L’offensive de charme de UGREEN se poursuit en France et, après avoir lancé un modèle costaud comme le DXP4800 Plus, la marque se focalise sur l’entrée de gamme avec le NASync DH2300. Ce modèle ne compte que deux baies et un petit CPU RockChip, mais il se négocie autour des 200 euros. Une aubaine ?

- Un prix... tout petit
- Faible consommation électrique
- CPU Rockchip convaincant
- OS sur un espace eMMC dédié
- Logiciel UGOS agréable et intuitif
- Un unique port RJ45 1 GbE
- 4 Go de RAM non-évolutifs
Design vertical, pour NAS tout mignon
Livré comme UGREEN en a l’habitude dans une boîte en carton toute simple, le NASync DH2300 séduit dès les premiers instants. Une fois sorti de son emballage, on peut effectivement voir qu’il adopte un design vertical fort sympathique. La coque est entièrement en plastique, mais sa conception en deux parties permet à UGREEN de jouer sur les tons de gris de belle manière.
Le conditionnement reste tout simple alors que la brique d'alimentation externe se contente d'une puissance de 50,4 watts. ©Nerces pour Clubic
Propre et élégant, le NASync DH2300 est également un modèle très compact : il repose sur une base rectangulaire de 15,1 centimètres de long pour 9,8 cm de large alors que sa hauteur est de 21,4 cm. Le poids ne posera guère plus de problèmes avec environ 890 grammes à vide sur la balance. De fait, on peut dire que ce NAS sera capable de se glisser à peu près partout dans la maison sans que la place ou l’esthétique ne posent le moindre problème.
Le très chouette design retenu par UGREEN est aussi l’occasion de profiter d’une connectique étonnamment riche pour un produit d’entrée de gamme. D’abord, en façade, nous profitons effectivement d’un port USB-C 3.2 Gen 1 (5 Gbps) qui se trouve dans la partie inférieure du NAS, à côté du bouton de mise sous tension et des trois LED de contrôle : la première dévolue au LAN et les deux autres à chacune des unités de stockage.
Il est toujours pratique d’avoir un USB en face avant et la modernité du Type-C est appréciable. En retournant le NASync DH2300, on découvre logiquement quelque chose d’un peu plus complet avec une prise DC-IN pour l’alimentation, deux ports USB-A 3.2 Gen 1 (5 Gbps) et une prise réseau Ethernet RJ45 en 1 GbE seulement. Ce défaut mis à part, c’est impeccable pour une si petite machine d’autant que UGREEN propose aussi une sortie vidéo HDMI 4K@60 Hz et un bouton pour réinitialiser le NAS, si besoin.
Très franchement, compte tenu du placement tarifaire du produit, on pouvait difficilement espérer mieux, même si le 1 GbE pourra sembler un peu léger alors que les 2,5 GbE se généralisent sur pas mal de PC. Tant pis. Autre remarque, UGREEN ne nous envahit pas d’accessoires avec son NAS. Ainsi, dans la boîte, on ne trouve que la visserie nécessaire à la fixation des disques, un petit tournevis toujours pratique, un câble réseau et la brique d’alimentation. Simple, mais assez logique.
Fonctionnalités et interface logicielle
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de faire un petit tour « intérieur » de la machine. Pour ce faire, nous ouvrons le NAS en décrochant la partie supérieure du châssis. Tout simple. Là, on remarque les deux tiroirs placés à la verticale. Il suffit de les sortir pour fixer les unités de stockage, en 2,5 ou 3,5 pouces, au choix. L’installation se fait donc sans soucis et il est à noter que même si ce n’est pas documenté par UGREEN, le changement à chaud des unités a fonctionné lors de nos tests. Prudence malgré tout.
Démontage et installation des unités de stockage ultra simple. ©Nerces pour Clubic
Pendant que le NASync DH2300 est ouvert, on peut remarquer que… ben pas grand-chose en fait. Il n’est par exemple pas question de trouver d’emplacement pour SSD M.2 qui aurait fait office de cache et il n’est pas non plus question de ports SO-DIMM pour augmenter la mémoire vive. Cette dernière est donc limitée aux 4 Go de LPDDR4X soudés par UGREEN. Une mémoire qui travaille de pair avec le processeur retenu par la marque, un choix inhabituel.
Afin de coller avec l’orientation – et le budget – d’un produit d’entrée de gamme, UGREEN a opté pour le RockChip RK3576, une puce ARM dotée de deux clusters de quatre cœurs chacun gravés en 8 nm et capables d’atteindre une fréquence de 2,2 GHz. Il est à noter que cette puce est équipée d’une solution graphique ARM G52 MC3 laquelle est en mesure de décoder le H.264/H.265 jusqu’en 8K avec prise en charge HDR. Plutôt pas mal pour une si petite puce.
Notre petit tour effectué, les disques mis en place et le NAS allumé, il est temps de procéder à l’installation proprement dite et nous insisterons ici sur son côté extrêmement user friendly comme disent les anglophones, ou accessible à tous en bon français. Nous sommes passés par le logiciel UGREEN NAS qui va détecter sur le réseau la présence d’un nouvel appareil. Rien de plus simple, le NASync DH2300 est repéré et la procédure peut débuter.
La toute première étape de configuration du NASync DH2300. ©Nerces pour Clubic
Les premières options sont alors affichées comme le nom d’utilisateur et le mot de passe, mais ce sont ensuite quelques petites minutes d’installation du logiciel UGOS Pro qui sont nécessaires. Il est à noter ici que UGOS Pro, le logiciel d’interface du NAS, ne s’installe pas sur les unités de stockage, mais sur 32 Go de mémoire eMMC dédiés à cet effet : cela permet de séparer l’interface UGOS Pro de nos données personnelles. Toujours plus pratique en cas de souci technique.
En quelques écrans pédagogiques, UGREEN détaille les fonctions clés. ©Nerces pour Clubic
Cette première étape est aussi l’occasion pour UGREEN de faire le point sur les fonctionnalités essentielles d’un NAS. Plusieurs écrans tout particulièrement prévus pour les débutants détaillent ainsi, dans un français impeccable, les questions du pool de stockage, des volumes, des dossiers partagés et personnels, du centre d’applications et de la gestion des utilisateurs. Nous encourageons vivement les débutants à prendre le temps de tout lire : c’est bref et bien pensé.
Cette première étape effectuée, nous accédons à UGOS Pro le logiciel de UGREEN pour gérer le NAS, un logiciel aussi accessible que possible. De fait, les habitués de QNAP seront un peu décontenancés, car les options sont moins nombreuses. En revanche, la simplicité d’usage est sans doute encore un cran supérieur à celle de Synology, pourtant maître dans la clarification de son interface. C’est simple, depuis que nous testons des NAS, jamais logiciel ne nous a semblé si facile d’accès.
L'écran de contrôle des disques est d'une clarté rarement égalée, mais le portail d'applications semblera encore un peu succinct pour les habitués du NAS. ©Nerces pour Clubic
On navigue donc aisément entre les différentes rubriques et les différentes options ici pour gérer ses albums photos, là pour mettre en place une vidéothèque consultable à distance. Les habitués de NAS de marques comme QNAP ou Synology seront sans doute un peu déçus de ne pas avoir autant de richesses dans le centre d’application (portail qui permet d’ajouter des modules pour davantage de fonctions), mais soulignons malgré tout que l’essentiel est là pour un usage domestique.
Le module vidéo est surprenant de réactivité alors que l'intelligence artificielle est là pour enrichir le tri des photos par albums catégorisés de manière automatique. ©Nerces pour Clubic
C’est ainsi que l’on y trouve des outils aussi populaires que les gestionnaires de contenus multimédias ou des outils collaboratifs et de synchronisation. Attention cependant, car la présence d’une puce ARM et de 4 Go de mémoire vive sur le NASync DH2300 a contraint UGREEN à quelques coupes : si le portail d’applications est en apparence le même que sur les autres NAS de la marque, il faut tout de même faire une croix sur quelques outils comme les machines virtuelles. Gageons que les choses évoluent aussi avec le temps : après tout, UGREEN n’a que quelques mois d’expérience !
Échauffement, nuisances sonores et performances
Puisque le NASync DH2300 n’est qu’un modèle deux baies, nous n’avons pas eu besoin de sortir l’artillerie lourde : deux de nos SSD Samsung 870 EVO 1 To et de nos disques durs Toshiba MG09 18 To ont été mis à contribution. Côté réseau, nous avons une structure un peu surdimensionnée pour un tel NAS avec notre excellent QSW-M3224-24T mais, qui peut le plus peut le moins.
Toshiba MG09 (stockage) et Samsung 870 EVO (performances). ©Toshiba/Samsung
Nos premiers tests sont, comme toujours, réalisés sur CrystalDiskMark afin de vérifier les débits que l’on peut obtenir sur le NAS. Sans grande surprise, avec du 1 GbE, il n’est pas question de crever le plafond. Le NASync DH2300 parvient sans peine à saturer son interface, et ce, que ce soit en lecture ou en écriture.
Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 1 Go, RAID 1, 1 GbE. ©Nerces pour Clubic
Simple histoire de vérification, après les mesures réalisées sur des fichiers de 1 Go, nous passons à des fichiers de 64 Go, toujours sur CrystalDiskMark. Pas de changements particuliers à signaler, les performances sont identiques avec, toujours, ce plafond de verre que constitue l’interface 1 GbE. De fait, on est un peu déçu de ne pas avoir de 2,5 GbE, mais il fallait bien quelques concessions.
Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 64 Go, RAID 1, 1 GbE. ©Nerces pour Clubic
Utilisé en complément de notre NAS personnel durant plusieurs semaines, le NASync DH2300 ne pose aucun problème au quotidien. Bien sûr, il faut garder en tête ses limites techniques et en plus de son simple contrôleur 1 GbE, il n’est doté que de 4 Go de RAM : on évitera donc de lancer douze sessions différentes de lecture vidéo 4K par exemple.
Débits en écriture sous Windows 11 en RAID 1, 1 GbE. ©Nerces pour Clubic
Pour refléter ce bon comportement au quotidien, nous avons évalué la copie de fichiers via l’explorateur de Windows – en SMB donc – avec une très grosse archive de plusieurs dizaines de gigaoctets. Les résultats obtenus sont assez similaires à ce que présentait CrystalDiskMark : en lecture depuis le NAS, nous flirtons avec les limites théoriques du contrôleur 1 GbE et il en va de même pour l’écriture vers le NAS. Aucune surprise à ce niveau.
Vous en avez l’habitude si vous suivez nos tests de NAS, la dernière partie de nos mesures concerne la température atteinte, les décibels dégagés et la consommation électrique. Rappelons ici que UGREEN a prévu le coup avec un petit ventilateur très discret et une large grille sur l’arrière du NAS. De fait, nous ne pouvons que nous réjouir des résultats obtenus : le NASync DH2300 est clairement un modèle de sobriété énergétique et de discrétion sans qu’il soit question de torturer les disques.
UGREEN NASync DH2300, l'avis de Clubic
Difficile de faire plus simple, plus accessible et plus pratique que ce petit modèle signé UGREEN. La marque nous propose LE modèle d’entrée de gamme sur lequel tous les potentiels acheteurs de NAS devraient jeter un œil. En effet, le prix public de ce modèle est à peine supérieur à 200 euros et, pourtant, il ne néglige pas grand-chose.
Bien sûr, il faut accepter quelques sacrifices comme la connectique réseau limitée à 1 GbE, la mémoire vive bloquée à 4 Go ou l’absence de ports M.2 pour ajouter un SSD dédié au cache. Autant d’options qui manquent, forcément, mais qui ne sont pas rédhibitoires à l’utilisation d’un NAS, plus encore lorsque celui-ci est pensé pour un usage domestique.
Et c’est exactement l’objectif de ce NASync DH2300 dont le design élégant et discret ne crie pas « je suis un NAS ». Sa puissance est parfaite pour la maison et les deux baies autorisent le RAID 1 pour la sauvegarde des données. Le NAS est silencieux et sa consommation électrique minimale alors que son interface permet, même aux débutants, d’aboutir à quelque chose de fonctionnel sans effort. UGREEN fait décidément une entrée remarquée dans le monde du NAS.
- Un prix... tout petit
- Faible consommation électrique
- CPU Rockchip convaincant
- OS sur un espace eMMC dédié
- Logiciel UGOS agréable et intuitif
- Un unique port RJ45 1 GbE
- 4 Go de RAM non-évolutifs
Fiche technique UGREEN NASync DH2300
| Type de processeur | Rockchip RK3576, ARM 8 cœurs | 
| Norme(s) ethernet | 10/100/1000 Mbps | 
| Nombre maximal de disques supportés | 2 | 
| RAID supporté | Oui | 
| Système de fichier | Btrfs, Ext4 | 
| Type de processeur | Rockchip RK3576, ARM 8 cœurs | 
| Fréquence CPU | 2200 MHz | 
| Taille de la mémoire | 4Go | 
| Type de mémoire | DDR4 | 
| Norme(s) ethernet | 10/100/1000 Mbps | 
| Connecteur(s) Réseau | LAN - Gigabit Ethernet | 
| Wake On LAN | Oui | 
| Certification DLNA | Oui | 
| Format de disque | 3" 1/2, 2" 1/2 | 
| Nombre maximal de disques supportés | 2 | 
| RAID supporté | Oui | 
| Modes RAID supporté(s) | 1, RAID 0, JBOD | 
| Système de fichier | Btrfs, Ext4 | 
| Connecteur(s) | USB-A x2, USB Type C, HDMI | 
| Fonctions du serveur | FTP, Multimédia, Photo | 
| Windows ADS | Oui | 
| iSCSI (Encapsulation SCSI) | Oui | 
| Téléchargement sans PC | Oui | 
| Largeur | 151mm | 
| Hauteur | 213mm | 
| Profondeur | 198mm | 
| Poids | 890g | 
Les alternatives au NAS UGREEN NASync DH2300 :
- Double 2,5 GbE agrégeable
- Design et conception réussis
- Port HDMI 2.0b et USB 3.2 Gen 2
