Test du realme GT Master : le choix de la passion ou de la raison ?

Marc Mitrani
Expert Smartphone
07 septembre 2021 à 09h36
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© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

Les constructeurs de smartphones aiment utiliser des suffixes afin de qualifier les différentes déclinaisons d’un produit. En plus des désormais classiques Lite, Pro, Max ou Ultra, la dernière trouvaille vient tout droit de realme avec le GT « Master », déclinaison du realme GT commercialisé il y a quelques mois.

realme GT Master
  • realmeUI 2.0
  • Qualité de l'écran
  • Charge ultra-rapide
  • Autonomie dans la moyenne haute
  • Qualité de construction
  • Pas de certification IP
  • Un seul haut-parleur
  • Pas de support officiel HDR

À en croire ses concepteurs, rien ne change… pourtant, un nouveau processeur, un nouvel appareil photo et de nouvelles finitions font leur apparition. Il s’agit tout de même toujours d’un realme GT, donc d’un flagship killer destiné à aller chasser sur les terres des haut de gamme tout en conservant un prix contenu ( 399 € en version 8/256 Go et 349 € en 6/128 Go, hors promotion de lancement).

Si la promesse est incontestablement séduisante, qu’en est-il en réalité ? Vous vous en doutez, nous avons voulu le savoir en testant ce smartphone dans les moindres détails.

Fiche technique

Fiche technique realme GT Master

Résumé

Taille de l'écran
6,43 pouces
Taux de rafraîchissement
120Hz
Mémoire interne
256 Go
Mémoire vive (RAM)
12 Go
Capacité de la batterie
4300 mAh
Charge rapide
Oui
Définition du / des capteur(s) arrière
64 mpxl ; 8 mpxl ; 2 mpxl

Caractéristiques techniques

Système d'exploitation
Android
Version du système d'exploitation
11
Surcouche Android
realmeU1 2.0
Assistant vocal
Google assistant

Affichage

Taille de l'écran
6,43 pouces
Type d'écran
Super AMOLED
Définition de l'écran
1080 x 2400 pixels
Taux de rafraîchissement
120Hz
Densité de pixels
409

Mémoire

Mémoire interne
256 Go
Stockage extensible
Non

Performance

Processeur
Qualcomm Snapdragon 778G 5G
Finesse de gravure
6nm
Nombre de cœurs CPU
8
Fréquence CPU
2,4GHz
GPU
Adreno 642L
Mémoire vive (RAM)
12 Go

Batterie

Capacité de la batterie
4300 mAh
Batterie amovible
Non
Recharge sans-fil
Non
Charge rapide
Oui
Puissance de la charge rapide
65W

Appareil Photo

Nombre de caméras (avant & arrière)
1 + 3
Définition du / des capteur(s) arrière
64 mpxl ; 8 mpxl ; 2 mpxl
Définition du / des capteur(s) avant
32 mpxl
Enregistrement vidéo
oui
Stabilisateur caméra
Numérique
Flash arrière
Dual-LED
Flash Frontal
Non
Taille des photosites objectifs arrière
0.7 µm ; 1.12 µm ; NC
Taille des photosites objectifs frontaux
0.8 µm
Ouverture objectif photo arrières
f/1.8 ; f/2.2 ; f/2.4
Ouverture objectif photo frontaux
f/2.5

Réseau

Carte(s) SIM compatible(s)
Nano-SIM
Compatible double SIM
Oui
Compatible 5G
Oui
Compatible VoLTE
Oui

Connectivité

Wi-Fi
a/b/g/n/ac/6
Bluetooth
5.2

Equipement

Type de connecteur
USB-C
Lecteur biométrique à empreinte digitale
Oui
Capteur de reconnaissance faciale
Reconnaissance faciale 2D
Acceleromètre
Oui
Gyroscope
Oui
Capteur de lumière ambiante
Oui
Prise Jack
Oui
Nombre de haut-parleurs
1

Caractéristiques physiques

Hauteur
159,2mm
Largeur
73,5mm
Epaisseur
8mm
Poids
174g
Certification IP
non

Design : classique

Le GT Master est avant tout un GT, dont il reprend le design et l’ergonomie générale. Comme son grand frère, il ne fait pas vraiment dans l’originalité. Le châssis métallique est pris en sandwich entre deux feuilles de verre Gorilla 5 de Corning.

© Marc Mitrani pour Clubic
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© Marc Mitrani pour Clubic
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© Marc Mitrani pour Clubic
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Les touches de commandes sont réparties entre le flanc gauche (contrôle du volume) et droit (mise sous tension). La base reçoit un connecteur USB-C, trois fentes destinées à laisser passer le son produit par le haut-parleur, ainsi qu’un port jack audio.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

La face avant est dédiée à l’écran de 6,43 ’’ de diagonale. Le realme GT Master présente une perforation en son coin supérieur gauche afin de faire de la place à la caméra avant. Il dissimule sous sa surface un lecteur d’empreintes digitales optique que nous jugeons fiable et raisonnablement rapide.

Si originalité il y a, elle se trouve plutôt sur la face arrière. Notre modèle de test, d’un blanc immaculé, dispose d’une finition mate et soyeuse assurant une prise en main nettement plus agréable que s’il était lisse et brillant. Bénéfice collatéral, elle est nettement moins sensible aux salissures et traces de doigts, ce que l’on ne peut qu’apprécier.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

Le GT Master est aussi décliné en une version bleue très classique ainsi qu’en une édition Suitecase Design. La face arrière est alors recouverte d’un « cuir vegan gris » (façon alambiquée de désigner un similicuir) à l’embossage rappelant celui d’une valise. Ce look orignal, que nous n’avons malheureusement pas pu avoir en main pour ce test, est signé du designer japonais Naoto Fukasawa.

Pas d’originalité en revanche dans le look du module photo dorsal, de type domino. Il dépasse assez de la face arrière pour rendre l’appareil bancal si on le pose sur une surface plane, à moins de glisser le smartphone dans la coque que realme a la délicatesse de fournir en standard dans la boîte.

À la notable exception de l’édition Suitecase Design, le GT Master ne se différencie pas vraiment de l'esthétique des smartphones actuels. Doit-on le regretter ? Pas forcément, tant que la qualité de construction est au rendez-vous, ce qui est ici le cas. On déplore en revanche l’absence de certification IP, lacune récurrente chez realme.

Affichage : un HDR qui ne dit pas tout le temps son nom

On ne change pas une formule qui gagne… et dans le cas du GT Master, on ne la fait pas évoluer non plus. Le smartphone embarque donc la même dalle Super AMOLED 6,43’’ d’origine Samsung que son grand frère. D’un format 20:9, elle affiche 1 080 x 2 400 pixels et recouvre 91 % de la face avant.

Les bordures noires qui l’entourent sont assez discrètes pour ne pas être gênantes, même si le front et le menton du smartphone sont plus larges. La dalle possède des bords droits et non pas de type waterfall. Même si cela peut paraître inesthétique à certains, compte tenu des canons actuels du design, nous ne le regrettons pas vraiment : cela évite en pratique des effleurements imprévus lorsqu’on tient l’appareil par les flancs.

On l’a évoqué précédemment, la perforation logée dans l’angle supérieur gauche abrite la caméra frontale. À défaut d’être invisible, elle ne se montre pas gênante en utilisation courante.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

L’image produite par cette dalle Super AMOLED est de très bonne qualité. Le constructeur affirme qu’elle possède une luminosité de 1 000 nits en pic. Cela explique sûrement pourquoi il reste très lisible en toutes circonstances, y compris en plein soleil. Au passage, on ne saurait trop vous conseiller de neutraliser le mode sombre lors d’une journée ensoleillée : l’affichage n’en sera que plus lisible.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic
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© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

La dalle supporte une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz maximum et l’image est alors d’une belle fluidité, mais l’autonomie électrique en prend un coup. On pourra forcer une fréquence moindre (60 Hz) afin d’économiser la batterie, ou opter pour le mode automatique qui adapte le rafraîchissement en fonction de l’application active.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

Realme laisse peu de latitude dans l'ajustement du rendu colorimétrique. On pourra opter pour le mode « doux » qui couvre l’espace sRVB traditionnel et que nous jugeons plus fidèle, notamment pour les images fixes. Si d’aventure vous étiez tentés par un rendu plus cinématographique, alors sélectionnez le mode vif afin d’activer le profil DCI-P3. Standard, de fait, de l’industrie du cinéma, il produit une image aux couleurs légèrement boostées, donc plus flatteuses à l’œil.

Bien que realme ne mentionne pas de certification HDR, la compatibilité semble être là © Marc Mitrani pour Clubic
Bien que realme ne mentionne pas de certification HDR, la compatibilité semble être là © Marc Mitrani pour Clubic

Même si l’écran du GT Master n’égale pas ceux des smartphones vendus plus de 1 000 euros il ne démérite pas pour autant, loin de là. Pour s’en convaincre, il suffit de le comparer à une dalle IPS équipant un smartphone de prix équivalent sorti il y a deux ou trois ans. Et si realme ne fait à aucun moment référence à une certification HDR 10/HDR 10+, le smartphone apparaît compatible sur nos utilitaires de test.

YouTube reconnait l'appareil comme étant HDR10 © Marc Mitrani pour Clubic
YouTube reconnait l'appareil comme étant HDR10 © Marc Mitrani pour Clubic

Dans les faits, une application comme Netflix ne proposera que des contenus SDR et n’en démordra pas. YouTube se montre un peu plus permissif en acceptant d’envoyer un flux HDR10 vers l’appareil. Celui-ci est alors parfaitement lu. Seul un paramètre « mode vidéo HDR lumineux » dans les réglages système fait vaguement référence à cela.

Renseignements pris, le Snapdragon 778G sait effectivement gérer le HDR. Reste simplement à l’implémenter et l’activer. De là à penser que le GT Master fait l’objet d’un bridage logiciel pour des raisons marketing, il n’y a qu’un pas, que nous n’hésitons pas à franchir.

Audio : service minimum

Le GT Master est équipé d’un seul haut-parleur logé à sa base. Il faudra donc faire avec un son monophonique ou passer par des écouteurs. Il produit un son correct, sans plus, où les basses fréquences sont sans surprise sous-représentées. Il faudra aussi faire sans compatibilité Dolby Atmos, realme ayant ici retenu la technologie Real Sound.

Les fentes du haut parleur et le jack audio © Marc Mitrani pour Clubic
Les fentes du haut parleur et le jack audio © Marc Mitrani pour Clubic

Même s’il ne casse pas des briques, le son produit par le GT Master reste correct. Il sera suffisant pour regarder une émission de télévision, une vidéo sur YouTube ou écouter un podcast. L’utilisation d’un casque filaire ou Bluetooth est autrement plus satisfaisant, le son produit étant alors nettement plus flatteur.

Pas de Dolby Atmos, mais une compatibilité Real Sound © Marc Mitrani pour Clubic
Pas de Dolby Atmos, mais une compatibilité Real Sound © Marc Mitrani pour Clubic

Une chose est sûre : à l’issue de nos tests d’écoute, le qualificatif Master ne s’applique sûrement pas à l’audio ! Même si tout n’était pas parfait, le GT « tout court » avait le bon goût de proposer un son stéréophonique ainsi qu’une compatibilité Dolby Atmos. Comme quoi, le « Master » peut parfois être dépassé…

Performances : l’élève dépasse le Master

L’audio n’est d’ailleurs pas le seul domaine où le GT Master se fait dépasser par son prédécesseur, qui peut aussi lui en remontrer au niveau des performances. Le smartphone est construit autour d’un SoC Qualcomm Snapdragon 778G, accompagné de 8 Go de mémoire de travail et de 256 Go de stockage (non extensible). Le SoC octocœurs utilisé ici est un cousin du Snapdragon 888.

Pour le concevoir, le fondeur a fait quelques concessions (les mauvaises langues parleront de bridages) afin de ne pas marcher sur les platebandes de son haut de gamme. Le 778G est ainsi calibré pour fournir un point d’entrée financièrement attractif des gammes premium.

realme GT Master © MM pour Clubic
realme GT Master © MM pour Clubic
realme GT Master © MM pour Clubic

Très bien, mais cela donne quoi dans les faits ? Rien de bien surprenant. Au petit jeu des performances brutes, le GT Master affiche un score Antutu de 527 712 points, soit nettement moins élevé que ce que nous avions observé sur le GT lors de notre test. Même chose pour 3 D Mark et Geekbench 5 qui fournissent respectivement des scores de 2 494 points et 2 889 points en multicoques (783 points en monocœur).

Dans la pratique, ces scores restent tout à fait honorables pour un produit de ce type. Même si l’on doit parfois faire quelques concessions sur le frame rate ou la qualité de détail, la puissance disponible permet de tirer correctement parti des jeux récents, des applications de retouche photo ou de montage vidéo.

Dans la majorité des cas, le multitâche reste fluide. On n’aura pas besoin de se préoccuper outre mesure du nombre d’applications ouvertes tant qu’elles ne sont pas trop gourmandes en ressources. On note toutefois quelques ralentissements dans des cas bien précis, notamment lorsque le processeur graphique est fortement sollicité. Rien de bien étonnant, malheureusement.

Il est possible d'affecter une zone de la mémoire Flash en complément de la RAM © Marc Mitrani pour Clubic
Il est possible d'affecter une zone de la mémoire Flash en complément de la RAM © Marc Mitrani pour Clubic

Signalons aussi qu’il est possible d’augmenter artificiellement la mémoire de travail en lui allouant 2, 3 ou 5 Go supplémentaires prélevés sur le stockage flash. Si cela peut faire joli sur la fiche technique, nous n’avons pas vraiment constaté d’amélioration flagrante en activant cette possibilité. Au contraire : en la désactivant totalement, les benchmarks fournissent de meilleurs résultats.

Mais comme nous le disons régulièrement, un score de puissance brute ne reflète pas toujours les performances en utilisation réelle.

realme UI 2.0 : toujours aussi bien

On ne va pas s’attarder sur realme UI, la surcouche maison basée sur Android 11. Non pas qu’elle ne soit pas digne d’intérêt : elle fait même partie des surcouches Android les plus agréables du moment. Nous avons déjà passé en revue toutes ses fonctionnalités lors des tests des realme 8, 8 Pro et GT ainsi que des Find X3 Pro, Find X3 Neo et Find X3 Lite d’Oppo. Ces derniers sont certes équipés de ColorOS 11, qui diffère de realmeUI essentiellement par le nom.

realme GT Master © MM pour Clubic
realme GT Master © MM pour Clubic
realme GT Master © MM pour Clubic

Il faudra tout de même composer avec la douzaine de bloatwares préinstallés par realme. S’ils sont parfois intéressants (services de streaming, réseaux sociaux, etc.), leur présence est toujours énervante et il faudra passer un peu de temps à les désinstaller manuellement. Seul SoLoop, petit logiciel de montage vidéo à la sauce IA nous semble digne d’intérêt et on le conservera avec plaisir.

Qu’il soit baptisé ColorOS 11 ou realmeUI 2.0, l’OS fourni conserve l’esprit d’Android Stock tout en comblant certaines de ses lacunes, notamment en matière de personnalisation. Avec le OneUI de Samsung, il est à notre avis l’un des plus intéressants du moment.

Autonomie : dans la bonne moyenne

Le GT Master embarque une batterie de 4 300 mAh, ou plutôt de deux batteries de 2 150 mAh afin d’implémenter le mécanisme de charge ultrarapide SuperDART : nous y reviendrons plus loin. Si l’on s’en tient aux chiffres, le GT Master dispose d’une réserve énergétique moins importante que les 4 500 mAh du GT, ce qui pouvait laisser présager une autonomie moindre. Etonnamment, il n’en est rien.

En utilisation traditionnelle (bureautique, Internet, un peu de vidéo en streaming, session de jeu 3D de 30 minutes, quelques appels téléphoniques, prise de photos/vidéo et écran 60 Hz en luminosité adaptative), on peut facilement dépasser 1,5 jour sans passer par la case recharge.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

Mieux : les deux journées pleines sont atteignables si l’on sacrifie quelques fonctions secondaires, mais consommatrices. Citons pour l’exemple la 5G (pas encore très répandue), l’écran always on ou l’activation vocale de l’assistant.

En utilisation plus intensive, on l’épuisera en une journée. Ce n’est pas si mal compte tenu de son équipement. Malgré la baisse de capacité de la batterie par rapport au GT, le GT Master ne fait donc pas pâle figure et reste dans la bonne moyenne des produits actuels.

Requinquer la batterie ne peut se faire qu’en passant par un chargeur filaire, l’induction n’étant pas intégrée au smartphone. La technologie SuperDART fait toujours des miracles : en chargeant les deux accumulateurs en parallèle grâce au bloc secteur 65 Watts fourni (coucou Apple et Samsung), on passe de 0 à 100 % en 31 minutes sans prendre de risque de surchauffe.

Afin d’atteindre cette performance, realme utilise un câble USB-C et une alimentation bardée d’électronique afin d’éviter la surchauffe et tout problème potentiel. Si l’un des deux éléments n’est pas certifié SuperDART, la charge s’effectue alors en vitesse lente à 10 Watts. Sur cet aspect, les « grands constructeurs » font pâle figure avec leurs charges rapides prenant entre 60 et 90 minutes…

Photo : moyennement moyen

Le module photo dorsal du GT Master embarque trois objectifs :

  • Principal : 64 Mp (1/2 ’’ ; photosites 0,7 µm) objectif 25 mm f/1,8
  • Ultra grand-angle : 8 Mp (1/4 ’’ ; photosites 1,12 µm) objectif 16 mm f/2,2
  • Macro : 2 Mp objectif ouvrant à f/2,2
© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

La caméra frontale est quant à elle équipée d’un seul objectif embarquant un capteur 32 Mp (1/2, 74’’ ; photosites 0,8 µm) et un objectif 28 mm f/2,5.

Passons rapidement sur la seconde qui produit des images correctes en bonne luminosité, un peu moins lorsque celle-ci faiblit. Le mode portrait effectue un boulot correct et on peut jouer avec les filtres. Il produira donc des selfies de bonne tenue ou des ego-vidéo tout à fait honorables en Full HD maxi.

Le mode "photo de rue" affiche une longueur focale plutôt qu'un facteur de zoom. Il tire aussi partie de la stab. électronique de shooter des images instantanément... à condition qu'il soit activé ! Zoom 2x de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Le mode "photo de rue" affiche une longueur focale plutôt qu'un facteur de zoom. Il tire aussi partie de la stab. électronique de shooter des images instantanément... à condition qu'il soit activé ! Zoom 2x de nuit © Marc Mitrani pour Clubic

La caméra dorsale adopte une configuration cohérente au regard du positionnement du GT Master. Elle est quasiment identique à celle équipant le Realme GT, elle-même déjà rencontrée sur une palanquée de smartphones milieu de gamme. Les résultats de nos tests sont en phase avec ce que l’on pouvait espérer.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

En luminosité correcte, les images réalisées par le module principal sont de bonne tenue. Tout juste remarque-t-on une petite perte de piqué sur les détails en bordure de scène. Même constat en ultra grand-angle, avec en prime l’apparition d’aberrations chromatiques (franges violettes) sur les détails et le fond contrasté en bordure.

L'ultra grand-angle laisse apparaitre des abbérations chromatiques sur les bords de l'image © Marc Mitrani pour Clubic
L'ultra grand-angle laisse apparaitre des abbérations chromatiques sur les bords de l'image © Marc Mitrani pour Clubic

Bien qu’étant essentiellement numérique, le zoom 2x ne s’en sort pas trop mal : les détails sont en grande partie préservés et la colorimétrie reste fidèle. L’image est alors tout à fait exploitable et l’on peut même se payer le luxe d’un recadrage moyen en cas de besoin. Cette bonne surprise s’explique sûrement par les performances du capteur et la qualité du traitement numérique du signal fourni par le Snapdragon 877G.

Ultra grand-angle © Marc Mitrani pour Clubic
Ultra grand-angle © Marc Mitrani pour Clubic
Module principal © Marc Mitrani pour Clubic
Module principal © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 2x © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 2x © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 5x © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 5x © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 10x © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 10x © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 20x © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 20x © Marc Mitrani pour Clubic

Les choses se gâtent à partir du zoom 5x, où le zoom numérique commence à lisser un peu trop l’image afin d’interpoler les détails manquants. Le résultat reste tout de même regardable tant que l’on ne zoom pas trop. C’est à partir d’un grossissement 10x — et a fortiori 20x — que la qualité d’image se dégrade visiblement. On évitera autant que faire se peut d’utiliser ces valeurs.

Mode macro © Marc Mitrani pour Clubic
Mode macro © Marc Mitrani pour Clubic

Le module macro fait ce qu’il peut pour produire des images aussi correctes que possible malgré un capteur de seulement 2 Mp. Pour ne pas aggraver le manque de netteté dû au capteur, on positionnera l’objectif à 40 mm du sujet à photographier en retenant sa respiration afin de ne pas bouger (pas de stabilisation).

Le bokeh artificiel est crédible sur les scènes simples © Marc Mitrani pour Clubic
Le bokeh artificiel est crédible sur les scènes simples © Marc Mitrani pour Clubic
Parfois, l'IA se fait un peu piéger (structure rouge)...
Parfois, l'IA se fait un peu piéger (structure rouge)...
... ou beaucoup (feuilles sur la gauche)
... ou beaucoup (feuilles sur la gauche)

Le mode portrait, enfin, se montre relativement fiable sur les scènes simples. Sur les sujets complexes, l’algorithme de création de flou d’arrière-plan se fait souvent avoir sur des petits détails. Rien de dramatique, mais l’aspect artificiel du bokeh ainsi créé est flagrant. Signalons qu’il n’est toujours pas possible de gérer le niveau de flou après la prise de vue. Le constructeur y remédiera-t-il un jour ? On n’ose plus l’espérer.

Ultra grand-angle de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Ultra grand-angle de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Module principal de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Module principal de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 2x de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 2x de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 5x de nuit © Marc Mitrani pour Clubic
Zoom 5x de nuit © Marc Mitrani pour Clubic

En faible luminosité ou en mode nuit, les résultats ne sont pas extraordinaires. Le bruit numérique apparaît rapidement et la perte de détails devient flagrante dès que l’on zoome un peu. Comme en plein jour, les vues réalisées avec le module principal sont les plus avantageuses à condition de ne pas y regarder de trop près. En ultra grand-angle ou dès que l’on active le zoom, le bruit numérique et le lissage appliqué par le processeur d’image détruisent les détails de l’image.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

La fonction photographique du GT Master n’est ni ratée, ni remarquable. Elle reste globalement correcte pour une utilisation de tous les jours, mais laissera sur sa faim un photographe passionné. Rien d’étonnant à cela vu le positionnement tarifaire du smartphone. Pourquoi ne pas avoir repris les technologies photo implémentées dans le realme 8 Pro ? D’un prix similaire, la qualité de ses images est largement meilleure.

realme GT Master : l’avis de Clubic

8

Drôle de produit que ce GT Master qui se laisse souvent dépasser par le GT « tout court »… Si l’autonomie est satisfaisante (tout comme le temps de charge), on aurait aimé des performances un cran au-dessus en matière d’audio, de performances de calcul et de photographie.

Sans être catastrophique - loin de là - le GT Master rejoint la cohorte de smartphones positionnés en haut du milieu de gamme. À défaut de le désirer, on pourra s’en satisfaire. Mais il lui manque quelques petits détails pour être un véritable flaghship killer. Dommage.

Les plus

  • realmeUI 2.0
  • Qualité de l'écran
  • Charge ultra-rapide
  • Autonomie dans la moyenne haute
  • Qualité de construction

Les moins

  • Pas de certification IP
  • Un seul haut-parleur
  • Pas de support officiel HDR

Ecran 9

Performances 7

Autonomie 9

Design & construction 8

Photo 7

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