Un japonais utilise de l'IA pour "dépixéliser" du porno censuré... avant de se faire arrêter

Noëllie Mautaint
Publié le 23 octobre 2021 à 10h00
illégal pornographie

C’est une arrestation un peu hors-norme. Au Japon, un homme âgé de 43 ans a été interpellé pour avoir retiré les pixels de vidéos pornographiques censurées grâce à une intelligence artificielle.

C’est une première pour le pays du Soleil-Levant où aucune réglementation n’existe sur les deepfakes. Faute de loi, les autorités poursuivent l’homme pour atteinte au droit d’auteur et obscénité. 

Il utilise un IA pour recréer des parties génitales

Les deepfakes sont désormais monnaie courante sur le web. Cette pratique, consistant à changer le visage d’un corps par un autre, continue de faire des émules notamment dans l’univers de la pornographie. De nombreuses personnalités ont ainsi vu leurs visages associés aux corps d’acteurs et d’actrices de films pour adulte sans leur consentement. Cependant, un japonais a utilisé une technologie similaire pour créer des deepfakes d’un autre genre. 

Masayuki Nakamoto, un homme de 43 ans vivant dans la préfecture de Hyōgo, a utilisé une intelligence artificielle pour reconstruire les parties pixélisées d’images et de vidéos pornographiques. En d’autres termes, l’homme vendait sur son site internet des deepfakes de parties génitales, constamment censurées dans les films X à cause de la loi locale sur l'obscénité qui interdit toute représentation des sexes, masculins comme féminins. L’homme utilisait l’outil TecoGAN, spécialisé dans l’amélioration de la définition des images, pour parvenir à ce résultat.

Pornographie

Aucune loi en la matière au Japon

L’intéressé aurait gagné presque 11 millions de yen (environ 83.000 euros) en revendant plus de 10.000 vidéos truquées. Toutefois, Nakamoto a été arrêté lundi 18 octobre par les autorités japonaises pour seulement 10 de ces images, vendues environ 17 euros chacune. « C’est la première affaire impliquant l’utilisation de l’IA au Japon. Pour le moment, il n’y a aucune loi qui pénalise l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer de telles images », rappelle Daisuke Sueyoshi, spécialisé en cybercriminalité.

En effet, l’affaire étant unique en son genre et en l’absence de loi sur les deepfakes, les autorités le poursuivent pour obscénité et atteinte de droit d’auteur. L’homme a plaidé coupable pour l’ensemble des chefs d’accusation et admis l’avoir fait uniquement par cupidité. Il risque cependant de voir les charges s’aggraver, puisque l’enquête sur la vente de vidéos se poursuivra sur d’autres sites web. 

Source : VICE

Par Noëllie Mautaint

Fan absolue de jeux vidéo bercée par les RPG et les jeux à forte narration. Constituée à 80% de jeux vidéo, mangas, séries, cinéma, livres, musique et nouvelles technologies. Attention, peut mordre si on critique à tort Final Fantasy X et XIII, Kingdom Hearts, The Last of Us, Life is Strange ou Avatar The Last Airbender.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
MisterDams

Il y a le sujet de la violation des droits d’auteur qui devrait entrer en jeu aussi.

Sinon, idée de génie.

Je me demande si un avocat arriverait à démontrer que ce ne sont pas réellement des images pornographique à la manière de « La trahison des images » (on pourrait même garder la phase ceci n’est pas une pipe)

benben99

Il a non seulement enfreint les droits d’auteurs et en plus fait de l’argent avec.

Cette racaille a donc eu ce qu’il mérite en se faisant arrêter

raymond_raymond

Cela rappelle l’époque du Bt848 et Canal+ souvenir souvenir : RARE Carte PC TV -Chipset BT848 (Décode GRATUIT Canal + Ardon 39300

keyplus

je savais pas qu ils etaient si pudipond les japs

chabgyver

Ca va, il a pas vendu de la drogue non plus, faut pas pousser, et s’il y a des gogos près à payer pour ça, c’est triste, il y a un tel choix gratos que je ne vois pas l’intérêt de payer ne serait-ce 1€, à la rigueur, les japonais, s’ils sont si bridés que ça ils peuvent toujours s’abonner à un bon VPN.
Triste monde.

Sinon merci clubic pour TecoGan, je connaissais pas.

Boboxxx

Il n’a pas respecté les lois de son pays…

Cmoi

Il aurait eu bien plus de mérite (technique), s’il avait vraiment dépixelisé les images, c’est-à-dire, en réussissant à obtenir l’image censurée originale. Mais l’industrie du porno japonaise doit bien utiliser un logiciel commun (ou 2 ou 3) pour pixeliser…donc ce même logiciel doit bien pouvoir dépixeliser ce qu’il a lui même pixelisé…Non?

Winston

Il ne s’agit pas de regarder des vidéos porno non censuré, il s’agit de vidéos porno tourné au Japon qui doivent être obligatoirement censuré.

Ce qui est supprimé ne peut pas être recréé,le seul moyen est d’avoir accès à la vidéo original.

alf333

“Pudipond” ? :thinking:

Cmoi

Mais est-ce vraiment une suppression, c’est-à-dire comme un découpage de la zone intime? Car je suppose qu’on demande à un logiciel de suivre et brouiller les parties intimes d’une vidéo, un brouillage réalisé toujours avec le même procédé-recette.