Test Awol Vision LTV 3500 Pro : un projecteur UST haut de gamme pour un festival cinéma à domicile

L'univers des vidéoprojecteurs à ultra-courte focale ne cesse de monter en gamme, avec des modèles qui ne se contentent plus d’offrir une grande image, mais vont aussi de plus en plus loin en matière de luminosité, de colorimétrie et de fonctionnalités. C’est précisément la promesse de l’AWOL Vision LTV-3500 Pro, un modèle résolument premium qui mise sur une image ultra lumineuse, une prise en charge complète des formats HDR et d'autres spécifications qui lui permettent de se démarquer.

Affiché à un tarif proche des 5000 €, ce projecteur triple laser vise sans complexe les passionnés de home cinéma qui souhaitent obtenir une expérience premium sur grand écran. Nous avons pu prendre en main et tester ce Awol Vision LTV-3500 Pro dans des conditions réelles, accompagné d’un écran ALR motorisé, afin de jauger de son potentiel et de ses performances.

Unboxing et premières impressions

Le LTV-3500 Pro n'est pas un vidéoprojecteur comme les derniers modèles passés entre nos mains. Nous avons ici un produit massif, lourd, qui affiche un format imposant mais soigné, avec une robe noire et une finition à la fois sobre et élégante. Ce châssis sans fioritures, souligné par une bande argentée discrète, évoque bien le sérieux d’un produit haut de gamme, pensé pour s’intégrer discrètement dans un salon moderne ou une salle dédiée.

Sur le dessus, on découvre un bouton d’allumage tactile, des capteurs de sécurité pour couper automatiquement la lumière en cas d’obstacle, et bien sûr, l’optique intégrée, protégée par une verrerie Ricoh tout en verre, conçue pour maintenir une netteté optimale sur de grandes diagonales.

À l’arrière, la connectique est bien pensée : trois entrées HDMI 2.0 (dont une eARC), un port dédié au Fire TV Stick 4K Max (fourni avec le vidéoprojecteur), de l’USB, un port Ethernet, de l’optique, du composite… Le tout s’accompagne d’un logement bien intégré pour accueillir un dongle de streaming, avec alimentation via USB. L’ensemble dégage un sentiment de produit abouti, réfléchi, sans gadget inutile.

À noter, le fabricant propose également des meubles conçus sur mesure pour dissimuler l’appareil dans un tiroir motorisé ; une attention rare, qui témoigne de la volonté de la marque à proposer des produits qui s'intègrent harmonieusement à domicile.

Qualité d'image

Le premier contact avec l’image de ce LTV-3500 Pro donne le ton : l'écran de lancement, avant de retrouver l'interface, est… éblouissant (et mériterait de s'afficher un peu moins lumineux). Il faut dire, qu'après avoir correctement positionné le projecteur et effectuer les réglages de trapèze et de focus indispensables (tous les réglages sont manuels), on profite d'une image d’une vivacité exceptionnelle. Grâce à sa source lumineuse triple laser RVB, le projecteur offre une luminosité que nous n'avions encore jamais expérimentée lors de nos tests, mais aussi une colorimétrie éclatante avec un spectre particulièrement large, le tout sans filtre de roue chromatique.

Car, hormis sa luminosité de pointe, si le LTV-3500 a bien une qualité, c'est le festival de couleurs qui s'affichent à l'écran ! Bien que l'image soit, comme nous le notons souvent sur les vidéoprojecteurs, un peu trop chaude à notre goût, les couleurs se montrent avec une belle densité, dans les hautes comme les basses lumières, et donnent clairement vie à l'image. On le perçoit assez bien en diffusant des contenus Dolby Vision, ceux-ci sont très bien traités et exploités, avec une dynamique d’image impressionnante et un rendu réaliste des textures, notamment dans les scènes à forte composante lumineuse ou contrastée. Il faut d'ailleurs noter, qu'à la différence de bons nombres de vidéoprojecteurs, ce LTV-3500 Pro parvient à restituer une image qui reste bien visible et garde de la profondeur même en pleine journée, à condition bien sûr de l’associer à un bon écran ALR.

La précision est également au rendez-vous. Bien que le projecteur s’appuie sur une résolution 4K obtenue par wobulation, l’image affiche un piqué remarquable sur les grands formats (120 pouces avec notre écran de test). L'image se montre nette, de manière homogène, y compris dans les angles qui perdent assez peu en précision. Les scènes riches en détails, comme les chevelures en contre-jour, les feuillages en mouvement ou les textures complexes (bois, tissus, métaux brossés), sont restituées avec un niveau de finesse remarquable. Ce rendu contribue largement à la sensation de relief et de naturel, particulièrement sur les contenus UHD bien encodés. Seul petit bémol, les noirs affichent une profondeur correcte mais perfectible — on reste ici dans la logique du DLP, avec ses limites bien connues en contraste natif. L’image conserve malgré tout une belle structure, y compris dans les scènes très sombres, où la dynamique ne s’effondre pas.

Parmi les autres points notables concernant le LTV-3500 Pro, celui-ci propose des fonctionnalités que l'on retrouve peu sur le marché. On profite notamment d'un mode 24 Hz natif, une rareté dans le monde des projecteurs laser UST. Concrètement, cela signifie qu’il est capable d’afficher les films tournés à 24 images par seconde sans aucune conversion ou interpolation forcée. Par conséquent, l’image respecte scrupuleusement le rythme d’un film tel qu’il a été pensé par ses créateurs. On évite ainsi les artefacts de fluidité ou l’effet "soap opera", pour une restitution pure, authentique, fidèle à l’intention artistique d’origine.

Encore plus rare, le projecteur permet de désactiver manuellement le module XPR, chargé de générer l’image 4K par wobulation. En désactivant cette fonction, l’appareil bascule alors en mode 1080p natif, ce qui peut s’avérer utile pour ceux qui visionnent majoritairement des contenus en Full HD. Ce mode apporte une image légèrement plus stable, avec un rendu parfois perçu comme plus net sur certains flux compressés. Un degré de personnalisation bienvenu, et quasiment introuvable ailleurs dans cette catégorie de projecteurs.

Enfin, bonne surprise du côté du traitement laser ! Le speckle, souvent perceptible sur ce type de modèle, reste ici très discret, même sur les aplats clairs ou les mouvements lents. L’expérience visuelle s’en trouve plus fluide et plus agréable pour ceux qui sont sensibles à cet effet.

Que nous réserve l'Awol Vision LTV 3500 Pro au quotidien ?

Audio

Le LTV-3500 Pro livre une prestation sonore honnête, sans éclats, mais suffisante pour une configuration minimaliste. Son système audio intégré s’appuie sur deux haut-parleurs latéraux délivrant une puissance convenable, avec un rendu clair et intelligible dans les dialogues. Les médiums sont bien présents, les aigus ne saturent pas, et la scène sonore conserve une certaine largeur pour un système intégré.

Cela dit, on reste sur une restitution strictement frontale, avec des basses peu appuyées et une spatialisation limitée. Les films d’action, les concerts ou les contenus Dolby Atmos méritent l’appui d’un système externe — une barre de son ou un kit home cinéma s’impose pour profiter pleinement de l’impact sonore que ce type d’image peut suggérer. Le fabricant propose justement ce type de système avec l'Awol Vision ThunderBeat, un ensemble 4.2.2 assez impressionnant.

Côté ventilation, le LTV-3500 Pro reste dans une moyenne acceptable. Le souffle généré en fonctionnement est audible dans une pièce silencieuse, notamment lors des scènes calmes ou à bas volume. Le bruit généré par le projecteur peut alors être assez gênant. Rien de vraiment rédhibitoire, mais il est clair que ce projecteur émet un son moins discret que celui d'un Formovie Theater Premium, par exemple, puisque nous avons pu tester les deux avec un court intervalle de temps.

Interface et fonctionnalités

Le LTV-3500 Pro fait le choix malin de ne pas réinventer la roue : il est en effet livré avec un Fire TV Stick 4K Max, qui dispose par ailleurs d'un logement dédié, avec alimentation, à l'arrière du projecteur. On bénéficie par conséquent d’une interface fluide et familière, totalement compatible avec tous les services de streaming populaires, y compris Netflix en 4K Dolby Vision, ce qui reste encore trop rare sur le marché des projecteurs.

Pour le reste, l’interface du vidéoprojecteur en lui-même reste sobre, avec quatre grandes rubriques : Applications, Fichiers, Partage d’écran, Réglages. La navigation est simple, même si l’ergonomie mériterait par moments quelques révisions. On pense notamment aux traductions très approximatives des menus, options et autres messages s'affichant sur l'interface : "Voulez-vous changer de sources ? C'est sûr." Rien de bloquant toutefois, mais certains utilisateurs pourraient se sentir un peu perdu dans des réglages mal traduits.

Justement, côté réglages, AWOL laisse beaucoup de latitudes. On peut désactiver l’interpolation d’image, ajuster la température de couleurs, affiner les réglages de contraste dynamique, voire couper complètement la simulation 4K XPR pour un affichage 1080p plus net sur les contenus Full HD.

Gaming

Ce projecteur n’oublie pas les joueurs. En activant le mode Turbo, on obtient une réactivité quasi instantanée, sans latence perceptible à l’œil nu. Les mouvements de caméra sont fluides, et la sensation de retard à la manette disparaît presque totalement, même sur les jeux d’action rapides.

La compatibilité ALLM (Auto Low Latency Mode) est assurée, en revanche, pas de fréquence élevée au menu. On reste sur une limitation à 60 Hz, ce qui assure néanmoins une fluidité tout à fait acceptable pour les jeux contemplatifs.

Test Awol Vision LTV 3500 Pro : l'avis de Clubic

Une bonne alternative à l'AWOL Vision LTV- 3500 Pro