Premier vidéoprojecteur à triple laser d'Anker, le Nebula X1 se positionne comme un nouveau palier pour la marque. Avec une fiche technique bien supérieure aux modèles précédents, comme le Nebula Cosmos 4K SE ou le Mars Pro 2, ce X1 propose un triple laser avec optique motorisée, iris mécanique à 6 lamelles et microcardan automatique, Google TV intégré et un design (toujours cubique) pensé pour faciliter la vie.

Anker semble vouloir monter en gamme avec son Nebula X1, et ça se sent. Ce modèle débarque, en effet, avec l’ambition de séduire autant les amateurs de home cinéma que ceux qui cherchent une solution flexible, design et connectée. Est-ce un virage réussi ou un coup d’esbroufe ? J’ai passé plusieurs semaines en compagnie de ce vidéoprojecteur… et voici ce que j’en retiens.
- Une image (très) lumineuse, vibrante, idéale en HDR
- Iris mécanique et mémoire de position, rare à ce tarif
- Installation simple et précise grâce à l'optique motorisée
- Système audio correct, latence contenue pour le jeu
- Bon comportement sur mur clair
- Bruit de fonctionnement un peu strident, perceptible à faible volume
- Fluidité parfois impactée sur les scènes rapides
- Effets de speckle parfois visibles
- Pas de support intégré
- Bloc d'alimentation imposant
Unboxing et premières impressions
Il ne faut pas longtemps pour comprendre que le Nebula X1 joue dans une autre cour que ses prédécesseurs. Bien qu'il arbore un design semblable, il se distingue sur plusieurs points. On est d’abord surpris par ses proportions : ni trop massif, ni vraiment compact, un design qui se prête finalement assez bien à un usage hybride, sédentaire comme nomade (à condition d'emporter son adaptateur secteur assez volumineux).
Pas de fioritures côté design : un boîtier sombre, mat, presque discret, jusqu’à ce qu’une lumière rouge vienne s’animer doucement au démarrage. La poignée, bien intégrée, ne saute pas aux yeux mais se déploie d’une seule pression, et rappelle que ce projecteur, malgré son orientation home cinéma, peut facilement changer de pièce ou de décor. Rien de tape-à-l’œil ici, mais un design fonctionnel qui fait mouche.
Autre détail bienvenu : le X1 dispose d’un vrai panneau de commande physique sur le dessus de l’appareil. Une présence rassurante, surtout quand la télécommande, rétroéclairée, décide de jouer à cache-cache. L’appareil repose sur quatre pieds discrets qui lui assurent une bonne stabilité, même posé sur une table basse. Pas de molette apparente : ici, le focus, le zoom et le déplacement de l’image sont entièrement motorisés, avec un contrôle précis via la télécommande. Une approche pratique qui montre bien que ce vidéoprojecteur cherche à répondre aux besoins des utilisateurs qui désirent une installation simple et rapide.
Et surtout, le projecteur bénéficie d’un micro gimbal motorisé, capable d’ajuster automatiquement l’orientation de l’image jusqu’à 25° : un vrai plus pour s’adapter à la hauteur du mur ou corriger l’inclinaison sans intervention manuelle.
Anker Nebula X1 : qualité d'image
Pour cette montée en gamme, Anker a eu la bonne idée d'opter pour une optique triple laser. Un choix qui porte ses fruits, bien visible à l'image : les couleurs sont franches sans être trop saturées, les tons chair semblent naturels, et des scènes sombres apparaissent une bonne quantité de détails. L'image se veut lumineuse et bien définie avec une précision très correcte pour un modèle à émulation 4K. Même si on n'atteint pas le niveau de détail de projecteurs plus haut de gamme, l'image reste bien homogène, même pour une projection de grande taille.
Nos impressions sont basées sur une projection réalisée sur notre écran de test, une toile Lumene à gain neutre. Dans ces conditions, le rendu est stable, équilibré, avec une bonne tenue dans les noirs et une image homogène. Le projecteur se comporte aussi plutôt bien lorsqu’il est projeté sur un mur clair, et dispose même d’une correction automatique de la colorimétrie en fonction de la teinte de la surface. Une option bienvenue, même si elle ne remplace pas la précision d’une véritable toile blanche : pour un rendu optimal, une surface neutre reste recommandée.
L’iris mécanique intégré permet quant à lui d’ajuster la quantité de lumière projetée en fonction de l’environnement ou de la taille d’image, grâce à un système de diaphragme qui s'ouvre et se referme. Ce diaphragme mécanique à six lamelles permet un ajustement précis de la luminosité projetée, un procédé plus évolué que les systèmes à iris fixes ou logiciels souvent rencontrés à ce tarif. Une intégration bienvenue, car le Nebula X1 est étonnamment lumineux, avec un pic annoncé à 3 500 lumens ANSI. L'iris permet ainsi de mieux calibrer la luminosité par rapport à la surface de projectione et au recul.
Noté néanmoins qu'il est préférable de régler cette option manuellement dans les menus, plusieurs niveaux sont disponibles, 5 au total, dont un mode automatique. Une fois ajusté, il apporte un vrai gain sur la lisibilité des scènes sombres. Le contraste perçu s’en trouve renforcé, sans effet secondaire visible sur la colorimétrie. C’est un élément assez rare à ce niveau de prix, et qui participe à l’équilibre général de l’image, avec les sources SDR comme HDR.
Côté fluidité, le comportement du X1 varie pas mal en fonction de la source utilisée. Des saccades sont régulièrement visibles dans les travellings ou les scènes à mouvement rapide et lorsque l’interpolation est désactivée. Bien sûr, cela dépend aussi de la qualité de la source lue. Dans l'ensemble, le Nebula X1 gagne à activer son option d'interpolation afin de rendre les mouvements plus fluide.
Enfin, j'ai noté quelques effets de speckle lors de mes séances de projection. Ce phénomène reste léger dans l’ensemble et n’a pas gêné outre mesure, mais il mérite d’être mentionné, surtout pour les utilisateurs sensibles à ce type d’artefact visuel.
Est-il nécessaire d'avoir un écran avec le Nebula X1 ?
Le Nebula X1 s’en sort étonnamment bien à même un mur blanc, grâce à une luminosité correcte et des couleurs déjà bien équilibrées en sortie de carton. Mais c’est avec un écran adapté que le projecteur révèle tout son potentiel : les noirs gagnent en densité, le contraste s’améliore sensiblement, et la netteté générale en ressort plus tranchante. Disons que ce n’est pas indispensable pour en profiter, mais c’est clairement recommandé si on veut tirer le meilleur de cette petite machine.

Un écran comme le Lumene Embassy 240C est un très bon début pour débuter dans la vidéoprojection avec une toile de qualité. Il s'agit d'un modèle similaire à celui utilisé pour notre test, à la différence que celui-ci est motorisé.
Que nous réserve le Nebula X1 au quotidien ?
Audio et nuisances sonores
Le système audio intégré est plutôt convaincant. Les haut-parleurs offrent une bonne stéréo et un rendu propre, avec des basses présentes sans excès. Pour une utilisation courante, dans une pièce de taille moyenne, on peut tout à fait s’en contenter. Le recours à une barre de son n’est pas absolument nécessaire.
Côté bruit, le X1 reste globalement discret : le souffle est couvert par l’audio intégré dans la plupart des cas. Son système de refroidissement liquide, encore une fois assez rare pour être noté, contient bien la chauffe. Mais à faible volume, ou dans une pièce silencieuse, on perçoit une tonalité un peu plus aiguë que sur d’autres modèles concurrents. Là où un projecteur comme le Hisense C2 Pro produit un ronronnement grave qui se fond plus facilement dans l’ambiance, le X1 émet un son plus strident, légèrement métallique, qui peut être plus perceptible pour les oreilles sensibles.
Interface et fonctionnalités
Le X1 fonctionne sous Google TV, dans une version sans surcouche parasite ni limitations. L’interface est fluide, la navigation intuitive, et l’accès aux principales plateformes de streaming (Netflix, Prime Video, Disney+, YouTube…) se fait sans avoir à passer par des installations détournées ou des APK. C’est simple, efficace, et ça répond aux usages actuels sans friction.
Les réglages vidéo sont assez complets, même sans entrer dans les profils ISF. On retrouve plusieurs modes d’image préétablis selon le type de contenu (film, sport, jeu…), mais aussi des options plus avancées : gestion fine du gamma, température de couleur, interpolation d’image, et ainsi de suite. L’ajustement du niveau de laser est un avantage indéniable, par ailleurs le réglage automatique peut donner de bons résultats.
Enfin, ce qui surprend vraiment, c’est l’expérience à l’installation.
La partie optique se pilote intégralement via la télécommande : focus, zoom, et déplacement vertical (lens shift), tout est motorisé et tout se fait en douceur, avec un niveau de précision que, je dois bien dire, je n'ai pas retrouvé sur les derniers vidéoprojecteurs testés. En quelques clics, on ajuste l’image au millimètre. Et, cerise sur le gâteau, le Nebula X1 est capable de mémoriser la position d’image, ce qui permet de revenir en un clic à la position précédente (via le menu). C’est typiquement le genre de fonction qu’on n’attend pas forcément dans cette gamme, et qui devient vite incontournable quand on y a goûté.
Terminons avec la connectique. Disposée à l'arrière,celle-ci est simple mais efficace : deux ports HDMI (dont un eARC), USB-A, USB-C, Wi-Fi, Bluetooth. Rien d'exotique, mais l'essentiel est bien là.
Gaming
Sans être un projecteur gaming pur et dur, le X1 reste jouable une fois le mode jeu activé. La latence est réduite, suffisante pour des jeux solo ou même un peu de compétitif occasionnel. Les couleurs et le contraste apportent un vrai plus sur les jeux cinématiques.
Test Nebula X1 : l'avis de Clubic
- Une image (très) lumineuse, vibrante, idéale en HDR
- Iris mécanique et mémoire de position, rare à ce tarif
- Installation simple et précise grâce à l'optique motorisée
- Système audio correct, latence contenue pour le jeu
- Bon comportement sur mur clair
- Bruit de fonctionnement un peu strident, perceptible à faible volume
- Fluidité parfois impactée sur les scènes rapides
- Effets de speckle parfois visibles
- Pas de support intégré
- Bloc d'alimentation imposant
Fiche technique Anker Nebula X1
Source lumineuse | Laser |
Technologie de projection | DLP |
Résolution native | 4K |
Luminosité | 3500 ANSI Lumens |
Norme HDR | HDR, Dolby Vision |
Bruit annoncé | 26dB |
Système d'exploitation | Google TV |
Source lumineuse | Laser |
Consommation en veille | 0.5W |
Sorties audio | Prise Casque - Jack 3.5mm |
Connecteur(s) additionnels | USB Type C, USB Type A |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Assistant vocal | Google Assistant |
AirPlay | Oui |
Technologie de projection | DLP |
Résolution native | 4K |
Résolution d’affichage | 3840 x 2160 pixels |
Luminosité | 3500 ANSI Lumens |
Durée de vie de l'éclairage | 30,000h |
Taux de contraste natif | 5000:1 |
Taux de contraste dynamique | 56000:1 |
Norme HDR | HDR, Dolby Vision |
Bruit annoncé | 26dB |
Zoom optique | 1.67x |
Correction trapézoïdale horizontale | Automatique |
Correction trapézoïdale verticale | Automatique |
Hauteur | 248mm |
Largeur | 186mm |
Profondeur | 283mm |
Poids | 6.2kg |
Haut-parleurs | 2x15 W et 2x tweeters de 5 W |
Le Nebula X1 croise la route de quelques modèles bien installés, à des tarifs inférieurs… comme le Hisense C2 Pro et son excellent contraste, le JMGO N1S Ultra au design nomade et orientable, ou encore le XGIMI Horizon Ultra, plus grand public, mais bien équipé. Aucun ne propose cependant de telles prestations en matière d'optique, de colorimétrie et d’interface.
- Excellente restitution des couleurs grâce au triple laser TriChroma
- Belle qualité d’image en HDR
- Interface VIDAA réactive et complète
- Excellente qualité d'image
- Précision élevée des couleurs
- Compatible HDR 10 et Dolby Vision