Une polémique de plagiat d'IA vient d'éclater entre Huawei et Alibaba, les deux mastodontes chinois. Le premier cité est accusé, avec son modèle Pangu Pro, d'avoir copié le modèle du second cité, Qwen 2.5.

- Un collectif anonyme, HonestAGI, accuse Huawei de plagiat sur GitHub, prétextant que Pangu Pro copie Qwen 2.5 d'Alibaba.
- Huawei nie les accusations et dit que Pangu Pro est développé indépendamment avec ses puces Ascend.
- Alibaba reste silencieux pour l'instant, tandis que la communauté tech chinoise s'interroge sur la véracité des accusations de plagiat.
Le monde de l'intelligence artificielle chinoise s'embrase autour d'une polémique inattendue. Un mystérieux collectif baptisé HonestAGI vient d'accuser Huawei d'avoir plagié le modèle Qwen d'Alibaba pour développer son propre système, Pangu Pro. La firme de Shenzhen a immédiatement riposté et démenti cette affirmation, par la voix de son laboratoire de recherche, Noah Ark Lab.
Un mystérieux lanceur d'alerte ébranle les géants Huawei et Alibaba
Tout a commencé samedi sur GitHub, la plateforme de référence des développeurs. HonestAGI a publié sur cette dernière un rapport explosif qui fait état d'une « corrélation extraordinaire » entre le modèle Pangu Pro Moe de Huawei et le Qwen 2.5 14B d'Alibaba, nous apprend Reuters. Les similitudes seraient si troublantes qu'elles suggèrent un simple « recyclage », plutôt qu'un développement from scratch.
Les accusations sont lourdes, et elles ne s'arrêtent pas là ! Sur GitHub, sont évoquées la fabrication d'informations techniques, une violation de droits d'auteur et même des mensonges sur les investissements. Un cocktail détonnant qui fait rapidement le buzz dans les cercles tech chinois. La communauté IA s'interroge donc : est-ce une simple coïncidence, ou une véritable appropriation illicite ?
L'identité d'HonestAGI reste totalement mystérieuse, et il est trop compliqué à ce stade de remonter la trace. De son côté, Alibaba garde le silence face aux sollicitations journalistiques. Ce qui est certain, c'est que son modèle Qwen 2.5 visé, sorti en mai 2024, équipe déjà des PC et smartphones.
Huawei défend son modèle Pangu Pro et ses puces Ascend
Huawei ne reste pas les bras croisés face à ces allégations. Sa division recherche Noah Ark Lab contre-attaque et rejette catégoriquement toute accusation de plagiat. L'entreprise revendique fièrement avoir créé « le premier modèle à grande échelle entièrement construit sur les puces Ascend de Huawei ».
La défense de la firme de Shenzhen tourne autour d'innovations clés en architecture et de fonctionnalités techniques. Huawei assure avoir respecté scrupuleusement les licences open-source, sans toutefois détailler précisément ses références. Peut-être cette transparence partielle laissera-t-elle planer quelques zones d'ombre sur les méthodes employées.
En tout cas, la polémique éclate au moment où les tauliers de la Tech de l'empire du Milieu se livrent une guerre technologique acharnée. Depuis le coup d'éclat de DeepSeek en janvier avec son modèle R1 ultra-performant et peu coûteux, les géants chinois continuent de grandir pour dominer l'IA.