Des trackers GPS ont permis de retrouver six vélos volés à l'équipe Cofidis, engagée sur le Tour de France. Les voleurs, pas de francs amateurs de cyclisme, ont donc été piégés par la géolocalisation.

Un coureur de l'équipe Cofidis sur son vélo, ici lors des 4 Jours de Dunkerque © Équipe Cofidis
Un coureur de l'équipe Cofidis sur son vélo, ici lors des 4 Jours de Dunkerque © Équipe Cofidis

Les voleurs qui ont décidé de dérober des vélos utilisés par les coureurs du Tour de France n'ont visiblement pas pensé à tout. L'équipe hexagonale Cofidis a vu six de ses machines dérobées en pleine Grande Boucle, ce week-end. Ces dernières ont été retrouvées grâce aux trackers GPS.

La géolocalisation piège les voleurs de vélos sur le Tour de Franc

Le vol s'est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche sur le parking d'un hôtel de Bondues, dans le Nord, comme l'explique Le Parisien. Les malfaiteurs ont fracturé le camion de l'équipe avec un pied de biche, s'emparant de six machines d'une valeur unitaire de 13 000 euros chacune. Il faut savoir que généralement, un vélo du Tour de France coûte entre 10 000 et 20 000 euros, selon les équipes. Souvent, ils restent postés sur le parking de l'hôtel la nuit, presque en toute confiance.

Mais les voleurs ont zappé la technologie embarquée à bord des machines, pourtant utilisées rappelons-le sur la plus grande course cycliste du monde. Car l'un des vélos destiné à la compétition était équipé d'un tracker GPS, un mini-boîtier capable de transmettre sa position en temps réel. Le petit dispositif a donc fait des voleurs des proies faciles.

Dès le lundi, le fameux tracker a borné et émis de manière salvatrice. La géolocalisation a mené les enquêteurs tout droit vers un box de garage dans un quartier de maisons ouvrières à Halluin, dans le Nord, à une dizaine de kilomètres à peine du lieu du délit initial.

Une enquête qui révèle l'amateurisme des voleurs

Cinq autres vélos, toujours appartenant à l'équipe Cofidis des Français Bryan Coquard et Benjamin Thomas, avaient déjà été retrouvés dès le dimanche, abandonnés dans un sous-bois à seulement 200 mètres du parking de l'hôtel. Un indice supplémentaire de l'improvisation des malfaiteurs qui n'avaient pas prévu un assez grand coffre pout tout récupérer.

Les enquêteurs ont relevé des empreintes et de l'ADN sur les bicyclettes récupérées. Ces traces seront vite comparées avec les fichiers existants, dans l'espoir d'identifier rapidement les auteurs. L'enquête, confiée à la division territoriale de la criminalité de Lille, bénéficie d'une coordination efficace entre l'ASO (la société organisatrice du Tour) et la police locale, sans oublier les forces de l'ordre présentes sur la compétition directement.

Selon une source proche de l'enquête, le profil des voleurs évoque celui de « pieds nickelés à qui on a filé un petit billet ». Une hypothèse qui n'exclut pas pour autant une commande émanant de réseaux plus organisés, spécialisés dans le trafic de matériel sportif haut de gamme.