Blue Origin : c'est parti, premier vol de New Shepard avec des passagers !

Eric Bottlaender
Spécialiste espace
21 juillet 2021 à 08h22
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Pour ses passagers, Blue Origin offre une vraie expérience de décollage de fusée. © Blue Origin
Pour ses passagers, Blue Origin offre une vraie expérience de décollage de fusée. © Blue Origin

Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde et fondateur de Blue Origin, a pu réaliser son rêve et voler jusqu'à la frontière de l'espace. Il était accompagné par son frère Mark, la pionnière Wally Funk et le jeune Oliver Daemen, devenu le premier passager payant de la capsule destinée au tourisme suborbital.

Les occupants de la capsule parlent d'une expérience incroyable.

New Shepard devient enfin réalité

Un temps clair et sans nuages sur des dizaines de kilomètres autour de Van Horn au Texas. C'est la vue qu'ont pu contempler les quatre passagers de la capsule New Shepard pour son premier vol habité (16e en tout), d'abord assis, puis en impesanteur derrière les grands hublots de leurs sièges. Après six années d'essais réussis et plusieurs années de retard, le programme atteint enfin son apogée avec un vol habité… Et les 9 jours de retard sur le concurrent Virgin Galactic (et son propre patron Richard Branson) n'ont finalement pas changé grand-chose à la fête. Le début d'une nouvelle ère… pour Blue Origin, en tout cas.

C'est aussi un pari réussi pour Jeff Bezos, qui était le premier à annoncer qu'il ferait partie de ce vol, et qui avait invité son frère à se joindre à lui. L'homme le plus riche du monde était aussi accompagné par Wally Funk, ex-membre des « Mercury 13 », ce groupe de femmes qui ne fut pas sélectionné par la NASA dans les premières années de la conquête spatiale pour des critères de genre alors qu'elles passaient les tests haut la main, et Oliver Daemen, premier client payant de Blue Origin. Ce dernier a remplacé au pied levé le gagnant des enchères pour près de 28 millions de dollars qui devait occuper la place et qui a finalement eu un « problème d'agenda » (!?). Lorsque leur véhicule a atteint la frontière de l'espace (la capsule est montée à 107 kilomètres d'altitude environ), Oliver, qui a 18 ans, est devenu le plus jeune astronaute de l'humanité, et Wally, à 82 ans, la plus âgée.

Mais plus généralement, ils portent des chapeaux de cowboys. © Blue Origin
Mais plus généralement, ils portent des chapeaux de cowboys. © Blue Origin

Qu'est ce qui monte, qui descend et qui ressemble à…

Les quatre passagers ont grimpé dans la capsule « NSS First Step » qui effectuait son 3e vol ce 20 juillet, environ 35 minutes avant le décollage. Ce dernier fut d'ailleurs retardé de quelques poignées de secondes pour quelques vérifications, puis les équipes au sol ont donné le feu vert. New Shepard a décollé à 15 h 12 pour un vol qui a duré comme prévu un peu plus de 10 minutes, dont quatre en impesanteur.

Blue Origin, qui n'a pas diffusé en direct depuis l'intérieur de la capsule (ce qui était relativement compréhensible, mais génère une coupure dans ce véritable festival de « belles images »), a ensuite observé l'étage propulsif de la fusée venir se poser sur son site d'atterrissage pour une 15e réussite d'affilée. La capsule elle-même, avec ses occupants ravis et en sécurité, est venue se poser quelques minutes plus tard grâce à ses trois parachutes. Extatique, le milliardaire et fondateur avait du mal à trouver ses mots et à cacher sa joie. Il ne s'est pas livré, comme son grand rival, à la lecture d'un message ou à un grand discours.

Revenus en sécurité de la frontière de l'espace, les astronautes ont célébré comme il se doit. © Blue Origin
Revenus en sécurité de la frontière de l'espace, les astronautes ont célébré comme il se doit. © Blue Origin

La meilleure expérience, jusqu'aux vols orbitaux ?

Rejoints par les équipes au sol, les passagers ont pu sortir, secouer le champagne et se féliciter d'avoir vu la courbure de la Terre avec leurs familles, leurs amis et les employés de Blue Origin.

Pour ces derniers, le marathon ne fait que commencer… Car, après ce vol réussi, deux autres sont prévus avec des passagers avant la fin 2021, dans les balbutiements d'un service commercial qui espère prendre son envol. À voir s'ils ne seront pas détrônés d'ici septembre par le prochain bond de géant pour le tourisme : un vol orbital de plusieurs jours en Crew Dragon.

Source :Blue Origin

Eric Bottlaender

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser v...

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Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (30)

Gloumouf
L’entreprise de com a bien fonctionné en tout cas. Tout le monde en parle alors qu’il est resté aussi longtemps en apesanteur que s’il avait fait un vol parabolique avec le CNES … Bon, je caricature, mais c’est quand même un peu ça. Rien de révolutionnaire.
Proutie66
Il avait plus de GO PRO à mettre
Stef_R
Ce soir je bouffe 1 Kg de Cassoulet et je vais tenir en lévitation quand les gazes s’échapperont
Stef_R
Nicolas Hulot avait une empêchement
dapoussin
Fantastique, c’est vraiment enthousiasmant de vivre cette nouvelle course à l’espace C’est pour l’instant un saut de puce à l’échelle de l’espace, mais ce n’est qu’un début.
Fulmlmetal
Un vol parabolique du CNES (enfin NOVASPACE) est différent, c’est une trentaine de parabole simulant 20 sec d’apesanteur.<br /> Avec ce vol de Blue Origin il y a 3 intérets:<br /> tu as une micropesanteur durant environ 4mn.<br /> tu a une magnifique vue de la Terre de puis l’espace, à 107 km d’altitude<br /> tu obtiens le titre officiel d’astronaute.<br /> Bref si tu veux vivre les joies de l’apesanteur passe par Novaspace, et si tu veux vivre quelquess minutes d’un astronaute (décollage, apesanteur, vue de la Terre depuis l’espace) passe par Blue Origin
wegener
Ah c’est vrai qu’est-ce qu’on était bien il y a 20000 ans dans nos grottes… Au moins on avait des valeurs, on respectait la planète…<br /> Ah mince on me souffle à l’oreillette que l’on faisait déjà du feu et que l’on déboisait autour de nos grottes. SAL…D de pollueur en fait !<br /> A titre personnel je préfère que l’on pollue pour faire avancer la science et la technologie car elle seule sera capable d’assurer - peut-être - notre salut à court et long terme…
Jack_Pangolin
Je cite «&nbsp;…accompagné par Wally Funk, ex-membre des « Mercury 13 », ce groupe de femmes qui ne fut pas sélectionné par la NASA dans les premières années de la conquête spatiale pour des critères de genre…&nbsp;»<br /> D’une part, je suis à peu près certain que, s’il existait ce type de critères, il ne s’agissait pas de critères de genre, mais de sexe.<br /> D’autre part, bien que je ne connaisse pas les rouages sourcés des décisions qui ont conduit à l’élimination de ce groupe de femmes, je me demande quelle degré de certitude on peut avoir sur cette question. Un documentaire netflix ? (cette chaîne connue pour son idéologie bien ancrée ?)<br /> En filigrane, comme souvent en cette époque, pourquoi encore et toujours présenter l’histoire comme une perpétuelle oppression de la femme ?<br /> C’est médiatique. C’est institutionnel. Ca n’a rien de séditieux.<br /> Bref, merci pour cet article.<br /> Concernant Bezos, j’ai tendance à être indifféré par son aventure. Il réinvente l’eau chaude, et son offre ne servira pas à grand chose à part pour quelques dispendieux frissons. Pour moi c’est une marque supplémentaire que nous vivons une période de stagnation technologique dans le domaine de la conquête spatiale (entre autres)
juju251
Pour information, du ménage a été fait, le sujet de l’article n’est pas une polémique sur la surpopulation mondiale (ou pas, bref, c’est pas le sujet, point) et ce n’est pas non plus le bilan carbone, sachant que comme cela a été dit, New Shepard brûle de l’hydrogène et de l’oxygène et rejette en très grande majorité de l’eau).<br /> Bref, on revient au sujet de l’article.
paulposition
Message supprimé Hors sujet
cid1
L’article dit: Rejoints par les équipes au sol, les passagers ont pu sortir, secouer le champagne et se féliciter d’avoir vu la courbure de la Terre avec leurs familles, leurs amis et les employés de Blue Origin.<br /> Les platistes vont venir dire que s’il n’y avait pas de caméras, c’était pour cacher que la terre est plate
Fulmlmetal
elminster44:<br /> Avant de venir tout nettoyer parce que pas dans le sens de l’article, c’est pas mal aussi de laisser les gens s’informer…<br /> S’informer c’est bien mais bien s’informer c’est mieux. Trop de gens balancent des fakes news émis soit par des incultes (complotistes ou activistes) soit par des articles mal travaillés par des journalistes qui font mal leur boulot.
Bibifokencalecon
Je suis un passionné de l’espace et suis régulièrement les découvertes / nouvelles de l’ESEA et de la NASA. Mais je reste bien plus circonspect avec ces annonces médiatiques de «&nbsp;1ères sorties touristiques dans l’espace&nbsp;» qui pour moi ne révolutionnent pas grand chose : une sortie suborbitale entre 80 et 110 km d’altitude pour une dizaine de minutes.<br /> En 1961 :<br /> 1/ l’astronaute Alan B. Shepard réalise à bord de sa capsule spatiale Mercury un vol suborbital d’une durée de 15 minutes, atteignant l’altitude de 187 km.<br /> 2/ le cosmonaute Youri Gagarine réalise à bord de sa capsule spatiale Vostok un vol orbital d’une durée de 108 minutes, atteignant l’altitude de 327 km.<br /> Quand ces vaisseaux privés seront capables de faire un vol orbital ou voyage vers une station orbitale (ou le tour de la Lune), alors - sans pour autant être des avancées technologiques incroyables - je serai plus impressionné pour la prouesse médiatique dans le cadre d’un vol spatial privé. Encore plus s’il y a sortie extravéhiculaire.<br /> La vraie avancée technologie est la capacité à réutiliser le matériel à moindre coût et l’efficience en terme de consommation d’énergie (grâce en partie à ces compagnies privées), là où une navette spatiale comme Challenger était hors de prix et une totale débauche d’énergie (sans compter le lanceur perdu) mais… à remettre en perspective puisque basée sur des technologies datant des années 80 :<br /> 1/ VSS Unity (Virgin Galactic) : avion spatial suborbital (donc revenant sur Terre et réutilisable).<br /> 2/ New Sheppard (Blue Origin) : lanceur suborbital avec une capsule. Les 2 revenants sur Terre (partiellement réutilisable). Le lanceur se reposant à la verticale.<br /> 3/ Falcon 9 / Dragon (SpaceX) : lanceur suborbital avec une capsule. Les 2 revenants sur Terre (partiellement réutilisable). Le lanceur se reposant à la verticale.<br /> L’autre avancée est sociétale : un vol privé et touristique, et donc la démocratisation potentielle au plus grand nombre (bon… à commencer par les plus riches comme pour l’aéronautique). À ma connaissance, seul SpaceX est en train de mettre en place un système de «&nbsp;tourisme spatial&nbsp;» à travers un partenariat et des sites de lancement privés répartis dans le monde. Et d’autres compagnies travaillent à créer des stations orbitales privées (commerciales ou touristiques).<br /> Note : je ne suis ni pour ni contre le tourisme spatiale ou plutôt sa privatisation. Le privé accélère le développement et l’accessibilité. Mais je reste convaincu que des organismes internationaux non-privées doivent harmoniser, règlementer, et protéger notre espace orbital. L’orbite terrestre est déjà une «&nbsp;poubelle&nbsp;» ouverte entre les débris et les satellites (dont une partie n’est plus opérationnelle), que ce soit en orbite basse (là où il y a les satellites) qu’en orbite géosynchrone. L’espace se «&nbsp;nettoie&nbsp;» tout seul puisque les débris finissent par revenir sur Terre mais… en attendant, on reste chanceux de ne pas avoir de collision involontaire. Et étrangement, aucune compagnie privée ne s’intéresse à ce nettoyage, reste donc les gouvernements.
tfpsly
Bibifokencalecon:<br /> qui pour moi ne révolutionnent pas grand chose : une sortie suborbitale entre 80 et 110 km d’altitude pour une dizaine de minutes. En 1961 […]<br /> Quand ces vaisseaux privés seront capables de faire un vol orbital ou voyage vers une station orbitale (ou le tour de la Lune), alors - sans pour autant être des avancées technologiques incroyables - je serai plus impressionné pour la prouesse médiatique dans le cadre d’un vol spatial privé. Encore plus s’il y a sortie extravéhiculaire.<br /> +1. Bon c’est quand même impressionnant qu’une entreprise privée puisse y arriver.<br /> Par contre pour aller juste «&nbsp;un peu&nbsp;» plus loin, pour pouvoir rester dans l’espace et pas immédiatement retomber, il faut atteindre et dépasser la vitesse de libération, environ 40000km/h ou 25000mph - aujourd’hui BlueOrigin n’était même pas à 10%, la marge à conquérir reste énorme.<br /> L’effort restant à faire est colossal, ils (VSS et BlueOrigin) ne sont qu’à 10% de l’accélération nécessaire. En espérant que cela vienne un jour… Ça fait (trop) longtemps que seuls les Soyuz montent là-haut.<br /> Jack_Pangolin:<br /> « Mercury 13 », ce groupe de femmes qui ne fut pas sélectionné … pourquoi encore et toujours présenter l’histoire comme une perpétuelle oppression de la femme ?<br /> Jusque 1972, fallait être pilote d’essai sur jets de la Navy (interdit aux femmes) pour pouvoir être sélectionnable
ebottlaender
Bien sûr c’est connu, mes sources c’est Netflix.<br /> Je vous invite à lire sur ce programme des Mercury 13 sur le site histoire de la NASA :<br /> https://history.nasa.gov/flats.html<br /> Tout y est bien expliqué, et il ne faut pas voir ça sous un angle d’oppression de la femme mais sous une discrimination bien réelle qui existait dans les années 60 : comme il fallait être pilote d’essai militaire et disposer d’un diplôme d’ingénieur (et qu’il était impossible pour une femme à l’époque d’être pilote d’essai militaire) aucune des Mercury 13 n’eut le droit de postuler à un poste en tant qu’astronaute NASA malgré les excellents résultats de leurs tests. Wally Funk dispose également d’une biographie à son nom qui, j’en suis certain, vous éclairera largement sur le sujet. Elle s’appelle " Wally Funk’s Race for Space", par Sue Nelson.
ebottlaender
Crew Dragon y arrive avec brio depuis l’année dernière, et emportera (on en parle dans l’article) ses 4 premiers touristes au mois de septembre.
tfpsly
ebottlaender:<br /> Crew Dragon y arrive avec brio depuis l’année dernière<br /> Oui, je ne les places pas au même niveau que VSS et BlueOrigin : SpaceX eux arrivent bien à rejoindre l’espace. C’est bien plus impressionnant. Et apparemment à un coût bien plus faible (mais en ne partant pas de zéro).
bmustang
pas sur que les nouvelles tech nous servent tant que ça !? Mais qu’elles nous dominent, c’est certain !
Jack_Pangolin
Pardon, après relecture, j’ai peut-être été maladroit. Je ne voulais pas vous accuser de prendre vos sources auprès de netflix.<br /> Je voulais juste questionner l’injonction de relecture morale de l’histoire à laquelle notre époque actuelle nous soumet.<br /> C’est sûr que durant les années 60 les sexes étaient très compartimentés, mais ça procédait d’une vision très différente de la vie et de la société, impossible à comparer frontalement à la nôtre.<br /> Cette vision est aussi différente de la nôtre que celle que nous aurons d’ici 60 ans, ne nous leurrons pas.<br /> (oui oui, les jeunes des années 2080 nous regarderons avec des yeux écarquillés aussi)<br /> Ensuite, je lis sur le site de la nasa<br /> «&nbsp;NASA required all astronauts to be graduates of military jet test piloting programs and have engineering degrees. In 1962, no women could meet these requirements&nbsp;»<br /> J’en conclus qu’il y avait quand même des raisons relativement justifiées à l’éviction de ce groupe de femmes, quelques soient leurs indéniables qualités. Et si c’est avéré, rien de spécifiquement sexiste (même si je sais bien que l’époque prédisposait à ce genre de séparations)
pecore
J’ai tout préféré de ce vol par rapport au précédent : le fait que ce soit une fusée et non un avion, que ce ne soit une vraie micropesanteur et non une apesanteur simulée par un vol parabolique, que la frontière officielle de l’espace ai été franchie et non une frontière obsolète exhumée juste pour la com et parce qu’on est pas fichu d’aller plus haut que 80 km et enfin et surtout parce que le battage médiatique n’a pas été aussi outrancier que lors du vol de Virgin.<br /> De plus, mais là c’est sans certitude alors détrompez moi si j’ai tort, mais il me semble que ce type de vol soit moins énergivore et moins polluant que celui du VSS Unity, décollage compris.
Blackalf
Jack_Pangolin:<br /> «&nbsp;NASA required all astronauts to be graduates of military jet test piloting programs and have engineering degrees. In 1962, no women could meet these requirements&nbsp;»<br /> J’en conclus qu’il y avait quand même des raisons relativement justifiées à l’éviction de ce groupe de femmes, quelques soient leurs indéniables qualités. Et si c’est avéré, rien de spécifiquement sexiste<br /> Si ces dames ne remplissaient pas les pré-requis, c’est justement parce qu’on ne leur laissaient pas la possibilité d’acquérir ces pré-requis.
fawaz
Ce qu’ils viennent de faire, les russes le faisaient déjà dans les années 60. Et encore… ils faisaient déjà du vol orbitale dès les débuts.<br /> Refaire ce qui a déjà été fait auparavant c’est du gaspillage. Je préfère de loin le projet Starship de SpaceX.
Jack_Pangolin
Oui mais ce n’était plus vraiment de la faute de la Nasa à ce moment.<br /> Donc non ce n’était pas des décisions sexistes.<br /> Il fallait trouver des astronautes compétents à un moment donné, et ces femmes ne présentaient pas les compétences requises. (On n’allait pas les faire passer un diplôme d’ingénierie ainsi qu’accomplir une carrière militaire en quelques mois, si ?)
ebottlaender
Mais ce sont les prérequis qui étaient sexistes, pas le fait de les suivre ou non.<br /> Lorsque la NASA a changé ses prérequis pour la première sélection navette, elle a trouvé (et ce n’était pas une surprise) des profils d’une qualité folle. Et finalement c’est bien là le problème d’une sélection en fait, si à la base elle exclut un groupe de personnes (par son genre, mais aussi sa couleur ou d’autres critères comme sexualité etc) sur des critères non objectifs, elle est discriminante.<br /> La NASA ne se cache pas derrière de fausses excuses, les responsables ont clairement reconnu que l’agence (comme la majorité des autres agences notamment militaires et étatiques de l’époque) présentait des caractères discriminatoires, en mettant en valeur ces dernières années les «&nbsp;hidden figures&nbsp;».<br /> Cela dit on s’éloigne doucement du sujet.
ebottlaender
Dans les deux cas, l’argument écologique pour râler contre ces projets est purement anecdotique, mais les gens adorent parler de ça en boucle.<br /> Les jets privés desdits milliardaires pour se rendre sur place et en repartir, les émissions des vans de la télé américaine, le voyage de presse lui-même ou la cuisine de Blue Origin émettent sans doute autant que le vol. On peut arguer à l’envi que «&nbsp;oui mais c’est outrancier&nbsp;». C’est vrai, c’est tout à fait vrai.<br /> S’ils avaient construit un énième yacht de luxe qui crame une demi-tonne de fuel lourd à l’heure pendant des semaines, on n’en aurait jamais parlé.
pecore
Merci pour la réponse mais vu que ce type de vol a vocation à se multiplier je me demandais juste lequel consommait et polluait le plus, tout comme on pourrait se poser la question pour deux nouvelles voitures similaires et concurrentes qui sortiraient en même temps.
moutonkiller
C’est quand même incroyable qu’on entende que ce vol ne pollue pas parce que les rejets sont de l’eau, certes. Et comment fat-on pour obtenir une quantité titanesque d’oxygène et d’hydrogène : électrolyse. Comment est produite cette électricité ? Parce que l’ego des milliardaires est peu compatible avec la défense de l’environnement et quand on voit déjà la poubellisation de l’espace proche ça devrait peut être nous faire réfléchir…
Popoulo
Au final, excepté l’aspect commercial («&nbsp;tourisme&nbsp;»), ça va servir à quoi ?<br /> Y-a-t-il un ou des programmes scientifiques spécifiques ? (c’est pas du troll, juste pour savoir je précise ^^).<br /> Concernant l’aspect «&nbsp;écologique&nbsp;» comme certains le soulignent, je crois qu’il y a déjà fort à faire ici bas avant de se soucier de ces vols spaciaux.
Jack_Pangolin
Je ne vois pas ce qui est spécifiquement sexiste à exiger que les astronautes soient des ingénieurs diplômés ainsi que des pilotes d’essai militaires. Il y avait sûrement des raisons très précises et justifiées à ces exigences, en cette période d’urgence géopolitique et d’aventure technologique inédite.<br /> Le fait qu’il n’y ait effectivement aucune femme qui à cette époque remplisse ces critères n’est qu’une considération moderne qui nous masque la rationalité de ces exigences (au hasard, capacités de réaction face au risque extrême et sens de la survie, contrôle d’un engin expérimental, connaissances profondes de l’ingénierie etc…)<br /> La Nasa ne savait pas comment l’aventure lunaire allait se dérouler, et elle avait besoin de tous les atouts possibles pour battre l’URSS.<br /> Donc non, il ne me semble vraiment pas qu’on puisse taxer cette éviction de sexiste.<br /> Même si l’époque était à la compartimentation.<br /> Pardon si ça éloigne un peu du sujet.
ebottlaender
Une fois de plus, vous lisez à l’aulne de votre opinion.<br /> Vous écrivez «&nbsp;aucune femme à cette époque ne remplissait ces critères&nbsp;», or c’est justement parce qu’elles étaient des femmes qu’elles ne pouvaient les remplir, et non par leur capacités intrinsèques. Cela n’avait rien à voir avec les éléments que vous citez comme les capacités de réaction ou le contrôle d’un engin, ce dont les femmes sont tout aussi capables que les hommes d’accomplir, comme cela a été montré depuis plusieurs décennies.<br /> Ce sont bien les critères d’admission qui étaient discriminants (femme = impossible d’être pilote d’essai = impossible d’être astronaute). Ce n’est pas une question d’opinion, ce sont des faits.
ebottlaender
C’est quand même une capsule développée en particulier pour le tourisme, donc ça devrait principalement servir à ça.<br /> Il y a quelques expériences spatiales qui bénéficient mieux de 4 minutes en impesanteur plutôt que des programmes de vols paraboliques avec leurs séquences de 20 à 30 secondes, et donc quelques vols qui seront (partiellement ou totalement) dédiés aux agences, universités ou entreprises que ça intéresse, mais ça restera un marché limité. De la même façon, c’est pas forcément un mauvais investissement pour l’entrainement des astronautes si jamais on veut qu’ils soient le plus efficaces possible lors d’une courte mission en orbite après.<br /> Mais encore une fois le coeur du business ici, c’est le «&nbsp;tourisme&nbsp;».
tfpsly
ebottlaender:<br /> Ce sont bien les critères d’admission qui étaient discriminants (femme = impossible d’être pilote d’essai = impossible d’être astronaute). Ce n’est pas une question d’opinion, ce sont des faits.<br /> +1. J’ajouterai que ça aussi c’est sexiste - surtout que ces femmes ont passé avec succès tous les tests de la Nasa pour être sélectionnables (tests physiques, de réaction, connaissances etc.), mais ont été évincées sur la technicalité de ne pas avoir été pilote de test :<br /> Jack_Pangolin:<br /> ces exigences (au hasard, capacités de réaction face au risque extrême et sens de la survie, contrôle d’un engin expérimental, connaissances profondes de l’ingénierie etc…)<br /> La Nasa ne savait pas comment l’aventure lunaire allait se dérouler, et elle avait besoin de tous les atouts possibles pour battre l’URSS.<br />
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