi se référer aux tests des Find X3 Pro, Neo et Lite ainsi qu’à ceux des Reno6 et Reno 6 Pro d’Oppo. Ce dernier utilise ColorOS 11, surcouche jumelle de realmeUI 2.0, lai principale différence entre les deux étant pour l’instant le patronyme.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

Qu’on la baptise RealmeUI 2.0 ou ColorOS 11, la surcouche est sans aucun doute possible une réussite. Ell conserver la fluidité et l’esprit d’Android 11 Stock, tout en corrigeant certains manques. On pourra par exemple conserver la traditionnelle présentation des applications en tiroir ou opter pour un mode paginé. La personnalisation des icônes s’effectue le plus simplement du monde grâce à une interface très réussie.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

Bon point aussi pour la fonction clone qui crée un smartphone virtuel afin de créer une cloison étanche entre la vie personnelle et le travail. Autre sujet de satisfaction, la gestion simple mais efficace du multifenêtrage ou encore la barre latérale permettant d’ajouter les applications les plus souvent utilisées.

On l’a compris, nous sommes fans de realmeUI/ColorOS, l’une des rares surcouches capables de rivaliser avec la simplicité d’Android Stock ou avec le très abouti OneUI équipant les smartphones Samsung.

Photographie : moyen sous tous rapports

Lors de la présentation à la presse du GT Neo2, realme France a complètement passé sous silence les possibilités de sa partie photo. Lorsque nous nous en sommes étonnés, il nous a été répondu que l’on se concentrait plutôt sur les spécificités propres au nouveau venu…

realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 - © Marc Mitrani pour Clubic

L’examen de la fiche technique permet de comprendre un peu mieux ce manque d’empressement au sujet d’une des fonctions les plus utilisées. Ainsi, la caméra dorsale du GT Neo2 embarque trois modules :

  • Grand-angle : 64 mpxl (1/1,73'', photosites 0,8 μm) ; objectif 26 mm f/1,8
  • Ultra grand-angle : 8 mpxl (1/4'', photosites 1,12 μm) ; objectif 16 mm f/2,3
  • Macro : 2 Mpxl ; objectif f/2,4

La caméra frontale est quant à elle constituée d’un capteur 16 Mpxl (1/3'', photosites 1 μm) et d’un objectif (26 mm f/2,5).

Ces caractéristiques sont exactement celles que l’on a déjà vues sur le realme GT, et plus généralement sur de nombreux smartphones de milieu de gamme commercialisé depuis la fin 2020. Le module grand-angle produit des images 16 Mpxl en grâce au pixel binning (les photosites du capteur sont regroupés en matrice de 2x2, chacune produisant un pixel de l’image finale).

D’une certaine façon, on ne peut être qu’admiratif devant la constance de realme en matière photographique. Non content de doter le GT Neo2 du même matériel que le GT, le constructeur copie-colle la partie traitement de signal. Résultat, il est quasiment impossible de faire la différence entre les images produites par les deux smartphones tant elles sont proches.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

On retrouve ainsi le boost infligé aux couleurs afin de rendre l’image plus flatteuse à l’œil. On ne blâme pas spécialement realme pour cela, puisque cette pratique est commune à la quasi-totalité des constructeurs. Plus gênant, la colorimétrie varie étonnamment entre les images produites par l’ultra grand-angle et le capteur principal.

Selon le module utilisé, la colorimétrie change notablement
Selon le module utilisé, la colorimétrie change notablement
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

Le premier a une fâcheuse tendance à sur représenter le cyan tandis que le second affectionne le magenta. Cela passe bien sur les photos de tous les jours, celles que l’on va partager sur les réseaux sociaux. Mais si on souhaite les archiver ou les imprimer, un passage par un logiciel de retouche s’avère indispensable.

L’objectif du module ultra grand-angle manque de piqué sur les bords de l’image. On constate sur les zones contrastées la présence d’artefacts liés à la diffraction (franges violettes).

Si l’on excepte le problème colorimétrique, le module principal donne globalement satisfaction en bonne luminosité tant que l’on ne s’aventure pas au-delà du zoom 2x. À plus fort grossissement, la perte de piqué reste tolérable jusqu’en 5x à condition de ne pas s’attacher aux détails les plus fins.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

Le mode portrait se tire plutôt bien de la création d’un flou d’arrière-plan artificiel et se laisse rarement piéger sur les scènes complexes. Comme à l’accoutumée, on regrette qu’il ne soit pas possible de le modifier après la prise de vue, l’appareil ne sauvegardant manifestement pas la carte de profondeur de champ.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic

En basse luminosité, voire à la tombée de la nuit, les images shootées sont correctes avec le module principal. Le bruit numérique, qui dévore impitoyablement les détails au fur et à mesure que la luminosité baisse, est amplifié par le zoom. On évitera autant que faire se peut de l’utiliser.

Ultra grand-angle
Ultra grand-angle
Module principal
Module principal
Zoom x2
Zoom x2
Zoom x5
Zoom x5
Zoom x10
Zoom x10
Zoom x20
Zoom x20

Enfin, le module macro fait ce qu'il peut pour produire des images correctes malgré l'absence d'autofocus. Il faudra un sérieux entrainement afin de produire des images nettes, sachant qu'il faut se positionner à 40 mm du sujet pour espérer l'absence de flou. Il n'est pas aidé par la présence d'un capteur de 2 Mpxl, amoindrissant de facto le piqué de l'image finale.

realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
realme GT Neo2 © © Marc Mitrani pour Clubic
Le mode ultra-macro demande un minimum de pratique afin de produire des images correctes.
Le mode ultra-macro demande un minimum de pratique afin de produire des images correctes.

En matière photographique, le Realme GT Neo2 n’est ni une catastrophe, ni une réussite. Il produit des images globalement moyennes. Bien sûr, on aurait aimé qu’il soit plus abouti… mais realme a sûrement dû faire des choix techniques afin de conserver un prix raisonnable. On l’a compris, les utilisateurs pour lesquels la qualité d’image est primordiale risquent d’être un peu déçus. Difficile toutefois d’en tenir rigueur au constructeur, surtout au regard du prix pratiqué.

realme GT Neo2 : l’avis de Clubic

8

Très semblable au GT annoncé en juin dernier, le GT Neo2 dispose d’un écran un peu plus grand, d’une meilleure autonomie et d’un processeur un peu moins haut de gamme. Il se différencie aussi de son prédécesseur par un design plus affirmé — et réussi — ainsi qu’un design agréable. Pas de révolution côté photographique, la configuration des caméras restant strictement identique.

Et le prix, dans tout cela ? Il est à n’en pas douter très agressif, au moins au lancement. On pourra l’acquérir pour 369 € en version 8 Go RAM/128 Go et 449 € en 12 Go RAM/256 Go. Ce tarif très intéressant n’est que temporaire, les prix officiels des deux déclinaisons étant respectivement 469 € et 549 €.

En définitive, il ne manque pas grand-chose au GT Neo2 par rapport aux produits haut de gamme qu’il concurrence : un appareil photo plus qualitatif, une certification IP ainsi que la charge par induction. On lui pardonne bien volontiers ces petites faiblesses au regard de son prix.

Les plus

  • Performances globales
  • Ecran
  • Autonomie
  • Charge rapide
  • Qualité de construction

Les moins

  • Pas de charge à induction
  • Pas de certification IP
  • Photographie moyenne

Ecran 9

Performances 9

Autonomie 9

Design & construction 8

Photo 7

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Marc Mitrani

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Commentaires (16)

PiNgOa
«&nbsp;L’antique sortie audio Jack 3,5 mm est aux abonnés absents, ce qui désespérera les amateurs de vieilleries.&nbsp;»<br /> Prise de position forte de la part de Clubic <br /> Je suis d’accord avec vous mais ça risque de rager chez certains !
soaf78
«&nbsp;L’antique sortie audio Jack 3,5 mm est aux abonnés absents, ce qui désespérera les amateurs de vieilleries.&nbsp;»<br /> Quelle horrible condescendance, on croirait entendre l’autre quand il parle des Amish…<br /> Désolé de ne pas être fan de l’obsolescence programmée ni des accessoires qui ne servent à rien (usb-C &gt; Jack)…<br /> Je n’aime pas le sans fil parce que le BT a pas mal de limites pour les mélomanes, mon casque hifi fait parfaitement le boulot et je ne compte pas en changer tant qu’il est en bon état, sauf qu’avec ces «&nbsp;innovations&nbsp;», je ne pourrais plus charger mon tel et écouter de la musique…
IamPascal
moi ce qui me perturbe fortement c’est ceci: «&nbsp;Sans l’un de ces deux éléments, la charge s’effectue en vitesse lente (10 Watts).&nbsp;»
DrGeekill
Avec leur Ram virtuelle qui est effectivement totalement inutile avec une telle quantité de mémoire il aurait été plus cohérent de monter en gamme le processeur (888) et de baisser la RAM à 8 Go. Ça aurait été bien plus équilibré comme fiche technique. Là c’est bancale.
Marc.Mitrani
Bonjour,<br /> inventée en 1877, la prise jack est une vieillerie, que cela vous plaise ou non <br /> Sa déclinaison 3,5 mm est apparue en 1960 chez Sony il y a donc 61 ans. On a vu plus jeune comme technologie et parler d’obsolescence programmée à son propos est… étrange.<br /> Un accessoire «&nbsp;qui ne sert à rien&nbsp;» n’a effectivement aucune raison d’être. Ce n’est pas le cas de l’adaptateur USB-C - jack 3,5 mm qui permet de lutter contre la mise au rencard d’un produit encore utilisable : je n’arrive sincèrement pas à comprendre votre raisonnement.<br /> Enfin, il existe des adaptateurs jack audio vers double USB-C, disponibles pour quelques euros. Voici un exemple, parmi les plus chers. On en trouve de moins bonne qualité pour à peine un euro.<br /> Vous pourriez donc continuer à utiliser votre casque tout en rechargeant votre smartphone, ce qui devrait vous rassurer… si vous n’étiez pas contre l’achat d’un adaptateur par principe.
Marc.Mitrani
Bonjour, pourquoi cette phrase vous perturbe-t-elle fortement ?
Marc.Mitrani
Bonjour,<br /> Vous avez raison en théorie. En pratique, la différence de prix entre un snapdragon 870 et un 888 est bien plus importante que celle du passage de la mémoire de 8 à 12 Go. Le realme GT, que j’ai testé ici, partage à quelques détails près la fiche technique du GT Neo2, la principale différence provenant de l’utilisation d’un 888 au lieu d’un 870.<br /> Dans la pratique, le GT Neo2 dispose d’une meilleure autonomie. La différence de puissance brute existe bien, mais est-elle vraiment justifiée sur un smartphone de cette gamme ? Je ne sais pas.
IamPascal
c’est comme un chargeur et un cable propriétaires<br /> Si on se déplace sans les emporter alors la charge devient tres lente… 10W c’est inférieur à presque toutes les vitesses de chargement du marché non ?
Jean_Edouard_Loudenot
Tout simplement parce que ce fameux adaptateur abîme le port USB-C. Et quand celui-ci ne fonctionne plus, puisque ce téléphone n’a pas de charge à induction, vous pouvez jeter votre téléphone. De plus, je n’ai toujours pas trouvé de casque correct (le son est une affaire de goût) en bluetooth. Mon AKG K-872 et moi même vous souhaitons bonne route. Clubic est désormais bloqué dans mes sources Google.
soaf78
Ce qui me chagrine, c’est pas l’âge avancé du jack, c’est la mauvaise qualité de l’audio avec les adaptateurs standards et le BT.<br /> Donc, retirer le jack (même vieux) n’est pas un progrès mais une régression niveau qualité.<br /> Un amateur audiophile…
Marc.Mitrani
Bonjour,<br /> La charge à une puissance de 10 Watts est plus lente et il faudra compter entre 2h00 et 2h30 pour passer à 100%. C’est ce que proposent tous les constructeurs utilisant une charge rapide quand on n’a pas le chargeur spécifique (comme Power Delivery, par exemple).
Marc.Mitrani
Bonjour,<br /> Jean_Edouard_Loudenot:<br /> Tout simplement parce que ce fameux adaptateur abîme le port USB-C.<br /> En quoi un adaptateur USB-C abîme-t-il le port du smartphone ? par usure ? Rassurez-vous : il y a de la marge : les spécifications USB-C garantissent 10.000 cycles d’insertion / retrait. De mémoire, le jack audio est nettement moins résistant (les faux contacts et parasites sont fréquents dès que la prise tourne un tant soit peu).<br /> Jean_Edouard_Loudenot:<br /> Et quand celui-ci ne fonctionne plus, puisque ce téléphone n’a pas de charge à induction, vous pouvez jeter votre téléphone.<br /> Ha? Vous êtes du genre à jeter un appareil plutôt qu’à le faire réparer ? c’est une façon étrange de voir les choses…<br /> Jean_Edouard_Loudenot:<br /> Clubic est désormais bloqué dans mes sources Google.<br /> Je ne sais pas si nous nous en remettrons.
Marc.Mitrani
Vous soulevez un point intéressant. Il est sûr qu’un adaptateur vendu quelques centimes d’euros risque de détériorer dans une certaine mesure la qualité du signal. Les smartphones servent dans une écrasante majorité des cas à écouter de l’audio en situation de mobilité (transports en commun, déplacements pédestres, sport, etc) venant d’une source de qualité moyenne (généralement du streaming audio). Dans ces conditions, je ne suis pas sûr que l’utilisateur perçoive la différence.<br /> Dites-moi si je me trompe, mais les audiophiles utilisent généralement des appareils plus perfectionnés qu’un smartphone positionné en milieu de gamme et/ou collent un DAC externe qui se connecte de toute façon en USB au smartphone (les DAC intégrés assurant la plupart du temps un service minimum en matière de qualité). Dès lors, quelle est l’utilité du jack audio ?<br /> Les constructeurs de casques BT ont fait de gros progrès durant les dernières années et les technologies mises en place permettent d’avoir une excellente qualité audio.
soaf78
J’utilise effectivement un DAC à la maison sur mon PC mais pas à l’extérieur pour des raisons évidentes de place et de mobilité.<br /> Le Blutooth 5 n’apporte pas grand chose niveau qualité :<br /> (extrait d’un article de Clubic), il faudra attendre le 5.2 et le matériel qui va avec pour profiter du prometteur Bluetooth LE Audio.<br /> J’ai mes albums en FLAC sur mon telephone, et à l’oreille, entre du BT, du jack en passant par l’adaptateur usb-C de xiaomi (sur le tel de ma femme) et un jack simple branché sur un téléphone de milieu de gamme, la différence est vraiment audible même pour une oreille non avertie.<br /> Aujourd’hui, pour de la qualité dans un contexte de mobilité, je n’ai pas trouvé mieux que le Jack…<br /> Donc retirer ce port (préhistorique) pour des effets de mode (les smartphones qui en comportent encore ne sont pas plus gros, moins bons ou moins étanches) est une régression.
Marc.Mitrani
Je ne parlais pas du profil Bluetooth, mais des progrès faits en matière de traitement / restitution de l’audio au niveau du casque et des drivers. Je suis d’accord avec vous concernant la vaste blague que représente Bluetooth 5.0 en matière qualitative, le marketing mélangeant allègrement les infos afin de les rendre incompréhensibles (ce qui permet d’affirmer n’importe quoi en matière de qualité de transmission).<br /> Des casques comme ceux de Sony (WH-1000XM4) ou de Nura (Nuraphone) apportent une réelle amélioration par rapport aux générations précédentes, indépendamment du profil Bluetooth.<br /> retirer le port jack n’est pas un effet de mode. La place qu’il libère permet d’augmenter la taille - et donc la capacité - de la batterie (5000 mAh ici, contre 3500-4500 mAh avec un jack), d’ajouter des composants (zoom périscopique, antennes 5G) et d’augmenter la taille de l’écran dans des boitiers toujours de plus en plus fins.<br /> Cela dit, certains modèles conservent le jack en sacrifiant certaines fonctions ou augmentation de capacité. C’est par exemple le cas du realme GT que nous avons testé ici cet été. Il ne sacrifie pas le jack ni la puissance de calcul, mais dispose d’une batterie d’une capacité moindre et d’un écran légèrement moins grand.
Olivier27
L’exemple que vous donnez est un splitter audio. Les quelques références de convertisseurs usb-c vers usb-c+jack n’ont pas l’air de fonctionner correctement (mais je n’ai pas fait une étude de marché exhaustive^^).<br /> Et plus bas, vous écrivez que retirer la prise jack permet d’agrandir l’écran. Vous pouvez expliquer ?
Kahn-San
comme DAC usb-C il y en a de très bon mais il faut payer un peu plus cher que les 5-10€ qu’on trouve facilement un peu partout <br /> par exemple les Shanling UA1 ou UA2 font bien le travaille mais pour 50-90€ (bien sur il faut un casque ou des écouteurs dignes de ce nom connectés )
Marc.Mitrani
Bonjour,<br /> Désolé s’il ne s’agit que d’un splitter audio… il existe des références autorisant la charge et l’écoute audio.<br /> La place procurée par le retrait du jack audio (l’une des plus grosses pièces mécaniques subsistant dans l’appareil) permet de réagencer les composants à l’intérieur du châssis et notamment de replacer les haut-parleurs, micro et nappes tactiles/écran. Cela libère de la place et permet de gagner en volume disponible. Il est utilisé pour les antennes 5G, la batterie et éventuellement l’écran. Cela permet de réduire les bordures noires autour de la dalle et donc d’en utiliser une plus grande.<br /> Je ne suis pas un expert en micro électronique : il s’agit juste de ce que m’ont dit les constructeurs interrogés à ce sujet.
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