Guide crypto : tout comprendre aux crypto-monnaies

Communauté Rakoon
Cryptomonnaies
06 septembre 2021 à 16h00
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Crypto

Si tout le monde est capable de nommer quelques crypto-monnaies connues, plus rares sont ceux qui connaissent bien l'écosystème crypto et ses différences concrètes avec les monnaies dites « fiat » (l'euro ou le dollar, par exemple). Clubic fait le point.

La monnaie traditionnelle bénéficie d'une importante logistique visant à la rendre « crédible » aux yeux des usagers, notamment par le soutien des banques commerciales et centrales. Ce n'est pas le cas des crypto, qui pourtant se démocratisent rapidement et sont de plus en plus acceptées comme moyens de paiement du quotidien.

La crypto-monnaie, c'est quoi ?

En opposition aux monnaies « classiques », la crypto-monnaie peut se définir comme une monnaie numérique qui s’échange de pair-à-pair, c’est à dire de façon décentralisée, sans intermédiaire, grâce à une procédure cryptée sur une blockchain.

Des monnaies numériques

Monnaie virtuelle, crypto-devise, monnaie électronique, crypto-actif… Les termes pour parler des crypto-monnaies ne manquent pas. On les qualifie souvent de monnaies numériques dans le sens où elles ne comportent pas de support physique. Ici, ni billets de banque, ni pièces de monnaie : chacun détient ses actifs dans des portefeuilles dont lui seul possède la clé privée, qui est chiffrée. Ces portefeuilles peuvent être hébergés sur des applications Android ou iOS, sur des sites Web ou sur des clés externes, un peu comme des clés USB déconnectées du réseau (également appelées « cold wallet »).

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Des monnaies alternatives

Les crypto-monnaies sont des monnaies alternatives dans le sens où elles n’ont pas de cours légal : leur valeur n’est pas indexée sur le cours d’un métal précieux ni sur celui d’une monnaie étatique, à l’exception des stablecoins qui, comme leur nom le suggère, présentent une stabilité de leur cours. En outre, les crypto ne sont pas régulées par une institution financière. Et pourtant, on avance souvent au premier rang des avantages des crypto-monnaies la sécurité et la transparence de leurs transactions ! Ces deux atouts sont effectivement intrinsèquement liés aux crypto, qui permettent des opérations sécurisées, vérifiées et enregistrées sur la blockchain.

Des monnaies décentralisées

Les crypto-monnaies fonctionnent sans intermédiaires, c’est-à-dire sans intervention des banques ni des gouvernements. Les personnes peuvent transférer des valeurs entre elles en toute indépendance. C’est ce qu’on appelle un système pair-à-pair.

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Des monnaies cryptées

Les opérations réalisées en crypto-monnaies sont stockées sur sa blockchain, qui n’est ni plus ni moins qu’une base de données numérique. La blockchain est une technologie qui permet de réaliser des transactions (comme des paiements) et de transmettre des informations telles que des contrats ou des ventes, de façon sécurisée et sans intermédiaire. Ces informations sont stockées par ordre chronologique dans des blocs. Lorsqu’une opération est enregistrée, la précédente devient inaltérable, et ainsi de suite. Ainsi, toutes les opérations enregistrées sur la blockchain, au fur et à mesure qu’elles sont passées, sont conservées, consultables par tous les participants du réseau et infalsifiables.

La détermination du prix des crypto-monnaies

Lorsqu'on n'est ni économiste ni trader, on ne sait pas nécessairement comment est déterminé le prix d'une monnaie. Pour les monnaies étatiques, on distingue trois méthodes de gestion. Mais qu’en est-il des crypto-monnaies?

Les politiques monétaires classiques

La première est tout simplement celle de l’offre et de la demande, qui est suivie par l’Union européenne et les États-Unis notamment. Il s'agit d’une politique de marché dans laquelle les États n’interviennent que peu. La valeur de la monnaie est ici fonction de l’offre et de la demande : plus une devise est achetée, plus son indice de valeur augmente, et vice-versa. Cependant, lors des crises les banques centrales interviennent massivement dans la création monétaire (crise des subprimes de 2008 ou Covid-19, par exemple). En parallèle, certains pays d’Afrique ont fixé le taux de leur monnaie sur le Franc, aujourd'hui devenu l’Euro. En échange de la centralisation d’une partie des réserves de change de ces pays et d’une rémunération significative, la France leur permet de garantir la stabilité de leur monnaie. Enfin, d'autres pays, comme la Chine, ont choisi une politique monétaire de contrôle par l’État. Ce dernier se trouve donc impliqué dans les décisions qui touchent à la valeur de la monnaie. A titre d’exemple, afin de favoriser les exportations, la Chine a opté pour une valeur basse du Yuan.

Et pour les crypto-monnaies, comment ça marche ?

Puisque les crypto-monnaies ne sont pas soumises au contrôle des Etats, elles échappent à ces politiques monétaires. Leur valeur est exclusivement déterminée par l’offre et la demande : les acheteurs et vendeurs proposent un prix en fonction de l’analyse qu’ils ont faite du marché. Le prix des crypto-monnaies est donc influencé par les analyses qu'acheteurs et vendeurs font du marché. Pour cela, ils vont s’appuyer sur différents outils et analyses qui vont influer sur leur décision.

En outre, le contexte économique et politique est un facteur qui pèse de plus en plus sur les cours des crypto-monnaies. Le secteur de la finance traditionnelle s’y intéresse de près et on peut assister, en période de turbulences sur les places boursières, à une hausse des cours des crypto-monnaies, les investisseurs se rabattant sur les crypto-actifs. Mais cet effet ne doit pas tromper : les crypto-monnaies ne sont pas devenues des valeurs refuges en cas de tempête sur les marchés traditionnels.

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Origines et fonctionnement de la crypto-monnaie

Origines de la crypto-monnaie

La première crypto-monnaie est née à la fin des années 1980. C’est en l’entreprise DigiCash Inc, fondée par le mathématicien américain David Chaum, qui est à l’origine de la 1e crypto, l'ecash, décrite par son inventeur comme « une forme numérique d’argent liquide sur Internet, où l’argent liquide papier ne peut pas exister. […] Comme le liquide, il offre aux consommateurs un réelle possibilité de cacher ce qu’ils achètent ». L'entreprise fait faillite en 1998, emportant l’ecash avec elle. David Chaum explique les raisons de cet échec par la difficulté « d’amener assez de commerçants à l’accepter de manière à ce qu’assez de consommateurs l’utilisent, ou vice versa ». Malgré plusieurs autres tentatives d’autres développeurs dans les années 1990, il faut attendre 2009 et la création de Bitcoin pour que « l’aventure » crypto débute réellement.

À cette époque, le monde est encore sous le coup de la crise des subprimes, ces prêts immobiliers accordés depuis le début des années 2000 à des foyers peu solvables dont le lourd endettement a provoqué une réaction en chaîne qui s'est propagée à tout le secteur bancaire international. C'est dans ce contexte d'indices boursiers en chute libre et de rupture de confiance entre les particuliers et les institutions bancaires que naît Bitcoin en 2009. Créé par une entité anonyme du pseudo de Satoshi Nakamoto, Bitcoin apparaît comme une solution à cette défiance grandissante.

Comme toutes les autres crypto-monnaies qui ont été créées par la suite, Bitcoin a été lancé dans l’idée de se passer des banques, et donc de sécuriser ses fonds en se les réappropriant. Là où la monnaie fiduciaire a besoin d’un intermédiaire de confiance (généralement une banque), la crypto-monnaie ne fonctionne que grâce à la technologie qui assure la sécurité des opérations, tout en garantissant leur transparence et leur infalsifiabilité : chaque opération reste inscrite sur la blockchain, qui est consultable par tout un chacun. L'identité des parties n’apparaît pas : seules leurs clés publiques sont visibles, ce qui explique qu'on parle parfois de crypto-monnaies « pseudonymes » (la clé publique permettant d'identifier une personne), et pas anonymes.

Fonctionnement de la crypto-monnaie

La valeur en Bitcoin que vous possédez est matérialisée par une clé privée qui prend la forme d’une sorte de mot de passe composé de nombreux chiffres et lettres. Cette clé est unique, ce qui signifie que personne ne pourra utiliser vos actifs, mais aussi qu'en cas de perte elle ne peut pas être récupérée. De ce fait, elle doit rester absolument confidentielle. A chaque clé privée est attachée une clé publique qui, elle, peut être partagée avec d’autres personnes pour recevoir des crypto-monnaies.

Cryptomonnaies

Une crypto-monnaie, des crypto-monnaies

Bitcoin est la « crypto-monnaie numéro 1 » en termes de popularité comme en termes de capitalisation, mais il existe aujourd’hui plus de 3 500 crypto-monnaies. Le site coinmarketcap.com en dresse la liste complète, qu'il nous serait impossible de détailler dans cet article. En revanche, nous pouvons les classifier selon différents critères, puisque toutes les crypto-monnaies n’ont pas nécessairement le même objectif.

Les crypto-monnaies dites « infrastructure »

La finalité de ces crypto s'étend bien au-delà du moyen de paiement : elles ont pour finalité de devenir des alternatives au système financier en place. Peu accessibles au grand public, elles se destinent plutôt à une utilisation professionnelle. On peut citer dans cette catégorie Ethereum et Cardano, qui permettent la création de contrats intelligents visant à programmer l'exécution d’une action en fonction de la réalisation de conditions préalablement définies. Tether, un stablecoin dont la valeur, adossée au dollar, reste toujours proche de 1$, en fait partie également puisqu'il permet de se prémunir partiellement de la volatilité des autres crypto-monnaies. Citons également Ardor, qui donne aux entreprises la possibilité de créer leur propre blockchain, mais aussi Ripple et Stellar qui permettent d’exécuter, le plus rapidement possible, un grand nombre d’opérations bancaires.

Les crypto-monnaies comment moyen de paiement

Ces monnaies ont pour objectif de proposer une véritable alternative aux monnaies fiduciaires. Elles permettent de faire certains achats, en fonction de la monnaie et du service. Dans cette catégorie, citons Bitcoin, avec lequel on peut acheter des biens ou être payé (au Japon, par exemple, qui le reconnaît comme monnaie depuis avril 2017). On trouve également Litecoin, Dash et Digibyte qui offrent des solutions de paiement internationales.

Les crypto-monnaies « anonymes »

Les opérations faites dans ces monnaies le sont de manière anonyme, c’est-à-dire que l’identité des parties et parfois même le montant des transactions sont entièrement masquées. Citons Monero et ZCash, dont les transactions sont intraçables grâce à différentes techniques de cryptage.

Les crypto-monnaies « sociales »

Elles ont été conçues pour s’échanger de petits montants au travers des réseaux sociaux, par exemple pour « rémunérer » l’auteur d’un contenu en ligne (photo, article de blog) en lui envoyant un pourboire. Dogecoin et le BAT offrent cette possibilité.

Il va de soi que compte tenu du nombre de crypto-monnaies existant aujourd'hui sur le marché, cette liste est loin d’être complète ! De plus, d’autres classifications de ces crypto-monnaies sont possibles telles que le classement en fonction de la capitalisation boursière (c’est-à-dire de leur poids sur le marché) ou de la technologie utilisée.

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La crypto-monnaie face à des difficultés

Malgré un engouement grandissant, les crypto-monnaies doivent faire face à de nombreuses difficultés et sont la cible de critiques et d’accusations plus ou moins légitimes.

L'absence de régulation des crypto-monnaies

Nombreux sont les États qui veulent encadrer les crypto-monnaies et le sujet peut parfois être assez brûlant en politique. Suite au drame de Conflans-Sainte-Honorine, Bruno Le Maire déclarait ainsi que « les crypto-monnaies posent un vrai problème de financement du terrorisme ». Si cet argument s’entend, le financement du terrorisme n’a pas attendu le déploiement des crypto-monnaies pour être effectif, et bien d’autres canaux utilisant des monnaies traditionnelles sont également à l’oeuvre lorsqu’il s’agit d’injecter des fonds dans des filières terroristes. De même, l’argument selon lequel les crypto-monnaies sont le terreau idéal du blanchiment d’argent peut être nuancé, puisque ce dernier résulte encore largement du trafic de drogues et d’armes, de la fraude fiscale et de pratiques d'extorsion.

La question de la sécurité des fonds

Les plateformes d’échange, sur lesquelles sont détenus les fonds en crypto de nombreux investisseurs, ne sont pas à l’abri des piratages informatiques. C’est déjà arrivé, et des milliers de bitcoins ont pu être volés de cette façon. C’est la raison pour laquelle vous entendrez souvent l’adage « Not your keys, not your coins » : tant que vos crypto-monnaies restent sur les plateformes d'échange vous n’en êtes pas véritablement propriétaires, et en cas de piratage les fonds perdus le seront définitivement. Il existe cependant des solutions telles que le transfert de ses actifs sur un hardware wallet : totalement déconnectés d’internet, il offre en principe un niveau de sécurité important.

crypto euro

Une utilisation courante limitée

Un autre obstacle rencontré par les utilisateurs de crypto est lié au fait qu'il est difficile de les utiliser dans la vie courante : on n'achète pas (encore ?) sa baguette en bitcoins. Pour autant, le nombre de commerçants qui acceptent les paiements en crypto-monnaies est en constante augmentation : citons Expedia qui accepte la réservation de billets en BTC, Paypal qui prend désormais en charge les paiements dans quatre cryptomonnaies aux Etats-Unis, ou encore certains cantons suisses qui acceptent les paiements d'impôts en bitcoins et en ethers.

Malgré cela, le fait que les crypto-monnaies ne soient pas massivement acceptées est sans aucun doute une entrave à leur adoption par le grand public. Mais quand bien même leur utilisation se développerait à grande échelle, il faudra se poser la question de leur scalabilité, autrement dit leur capacité à faire face à un nombre croissant de transactions tout en conservant leurs fonctionnalités. Bitcoin, par exemple, peut voir son réseau complètement saturé lorsque le nombre de transactions à traiter simultanément est trop important. Cette incapacité à traiter un grand nombre d’opérations entraîne des délais importants mais aussi une augmentation des frais de minage. Ici encore, quelques solutions existent comme la possibilité de transférer des bitcoins instantanément alors même que la transaction n’a pas encore été enregistrée dans la blockchain.

La création des crypto-

Cette question est liée à celle de la régulation des crypto-monnaies. En effet, n’importe qui peut aujourd’hui créer une crypto, grâce à un logiciel de cryptage open-source par exemple. Il vous suffit de trouver le nom et de votre monnaie et le logiciel fera le reste. Bien sûr, ça, c’est pour la partie technique ! Pour ce qui est de lancer votre cryptomonnaie dans la cryptosphère, il vous faudra déployer des moyens en communication et marketing pour faire connaître votre projet.

Vous pouvez également vous appuyer sur des blockchains existantes conçues pour héberger des crypto-monnaies, comme Ethereum, Bitshares, Tron et bien d’autres. Là encore, rien de plus simple puisqu'il s’agit ni plus ni moins de remplir un formulaire. Bien évidemment, tout ceci est très synthétisé, mais cela permet de mesurer la facilité avec laquelle il est possible de créer une cryptomonnaie, et cela explique en partie pourquoi il y en a tant en circulation aujourd’hui.

Mais pourquoi créer une crypto-monnaie ? La principale raison est financière. Il s’agit, pour les entreprises, de lever les fonds nécessaires à leur création ou au développement d’un projet. Une fois la crypto-monnaie créée, une levée de fonds, appelée ICO (Initial Coin Offering) est organisée pour vendre des jetons de la monnaie et ainsi financer le projet de l’entreprise. En 2018, ce phénomène des ICO a connu une croissance fulgurante, avec des milliards de dollars levés au profit de start-ups de tous bords. Il n'aura pas fallu longtemps pour que les arnaques se démultiplient autour de cette manne financière colossale : un certain nombre d’entreprises ont purement et simplement disparu après avoir encaissé les sommes, comme Modern Tech, qui a levé 660 millions de dollars avant de disparaître. De la même façon, plusieurs projets de la DeFi (finance décentralisée) qui semblaient prometteurs se sont révélés des arnaques coûteuses pour les investisseurs qui y étaient engagés.

Bitcoin - because fuck banks © Claudio Schwar Purzlbaum / Unsplash

Quoi qu'on en pense, l'écosystème crypto pèse aujourd'hui lourd en termes d'investissements financiers, de plus en plus d'institutions ont pris le parti d'acquérir des réserves (de bitcoins notamment) et quelques autorités telles que des Etats et des banques centrales s'y intéressent de près. Les crypto-monnaies ne sont pas prêtes de disparaître, et nous avons tout intérêt à bien les comprendre pour apprécier leur développement.

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Commentaires (42)

Daeneroc
Bel article mais qui ne répond pas à la seule question que je trouve énigmatique : pourquoi peut-on « miner » des cryptomonnaies ? Comment la valeur est elle générée ?
lefranstalige
** «&nbsp;Miner&nbsp;» des cryptomonnaies signifie sécuriser le réseau et valider les transactions. En contrepartie le «&nbsp;mineur&nbsp;» est payé avec les cryptos que le code lui attribue pour son travail. La validation et la quantité de crypto reçue sont propres à chaque cryptomonnaie.<br /> ** La valeur est générée par la loi de l’offre de et la demande. Ce n’est pas la quantité d’argent injectée par les utilisateurs ni le code qui la détermine. La valeur d’une crypto correspond au prix d’équilibre entre les acheteurs et les vendeurs. Plus une blockchain est intéressante et plus les gens ont confiance dedans, plus elle aura de la valeur. C’est sur ce même principe qu’est déterminé la valeur de l’or, des actions en bourse, du prix de l’essence et la plupart des choses qu’on achète.
lollu_1_1
Question bête mais : quand on achète par exemple 100€ de Bitcoin, à qui va cet argent au final ?
lefranstalige
Tu peux acheter 100€ soit voire même 10€ si tu le souhaites. L’argent que tu y mets ira dans la poche de celui qui vend.
lollu_1_1
Ok… Mais question encore plus bête : qui étaient les 1er vendeur de Bitcoin a l’origine? Les détenteurs de Bitcoin avaient bien du les acheter à quelqu’un ? Et si oui à qui ?<br /> C’est la où l’on le répond les mineurs c’est ça ?
lefranstalige
Il n’y a pas de bête question du moment que c’est sincère.<br /> La première transaction a eu lieu entre Satoshi Nakamoto et Hal Finney. On ne sait pas qui est Satoshi Nakamoto. Ca peut être une personne ou un groupe de personne voire Hal lui même. Hal Finney était un cryptographe reconnu qui est décédé en 2014.<br /> Les premiers Bitcoin viennent du block originel (genesis block) qui a réellement créé la blockchain Bitcoin. Ensuite, ce sont les premiers «&nbsp;mineurs&nbsp;» qui faisaient tourner le code bitcoin sur leurs ordinateurs qui ont généré les premiers Bitcoin.<br /> A l’époque, n’importe quel ordinateur était suffisamment puissant pour miner du Bitcoin car il y avait peu de mineurs. Le réseau est prévu pour s’adapter automatiquement toutes les deux semaines pour garder un équilibre. Et aujourd’hui, il faut du matériel sophistiqué pour le faire.
yam103
toutes les 10 minutes environ, un mineur chanceux aura réussi à calculer un hash du dernier maillon de la bitchain suffisamment «&nbsp;exceptionnel&nbsp;» pour qu’il soit communément accepté. Il prendra possession des 6,25 bitcoin qui sont créés artificiellement dans ce bloc. Cela fait un bon paquet d’argent à la revente, au cours actuel. Tous les 4ans, ce nombre de bitcoins créés est divisé par 2 (on a commencé par en créer au début 50 toutes les 10 min).<br /> Ce qui est important de retenir, c’est que le protocole s’ajuste et s’adapte automatiquement par rapport à la puissance de calcul. Plus il y a de mineurs, plus il faut avoir de la «&nbsp;chance&nbsp;» pour trouver le bon calcul pour «&nbsp;accrocher&nbsp;» un maillon de transactions à la blockchain. L’objectif est, que quelque soit la puissance de calcul, un maillon s’ajoute toutes les 10 minutes environ. Et c’est cette débauche d’énergie électrique qui s’est installée aujourd’hui qui me hérisse le poil.
Daeneroc
Merci. Donc celui qui effectue la transition paye une commission à celui qui la sécurise c’est ca ?
lefranstalige
Il faut distinguer deux choses:<br /> l’investissement sur une plateforme d’échange (Coinbase, Kraken, Binance, etc) où un vendeur vend de la crypto pour en recevoir des devises conventionnelles (Euros, Dollars, etc)<br /> une transaction entre un acheteur et un vendeur d’un bien ou service où la devise utilisée est Bitcoin (ou une autre crypto)<br /> Dans le cas de l’investissement, celui qui vend sa cryptomonnaie reçoit en échange des euros (ou une autre devise dite «&nbsp;fiat&nbsp;»). Dans ce cas, les euros dépensés par l’investisseur iront dans la poche de celui qui revend sa crypto (moins une commission pour la plateforme d’échange)<br /> Dans le cas d’une transaction comme par exemple celui qui achète sa Tesla en Bitcoin, l’acheteur se sépare de sa cryptomonnaie et le vendeur la reçoit en guise de paiement. Ensuite, libre au vendeur de garder la cryptomonnaie reçue telle quelle ou de la convertir en monnaie fiat via une plateforme d’échange.<br /> Que ce soit dans le cadre d’un investissement ou d’une transaction, les transactions qui sont envoyées dans le réseau doivent être validées par un «&nbsp;mineur&nbsp;». Là ou dans une transaction par carte bancaire, le vendeur paie une commission pour l’utilisation du réseau carte, avec les crypto, c’est l’acheteur qui paie la commission du mineur. Donc en plus du coût de l’achat ou de l’investissement, il faut rajouter une commission. Ca peut aller de quelques cents si c’est fait via le «&nbsp;Lightning Network&nbsp;» de Bitcoin, 3-4 euros pour la blockchain Bitcoin ou Ethereum.
lefranstalige
marc87:<br /> Une des plus anciennes monnaie digitale qui fonctionne est a Hong kong depuis 1995: le paiement « Octopus ».<br /> Octopus n’est pas encore vraiment une monnaie digital mais plus un moyen de paiement digital. C’est un «&nbsp;IOY&nbsp;» (I Owe You) sur des comptes de la société qui gère le réseau. C’est un peu le même principe qu’une carte cadeau Ikea. L’utilisateur ne possède pas vraiment les fonds sur la carte mais à une créance et la société derrière Octopus garde l’argent.<br /> Avec les cryptos, l’argent dans les wallets ne sont pas une créance mais réellement les monnaies qui peuvent être envoyée. C’est subtile comme différence mais elle est très importante. Avec Octopus, la carte cadeau Ikea, etc, on dépend encore d’un intermédiaire alors qu’un des intérêts principaux des cryptos est justement de s’affranchir d’un intermédiaire qui peut suspendre un compte, faire faillite, etc.
lefranstalige
Les fonctionnalités sont différentes mais d’un point de vue de la monétisation, c’est la même chose. C’est une créance chez intermédiaire de paiement.
Mecano
Pas du tout : vu le nombre d’articles et cette communauté, on peut conclure que l’objet de clubic est la promotion des cryptomonnaies. Le reste n’est que de l’habillage.
tux.le.vrai
J’ai l’impression que certains commence à comprendre que tout l’argent dépensé dans ce système (carte graphique, matériel informatique, temps passé, consommation électrique sans fin) ne donne aucune valeur au bitcoin.<br /> (je peux polir un gravier avec 10 000 brosses à dents avec manche en ivoire, et poil de furet rasé à la pleine lune, ce gravier n’aura pas plus de valeur)
Blackalf
Mecano:<br /> Pas du tout : vu le nombre d’articles et cette communauté, on peut conclure que l’objet de clubic est la promotion des cryptomonnaies. Le reste n’est que de l’habillage.<br /> Conclusion de quelqu’un qui a lu très peu de sujets et de messages en 6 semaines ?
Lerian
Cryptomonnaie = aberration de geeks qui n’apporte que des problèmes par rapport aux monnaies classiques :<br /> fait le bonheur de la pègre,<br /> repose sur un algo complexe donc nécessairement très piratable<br /> gaspille des TWh d’énergie à l’époque du réchauffement climatique.<br /> Merci aux chinois qui ont décidé de mettre fin à cette horreur !
yabadabado
la Crypto n’a aucun avenir! seul la blockchain en a. techniquement et fondamentalement, il retourne peti a petit sous les 10000
Bibifokencalecon
À vrai dire, la technologie Blockchain se cherche encore dans la mise en application pratique en dehors du domaine financier ou de régulation (conformité et traçabilité de documents, etc.).<br /> Il est parfaitement possible de créer des applications utilisant le blockchain comme gestion et système de base de données. Le problème est que, pour le moment, l’évolutivité générale (scalability en anglais) et le niveau de performance face à d’autres technologies est encore incertaine.<br /> Note: Je n’ai pas moi-même l’expertise ou l’expérience technique, je ne fais que rapporter un constat partagé par plusieurs senior DEV, architectes et directeurs numériques lors d’une grande rencontre entre plusieurs organisations en 2020 sur ce sujet. C’était très mitigé.<br /> Il y a eu un fort engouement et tendance à tester ou mettre en pratique cette technologie entre 2011 et 2018. Mais cela retombe depuis (hors de quelques sous-domaines dans la finance). Et à moins qu’il se soit passé quelque chose d’incroyable en 2020-2021, je ne pense pas que cela repartira : d’autres technologies prendront tout simplement le relai.<br /> Il y a toujours des tentatives côté startup ou grandes organisations (domaine médicale, domaine juridique, etc.) mais encore bien tôt pour certifier que cette technologie est une réelle révolution. Une innovation pour le moment, oui (et encore, le principe théorique existe depuis les années 90).
lefranstalige
Une blockchain est intéressante quand on veut offrir un service sans devoir faire confiance à un intermédiaire qui pourrait tomber en faillite ou qui pourrait en altérer le fonctionnement (ex. sensure). Ce sont les avantages de la décentralisation du service.<br /> Si le service proposé ne nécessite pas cela, une simple base de donnée sera toujours plus efficiente.<br /> Vitalik Buterin (co-fondateur d’Ethereum) l’a expliqué lui même dans une conférence Ethereum en 2018. Faire fonctionner un service sur Ethereum coute 1 millions de fois plus cher que sur Amazon Cloud ou sur Microsoft Azure. Mais il a dit aussi qu’avec ETH2, on devrait redescendre à (juste) 1000x plus cher.<br /> Il faut donc un réel besoin métier pour qu’il soit intéressant de faire fonctionner son service sur une blockchain et les cas pratiques sont limités.
ar-s
On peut crypter la crypto en participant aux calculs complexes nécessaires aux échanges prouvant leur véracité et traçabilité.<br /> Pour ma part je me suis mis à la crypto pendant le bullrun (grosse hausse) des derniers mois. J’ai miné avec ma 1080. Avec un pote qui a une station, on a mis nos machines en communs. Puis le bullrun a cessé… grosse chute relative qui n’est en fin de compte qu’un réajustage logique. Peu importe les histoires de la chines, munsk, inflation… La crypto est redescendu à une valeur «&nbsp;normale&nbsp;». Sans pour autant générer de crash de dingues sauf pour ceux qui ont joué les spéculos pendant ce bullrun. C’est le jeu ma pov’ lucette.<br /> Pour résumer mon cas, j’ai investi 90 balles quand l’eth était à 2400… Il est aujourd’hui à 1800. (mais il était descendu à 1400). Pour le reste, on a miné avec nos 2 machines (bientôt 3. On a pas de rig, ce sont nos machines de tous les jours mais bien costaudes).<br /> Du coup on es est à 0,1555 eth donc 290 € à l’heure actuelle pour 2 mois et demi de minage -90 d’investissement (une erreur de ma part) ).<br /> Bref, du coup on continue de miner. Mais je vais encaisser ces 290 car non imposable.<br /> On verra pour l’an prochain. C’est imposable à 30% si &gt; 300€
Blade_Hunter
bon article clubic bravo… vous avez reussi a bien divulguer un sujet trés complexe de façon objective
Styxou
Pour certains dans les commentaires : arrêtez de confondre crypto-monnaie et proof-of-work. Une blockchain peut très bien être basée sur la preuve d’enjeu et consommer que dalle en électricité.
newseven
Quelle belle histoire d’amour la cryptomonnaie.<br /> Vivre les jeunes qui sont si facilement influençables et naïfs.<br /> Le Journal de Montréal<br /> Cryptomonnaie controversée: Marsan lié à une firme déjà scrutée par l’AMF<br /> Des interventions pour le compte d’individus louches.<br /> Le pire c’est que c’est jeune ne sont qu’une goute d’eau dans l’océan vs la vraie quantité de personne qui se font flouer dans la mêlée.<br /> Merci pour toute cette publicité qui floue autant de personnes.<br /> Je me demande combien de français c’est fait flouer cette année ?
pecore
Il est dommage que ce type d’article ne souligne que les aspects positifs sans parler des risques bien réels de : perte d’investissement suite à la chute du cours, arnaques pures et simple de type Ponzi (hypercapital, hypercash et bien d’autres), risques d’escape-scan, risques de piratages des exchanges et ainsi de suite. Sans oublier bien évidement que comme dans toute spéculation pour qu’il y ait des gagnants il faut qu’il y ait des perdants et qu’il y a beaucoup plus de perdants que de gagnants, genre 80% Vs 20%.<br /> Je commence à voir l’intérêt des cryptomonnaies et de la blockchain face à l’horreur de la finance traditionnelle mais il serait bon d’expliquer aussi que ce n’est pas le monde de Oui-Oui et qu’il y a des vrais dangers à entrer dedans.
jvachez
L’intérêt pour le moment c’est surtout pour les experts en trading, ça rapporte plus que les actions.
yabadabado
bonjour,<br /> je souhaiterais acheter une rtx3090 pour gamer et je me dis pourquoi pas miner lorsque je ne joues pas.<br /> Connaissez vous une plateforme d’exchange secure et donc on peut rtetirer les sous facilement ?<br /> Quel logiciel de minage utiliser ? merci
Palou
@SplendoRage Message supprimé : hors sujet !
Roster1
Je préfère payer quelques centime d’electricité à un mineur qui lui paie encore moins cher son electricité pour garantir ma transaction sans que personne ne soit intermédiaire où personne ne touche à cette transaction. C’est pas cher payé cette garantie qu’offre la blockchain. Faire confiance à un tiers qui vous volera, ce n’est pas quelques centime que vous perderez
Vanilla
Quelques centimes LOL… va faire un tour sur les frais ETH… entre 50 et 500€ Pour une seule transaction selon ce que tu veux faire et l’engorgement du réseau ETH…
Blade_Hunter
il retourne peti a petit sous les 10000 LOL MDR<br /> dixit il’y a 6 mois…<br /> je te laisse te raisegner sur LE point ou tu commis une erreure de comprension majeure: TOUTE blockchain A une crypto pour pouvoir fonctionner… donc ta phrase ça ne veut rien dire
SplendoRage
C’est hors sujet de dire que les cryptomonnaies sont la raison numéro 1 de la pénurie de GPU ?? Pourtant, c’est le cas, et mon camarade du dessus vous demande même comment on fait pour miner !<br /> Du coup … on va remettre les chiffres, puisqu’en 2021, 1.9 millions de GPU produits dans la catégorie mid-to-high (soit 3070-3080 / RX6700-RX6800) ont été exclusivement dédié au minage de cryptomonnaies … Ce qui représente approximativement un peu plus de 60% des GPU de cette catégorie produit ….<br /> Les gamers ont droit de s’arracher un peu moins de 40% des cartes produites à des prix délirant!à causes des cryptos.<br /> Du coup Clubic, à quand un article pour nous montrer l’envers du désastre ??
Palou
SplendoRage:<br /> C’est hors sujet de dire que les cryptomonnaies sont la raison numéro 1 de la pénurie de GPU ??<br /> Tu sais très bien que ce n’est PAS la raison de la suppression de ton message,<br /> en voici un extrait sur la critique de Clubic non constructive :<br /> Et Clubic, qui jour après jour, en fait la promo … Quoi que vous n’avez pas à vous plaindre chez Cluclu, vos cartes RTX vous sont données par les fabricants, alors autant lécher la cuvette des chiottes de tout le monde !<br /> Je laisse les lecteurs et rédacteurs apprécier ton commentaire inutile …
SplendoRage
Est-ce inutile de dire que Clubic, depuis plusieurs mois, c’est de la promotion de cryptocurrencies et dérivés à outrance ? …<br /> Clubic a t-il déjà abordé le sujet des artistes qui se font voler leurs œuvres par des gens qui les revendent sous forme de NFT par exemple ?? Car de plus en plus d’artistes sur DeviantArt finissent par fermer leur compte à cause de ça. Et vous savez le pire ? Ce n’est pas aux créateurs de NFT de prouver leur légitimité ´, mais aux artistes spoiler de leurs œuvres de prouver qu’ils en sont bien les auteurs …<br /> Du coup, Clubic, site de promotions pour les cryptos, ou vrai site d’information ?
Roster1
je parlais du réseau bsc et des autres, eth a réduit les frais de 70% grace à layer 2 et arbitreum. Actu je paie 50ctm sur bsc lorsqu’il sagit d’un smart contract et 3 centime pour un déplacement et aucun intermédiaire, tu comprends l’intérêt de la blockchain au moins ? 3 centimes d’electricité et vous trouvez le moyen de raler
TotO
Alors, pour résumer, si vous avez acheté pour 10000€ de bitcoin ou d’ether il y a un mois, vous n’avez déjà plus que 6000€ dans votre porte feuille. Vous voyez, c’est simple.
benben99
Question bête mais : quand on achète par exemple 100€ de Bitcoin, à qui va cet argent au final ?<br /> Ce que tu achètes est une preuve de travail, c’est-à-dire que tu payes un ordinateur pour consommer de l’électricité à prouver qu’il peut travailler à rien faire… C’est totalement illogique, mais c’est cela.
benben99
J’adore voir remonter cet article sur cluclu juste au moment où le bitcoin se fait fumer !<br /> Le bitcoin a juste fondu de 500 milliards depuis novembre… LOL
ramses_deux
Avec tout mon respect,<br /> Pourriez-vous s’il vous plaît vous abstenir de raconter n’importe quoi?<br /> Merci d’avance.<br /> C’est rigolo, mais a la longue fatiguant
steeven_eleven
Sinon les kéké du coin-coin, vous êtes au courant que vous vous faites simplement de l’auto motivation et de l’auto satisfaction?<br /> C’est tellement 2019 vos théories, c’est fini , c’est yesterday les crypto, la vague est passée, direction le musé.
nelectron
Au début d’internet, dans les années 90, je surfais avec mon petit abonnement très cher et je pensais que ce truc génial passait au dessus des frontières et pouvait unir tous les humains… l’évolution déçoit, quand on voit avec quelle facilité un gouvernement peut couper un réseau. Dans la 3ème guerre mondiale, quand tout sera coupé, seuls les bons vieux radio amateurs pourront communiquer, et les crypto vaudront quoi ?
Pan1
Les cryptos ACTIFS ne sont pas des monnaies d’un point de vue juridique et c’est toute la différence qui ne fait pas leur valeur !
Pan1
N’importe qui peut en créer un ( cryptos actif ) c’est un objet comme un autre ( un actif )
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