La plateforme d’exchange Gemini nous donne de la lecture avec un rapport qui met en lumière l’année 2021, une période excitante pour le monde de la crypto-monnaie. Avec un sondage basé sur 30 000 personnes de 20 pays différents, on comprend mieux qui achète de la crypto, où et pourquoi.
Si l’Inde et les États-Unis sont toujours les pays qui comptent le plus d’investisseurs crypto sur leur territoire, on apprend que le Brésil s'intéresse très fortement aux valeurs numériques et que 41 % des gens ont acheté de la crypto pour la première fois l'année dernière.
2021, année record pour l’adoption des cryptos
C’est peut être grâce à une valorisation à 3 trilliards d’euros que le grand public s’est intéressé aux cryptos de façon mondiale. En tout cas, l’engouement s’est fait sentir aux États Unis, en Amérique Latine et en Asie du Sud Est où plus de 45 % de la population achetait des cryptos pour la première fois. Le Brésil reste champion avec 51 % de nouveaux investisseurs au cours de l’année passée.
Parmi les gens qui n’ont pas encore sauté à pieds joints dans la blockchain, un peu moins de la moitié se considère « crypto-curieux », et c’est en Europe que l’on retrouve le plus de gens qui envisagent d’investir, avec des pays comme l’Irlande qui totalise 58 % d’acheteurs potentiels. Derrière eux, l’Allemagne (53 %), la Colombie (50 %) et les Émirats Arabes Unis (49 %) souhaitent aussi tenter l’aventure.
Les pays à forte dévaluation monétaire les plus concernés
Bien entendu, on n’achète pas tous du bitcoin ou de l’ETH pour les mêmes raisons, et l’adoption des cryptos est liée à la dévaluation monétaire du pays de résidence. Dans les nations comme le Brésil, l’Afrique du Sud ou l’Inde, où les monnaies fiat ont connu une forte dévaluation face au Dollar, les gens sont cinq fois plus susceptibles d’acheter des cryptos que dans des pays où la monnaie est plus stable.
Dans des pays comme les États Unis ou les pays d'Europe, la crypto-monnaie est plus vue comme un investissement à long-terme que comme un moyen de générer des profits immédiats. En France, on constate que 61 % des gens avec un niveau de vie élevé (+100 000 € de revenus par an) ont investi dans les cryptos récemment, considérant l’actif comme une valeur à garder sur le long terme.
Les femmes investissent de plus en plus
Alors qu’on avait toujours noté une disparité de genre parmi les investisseurs crypto, les femmes se sont massivement intéressées au domaine en 2021. La France se positionne avec 45 % d'investisseurs au féminin, alors que le Danemark ne compte que 18 % de femmes parmi le total des propriétaires de cryptos. Dans les régions du monde en voie de développement, selon Gemini, c’est l’État d'Israël (51 %) et l’Indonésie (51 %) qui comptent le plus de femmes.
D’une façon globale, l’écart entre les cryptonautes masculins et féminins commence à diminuer drastiquement, puisque l’on apprend que plus de 47 % des sondées se déclarent crypto-curieuses et pourraient franchir le cap de l’achat de crypto dans les années qui suivent.
Dans un pays comme les États-Unis où les statistiques ethniques pèsent dans la balance, nous avons un aperçu des différents milieux sociaux qui s'intéressent le plus à la blockchain, mais surtout on constate que les choses progressent en faveur de la mixité sociale, avec 22 % d’acheteurs hispaniques en 2021 (contre 13 % en 2020) et 17 % d’acheteurs d’origine afro-américaine (contre 9 % en 2020).
Régulation, volatilité, préoccupations des réticents
Le rapport de Gemini nous renseigne également sur les raisons pour lesquelles les gens n’achètent pas de crypto. En premier lieu, ce sont les pays asiatiques qui sont les plus méfiants au niveau de la sécurité (40 %). Vient ensuite la question de la volatilité qui inquiète 32 % des gens du Moyen Orient. Pourtant, le public Latino-Américan inérrogé fait confiance aux crypto-monnaies à plus de 88 %. Il faut dire que ce sont dans ces régions du monde que le bitcoin est érigé en monnaie officielle (El Salvador).
Enfin, la raison la plus terre à terre pour la réticence aux cryptos est le manque d’éducation à ce sujet et les résidents des cinq continents affirment avoir peu de visibilité sur l’aspect fiscal des cryptos (17 % en Europe) ainsi que sur la régulation de nos devises numériques.
Source : Rapport Gemini