Test Xiaomi Redmi Note 10 Pro : l’un des meilleurs rapports qualité-prix de l’année

Pierre Crochart
Spécialiste smartphone & gaming
26 mars 2021 à 15h56
13

Le nombre 10 est porteur d’une certaine symbolique. Ça se fête, les 10 ans de quelque chose. Et Redmi ne pouvait décemment pas se contenter d’une mise à niveau paresseuse de sa gamme de smartphones phare. Après des Redmi Note 8 Pro et Redmi Note 9 Pro d’excellente facture, l'entrée de gamme de Xiaomi devait aller encore plus loin.

L’idée est, comme souvent, d’intégrer le maximum de technologies innovantes dans un produit à prix plancher. C’est dans l’ADN de la marque en général, et de cette gamme en particulier. Et rien qu’à en juger par la fiche technique de ce Redmi Note 10 Pro, on peut déjà dire que le pari est réussi.

Xiaomi Redmi Note 10 Pro
  • Superbe écran AMOLED 120 Hz
  • Endurant et recharge rapide
  • De très belles photos au grand-angle
  • Un son stéréo satisfaisant
  • Rapport qualité-prix hallucinant
  • On s’attendait à de meilleures performances
  • La partie vidéo, en retrait

Redmi Note 10 Pro : la fiche technique

Pas loin d’être irréprochable. Voilà comment on pourrait résumer le Redmi Note 10 Pro ; ou du moins sa fiche technique. D’autant que si on le rapproche de son tarif (à partir de 279€), on n’a vraiment pas matière à faire les difficiles.

Le Redmi Note 10 Pro, c’est :

  • Écran : AMOLED de 6,67 pouces (20:9) affichant une définition de 2400 x 1080 pixels (395 ppp, 120 Hz, HDR10, échantillonnage tactile 240 Hz) et couvrant environ 86% de la surface avant du téléphone. Protégé par Gorilla Glass 5.
  • SoC : Snapdargon 732G, gravé en 8 nm (2x2.3 GHz + 6x1.8 GHz et GPU Adreno 618)
  • Mémoire vive : 6 ou 8 Go
  • Stockage interne : 64 ou 128 Go (extensible via carte SD) en UFS 2.2
  • Batterie : 5 020 mAh, recharge rapide à 33 W en filaire. Incompatible à la recharge sans-fil
  • Étanchéité : IP 53
  • Prise jack 3,5 mm : oui
  • Audio : Haut-parleurs stéréo
  • Appareils photo arrière :

    • Grand angle :  108 mégapixels ƒ/1.9, capteur 1/1.52", pixels de 0.7 µm, focale de 26 mm
    • Ultra grand-angle : 8 mégapixels ƒ/2.2, capteur 1/4.0", pixels de 1.12 µm, 118°
    • Macro : 5 mégapixels ƒ/2.4, autofocus
    • Profondeur : 2 mégapixels ƒ/2.4
  • Appareil photo avant : 16 mégapixels ƒ/2.5, capteur de 1/3.06", pixels de 1.0 µm, focale de 27 mm
  • Vidéo : 4K@30ips, 1080p@60ips
  • Déverrouillage : Capteur d’empreintes sur la tranche latérale, reconnaissance faciale 2D
  • Double SIM : Oui
  • Compatible 5G : Non
  • Connectivité : Wi-FI 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.1, NFC
  • Dimensions : 164 x 76.5 x 8.1 mm
  • Poids : 193 grammes
  • DAS : Tête : 0,597 W/Kg, tronc : 0,994 W/kg, membres : 1,972 W/kg
  • OS : Android 11 + MIUI 12
  • Coloris : Bleu Glacier, Bronze Dégradé, Gris Onyx
  • Prix : 279€ pour 6+64 Go, 299€ pour 6+128 Go ou 349€ pour 8+128 Go
  • Disponibilité : 22 mars


Par rapport au Redmi Note 9 Pro, c’est la quasi-totalité de la technique qui évolue. On passe d’un écran LCD IPS à une dalle AMOLED 120 Hz, à des haut-parleurs stéréo et à un capteur photo principal de 108 mégapixels. Une première à ce niveau de prix.

Le Redmi Note 10 Pro profite aussi d’une certification IP53 contre les éclaboussures dont ne bénéficiait pas son prédécesseur.

Les plus pointilleux pourraient bien sûr regretter l’absence de compatibilité 5G. Pour un tarif à peu près semblable, on les invite à se diriger vers le Xiaomi Mi 10T Lite 5G.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Dans la boîte du Redmi Note 10 Pro, on retrouve une coque de protection en silicone transparent, un adaptateur secteur 33 W et son câble USB-C, et un kit mains libres. Ce dernier ne nous a pas été fourni pour ce test.

Design : un smartphone bien conçu

Cela fait quelques années déjà que Redmi multiplie les efforts pour concevoir des smartphones aussi abordables qu’esthétiques. Ce Redmi Note 10 Pro ne fait pas exception, et peut sans mal se faire passer pour plus onéreux qu’il ne l’est.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Les principales différences entre ce nouveau modèle et le précédent résident au dos. Et en particulier sur le bloc d’appareils photo. Cette année, Redmi opte pour une configuration qui n’est pas sans rappeler celle du Vivo X51 5G. Il s’agit d’un rectangle (assez proéminent) situé dans l’angle supérieur gauche, qui met en lumière le grand capteur 108 mégapixels du Redmi Note 10 Pro, mais aussi les autres objectifs et le flash.

Malheureusement, c'est le moins aguicheur des trois coloris, le modèle « Gris Onyx » qui nous a été prêté par Redmi, qui est des plus sensible aux traces de doigt. Le plastique utilisé au dos n’est pas oléophobe pour un sou.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Excepté une très légère courbure au dos, le Redmi Note 10 ne profite pas d’un écran incurvé. Une tendance au rétropédalage qui tend à se généraliser chez les constructeurs de smartphones. Un choix qui met plutôt bien en valeur la grande dalle AMOLED de 6,67 pouces (taille identique au Redmi Note 9 Pro), surmontée d’une minuscule découpe au centre qui accueille le capteur photo avant.

Ajoutons que l’écran est protégé de série par un film plastique en plus du verre Gorilla Glass 5 de Corning. Un modèle également très sensible aux traces de doigts… au point que l’envie de l’arracher tout net nous a démangés plus d’une fois.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Comme d’autres, Redmi a opté cette année sur des tranches supérieures et inférieures totalement plates. On y retrouve les deux grilles de haut-parleur, ainsi que le port jack 3.5 mm sur le dessus, et le port USB-C sur le dessous.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Enfin, le bouton de mise sous tension de l’appareil sert également de capteur d’empreintes digitales pour le déverrouillage. Un interrupteur que l’on atteint aussi facilement avec son index gauche que son pouce droit selon ses préférences. La réglette de volume, située juste au-dessus, est idéalement placée.

© Pierre Crochart pour Clubic
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De façon générale, et malgré ses dimensions plutôt généreuses, le Redmi Note 10 Pro est un smartphone au poids bien réparti, qui est plutôt agréable à utiliser au quotidien.

Écran : une pépite à ce niveau de prix

À ce niveau, ce n’est même plus un progrès que réalise Redmi. C’est une révolution. Extrêmement mal calibré d’usine, le Redmi Note 9 Pro voyait sa note se ternir à cause de cela. Mais la marque corrige le tir de la plus belle des manières.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Déjà, nous sommes cette année sur une dalle AMOLED, avec ce que cela suppose de contraste généreux. À ce propos, nous avons calculé un pic de luminosité à 666 cd/m2. Suffisant pour une majorité d’usage, et notamment une utilisation en extérieur par lumière vive.

Par défaut, avec le mode d’affichage « Automatique », nous avons mesuré une température un peu trop froide avec 7086K (sur le Redmi Note 9 Pro, c’était près de 9000K…). Des teintes un peu bleutées heureusement compensées par une excellente couverture des gamuts sRGB (132%) et DCI-P3 (96%) et une reproduction des couleurs assez fidèle. Le delta E a en effet été mesuré entre 3 et 4. Nous aurions espéré mieux, mais rappelons que nous sommes sur un téléphone vendu moins de 300€.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Le mode « Saturé » fait un peu mieux côté température (6900K) et assure 100% de l’espace colorimétrique P3. Revers de la médaille : le delta E s’envole à 6,66 (décidément) et ne conviendra donc pas à celles et ceux qui veulent des couleurs fidèles à la réalité.

Le mode « Standard » est celui qui assure la meilleure reproduction des couleurs Pantone. Mais la température est bien trop chaude (autour de 6000K) et la couverture du gamut P3 s’écroule sous la barre des 76%.

Mesures réalisées à l'aide d'une sonde X-Rite iDisplay Pro et du logiciel Calman Ultimate
Mesures réalisées à l'aide d'une sonde X-Rite iDisplay Pro et du logiciel Calman Ultimate

Bref, comme d’habitude chez Xiaomi, il est préférable d’ajuster les paramètres à sa sauce pour obtenir le meilleur compromis. Un compromis qui a pris la forme du mode « Automatique » sur lequel nous avons très légèrement réchauffé les couleurs via la roue chromatique. Ce faisant, nous avons obtenu une mesure à 6586K et une couverture sRGB à 100% et 96% du DCI-P3. Le delta E a été calculé à 4,14, ce qui reste satisfaisant pour un téléphone milieu de gamme.

L’un des principaux attraits du Redmi Note 10 Pro est bien entendu sa fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. Si l’on n’est pas sur une fonctionnalité inédite sous la barre des 300€ (realme le fait depuis plus d’un an), c’est la première fois que Redmi se plie à l’exercice sur ses Note.

Précisons malgré tout que, par défaut, c’est le mode 60 Hz qui est sélectionné au premier démarrage du téléphone. Il vous faut vous rendre dans les réglages pour passer la fréquence à 120 Hz si vous le désirez. Attention : il s’agit d’une feature particulièrement énergivore, comme nous le verrons dans le chapitre dédié à l’autonomie du Redmi Note 10 Pro.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Audio : le plaisir de la stéréo

On apprécie de voir de plus en plus de constructeurs de smartphones prendre au sérieux la partie audio de leurs appareils, même à bas prix. S’il a longtemps fallu compter sur un unique haut-parleur de faible qualité, Redmi offre cette année un duo de haut-parleurs autorisant enfin un semblant de spatialisation.

Bien sûr, nous ne sommes pas sur les mêmes modèles offerts au Xiaomi Mi 11 et configurés par Harman Kardon. Ni même de l’excellence, récompensée par DxO, du Asus ROG Phone 5. Mais on apprécie d’obtenir un son favorisant les médiums pour une bonne compréhension des voix. On évitera toutefois de pousser le volume trop haut afin d’éviter une distorsion qui est fatalement gênante à l’oreille.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Comme souvent, ce sont les basses qui sont sacrifiées au moment de faire les compromis. Ce n’est pas bien méchant, on s’en accommode. Les haut-parleurs du Redmi Note 10 Pro sont surtout conçus pour permettre une écoute satisfaisante de podcasts, de vidéos ou de stories sur les réseaux sociaux. Pour la musique ou le jeu, il vaudra mieux passer par la prise jack 3.5 mm, qui une puissance nécessaire à l'alimentation des casques et autres écouteurs.

La batterie de codecs Bluetooth habituels est bien sûr de la partie. Compatible Bluetooth 5.1, le Note 10 Pro prend en charge les codecs AAC, SBC, aptX et LDAC.

Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic

Performances : quelques regrets

Si Redmi révolutionne l’essentiel de la fiche technique de son appareil, il est un point qui nous fait tiquer : le SoC utilisé dans ce nouveau modèle.

Cette année, Redmi opte pour un Snapdragon 732G de dernière génération. Mais pour être tout à fait francs, nous lui aurions sans doute préféré un Snapdragon 750G de l’an passé. Deux raisons à cela : d’une part, il est compatible 5G (et donc plus durable), et il est (beaucoup) plus performant.

Pas que l’on soit déçus de ce que nous offre le Redmi Note 10 Pro, mais il ne faut pas s’attendre à des performances en nette hausse par rapport au Note 9 Pro. En réalité, les benchmarks que nous avons utilisés donnent même à penser que les performances sont en baisse.

Mais précisons qu’à cause d’un petit problème de firmware, nous n’avons pas été en mesure de passer le smartphone à toutes les moulinettes que nous aurions souhaitées. Geekbench et 3D Mark ont tout simplement refusé de se lancer sur notre exemplaire.

Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic

Sur AnTuTu Benchmark, le Redmi Note 10 Pro s’en sort avec 258 053 points. C’est près de 20 000 points de moins que son prédécesseur. Le SoC fait toutefois mieux sur PCMark avec 8226 points contre 7637 l’an passé. Enfin, la puce de stockage en UFS 2.2 affiche des débits en très légère hausse vis-à-vis du précédent modèle avec 509 mb/s en lecture et 265 mb/s en écriture.

Rassurant : même après presque une heure d’essais sur les différents logiciels, la chauffe est restée très mesurée sur l’ensemble de l’appareil. Seule la partie haute du mobile a fait grimper la température, sans jamais franchir le seuil de 45°C.

En définitive, on obtient un smartphone qui, sans être un cador, est amplement satisfaisant pour la majorité des tâches du quotidien. Surfer sur les réseaux sociaux, prendre quelques photos ou vidéos, ouvrir des dizaines d’onglets sur son navigateur Web. Rien ne pose de gros problème sur le Redmi Note 10 Pro. Même si, qu’on se le dise, nous n’aurions pas craché sur un exemplaire équipé de 8 Go de RAM pour notre test.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Le jeu est bien entendu possible. Nous avons même pu profiter du très gourmand Genshin Impact autour de 45 images par seconde si l’on opte pour les graphismes de faible qualité. Pour plus de confort, on préconise toutefois de brider la fluidité à 30 images par seconde pour éviter les chutes de frame des plus désagréables.

Logiciel : pour une fois, pas de publicités

Qu’ajouter qui n’a pas été dit un millier de fois sur MIUI ? Au rythme où les smartphones équipés de la surcouche Xiaomi s’enchaînent, on a un peu l’impression de se répéter, à force. Mais que voulez-vous, c’est le métier qui veut ça.

Le Redmi Note 10 Pro est livré avec Android 11 et MIUI 12 — et non pas 12.5 comme le Xiaomi Mi 11. Notre modèle embarque d’usine le correctif de sécurité de mars 2021, et les DRM Widevine L1.

Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic
Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic

Côté fonctionnalité, rien de neuf. Cette version de MIUI se veut plus flexible que les précédentes sur bien des aspects. D’abord, on peut choisir entre un tiroir d’applications classique, ou un entassement des applications les unes à la suite des autres, façon Apple. L’inspiration d’iOS ne s’arrête pas là, puisqu’il est aussi possible de choisir entre un panneau de raccourcis traditionnel, ou un nouveau panneau qui singe complètement le centre de contrôle des appareils à la pomme.

© Pierre Crochart pour Clubic
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On choisira également sa préférence entre une navigation avec boutons ou totalement gestuelle. Un mode sombre intégral est bien entendu de la partie, ainsi que tout un menu dédié à la gestion du bien-être numérique ou à la confidentialité. Puisqu’on en parle : signalons que nous n’avons été confrontés à aucune publicité sur le Redmi Note 10 Pro, alors qu’elles étaient nombreuses sur les autres appareils de la marque. Mais ajoutons que nous avons aussi pu prendre en main le Redmi Note 10 (un test est en préparation), et que celui-ci affichait bien des publicités à certains endroits (sur le scanner antivirus lors de l’installation d’une application notamment).

Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic

En revanche, Redmi ne s’est toujours pas calmé du côté des bloatwares. Ces applications préinstallées ont toutefois le bon goût de pouvoir être désinstallées sans autre forme de procès. On compte parmi elles plusieurs jeux, mais aussi la batterie habituelle Netflix-Facebook-eBay-Amazon-TikTok.

Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic

Parmi les petites particularités de MIUI 12, on retrouve bien sûr le mode Game Turbo, qui optimise (un peu) les performances pour favoriser la fluidité dans les jeux vidéo, mais aussi la fonction « fenêtres flottantes » qui permet d’opter pour un multitâche assez différent de ce que proposent d’habitude les constructeurs Android. Notez que l’on peut aussi configurer un raccourci correspondant à un « double tapotement » sur le capteur d’empreintes digitales. Pratique, par exemple pour allumer la torche ou prendre une capture d’écran rapidement.

Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic

Batterie : dans la moyenne de sa classe

On sait les smartphones à bas prix particulièrement vaillants sur l’autonomie. La gamme Note de Redmi s’est d’ailleurs longtemps distinguée sur ce point, autorisant jusqu’à près de 10h de temps d’écran pour une veille de 40h sur le Redmi Note 9 Pro.

Doté de la même batterie de 5 020 mAh que son prédécesseur, le Redmi Note 10 Pro fait quasiment aussi bien que son aîné. Mais comme d’habitude pour ce genre d’appareils, nous avons préféré tester en priorité le mode d’affichage 120 Hz qui, on le sait, a un certain impact sur l’autonomie d’un smartphone.

Redmi Note 10 Pro © © Pierre Crochart pour Clubic

Sur une veille totale de 41h41, composée essentiellement d’échanges de messages, de visionnage de streams sur Twitch et d’une grosse demi-heure de jeu vidéo, nous avons pu tirer 5h34 minutes de temps d’écran du Redmi Note 10 Pro. C’est très correct pour un smartphone proposant une telle fréquence d’affichage. À titre de comparaison, le Samsung Galaxy S21+ et sa batterie de 4 800 mAh avait offert 36h de veille pour 6h49 d’écran avec le mode 120 Hz.

En des termes moins abscons, il faut retenir que, même en 120 Hz, le Redmi Note 10 Pro tiendra très largement une journée entière, même en cas d’usage prolongé et intensif. Les plus parcimonieux parviendront sans mal à en tirer deux jours — voire davantage s’ils ou elles optent pour le mode d’affichage 60 Hz.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Enfin, parlons recharge. Avec le bloc secteur 33 W inclus, le Redmi Note 10 Pro regagne sa pleine capacité en 1h15 tout rond. C’est un petit quart d’heure de moins que l’an passé. En 30 minutes, notre exemplaire avait regagné 53% d’autonomie. Un tout petit peu moins que les 59% promis par Redmi dans sa communication.

Photographie : vous avez dit progrès ?

Rien que sur l’aspect purement technique, le Redmi Note 10 Pro fait incomparablement mieux que son aîné. Avec un capteur principal de 108 mégapixels (contre 64 mégapixels sur le 9 Pro) à la fois plus grand (1/1.55" contre 1/1.7") et offrant des photosites encore plus généreux (2.1 µm contre 1.6 µm).

En bref : au grand-angle, le Redmi Note 10 Pro est à la limite d’être inattaquable. Le vernis s’écaille en revanche sur les autres capteurs — logiquement moins bien dotés.

© Pierre Crochart pour Clubic
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Grand-angle : rien à redire

C’est une évidence : de jour et quand la météo est bonne, l’exposition offerte par le capteur principal du Redmi Note 10 est tout bonnement excellente.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Aucune partie de l’image n’est oubliée, et le niveau de détail est juste sur toute la surface. On pourrait trouver à redire sur un piqué un poil décevant au centre de l’image ; sur lequel nous pouvons constater comme une sorte d’aliasing selon les prises de vue. Mais autant l’écrire : on pinaille. Rappelons que nous sommes sur un smartphone vendu 279€, et que les résultats sont déjà largement à la hauteur ici.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Le traitement des photographies (hors mode IA) est très naturel, et vient simplement rehausser le contraste.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Comme d’habitude, il est bien sûr d’opter pour un mode de capture 108 mégapixels. On obtient une photo dotée d’une meilleure résolution, mais dont les photosites sont plus petits. Conséquence : on perd un peu en justesse d’exposition et en microcontraste, mais on obtient la possibilité de rogner généreusement dans l’image pour en extraire un petit élément.

Remarquez aussi la différence de colorimétrie © Pierre Crochart pour Clubic
Remarquez aussi la différence de colorimétrie © Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Enfin du côté du HDR, le grand-angle fait du bon boulot pour gérer progressivement l’apparition de bruit dans les zones sombres. Il est aussi très performant pour récupérer des détails dans les hautes lumières quand le besoin s’en fait ressentir.

Sans HDR / Avec HDR © Pierre Crochart pour Clubic
Sans HDR / Avec HDR © Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Ultra grand-angle : fait le job

Logiquement moins bien charpenté que le grand-angle, l’ultrawide du Redmi Note 10 Pro fait le job sans brio particulier.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

En particulier, le module a du mal à exposer correctement l’image. Les hautes lumières sont cramées et les ombres bouchées. Néanmoins le niveau de détail est plutôt correct en dépit des seuls 8 mégapixels à disposition du capteur.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Côté continuité colorimétrique, on ne note pas de différence flagrante dans la balance par rapport au grand-angle. Si ce n’est peut-être une pointe de vert en train sur la gauche de l’histogramme.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Pour les scènes à forte dynamique, la fonction HDR permet évidemment de récupérer moult détails dans les extrémités du spectre.

Sans HDR / Avec HDR © Pierre Crochart pour Clubic
Sans HDR / Avec HDR © Pierre Crochart pour Clubic

Zoom : 100% numérique

Redmi n’intègre pas de zoom optique dans son nouveau smartphone. Il profite en revanche d’intégrer un capteur 108 mégapixels pour permettre de zoomer dans l’image sans trop de perte. Du moins sur le papier.

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 5x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 5x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic

Dans les faits, le Redmi Note 10 Pro est très, très loin d’être aussi permissif que ne l’est le Xiaomi Mi 11 ou le Samsung Galaxy S21 — deux smartphones haut de gamme, ne l’oublions pas. Ici, on se limite à un zoom 2x, 5x et 10x ; chacun étant un peu plus mauvais en termes de restitution fidèle des scènes photographiées.

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 5x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 5x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic

On exagère… un peu. En soi, et comme d’habitude d’ailleurs, les résultats sont très corrects si on les observe depuis son smartphone. Sur grand écran, le vernis s’écaille logiquement. Ce sont surtout les textures qui se font comme « baveuses » une fois la focale poussée trop loin. Autrement, le contraste et les couleurs sont plutôt préservées dans l’exercice d’agrandissement.

Zoom 5x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 5x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic

Portrait et macro : un duo qui fonctionne

Les deux derniers objectifs du Redmi Note 10 Pro sont réservés à la capture de profondeur de champ et à la macrophotographie. Et une fois n’est pas coutume, on doit bien dire que le duo fonctionne bien.

Le contraste est un peu abusé © Pierre Crochart pour Clubic
Le contraste est un peu abusé © Pierre Crochart pour Clubic

Dans le portrait, le Redmi Note 10 Pro parvient sans mal à découper correctement son sujet s’il est humain ou animal. Le flou d’arrière-plan est ensuite appliqué avec parcimonie, pour un rendu plutôt joli il faut bien le dire.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Maintenant, on ne s’explique pas pourquoi ce mode de capture accentue à ce point les contrastes. Sur ce portrait, les noirs sont bien trop prononcés, et on remarque que le capteur n’a pas su faire le point correctement pour me figer. Pour une fois qu’un chat est plus facile à photographier qu’un être humain.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
La mise au point est parfois compliquée © Pierre Crochart pour Clubic
La mise au point est parfois compliquée © Pierre Crochart pour Clubic

Il se produit l’effet inverse sur la caméra avant. Un manque de contraste qui donne presque un effet vintage à nos photos, mais qui lisse bien trop la peau pour être réaliste.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Enfin sur sujet inanimé comme un vélo ou une statue, le rendu est plutôt aléatoire. Tantôt le capteur oubliera de flouter certaines parties de l’image, tantôt le point ne se fera tout simplement pas au bon endroit. Rares sont les portraits de natures mortes réussis à 100%.

Heureusement, serait-on tentés de dire, le module macro nous donne satisfaction. Oui, vous avez raison de penser que j’écris ça sous la contrainte au vu de ma véhémence passée au sujet des modules macro. Mais il faut bien avouer que le rendu des photos prises au Redmi Note 10 Pro sont plutôt sympa.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

L’intérêt de ce dernier capteur tient surtout à la présence de l’autofocus, sans lequel il est bien trop pénible de faire le point sur son sujet à une telle proximité.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Nuit : du mieux, surtout au grand-angle

C’est évident avec un capteur pareil : le Redmi Note 10 Pro s’en sort bien mieux que son prédécesseur en photo nocturne.

Sans aucune surprise, l’ultra grand-angle est le vilain petit canard de la bande. En intérieur, il s’en sort encore avec les honneurs en parvenant à freiner l’apparition de bruit. Mais attention : ce capteur n’autorise pas l’usage du mode nuit, qui allonge la pose pour améliorer le rendu. Cela n’est possible qu’au grand-angle — déjà efficace sans cette béquille.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (auto / nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (auto / nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
"Zoom" © Pierre Crochart pour Clubic
"Zoom" © Pierre Crochart pour Clubic

Le grand-angle, justement, nous apporte pleine satisfaction en reproduisant fidèlement les textures et en conservant bien les couleurs. Le résultat est d’ailleurs inchangé en utilisant le zoom qui, pour rappel, n’est qu’un crog d’une image au grand-angle.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (auto / nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (auto / nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
"Zoom" © Pierre Crochart pour Clubic
"Zoom" © Pierre Crochart pour Clubic

En extérieur, l’ultra grand-angle perd tout son intérêt. Seules les hautes lumières se détachent d’un bien sombre tableau. Le grand-angle, lui, offre déjà un bon résultat par défaut. Mais en activant le mode nuit, on obtient un rendu presque aussi convaincant que sur certains modèles plus onéreux. Du bon travail.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (auto / nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (auto / nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
"Zoom" © Pierre Crochart pour Clubic
"Zoom" © Pierre Crochart pour Clubic

Vidéo : une absence de stabilisation qui fait tache

La vidéo n’est clairement pas le point fort du Redmi Note 10 Pro. Bien que capable de filmer en 4K à 30 images par seconde, le bitrate n’est pas suffisant pour capter suffisamment de détails dans l’image. Pire : l’absence de HDR fait que l’exposition est à la peine, même en extérieur.

Encore pire est la stabilisation du smartphone. Ou plutôt devrait-on dire son absence. Il n’y a guère qu’en 1080p à 60 images par seconde que l’on se satisfait du résultat. Ou alors à l’ultra grand-angle, qui s’en tire beaucoup mieux à ce chapitre (mais en 1080p30). On pourra aussi utiliser le mode super stabilisation qui, en sacrifiant une partie de l’image (un crop, encore), parvient à compenser à peine les mouvements de l’utilisateur. Un pis-aller, si vous voulez notre avis.

Xiaomi Redmi Note 10 Pro : l’avis de Clubic

9

Jamais décevante, la gamme Note de Redmi franchit un véritable cap cette année. Limite révolutionnaire (pour sa gamme), le Redmi Note 10 Pro ne déçoit sur rien et impressionne sur tout.

Grâce à son tout premier écran AMOLED et à sa fréquence de 120 Hz, il offre une fluidité et un confort d’affichage encore rare sous la barre des 300 euros. D’autant qu’après quelques réglages, la colorimétrie n’est pas loin d’être parfaite — ou au moins digne de smartphones plus onéreux.

En photo, le Redmi Note 10 Pro est aussi l’un des très rares à se doter d’un capteur 108 mégapixels malgré un « petit » prix. Bien sûr, le nombre de mégapixels ne fait pas tout, et le logiciel peut encore être amélioré pour en tirer le meilleur. Mais cela reste une béquille technique intéressante pour offrir des photos très bien exposées sans effort.

En bref ? Le Redmi Note 10 Pro est sans conteste le meilleur smartphone sorti à ce jour par Redmi. Il mérite à cet égard toute votre attention.

Les plus

  • Superbe écran AMOLED 120 Hz
  • Endurant et recharge rapide
  • De très belles photos au grand-angle
  • Un son stéréo satisfaisant
  • Rapport qualité-prix hallucinant

Les moins

  • On s’attendait à de meilleures performances
  • La partie vidéo, en retrait

Design 9

Écran 9

Performances 7

Autonomie 9

Photographie 8

Amazon 255,28€ Voir l'offre
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Test réalisé sur un produit prêté par le constructeur.

Pierre Crochart

Spécialiste smartphone & gaming

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Monsieur GSM et jeux vidéo du Clubic. J’aime autant croquer dans la pomme que trifouiller dans les circuits de l’Android. Grassement payé par les marques pour dire du bien de leurs produits.

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Commentaires (13)

fightermad
Salut,<br /> Et par rapport au poco F3 emnpromo le 30 Mars à 300€ avec la 5g et un meilleur processeur ?
DarkStarOne
merci pour ce test!<br /> Petite suggestion: aujourd’hui, un smartphone qui ne fait pas 5G, il faudrait peut être l’ajouter dans l’encadré final, dans la partie «&nbsp;Les moins&nbsp;». Ca va devenir de plus en plus important.
iksarfighter
Pour le prix et pas la 4G, autant prendre le Redmi Note 10 tout court 100€ moins cher.
Fle
Pb. La miui12 est encore buggée
iksarfighter
Qui a besoin de 108Mpixels et de 120hz ? Du marketing…<br /> Moi je viens de commander pour 100€ de moins le Redmi Note 10 non pro !
cmoileena
D’accord pour les 108 mégapixels mais va tester un écran 120 hz tu verras la différence et je parle pas de jeux. Je parle d’utilisation de navigation dans le tel tout simplement.
fightermad
C’est vrai que pour avoir tester, mon prochain tel sera en amoled et en 120hz…
Taiji29N
@iksarfighter, non pas que du marketing, le pixel binning ici en nona. Après selon les modèles, les marques, c’est plus ou moins mieux géré. Pour le 120hz, ce sera utile pour atteindre de haut fps dans les jeux, pas forcément sur ce modèle, mais dans quelques temps, ce sera le standard, avec des évolutions pour consommer moins.
trollkien
Le verre de protection est il de meilleure qualité que le redmi note 9 Pro ?<br /> Car en ce qui me concerne, je trouve que c’est une cata…<br /> L’écran se raye pour un oui ou pour un non juste en êtant dans un sac ou dans la poche, et hier j’ai vu apparaitre un petit éclat, alors que au pire il a croisé mes clés dans la poche du blouson.<br /> En comparaison mon ancien moto g6 est tombé de nombreuses fois, a mangé du sable, a été balladé sans ménagement dans mon sac de camping sauvage et le verre est resté nickel
glandeuranon
«&nbsp;Avec son écran tactile géant de 5,3 pouces, le Galaxy Note oscille entre le smartphone géant et la minitablette&nbsp;»<br /> En 2012, on avait pas la même idée de ce qui était géant. Cette mode des écrans immenses me dépasse.
thunderboy
Parfaitement d’accord.<br /> A quand un Redmi Note Mini ?
thunderboy
Sinon, je me pose une question : combien pèse une photo de 108 millions de pixels ?<br /> N’est-il pas plus judicieux de travailler sur la qualité des optiques ?<br /> J’ai un vieux Nikon Coolpix 5400 de 2003 : 5 millions de pixels et une qualité photographique excellente.
ar-s
Que tu as payé combien à l’époque ? On parle d’un smartphone là… S’ils favorise le nombre de pixel c’est que c’est sûrement bien plus économique et permet du zoom numérique (ce qui est en soit une supercherie je l’accorde). Mais pour un tel à 300 balles il ni a rien à dire.
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