Telegram continue de s'engager contre la volonté française de mettre fin au cryptage des échanges. Et l'application le fait savoir dans une communication inédite !

L'application Telegram affichée sur un smartphone © DenPhotos / Shutterstock.com
L'application Telegram affichée sur un smartphone © DenPhotos / Shutterstock.com

En début 2025, la France a failli mettre fin au cryptage des échanges sur les applications de messagerie, grâce à une disposition de la loi sur le narcotrafic, disposition finalement retoquée par l'Assemblée nationale. L'idée est d'intégrer une porte dérobée par laquelle les autorités pourraient passer afin d'accéder aux discussions de trafiquants de drogue. Une volonté à laquelle s'oppose Signal, mais aussi Telegram !

Telegram lance un avertissement inédit

C'est une opération de communication dont on a pas l'habitude qui vient d'être déployée directement sur Telegram. En effet, l'application a envoyé un message à l'ensemble de ses utilisateurs français, non pas pour y présenter des nouveautés à venir sur la plateforme, mais pour prendre une position sur un débat public.

Dans ce long message, l'application affirme ainsi à nouveau son opposition à l'intégration de portes dérobées, qui à son sens serait à la fois inutile, et fragiliserait la sécurité des échanges - les portes dérobées pouvant être aussi utilisées par des acteurs malveillants. Le message indique aussi que si la France continuait sur cette voix, et réussissait un jour à imposer légalement cette obligation, Telegram déciderait tout bonnement d'arrêter de travailler dans l'hexagone.

© Shutterstock
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Pavel Durov avait déjà fait part de son opposition

Une position qui n'a en soi rien de surprenante, puisqu'elle est exactement celle prise par Pavel Durov dans son propre canal il y a une semaine. Il réagissait alors à des propos du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, qui faisait à nouveau état de sa volonté d'imposer à terme une porte dérobée aux applications de messagerie.

À noter que les applications ne sont pas les seules à attaquer frontalement cette initiative. L'ancien chef de l'ANSSI, Guillaume Poupard, a ainsi au mois de mars dernier publié sur LinkedIn une critique détaillée de la tentative du gouvernement de créer ces portes dérobées. Il avait alors parlé d'un article « irréaliste, dangereux et inefficace. »

Source : Les Echos

  • Fonctions sociales
  • Nombreuses options de personnalisation
  • Les appels vidéo à 30 intervenants
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