Apple ne va plus empêcher ses employés de s'exprimer sur le harcèlement ou la discrimination au travail

12 décembre 2022 à 12h30
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© Laurenz Heymann/Unsplash
© Laurenz Heymann/Unsplash

Les employés d'Apple ne sont dorénavant plus contractuellement limités dans leurs discussions sur les questions de harcèlement et de discrimination.

Le géant de Cupertino vient de mettre en ligne une note dans laquelle il affirme que « les employés ont le droit de parler librement de leurs conditions de travail, y compris des questions de harcèlement et de discrimination ».

Une annonce qui fait suite à un examen indépendant

Cette avancée a pour origine un examen indépendant des clauses de confidentialité imposées par la firme américaine à ses employés, demande d'examen qui a été votée au mois de mars dernier par la majorité des actionnaires d'Apple.

L'initiative était soutenue par plusieurs acteurs importants tels que le fonds activiste Nia Impact Capital, la coalition Transparency in Employment Agreement ou la lanceuse d'alerte du milieu de la tech Ifeoma Ozoma. À travers cet examen, il a pu être constaté des situations « dans lesquelles l'entreprise de 2,3 billions de dollars a peut-être empêché les employés de s'exprimer sur des questions sensibles ».

En réponse, Apple a ainsi finalement décidé de mettre fin à ces clauses de discrétions. Une décision qui s'applique non seulement aux États-Unis, mais s'étend aussi aux travailleurs internationaux, « ce qui est révolutionnaire et devrait définir la tendance pour le reste des entreprises basées aux USA », s'est félicitée Kristin Hull l'une des promotrices de l'action.

#AppleToo, un déclencheur ?

Le problème posé par ces clauses était devenu sensible à partir du mouvement #AppleToo lancé à l'été 2021 par l'ingénieur logiciel Cher Scarlett, afin de discuter des conditions de travail au sein de l'entreprise. Elle avait dû finalement quitter son poste et avait plus tard accusé Apple de l'empêcher de parler en détail de la façon dont s'était fait son départ du fait de l'imposition de clause de discrétion.

La société la plus riche au monde a de son côté expliqué dans le rapport qu'elle vient de rendre public que des dispositions « pouvant être interprétées comme restreignant la capacité d’une personne à parler de tels comportements » n'avaient été trouvées que dans un « nombre de cas limité ». Elle annonce par ailleurs s'engager « à ne pas appliquer ces restrictions ».

Sources : The Verge, 9to5mac

Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les q...

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Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (4)

qotzo
on peut s’exprimer anonymement ? Même si les travers de l’anonymisation donnera lieu à insultes et autres commérages.<br /> Si non, alors ça signifie que les employés sont encouragés à s’exprimer… et à prendre la porte.<br /> Ca me rappelle un dialogue avec un chef « bon Jean, j’ai vu que tu as répondu négativement au questionnaire anonyme qu’on a envoyé… tu peux m’expliquer ?! »
Iceslash
Il fait bon vivre chez Apple !
ABC
Une circulaire chez Foxconn, un de leur sous-traitant qui fait travailler des centaines de milliers d’ouvriers pour Apple ?<br /> C’est bien beau de jouer les chevaliers au grand cœur pour des cadres surpayés, quand l’essentiel des gens qu’on emploie en réalité sont traités comme de la merde chez ses sous-traitants à l’autre bout du monde. Dans des conditions créées par Apple via ses négociations. Pour les ouvriers et employés de seconde zone, c’est zéro droit, comme d’hab. Les pauvres qui montent des iPhones 12h par jour sans congés ou presque, tout le monde s’en tape. Si en plus ils ne se font même pas harceler sexuellement, alors là, c’est « No Way ».<br /> Et si on leur demandait de balancer leur porc au demi-esclaves indiens ou chinois qui travaillent pour Apple ?
caprikorn
« …ne va plus empêcher… » Whaou
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