La start-up française Holoprods, née sur les bancs de l'École LDLC, commercialise des bornes holographiques interactives sans contact, à la vente ou à la location. Prometteuses, ses bornes ont déjà séduit le géant Enedis, mais pas que.

Si vous en avez marre des écrans plats, Holoprods a mis au point des bornes holographiques qui projettent du contenu 3D manipulable par simples gestes, qui réagit au moindre mouvement de doigt. La start-up française, fondée par trois anciens étudiants devenus entrepreneurs, séduit le fournisseur Enedis mais aussi des institutions régionales, ou encore des lieux de formation. Demain, ses bornes pourraient se retrouver un peu partout.

Holoprods industrialise l'affichage holographique avec des applications sur mesure

L'holographie interactive est bien sur le chemin de l'industrialisation. Avec ses bornes, Holoprods projette des contenus 3D en suspension dans l'air, visibles à l'œil nu et contrôlables par des gestes naturels. Plus besoin de toucher un écran, de quoi diminuer les risques de transmission de virus, et d'économiser son dernier gel hydroalcoolique. Voilà qui pourrait, pour une sélection d'usages du moins, pousser certains à ranger leur casques VR et autres surfaces tactiles au placard.

Dans le détail, les bornes mesurent 110 centimètres de hauteur pour 60 centimètres de largeur. Elles intègrent une technologie d'affichage holographique immersive, des enceintes Alpine pour la diffusion sonore, et un système de détection gestuelle très précis. Chaque installation propose un contenu entièrement scénarisé avec le client.

La start-up française conçoit aussi des applications sur mesure. Ces développements personnalisés s'adaptent aux univers visuels de chaque marque ou entité qui souhaite s'en équiper. Ils intègrent des flux de données temps réel, et permettent même des mises à jour logicielles à distance, pour une gestion centralisée du parc installé.

À gauche, ce que l'on voit à distance ; à droite, la perception de l'utilisateur lorsqu'il est face à la borne © Holoprods
À gauche, ce que l'on voit à distance ; à droite, la perception de l'utilisateur lorsqu'il est face à la borne © Holoprods

Les premiers clients d'Holoprods valident le potentiel commercial de l'holographie interactive

Enedis mise sur les bornes d'Holoprods pour faire évoluer ses formations internes. Deux bornes équipent déjà les environnements industriels du gestionnaire du réseau de distribution d'électricité. La start-up lui permet de transformer contenus pédagogiques autrefois rébarbatifs en expériences captivantes. Et figurez-vous que l'attention des équipes techniques est bien plus grande, avec ces hologrammes interactifs.

Le Campus Région du Numérique Auvergne-Rhône-Alpes mise également sur les bornes de l'entreprise française. L'institution valorise ses espaces et transmet l'information de façon plus originale, en louant cette fois des bornes, un système qui permet d'ailleurs de démocratiser sa diffusion, comme nous l'avions vu avec la sphère française Ora tout récemment.

Les premières implantations valident en tout cas le potentiel commercial d'Holoprods. Chaque projet est une sorte de vitrine des possibilités offertes. Avec les bornes, on peut faire de la démonstration industrielle, de la présentation de produits, de la scénographie événementielle, de la médiation culturelle, ou bien de la communication institutionnelle.

Les trois cofondateurs d'Holoprods © Holoprods
Les trois cofondateurs d'Holoprods © Holoprods

Des tarifs accessibles, pour partir à la conquête du marché

L'entreprise propose un modèle économique souple, destiné à rassurer les prospects. La borne industrialisable coûte 8 000, comme le confirme à Clubic son co-fondateur Valentin Briset. Et vous l'aviez compris, une borne Holoprods peut se louer avec un tarif qui varie en fonction de la durée de l'événement, ce qui peut donner l'occasion aux entreprises de tester l'usage de l'hologramme sans contraintes financières majeures.

Les applications personnalisées démarrent, elles, à 1 000 euros pour de la visualisation produit simple. Holoprods insiste adapter ses tarifs selon la complexité des demandes. La start-up rend possible l'intégration de sa technologie dans des mobiliers sur mesure, ou pour développer des interfaces métier spécifiques.

L'aventure entrepreneuriale démarrée à l'École LDLC vise désormais les grands salons internationaux. Valentin Briset, Vianney Bartnig et Baptiste Capelle, les trois cofondateurs, espèrent multiplier les partenariats avec les agences, intégrateurs et enseignes françaises et européennes. Avant peut-être, comme le célèbre holoprojecteur cher à l'univers Star Wars, de partir à la conquête de la galaxie, qui sait !