Éternel Petit Poucet du monde du NAS à côté de poids lourds comme Synology, QNAP et même ASUSTOR, la société TerraMaster se distingue encore et toujours par sa politique tarifaire agressive. Le F2-223 est construit dans cette optique : il intègre un processeur Intel quand ses concurrents au même tarif sont équipés en Realtek.
279,99€
- Très bon marché vu l'équipement
- Fonctionnement discret
- Deux ports 2,5 GbE RJ45
- TOS 5 marque de jolis progrès
- Centre d'applications limité
- Un port SODIMM peu accessible
- Logiciel TOS encore à parfaire
Fiche technique TerraMaster F2-223
Résumé
Processeur
Réseau
Stockage
Compatibilité
Caractéristiques physiques
Design et ergonomie
Depuis déjà quelques années, les NAS TerraMaster restent fidèles à deux modèles de design. Au choix, le produit est soit entièrement noir comme le F2-212 que nous testions il y a quelques mois, soit gris argent comme notre F2-223. Ce dernier est en quelque sorte une « version plus » du F2-212, lequel est le produit d'entrée de gamme de TerraMaster. Une « version plus » certes, mais un modèle malgré tout à petit prix.
Rangée de LED et unités sur berceaux extractibles : rien à redire © Nerces pour Clubic
Sans surprise, pour alléger les coûts, TerraMaster réduit tout ce qui peut paraître superflu, et le F2-223 est un modèle qui respire la simplicité. Aucune porte, aucune façade escamotable, l'avant du NAS est prévu pour que les berceaux des disques soient directement accessibles. Oui, les disques durs seront placés dans des berceaux (excellent point), mais attention, ces derniers ne disposent d'aucun verrouillage.
Bien sûr, c'est aussi sur la façade que l'on trouve les LED d'information, toujours regroupées au sein d'un cartouche un peu plus foncé. Elles sont au nombre de quatre, depuis celle de mise sous tension jusqu'à celle d'activité réseau, en passant par une LED pour chacune des deux unités de stockage. Oui, nous ne l'avons pas encore dit, mais le F2-223 est un modèle deux baies. Il n'y a rien d'autre en façade, pas le moindre port USB par exemple.
La brique d'alimentation externe de 40 watts est bien compacte © Nerces pour Clubic
Rien à dire sur les parois latérales du NAS, qui ne font que mettre en avant le logo de la marque, et pour le reste des réjouissances, il faut regarder à l'arrière du F2-223. Là, c'est sensiblement plus riche et plus moderne que sur le F2-212. C'est ainsi que l'on peut compter sur deux ports RJ45 à la norme 2,5 GbE, deux ports USB-A 3.1 (10 Gbps) et un connecteur HDMI en plus du port d'alimentation sur lequel se branche la petite brique externe de 40 watts.
Fonctionnalités et interface logicielle
Si les deux berceaux permettent de placer très facilement les unités de stockage dans le NAS, il faut reconnaître que l'ouverture même du produit est moins pratique, sans être très complexe : on retire les quatre vis à l'arrière et l'on fait coulisser la carlingue. On découvre alors la carte mère, mais le processeur, un Intel Celeron N4505 (deux cœurs, 2,9 GHz), n'est pas directement visible, et l'unique barrette de 4 Go de mémoire DDR4 n'est pas accessible simplement.
La carlingue retirée, on accède aux ports SODIMM et M.2 libres © Nerces pour Clubic
En revanche, sur l'autre face de la carte mère, un port mémoire SODIMM est présent, lequel permet d'étendre la capacité sans difficulté. Au maximum, le NAS accepte 32 Go. On note aussi la présence de deux ports M.2 pour des SSD jusqu'au format 2280. Une précision utile cependant : les M.2 ainsi mis en place ne peuvent servir à augmenter la capacité de stockage du NAS. Ils ne sont utilisés par le système que comme des accélérateurs de cache.
L'insertion des unités de stockage est évidemment simplifiée par la présence de berceaux, et il ne faut guère plus de quelques minutes pour que le NAS soit opérationnel. Suit alors la partie logicielle, avec le TNAS PC pour identifier la bête sur le réseau et démarrer sa configuration. C'est à ce niveau que l'inspiration Synology est la plus évidente même si, TerraMaster cherchant à réduire au maximum les coûts, il faut faire avec quelques concessions.
Le carlin mis à part, l'interface emprunte beaucoup à celle de Synology © Nerces pour Clubic
TerraMaster travaille sur la version 6 de son logiciel TOS (TerraMaster Operating System), mais pour ce test, nous sommes restés sur la dernière mouture stable, la 5. La phase d'installation n'est guère complexe : l'interface est intégralement en français, et en dehors des options de configuration de la pile RAID, les choix sont assez simples. NAS deux baies oblige, pour ce F2-223, nous avons opté pour une pile RIAD 1 avec mirroring des données.
Agréable, l'app mobile ne permet pas la configuration initiale du NAS © Nerces pour Clubic
Une fois arrivés sur l'écran d'accueil de TOS, les habitués de Synology ne seront guère dépaysés : l'organisation est similaire, avec simplement des options en moins. Le DSM de Synology est déjà un logiciel très simple d'accès, et ce retrait de quelques fonctionnalités rend TOS encore plus évident pour les débutants. Gestion des services, mise en place de groupes ou d'utilisateurs, tout cela est à la portée de tout un chacun, de même que la gestion des quotas qui ne pose aucun problème.
Le centre d'applications est moins riche que ceux de QNAP/Synology, mais propose l'essentiel malgré tout © Nerces pour Clubic
Initialement, TerraMaster prend le parti de ne pas surcharger l'accueil de TOS, et les fonctions disponibles se focalisent sur les usagers, sur les protocoles pris en charge et sur les dossiers partagés. On dispose aussi de quelques options de surveillance du matériel et de gestion de la sécurité, mais pour des modules aux ambitions plus « larges », c'est vers le Centre d'applications qu'il faut se tourner. C'est là que la différence avec Synology, et plus encore QNAP, est de loin la plus sensible.
Le portail d'applications de TerraMaster est bien moins fourni, mais nous trouvons tout de même de quoi aller au-delà du simple stockage/partage de fichiers, fonction première d'un NAS. Des outils pour assurer la sauvegarde (AOMEI Backupper) et la synchronisation des données (TerraSync) sont par exemple présents. On peut aussi compter sur des classiques comme Transmission pour assurer les téléchargements, ou Joomla! et WordPress pour la publication web.
À gauche, la surveillance matérielle, et à droite, Emby © Nerces pour Clubic
TerraMaster dispose aussi de softs comme Docker ou VirtualBox, et propose Plex ou Emby pour le côté multimédia. Des solutions maison viennent offrir de multiples fonctionnalités, que ce soit en ce qui concerne la surveillance vidéo (Surveillance Manager), la restauration de données (SnapShot), la mise en place d'un VPN (VPN Server) ou la gestion de photos (Terra Photos). Ce dernier est l'un des plus mis en avant par la marque, et il est vrai qu'il sied particulièrement à un usage domestique.
Échauffement, nuisances sonores et performances
Nous n'avons pas modifié notre configuration de test pour cet article, ce sont donc tour à tour deux SSD Samsung 870 EVO 1 To et deux disques durs Toshiba MG09 18 To que nous avons utilisés. Côté réseau, le NAS était connecté à notre excellent switch QSW-IM1200-8C 10 GbE signé QNAP.
Toshiba MG09 (stockage) et Samsung 870 EVO (performances) © Toshiba / Samsung
Sur le papier, le F2-223 n'est pas prévu pour être un monstre de puissance. Pour autant, la présence de deux ports 2,5 GbE, non agrégeables cependant, doit offrir de bons débits, et nos tests sur CrystalDiskMark confirment la bonne tenue du NAS. À près de 300 Mo/s en lecture et 265 Mo/s en écriture sur des fichiers test de 1 Go, il n'y a effectivement pas à se plaindre.
Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 1 Go, RAID 1, 1 GbE © Nerces pour Clubic
Nous faisons toujours un second passage avec CrystalDiskMark en optant pour les fichiers tests de 64 Go. Les conclusions ne sont cependant pas différentes, et que ce soit en lecture ou en écriture sur du séquentiel ou de l'aléatoire, les performances sont rigoureusement identiques… et plutôt très bonnes, compte tenu de l'équipement du F2-223.
Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 64 Go, RAID 1, 1 GbE © Nerces pour Clubic
En utilisation pratique et quotidienne du NAS, nous n'avons pas rencontré le moindre problème. Ses 4 Go sont satisfaisants pour des besoins « légers », et il sera très simple sans être trop onéreux de booster un peu les choses, pour du Docker par exemple. Faisons aussi remarquer qu'à ce niveau de prix, les concurrents de TerraMaster ne fournissent que 2 Go de mémoire.
Débits en lecture/écriture sous Windows 11 en RAID 1, 1 GbE © Nerces pour Clubic
Nous appuyons toujours nos essais « au quotidien » par quelques mesures de débits réalisées en SMB avec l'Explorateur de fichiers de Windows 11 sur des tâches de lecture/écriture. Nous sommes contraints par l'interface 2,5 GbE, mais très franchement, à 282 Mo/s en lecture et 272 Mo/s en écriture, le F2-223 fait très bonne figure.
Pour terminer, nous faisons nos vérifications d'usage pour contrôler la température atteinte, les décibels dégagés et la consommation. Le Celeron N4505 est un processeur que nous connaissons bien, et l'intégration par TerraMaster est conforme à ce que nous avons déjà relevé : les nuisances sont limitées, et la consommation, mesurée. La température des disques ne pose aucun problème, et seul le CPU peut (légèrement) grimper, flirtant avec les 55-60 °C en charge. Rien de méchant.
TerraMaster F2-223 : l'avis de Clubic
Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.
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