Les analyses téléphoniques et bancaires ont permis aux gendarmes d'identifier deux voleurs de cuivre récidivistes. Ils avaient dérobé cinq tonnes de ce métal si précieux pour les opérateurs télécoms.
Dans le Maine-et-Loire, une enquête a permis de mettre fin à un trafic de cuivre très lucratif. Deux frères multirécidivistes, déjà condamnés en février 2025, ont écopé vendredi 27 juin de nouvelles peines à Saumur. Leur butin est impressionnant, puisqu'ils avaient volé plus de cinq tonnes de métal rouge revendues discrètement. Les forces de l'ordre avaient utilisé des méthodes d'investigation numériques pour les confondre, comme nous l'apprend Le Courrier de l'Ouest.
Les gendarmes ont misé sur la data pour coincer les voleurs de cuivre
Les gendarmes n'ont pas misé sur la chance pour coincer ces voleurs de cuivre en série. Après le vol nocturne du 11 août 2024 à Blou, les prélèvements ADN sur les trappes forcées n'ont rien révélé. Mais les enquêteurs avaient une autre carte en main.
L'enquête pour vol en bande organisée alors ouverte a permis d'opérer une analyse minutieuse des données téléphoniques et bancaires d'un suspect, âgé de 22 ans, qui a fait la différence. Un virement suspect de 1 400 euros, provenant d'un récupérateur de métaux en janvier 2025, a mis la puce à l'oreille aux forces de l'ordre.
De la prison ferme pour les spécialistes du vol de cuivre organisé
Les gendarmes ont épluché le livre de police du récupérateur de métaux, avant de croiser ces informations avec les mouvements bancaires du mis en cause. C'était la bonne tactique !
Cette investigation numérique poussée a permis de reconstituer avec précision les déplacements et transactions des prévenus. Le suspect fut alors arrêté en mai, placé en garde à vue dans la vue, avant une seconde entrevue en juin. C'est là qu'il a tout avoué : 3 400 kg de cuivre revendus, un et pactole de 22 000 euros pour le cadet.
L'aîné, qui a pu être identifié plus tard lui aussi comme un dérobeur de cuivre, a récupéré 1 600 kg. Face au tribunal, le quadragénaire n'a montré aucun remords : « Travailler pour 1 000 euros, ça ne m'intéresse pas », a-t-il lancé. Pour sa provocation, il est puni et écope de trois ans de prison ferme, contre deux pour son jeune frère, avec mandat de dépôt immédiat pour ces spécialistes du vol de cuivre.
