Test realme 8 : pour le meilleur et pour le pire

Marc Mitrani
Expert Smartphone
04 mai 2021 à 18h01
1
© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

Nous avons eu l’occasion de vous dire tout le bien que nous pensions du realme 8 Pro lors de notre test. Nous attendions donc le realme 8 « tout court » avec une impatience mêlée de curiosité. Est-ce un smartphone aussi recommandable que son grand-frère ? C'est ce que nous allons voir.

Son prix accessible (199 € pour 6 Go /64 Go ; 249 € pour 6 Go / 128 Go) suffit-il à faire de ce realme8 un produit intéressant ? Surtout, la qualité photo est-elle toujours au rendez-vous ? Pour le savoir, nous l'avons fait passer sur le banc d'essai, et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos impressions sont mitigées…

realme 8
  • Autonomie
  • Charge rapide
  • Ecran Super AMOLED
  • realmeUI 2.0
  • Qualité photo à améliorer
  • Face arrière ratée

Fiche technique

Principales caractéristiques du realme 8 tel qu’il est commercialisé en France.

Fiche technique realme 8

Résumé

Taille de l'écran
6,4 pouces
Taux de rafraîchissement
60Hz
Mémoire interne
64 Go, 128 Go
Mémoire vive (RAM)
6 Go, 8 Go
Capacité de la batterie
5000 mAh
Charge rapide
Oui
Définition du / des capteur(s) arrière
64 Mpxl (grand-angle) + 8 Mpxl (ultra grand-angle) + 2 Mpxl (macro) + 2 Mpxl (portrait)

Caractéristiques techniques

Système d'exploitation
Android
Version du système d'exploitation
11
Surcouche Android
realmeU1 2.0
Assistant vocal
Google

Affichage

Taille de l'écran
6,4 pouces
Type d'écran
Super AMOLED
Définition de l'écran
1080 x 2400
Taux de rafraîchissement
60Hz

Mémoire

Mémoire interne
64 Go, 128 Go
Stockage extensible
Oui

Performance

Processeur
Mediatek Helio G95
Finesse de gravure
12nm
Nombre de cœurs CPU
8
Fréquence CPU
2,05Hz
GPU
Mali G76
Mémoire vive (RAM)
6 Go, 8 Go

Batterie

Capacité de la batterie
5000 mAh
Batterie amovible
Non
Recharge sans-fil
Non
Charge rapide
Oui
Puissance de la charge rapide
30W

Appareil Photo

Nombre de caméras (avant & arrière)
1 avant ; 4 arrière
Définition du / des capteur(s) arrière
64 Mpxl (grand-angle) + 8 Mpxl (ultra grand-angle) + 2 Mpxl (macro) + 2 Mpxl (portrait)
Définition du / des capteur(s) avant
16
Enregistrement vidéo
oui
Flash Frontal
Oui
Taille des photosites objectifs arrière
0.8 µm ; 1.12 µm ; ? ; ?
Taille des photosites objectifs frontaux
1 µm
Ouverture objectif photo arrières
f/1.8 ; f/2.3 ; f/2.4 ; f/2.4
Ouverture objectif photo frontaux
f/2.5

Réseau

Carte(s) SIM compatible(s)
Nano-SIM
Compatible double SIM
Oui
Compatible 5G
Non

Connectivité

Wi-Fi
ac
Bluetooth
5.1
NFC
Oui
GPS
Oui
Infrarouge
Non

Equipement

Type de connecteur
USB-C
Lecteur biométrique à empreinte digitale
Oui
Capteur de reconnaissance faciale
Reconnaissance faciale 2D
Acceleromètre
Oui
Gyroscope
Oui
Capteur de lumière ambiante
Oui
Prise Jack
Oui
Nombre de haut-parleurs
1

Caractéristiques physiques

Hauteur
160,6mm
Largeur
73,9mm
Epaisseur
8mm
Poids
177g
Certification IP
non

Design et ergonomie : oui, mais…

Lors du test du realme 8 Pro, nous qualifions le design du smartphone de « discutable ». Nous ne serons pas aussi diplomate avec le realme 8. Alors que nous espérions que le constructeur modifie un tant soit peu la face arrière du modèle, on retrouve donc le slogan « Dare to leap » (« oser franchir le pas » ou « oser sauter ») inscrit en grosses lettres bien visibles sur toute la longueur de la face arrière.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

À cela s’ajoute l’utilisation d’un plastique brillant de bonne qualité, mais qui a la fâcheuse tendance à capter la moindre salissure ou trace de doigt. Si l’appareil est présentable à la sortie de la boîte, il l’est nettement moins après la première prise en main.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

Pour le reste, pas de gros changement en matière de design ou d’ergonomie. La face avant accueille essentiellement un écran OLED de 6,4 ’’ et un poinçon logé dans le coin supérieur gauche, faisant de la place pour l'appareil photo frontal mono-objectif. Un lecteur d’empreintes logé sous l’écran assure la sécurité.

Sans être invisibles, les bordures noires latérales restent relativement discrètes. Même constatation pour le front et le menton, le premier recevant une petite grille laissant passer le son de l’écouteur.

realme 8 © Clubic - Marc Mitrani
realme 8 © Clubic - Marc Mitrani

© Marc Mitrani pour Clubic

Même si ce n’est pas une nouveauté, la présence d’un port jack audio 3,5 mm plaira aux inconditionnels de l’écoute par casque filaire qui n’auront pas à utiliser un adaptateur USB-C pour s’adonner à ce plaisir innocent.

Comme sur le 8 pro, le constructeur a eu la bonne idée de regrouper sur le flanc droit les trois touches mécaniques (contrôle du volume et mise sous tension). Cela facilitera le calage de l’appareil en mode paysage si l’on souhaite effectuer une prise de vue avec un long temps de pose. Enfin, le tiroir à carte offre trois emplacements, afin d’accueillir simultanément deux nanoSIM et une carte Micro SD.

Écran : une dalle OLED de qualité

La technologie OLED s’invite de plus en plus souvent sur les smartphones à prix moyen. On ne s’en plaindra pas, ses avantages sur le traditionnel écran LCD étant multiples. Le realme 8 dispose exactement de la même dalle Super AMOLED 6,4 ’’ que le 8 pro. Au format 20/9e, elle affiche une résolution de 2 400 x 1 080 pixels et couvre 90,8 % de la face avant.

L’image qu’elle produit est assez lumineuse pour rester lisible en plein soleil. Il faudra toutefois pour cela activer le réglage automatique de la luminosité d’affichage. D’après le constructeur l’intensité lumineuse pourra alors atteindre 1 000 nits.

realme 8 © Clubic - Marc Mitrani
realme 8 © Clubic - Marc Mitrani

Par défaut, l’appareil active le mode de couleurs « vif ». On s’en doute, il booster les couleurs afin de produire une image plus flatteuse à l’œil. Si l’on souhaite une plus grande fidélité colorimétrique, on se rabattra sur le mode d’affichage « doux ». Enfin, le choix du mode « économie d’énergie » baisse l’intensité lumineuse des pixels afin de consommer moins d’énergie, comme son nom l'indique, ce qui à pour effet de délaver les couleurs.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

Autre avantage d’un écran OLED, le support de l’affichage permanent (Always on Display) qui permet de garder un œil sur les informations primordiales (heure, notifications, etc.) sans vider la batterie.

L’écran du realme 8 se révèle globalement très agréable en usage quotidien. L’absence de rémanence, la profondeur des noirs et l’excellent contraste sont autant d’atouts qu’il devient par la suite difficile de les négliger sur d'autres modèles.

Sans grande surprise, la fréquence de rafraîchissement est limitée à 60 Hz : difficile toutefois de le lui reprocher compte tenu du prix de vente.

Fonctionnalités : tout y est

Côté OS, le realme 8 embarque Android 11 et la surcouche maison realmeUI. Annoncée l’année dernière, elle est ici présente en version 2.0.

Dans les faits, realmeUI 2,0 n’est ni plus ni moins qu’une version rebaptisée du ColorOS 11 d’Oppo, constructeur appartenant au même conglomérat que realme. Avec le temps, realmeUI devrait acquérir sa propre personnalité… mais ce n’est pas encore le cas. On ne s’en plaindra pas vraiment, ColorOS/realmeUI étant à notre avis l’une des surcouches les plus agréables du moment.

realme 8 © Clubic - Marc Mitrani
realme 8 © Clubic - Marc Mitrani
realme 8 © Clubic - Marc Mitrani
realme 8 © Clubic - Marc Mitrani

Tout en conservant la philosophie de l’interface « stock » d’Android, elle comble intelligemment ses lacunes. On a ainsi le choix entre l’interface à tiroir d’Android et une vue par page, plus classique. Les possibilités de personnalisation de l’apparence sont nombreuses et bien pensées, notamment en matière de changement d’icônes (les packs téléchargés depuis le Play Store sont directement pris en charge par la surcouche).

Autre point appréciable, l’utilisation systématique des applications Google officielles. Si on ne les apprécie pas, on pourra toujours installer ses alternatives préférées sans avoir à subir une flopée de bloatwares. On ne va pas s’étendre plus longtemps sur les fonctionnalités de realmeUI. Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous reporter au test du realme 8 pro ou du Find X3 Pro d’Oppo.

Des performances correctes

Le realme 8 est construit autour d’un SoC Helio G95 de Mediatek. Ce processeur octo-cœurs gravé en 11 nm est accompagné de la puce graphique Mali G76. Notre modèle de test dispose de 6 Go de RAM et de 128 Go de stockage (extensible par micro SD).

Nous devons confesser ici que nous avions un a priori négatif de ce SoC d’origine Mediatek. Le fondeur a en effet la réputation de produire des puces peu puissantes (mais à prix intéressant) que l’on trouve sur nombre de produits médiocres. Manifestement, Mediatek nous fait ici mentir et le realme 8 se montre bien plus performant que nous le pensions.

realme 8 © Clubic - Marc Mitrani
realme 8 © Clubic - Marc Mitrani
realme 8 © Clubic - Marc Mitrani

Avec un score Antutu de 358 657 points, il fait mieux que le realme 8 pro équipé d’un SoC Snapdragon 720 G. Ce résultat s’explique par les bonnes performances de la puce graphique Mali G76 que 3DMark Wildlife évalue à 1 488 points (contre 1 050 points pour le 8 pro).
Le score Geekbench démontre en revanche que la puissance de calcul de l’Helio G95 est moindre que celle du Snapdragon 720G.

Si l’on garde à l’esprit que l’on est face à un produit à moins de 200 euros, ces performances sont plus qu’intéressantes. Bien sûr, le realme 8 est loin d’être le smartphone le plus véloce du moment. Mais il est taillé pour exécuter sans broncher les tâches courantes du quotidien numérique. Le fonctionnement multitâches est correct à condition de ne pas jongler avec des applications trop gourmandes en ressources.

Il ne faudra tout de même pas s’attendre à faire tourner les derniers jeux 3D du moment en résolution maxi et avec le meilleur niveau de détails, sans le moindre lag. Mais si l’on accepte une qualité graphique moindre et un framerate moyen, le realme 8 pourra s’en sortir honorablement. Et comme nous le disions, le multitâches est tout à fait envisageable à condition de ne pas abuser des applications exigeantes en ressources.

L’interface reste fluide, même si l'on peut parfois constater de légers ralentissements lorsque l’on passe d’une tâche à l’autre. Rien de bien dramatique et l’on prend tout de même plaisir à utiliser le realme 8 tout au long de la journée.

Très bonne autonomie

Les 5 000 mAh du realme 8 sont fournis par deux batteries rechargeables de 2 500 mAh. Pourquoi deux ? Afin de pouvoir bénéficier de la technologie SuperDart 30 Watts qui charge les deux accumulateurs en parallèle. On passe ainsi de 0 à 50 % en 28 minutes, la charge complète prenant en tout 68 minutes. Seule condition : utiliser le câble et le bloc secteur fournis, ceux-ci embarquant l’électronique de surveillance indispensable au bon déroulement de l’opération.

En usage modéré, le realme 8 vous suivra sans trop de problèmes pendant deux jours sans devoir être rechargé. Les utilisateurs plus intensifs atteindront au maximum 1,5 jour d’autonomie. En définitive, l’autonomie du realme 8 est l’un de ses points forts. On le conseillera sans hésiter si la longévité de la batterie est pour vous un critère essentiel.

Une partie photo qui détonne

Trois des quatre modules de la caméra dorsale sont strictement identiques à ceux du 8 Pro, la seule différence se situant au niveau du capteur du module principal (64 Mp au lieu de 108 Mp).

realme 8 © Clubic - Marc Mitrani

L’ultra grand-angle embarque un capteur 8 Mp et d’un objectif ouvrant à f/2,25. Le module macro se contente d’un capteur 2 Mp et d’un objectif ouvrant à f/2,4 conçu pour shooter des photos à une distance de 40 mm. Le quatrième module dispose lui aussi d’un capteur 2 Mp qui ne réalise pas d’images, mais qui fournit des informations de profondeur de champ au mode portrait.

On se souvient peut-être que le 8 Pro produisaient des photos de bonne tenue. Ce n’est malheureusement plus le cas ici. Au mieux, celles du realme 8 sont médiocres. Et au pire, elles nous ramènent près de 15 ans en arrière, à l’époque où les téléphones mobiles peinaient à produire des images regardables.

En plein jour et en extérieur, les images seront justes correctes en grand-angle et ultra grand-angle. Elles peuvent sans trop de problèmes être partagées telles quelles sur les réseaux sociaux à condition de ne pas les recadrer. Si on les examine avec un minimum d’attention, on remarquera rapidement une très grosse perte de détails dans les angles ainsi que la présence de bruit numérique sur les à-plats de couleurs.

Grand-angle
Grand-angle
Ultra grand-angle
Ultra grand-angle
Zoom 2x
Zoom 2x
Zoom 5x
Zoom 5x
Zoom 10x
Zoom 10x

L’absence de zoom, remplacé ici par son substitut numérique, peut à la rigueur faire illusion en 2x si l’on n’est pas trop regardant. Les yeux sensibles ne s’aventureront pas au-delà à moins de n’accorder aucune importance au piqué et aux détails de la scène.

L'IA a jugé utile de de gommer les détails de l'avant plan (stries invisible sur la sphère, rose Lego, plantes du terrarium)
L'IA a jugé utile de de gommer les détails de l'avant plan (stries invisible sur la sphère, rose Lego, plantes du terrarium)

Il y a pire : l’IA de l’appareil photo perd parfois complètement les pédales et fait n’importe quoi. Par exemple, le mode portrait peut parfois produire des images où même les détails de l’avant-plan sont absents.

D'après l'IA, ceci est une page de texte qu'il faut absolument redresser...
D'après l'IA, ceci est une page de texte qu'il faut absolument redresser...

Autre comportement étonnant, son obstination à vouloir prendre certaines façades de bâtiment pour des pages de texte… Elle tente alors de redresser la perspective, exactement comme elle le ferait avec une feuille de papier. Nous l’avons rapidement désactivée.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic

En dehors de ces cas troublants, les photos sont la plupart du temps très médiocres. Le mode portrait produit un flou d’arrière-plan correct si la scène n’est pas trop complexe. Dans le cas contraire, elle se fait très rapidement avoir.

Mode macro
Mode macro
Mode macro
Mode macro

Enfin, le module macro fait ce qu’il peut compte tenu de son capteur 2 Mp. À moins de bénéficier d’un éclairage impeccable, le résultat n’est pas vraiment probant.

On l’a compris, les amateurs de belles images fuiront sans regret le realme 8. La médiocrité des résultats est à notre avis le principal point faible d’un smartphone qui aurait pu nous séduire.

L’avis de Clubic

7

À la fois réussi et raté, le realme 8 nous laisse sur notre faim. On portera à son crédit la qualité de l’écran Super AMOLED, son autonomie plus que satisfaisante ainsi qu’une charge rapide bienvenue. On apprécie de même les performances globales du SoC Helios G95 de Mediatek qui — pour une fois — n’a pas à rougir face à la concurrence milieu de gamme.

Dommage en revanche que le design de la face arrière soit si… discutable. Nettement plus embêtantes, les contre-performances de la partie photographique disqualifient le realme 8 auprès d’utilisateurs un tant soit peu regardant sur la qualité des images produites. Dommage.

Les plus

  • Autonomie
  • Charge rapide
  • Ecran Super AMOLED
  • realmeUI 2.0

Les moins

  • Qualité photo à améliorer
  • Face arrière ratée

Ecran 8

Performances 7

Autonomie 9

Design 6

Photo 5

Cdiscount 210€ Voir l'offre
Cdiscount 210€ Voir l'offre
Cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie qu'une commission peut être reversée à Clubic. Les prix mentionnés sont susceptibles d'évoluer. 
Lire la charte de confiance
Haut de page

Les derniers tests

Smartphone : tous les derniers tests