Les autorités françaises aimeraient pouvoir accéder au contenu des messages envoyés sur des applications comme Telegram. Mais Pavel Durov s'y oppose de manière véhémente !

Pavel Durov à côté d'un smartphone affichant le logo de Telegram© Shutterstock
Pavel Durov à côté d'un smartphone affichant le logo de Telegram© Shutterstock

Le patron de Telegram a une meilleure relation avec les autorités françaises ces derniers, au point même que Pavel Durov a pu quitter l'hexagone durant quelques semaines. Mais ces liens plus apaisés pourraient n'avoir été qu'une pause, puisque l'homme d'affaires critique à nouveau Paris pour sa volonté d'obtenir une porte dérobée au sein de l'application. Et si la France insistait, il pourrait prendre une décision radicale !

La France souhaiterait une backdoor pour accéder au contenu des messages des applications

La dernière loi narcotrafic avait montré la volonté du gouvernement d'imposer la création d'une backdoor dans les applications de messagerie. Une volonté pour le moment contrecarrée, mais qui a été pourtant réitérée la semaine dernière par le préfet de Paris, Laurent Nuñez

Discutant des attaques récentes menées contre des établissements pénitenciers dans une interview avec BFM TV, il est revenu sur cette question : « J'espère qu'à travers cette affaire, on va progresser et mieux comprendre pourquoi les services de renseignements et les services de police judiciaire veulent pouvoir accéder [...] aux communications cryptées de ces chaînes. »

Telegram préférerait quitter la France plutôt que de céder

Du côté de Telegram, on ne comprend en tout cas pas. Pavel Durov vient en effet de poster un message sur sa chaîne Telegram personnel, ainsi que sur X, dans lequel il attaque l'affirmation de Laurent Nuñez. Il rappelle, comme de nombreux spécialistes, qu'une backdoor est une faille installée dans une application, et qu'elle peut être exploitée indifféremment par les autorités ou par des acteurs malveillants.

Il est en effet techniquement impossible de garantir que cette porte dérobée soit utilisée seulement par les services de police ou de la justice. De plus, comme l'explique le milliardaire, l'installation de backdoors dans les grandes applications de messagerie n'empêchera en rien les criminels d'utiliser de plus petites applications - celles-ci sécurisées -, en même temps qu'un VPN.

Il termine cette réponse à charge en prenant la même position que Signal. L'application avait en février indiquait qu'elle quitterait la France si la loi l'obligeait à installer une backdoor. Ce que ferait aussi Telegram, annonce Pavel Durov. « Contrairement à certains de nos compétiteurs, nous n'échangeons pas la protection de la vie privée contre des parts de marché » a-t-il taclé.

Source : Neowin

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