Peu connue en Europe et plus spécifiquement en France, UGREEN déboule dans l’Hexagone avec la ferme intention de concurrencer les meilleurs. Une gamme complète de NAS est d’ores et déjà disponible depuis le compact 2 baies jusqu’au très imposant 8 baies en passant, bien sûr, par le modèle que nous vous proposons ici en test. Le DXP4800 Plus se présente comme un produit milieu de gamme « ++ » grâce, notamment, à sa connectique réseau 10 GbE.

Un coup d'essai qui n'est pas loin du coup de maître pour UGREEN. ©Nerces pour Clubic
Un coup d'essai qui n'est pas loin du coup de maître pour UGREEN. ©Nerces pour Clubic
Testé & Approuvé
8 /10
UGREEN NAS DXP4800 Plus
Testé & Approuvé

Meilleurs prix

Les plus
  • Conception et finitions épatantes
  • 2x SSD M.2 en cache ou stockage
  • Jusqu'à 64 Go de RAM DDR5
  • Contrôleurs 10 GbE + 2,5 GbE
  • Filtre à poussière magnétique
  • Nombreux USB, lecteur de SD
  • Système sur un SSD dédié
  • UGOS Pro déjà très réussi
Les moins
  • Prix peut-être un peu élevé
  • Débits un peu faibles en écriture
  • Seulement deux ans de garantie
  • UGOS Pro encore un peu jeune
La petite famille est d'ores et déjà très complète chez UGREEN. ©Nerces pour Clubic

Un design proche de la perfection

Quand on veut se mesurer à des marques aussi bien installées qu’ASUSTOR, QNAP ou, bien sûr, Synology, il faut avoir des arguments à faire valoir. Dès la réception et l’ouverture du carton du DXP4800 Plus, on peut dire que UGREEN marque des points. Le conditionnement est effectivement impeccable avec un double carton pour protéger l’ensemble. À l’intérieur, d’épaisses mousses sont là pour caler le NAS proprement dit alors que l’on découvre une petite boîte pour les accessoires.

Quatre berceaux pratiques et un filtre à poussière magnétique, bien vu ! ©Nerces pour Clubic

Faisons de suite le tour de ces derniers, car il n’y a pas grand-chose de particulier à signaler. UGREEN assure ici l’essentiel avec, notamment, deux câbles Ethernet 10 GbE – rares sont les marques à livrer deux câbles réseau – mais, hélas, pas de cordon HDMI alors que le DXP4800 Plus est doté d’une telle sortie. Sinon, on retrouve un kit de vis ainsi qu’un petit tournevis, deux clés pour verrouiller les baies de disques durs, deux pads thermiques pour les SSD M.2 et, bien sûr, le bloc d’alimentation.

Nous avons testé la version « Plus » du DXP4800. ©Nerces pour Clubic

En effet, un regret, malgré la taille relativement imposante du NAS, UGREEN fait comme la majorité de ses concurrents en externalisant l’alimentation. Il s’agit ici d’un bloc de marque HuntKey capable de délivrer une puissance de 150 watts. Ce devrait être suffisant ! À côté de ces accessoires, c’est donc le DXP4800 Plus qui trône au fond du carton. Sitôt sorti de son sac de protection, le NAS en impose par sa très grande classe. UGREEN a clairement bien fait les choses.

Côté connectique, UGREEN n'est vraiment pas loin du sans-faute. ©Nerces pour Clubic

La robe – entièrement noire – n’est certes pas des plus originales, mais divers inserts plus clairs ou plus foncés apportent un peu de variété sans extravagance. En façade, on découvre logiquement les quatre baies, dotées de berceaux pour chaque disque dur. On remarque aussi la présence de cinq LED de contrôle (LAN, HDD 1 à 5) en plus du bouton de mise sous tension, de deux ports USB (1x USB-A 10 Gbps, 1x USB-C 10 Gbps) et, chose rare, d’un lecteur de cartes mémoire SD 3.0.

Notez la présence d'un lecteur SD en face avant. ©UGREEN

À l’arrière du NAS, c’est plus classique, mais UGREEN ne laisse une nouvelle fois rien au hasard. D’abord, on voit l’imposant ventilateur de 14 centimètres de diamètre lequel est surmonté d’un filtre à poussière. Excellente idée ! Dans la partie inférieure, on découvre une sortie HDMI (4K@60 Hz), un port USB-A 3.2 (5 Gbps), deux USB-A 2.0 (480 Mbps), une prise d’alimentation et deux ports RJ45 : le premier est en 2,5 GbE et le second passe carrément au 10 GbE.

UGREEN n'est pas peu fière de son CPU et du contrôleur 10 GbE. ©Nerces pour Clubic

Au-delà des seules options offertes par UGREEN, ce qui impressionne avec ce premier contact, c’est la qualité de fabrication du DXP4800 Plus. On est un cran au-dessus de tous les concurrents avec une robustesse qui semble au rendez-vous, un niveau de finition impeccable et des revêtements qui marquent finalement assez peu. Enfin, la présence de quatre berceaux – verrouillables – est un peu plus pour le remplacement à chaud des unités. Un classique sur ce type de produits.

Fonctionnalités et interface logicielle

Ces quatre baies sont bien sûr prévues pour accueillir disques durs ou SSD au format 3,5 ou 2,5 pouces, et ce, quelle que soit la marque retenue par l’utilisateur. À la manière de ses concurrents, UGREEN utilise un système de rails en plastique pour une installation des unités 3,5 pouces sans la moindre vis. Celles-ci sont en revanche indispensables pour les unités 2,5 pouces ou pour ajouter des SSD M.2 afin d’accélérer les opérations du NAS.

Certes sous le NAS, l'accès à la RAM et aux SSD reste simple. ©Nerces pour Clubic

Les deux emplacements SSD M.2 sont très accessibles. Il faudra toutefois retourner la bête pour ouvrir la trappe d'accès aux connecteurs. Deux vis à enlever pour retirer la plaque de métal et nous pouvons insérer nos deux SSD M.2 au format 2280 ainsi que, si besoin, augmenter la mémoire vive : les 8 Go de DDR5-4800 n’occupent qu’un seul emplacement SO-DIMM. Un second est donc disponible pour un total maximal de 64 Go de RAM.

Il reste un emplacement SO-DIMM et deux M.2 de libres. ©Nerces pour Clubic

Sachez enfin que UGREEN a opté pour un processeur Intel Pentium Gold 8505 d’architecture Alder Lake. Il est doté de cinq cœurs répartis en un cœur performant (max. 4,4 GHz) et quatre efficients (max. 3,3 GHz) pour un total de six threads. Il est maintenant plus que temps de passer à l’installation du logiciel. À la différence de ses concurrents, UGREEN dispose d’une application qui sert à chercher le NAS sur le réseau, à l’installer logiciellement et, ensuite, à gérer l’interface.

Malgré quelques petites fautes de français, l'interface est propre. ©Nerces pour Clubic

UGREEN NAS, c’est le nom de cette application, est un modèle de clarté, et ce, malgré quelques imprécisions dans la traduction. Les erreurs ne sont, à ce niveau, pas bien gênantes et ne gâchent pas l’excellence du logiciel. En quelques clics, on configure tout ce qu’il y a à régler et UGREEN se sort avec brio de toute l’étape pool de stockage/création de volume/choix du type de RAID avec un brio certain. Même les utilisateurs débutants devraient s’y retrouver.

Chaque étape, chaque section est expliquée de manière claire. ©Nerces pour Clubic

Cette première étape effectuée, nous accédons à UGOS Pro, le logiciel de UGREEN pour gérer le NAS, une appli aussi accessible que possible. De fait, les habitués de QNAP seront un peu décontenancés, car les options sont moins nombreuses. En revanche, la simplicité d’usage est sans doute encore un cran supérieur à celle de Synology, pourtant maître dans la clarification de son interface. C’est simple, depuis que nous testons des NAS, jamais un logiciel ne nous a semblé si facile d’accès.

Le centre d'applications manque encore de contenu. ©Nerces pour Clubic

N'ayez crainte, on retrouve tout ce qui fait le sel d’un NAS moderne depuis la gestion des utilisateurs et de leurs groupes, jusqu’à la question de services de fichiers en passant par ce qui est surveillance du matériel ou configuration avancée avec, par exemple, agrégation de liens ou activation du Wake-On-LAN. Afin de coller à la volonté de simplicité, le DXP4800 Plus fait, de base, l’impasse sur pas mal de fonctions, mais le centre d’applications est là pour combler ce manque.

Le module vidéo est surprenant de réactivité alors que l'intelligence artificielle est là pour enrichir le tri des photos par albums catégorisés de manière automatique. ©Nerces pour Clubic

C’est ainsi que l’on y trouve des outils aussi populaires que le gestionnaire de photos, de musique ou de vidéos. Plex n’est pas au menu, mais Jellyfin – l’un de ses concurrents, plus ouvert qui plus est – le remplace bien. L’inévitable Docker est bien sûr de la partie et UGREEN propose ce qu’il faut de machines virtuelles, d’outils dédiés à la sécurité ou au téléchargement. Un navigateur (Firefox) est aussi prévu, mais reconnaissons que le centre d’applications est limité.

L'interface est bien sûr accessible depuis n'importe quel navigateur Web. ©Nerces pour Clubic

Là, UGREEN souffre de sa jeunesse et nous rappelle un peu la situation d’ASUSTOR à son arrivée sur ce secteur des NAS. Il faudra laisser un peu de temps à UGREEN pour parfaire son OS et disposer d’autant d’applications que ses concurrents. Par exemple, cela manque d’outils de travail collaboratif ou d’une centrale de surveillance vidéo. La synchronisation est évidemment présente, mais manque encore d’options par rapport à QNAP ou Synology.

L'application smartphone est au moins aussi pratique pour tout gérer. ©Nerces pour Clubic

Cela dit, pour un acteur si jeune, UGREEN ne se moque pas du monde. Les outils sont nombreux, performants et conviviaux. Si UGREEN parvient à monter en puissance en gardant ce niveau de qualité, il achèvera de convaincre tout le monde d’autant que la partie smartphone est aussi intéressante avec l’application UGREEN NAS qui centralise toutes les fonctions habituelles depuis la configuration du NAS jusqu’à la gestion des usagers ou l’exploitation des fichiers.

Échauffement, nuisances sonores et performances

Contrairement aux précédents tests de NAS 100% flash, nous sommes ici revenus à un protocole plus classique avec utilisation de nos trois SSD Samsung 870 EVO 1 To et de nos quatre disques durs Toshiba MG09 18 To. Côté réseau et puisque le DXP4800 Plus dispose d’un contrôleur 10 GbE, il était impensable de faire sans notre switch QNAP QSW-IM1200-8C.

Notre switch 10 GbE, l'excellent QNAP QSW-IM1200-8C. ©QNAP

Toshiba MG09 (stockage) et Samsung 870 EVO (performances). ©Toshiba/Samsung

Nos premiers tests sont, comme toujours, réalisés sur CrystalDiskMark afin de vérifier les débits que l’on peut obtenir sur le NAS. On voit surtout à quel point l’interface 10 GbE est bénéfique avec des performances de très haut niveau en lecture séquentielle où nous dépassons sensiblement le 1 Go/s. En revanche, petit coup de moins bien sur l’écriture avec une baisse des débits de presque 50%. Les performances restent intéressantes, mais nous avons vu mieux.

Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 1 Go, RAID 5, 10 GbE. ©Nerces pour Clubic

Après les mesures réalisées sur des fichiers de 1 Go, nous conservons CrystalDiskMark mais passons à des fichiers de 64 Go. Théoriquement plus exigeants car bien plus lourds, ces fichiers aboutissent en réalité à de meilleures performances, en particulier en écriture séquentielle. En revanche, le nombre d’IOPS reste assez similaire d’une mesure à l’autre. Le DXP4800 Plus n’est pas le meilleur, mais il n’a pas non plus à rougir de la comparaison avec la concurrence.

Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 64 Go, RAID 5, 10 GbE. ©Nerces pour Clubic

Utilisé en complément de notre NAS personnel durant plusieurs semaines, le DXP4800 Plus est d’ailleurs très confortable au quotidien. Il n’a aucun problème à servir de centre multimédia et peut fournir les fichiers demandés à de nombreux utilisateurs à la fois. Les 8 Go de mémoire vive seront toutefois un peu justes peut-être pour les amateurs de Docker ou de machines virtuelles, mais il est simple et pas très onéreux de doubler ici la mise.

Débits en écriture sous Windows 11 en RAID 5, 10 GbE. ©Nerces pour Clubic

Pour refléter ce bon comportement au quotidien, nous faisons apparaître la copie de fichiers via l’Explorateur de Windows – en SMB donc – avec une très grosse archive de plusieurs dizaines de gigaoctets. Les résultats obtenus sont assez similaires à ce que présentait CrystalDiskMark : en lecture depuis le NAS, nous flirtons avec les limites théoriques du contrôleur 10 GbE alors qu’en écriture vers le NAS, c’est moins réjouissant, sans être révoltant non plus.

À gauche, les mesures au repos, et à droite, en pleine charge. ©Nerces pour Clubic

Vous en avez l’habitude si vous suivez nos tests de NAS, la dernière partie de nos mesures concerne la température atteinte, les décibels dégagés et la consommation électrique. Rappelons ici que UGREEN a prévu le coup avec un ventilateur de 14 centimètres de diamètre : sans surprise, il permet de rafraîchir tout notre petit monde sans être trop bruyant. Attention cependant, nous avons rencontré de (très rares) pointes où le seuil des 40 dB était dépassé. Rien de dramatique cependant. La consommation reste mesurée, UGREEN profite aussi du CPU très récent qu’elle utilise.

Un peu plus de 430 secondes pour reconstruire notre pile RAID 5 de test. ©Nerces

Enfin, nous terminons le test d’un NAS avec au moins trois baies par le temps de reconstruction de notre pile RAID 5. Elle est constituée de 100 Go répartis en huit gros fichiers et de 10 Go répartis en plus de 4 000 petits fichiers. Le CPU Intel Pentium Gold 8505 utilisé par UGREEN n’est pas le plus performant passé entre nos mains, mais il s’acquitte de cette tâche avec les honneurs.

L'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10
Testé & Approuvé

Autant être clair d’emblée, nous ne nous attendions pas à retrouver UGREEN à ce niveau de qualité pour ses premiers NAS. On sent que la firme a regardé ce que faisait la concurrence, qu’elle a pris son temps afin de ne pas se louper et pour un coup d’essai, ce n’est pas loin d’être un coup de maître avec un DXP4800 Plus qui nous a clairement tapé dans l’œil.

Sur le plan matériel tout d’abord, on profite d’une qualité de fabrication remarquable et d’un niveau de finition sans équivalent. Le produit fait plaisir à voir et on sent que UGREEN vise la modernité avec un CPU très récent, de la DDR5 et un contrôleur 10 GbE en plus d’un 2,5 GbE. La marque n’oublie pratiquement aucun détail en proposant de l’USB-A+C en façade ainsi qu’un lecteur de cartes SD. Seule la présence d’une imposante brique d’alimentation pourra en gêner certains.

Mieux, UGREEN ne s’est pas non plus loupée sur la partie logicielle. D’abord, notons qu’il est possible d’opter pour d’autres softs (TrueNAS…) que son UGOS Pro. Pour autant, et malgré son extrême jeunesse, ce dernier fait mieux qu’assurer l’essentiel. Certes, il subsiste quelques soucis de finition et des fonctionnalités utiles manquent à l’appel, mais l’ensemble est déjà très complet et, plus important, la qualité de l’interface est remarquable. Le monde du NAS s’est trouvé un nouvel acteur de poids !

Les plus
  • Conception et finitions épatantes
  • 2x SSD M.2 en cache ou stockage
  • Jusqu'à 64 Go de RAM DDR5
  • Contrôleurs 10 GbE + 2,5 GbE
  • Filtre à poussière magnétique
  • Nombreux USB, lecteur de SD
  • Système sur un SSD dédié
  • UGOS Pro déjà très réussi
Les moins
  • Prix peut-être un peu élevé
  • Débits un peu faibles en écriture
  • Seulement deux ans de garantie
  • UGOS Pro encore un peu jeune

Fiche technique UGREEN NAS DXP4800 Plus

Résumé
Type de processeurIntel Pentium Gold 8505
Norme(s) ethernet10 Gbps Gigabit Ethernet (10 GbE)
Nombre maximal de disques supportés6
Modes RAID supporté(s)RAID 0, JBOD, 6, 5, 10, 1, Single Disk
Système de fichierBtrfs, Ext4
Processeur
Type de processeurIntel Pentium Gold 8505
Taille de la mémoire8Go
Réseau
Norme(s) ethernet10 Gbps Gigabit Ethernet (10 GbE)
Connecteur(s) Réseau10 Gigabit Ethernet
Wake On LANOui
BluetoothNon
Wi-FiNon
Certification DLNAOui
Stockage
Interface interneSerial ATA 6Gb/s (SATA Revision 3), M.2 - PCI-E 3.0 4x
Format de disqueM.2, 3" 1/2, 2" 1/2
Nombre maximal de disques supportés6
RAID supportéOui
Modes RAID supporté(s)RAID 0, JBOD, 6, 5, 10, 1, Single Disk
Système de fichierBtrfs, Ext4
Connecteur(s)USB 3.2 Gen 2 x2, USB 2.0 x2, HDMI 2.1
Compatibilité
Fonctions du serveurFTP, Impression, iTunes, Multimédia
Téléchargement sans PCOui
Caractéristiques physiques
RackableNon
Consommation42.36W
Largeur178mm
Hauteur178mm
Profondeur258mm
Poids3.9kg

Les alternatives au NAS UGREEN DXP4800 Plus :

  • Double 2,5 GbE agrégeable
  • Design et conception réussis
  • Port HDMI 2.0b et USB 3.2 Gen 2
8 / 10
  • Construction sobre et solide
  • Procédure d'installation simple
  • Fonctionnement très disret
7 / 10