Suite directe des Minor III, les Minor IV de Marshall reprennent une fois encore le format Airpods, devenu minoritaire à l'ère de la réduction de bruit active. Mais aussi simples soient-ils, ces écouteurs Bluetooth n'ont pas dit leur dernier mot, et proposent une expérience certes classique, mais de plus en plus poussée. 

Les plus
  • Assez bonne extension dans les basses
  • Connectivité avancée
  • Ergonomie complète et intuitive
  • Bonne autonomie pour un tel format
Les moins
  • Aigus trop en avant à haut volume
  • Qualité audio très dépendante de la morphologie
  • Moins confortables sur les Airpods/Freebuds

Modèle dit "bouton" (sans embout), par opposition au genre intra des Marshall Motif II ANC, les Minor IV misent sur une architecture audio légèrement retravaillée, et une ergonomie plus poussée que les précédents écouteurs. Le fabricant, sans prétendre réellement se battre contre Apple, compte bien se classer dans ce qui se fait de plus convaincant dans cette gamme de prix (130 euros). La concurrence n'est pas pléthorique, mais les limites du format (ouvert) font que la moindre erreur se paye cash.

Du fait de la grande proximité entre les Minor III et Minor IV, nous nous concentrerons avant tout sur les différences entre les deux appareils, ce test est donc au format court.

Un produit au format tige, avec finition dorée

Sur la forme, difficile de vraiment différencier les deux générations. Marshall réitère la formule simple, mais déjà bien rodé des précédents Minor : design très rock avec revêtement couleur noir mat ; tige tubulaire avec stries et extrémité dorée ; logo blanc placé sur le dos. Les Minor IV se distinguent tout de même via quelques légères touches, comme une partie acoustique un peu plus allongée et recourbée vers l'intérieur (pour améliorer la qualité audio), ainsi qu'une grille de protection couleur laiton.

Pour le reste, mêmes avantages et mêmes limites. Nous avons affaire à un produit sérieusement fabriqué, certifié IPX4, qui n'est pas le plus léger du monde (7,39 grammes), mais qui reste relativement confortable. Un peu plus volumineux que des Airpods ou des Freebuds dans le creux de l'oreille, les écouteurs peuvent, selon les morphologies, devenir un peu désagréables sur les longues sessions d'écoute. En revanche, la tenue dans l'oreille est excellente, ce qui ouvre la voie à une utilisation sportive.

Rien à dire sur la qualité de fabrication de ces écouteurs Bluetooth, d'excellente qualité. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic
Rien à dire sur la qualité de fabrication de ces écouteurs Bluetooth, d'excellente qualité. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Côté boîtier, les choses n'évoluent pas. Cet élément conserve un encombrement minimal, proche de ce qu'on retrouvait sur les premiers boîtiers d'Airpods. Surtout, il parvient à concilier une grande légèreté (39 g) et une compatibilité avec la recharge par induction. Dommage pour Marshall d'avoir opté pour un plastique aussi léger, puisque si la surface grainée rend la manipulation du produit agréable, la qualité de construction est particulièrement sommaire (petit jeu dans la charnière, structure très "creuse"). L'ensemble est livré avec un court câble de recharge USB-C vers USB-A.

Des contrôles nettement améliorés, application enfin compatible

L'ergonomie constituait l'un des défauts des Minor III. La marque a visiblement entendu les critiques, et rend une copie bien satisfaisante.

Pour commencer, exit les tapotements, le haut de la tige dispose enfin d'une reconnaissance tactile. Bien que sommaire, celle-ci est précise, et couvre presque l'entièreté des fonctions simultanément : 1 appui pour la lecture/pause ; 2 appuis pour la piste suivante ; 3 appuis pour la piste précédente/début de piste ; réglage de volume via un appui long. Il est également possible d'assigner l'appui long aux égaliseurs, ou encore pour l'assistant vocal. En somme, Marshall n'offre pas une expérience parfaite, mais plus moderne.

Typique d'un produit Marshall, et chose que l'on retrouve sur la gamme Major, la petite touche laitonnée donne un petit cachet à l'appareil. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Autre évolution, la prise en charge des Minor IV par l'application dédiée, Marshall Bluetooth, constitue là aussi un avantage non négligeable. Sans être la plus complète du genre, elle offre quelques ajustements, à la fois sonores (mise en place d'un égaliseur personnalisable), et ergonomiques : assignation de l'appui long, trois modes de commandes, mode économie d'énergie. Marshall passe donc enfin un cap avec ses produits "abordables", Minor et Major inclus, qui ne sont plus laissés sur le côté.

Connectivité : élégance élémentaire

Sans être les écouteurs Bluetooth les plus modernes du genre, les Minor IV embrassent une formule éprouvée, qui n'a comme seul petit défaut (pour certains puristes) qu'une absence de prise en charge des codecs avancés. À ce titre, ces nouveaux écouteurs délaissent l'AptX, ce qui n'est pas bien grave en pratique.

L'étui de recharge est intégralement en plastique noir grainé, revêtement qu'on retrouve que la majorité des appareils Marshall. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Le reste est impressionnant : appairage rapide Google Fast pair et Microsoft Swift Pair, connexion Multipoint, les écouteurs regroupent les deux choses que nous sommes en droit de demander à des true wireless modernes. Plus encore, Marshall annonce une compatibilité avec la norme Bluetooth LE Audio, et par conséquent avec le codec LC3. Cette prise en charge passera toutefois par une future mise à jour.

Petite remarque : si la stabilité de connexion s'est révélée globalement excellente lors de notre test, nous avons noté une portée un peu faible, peu importe le codec Bluetooth. Ces écouteurs sans-fil semblent décrocher un peu plus rapidement que bien des concurrents.

Kit mains-libres

Ici, aucun changement par rapport à la génération précédente. La captation est, dans un milieu calme, un peu lointaine, mais compréhensible. En milieu bruyant, la réduction de bruit parvient à atténuer les sons, certes en détériorant assez largement la voix, mais l'ensemble demeure à peu près intelligible. Nous aurions aimé assister à quelques progrès.

Une autonomie confortable

Annoncée à 7h en simple charge, l'autonomie des Minor IV est en pratique légèrement moins bonne. Ainsi, nous l'avons mesuré autour de 6h45 (4 h pour les Minor III), ce qui n'a rien d'incroyable pour des écouteurs sans réduction de bruit active, mais reste très honnête pour un appareil Bluetooth de cette catégorie (bouton), qui repose systématiquement sur des transducteurs plus imposants (et donc plus énergivores). Le boîtier de charge permet quant à lui d'obtenir deux recharges et demie supplémentaires.

Outre le port USB du boîtier, la charge sans fil par induction est possible. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Qualité sonore : quelle est votre morphologie ?

Assez difficile à évaluer, la qualité sonore dépend, et cela bien plus qu'avec des écouteurs à embouts ou même des Airpods 3, de la morphologie du porteur (surtout de la largeur de son conduit auditif) et du positionnement des écouteurs. C'est simple, ces deux critères influent énormément sur le niveau de basses ressenti, et sur l'importance des différents pics dans les aigus.

Ci-dessus, une courbe de réponse (compensée) des Marshall. Celle-ci n'est qu'indicative, puisque elle dépend trop de la morphologie du porteur. On peut toutefois noter, à l'écoute (subjective), un certain équilibre dans les basses, bien qu'une certaine réduction s'opère (par rapport aux aigus) en montant le volume. La linéarité n'est pas aussi bonne que sur un bon intra.

Le constat est assez simple, les Marshall Minor IV proposent à peu près le même son que les Minor III dans l'ensemble. Si dans la théorie la forme différente de la partie acoustique permet d'améliorer la signature audio, celle-ci se révèle à peu près égale. Le son est ainsi assez bon pour des écouteurs true wireless boutons, car dans les eaux des Apple Airpods 2, du moins à l'oreille. Malgré tout, le marché a un peu évolué depuis 2021 (sortie des Minor III), et les Airpods 3 ou, encore, les Huawei Freebuds 5 sont clairement plus agréables à l'écoute, car font ressortir le caractère plus clair que rond des Marshall Minor IV. Ces derniers parviennent à descendre assez bas en fréquence, et ne sont pas trop excessifs dans les haut-médiums et les aigus… excepté en poussant vraiment le volume.

C'est justement ce dernier point qui montre la limite du produit, puisque monter dans les décibels est un cas de figure fréquent (en l'absence d'isolation). Dès lors, le côté scintillant et chuintant du son peut vite prendre le dessus, ce qui donne des résultats aléatoires suivant la musique cible. Encore une fois, le positionnement dans l'oreille et la morphologie du porteur peuvent énormément influer sur ce ressenti. D'aucuns trouveront le son vraiment équilibré, sans ressentir autant les pics que votre serviteur, d'autres risquent au contraire de détester cette signature sonore. L'égaliseur peut de son côté légèrement améliorer les choses, en abaissant les pics, mais il reste trop simple pour transcender l'écoute.

Test des différentes réponses en fréquence qu'il est possible d'obtenir en bougeant légèrement les écouteurs sur la tête de mesure. La moindre petite variation peut faire exploser le niveau des basses ou des aigus. Ce genre de phénomène peut se constater sur des casques supra, comme le Major V.

Finalement, les Marshall Minor IV sont très corrects pour des écouteurs Bluetooth ouverts de 2024. Ils dépassent nettement des concurrents true wireless comme les Sony Linkbuds, et parviennent à afficher un bon niveau de détails et une belle ouverture, mais ils ne font pas de miracle, et sont légèrement moins bons que des Huawei Freebuds 5 et Apple Airpods 3 et 4.

 Marshall Minor IV : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Très proches des Minor III sur la plupart des points (conception, confort, kit mains-libres, sonorité globale), les Minor IV offrent malgré tout des améliorations notables par rapport à leurs aînés.

L'ergonomie est ici grandement modernisée, avec des contrôles enfin intuitifs et complets, une excellente connectivité, et un accès à l'application du constructeur. Cette dernière, sans révolutionner l'expérience, ouvre la porte à une personnalisation du son et de l'ergonomie.

Dotés d'une base acoustique solide, ces true wireless auraient néanmoins pu se détacher réellement, en rattrapant les Airpods 3/4 et Huawei Freebuds 5 d'un point de vue sonore. En l'état, si les Minor IV se placent parmi les bons élèves, ils manquent l'occasion de s'asseoir à la table des meilleurs.

Les plus
  • Assez bonne extension dans les basses
  • Connectivité avancée
  • Ergonomie complète et intuitive
  • Bonne autonomie pour un tel format
Les moins
  • Aigus trop en avant à haut volume
  • Qualité audio très dépendante de la morphologie
  • Moins confortables sur les Airpods/Freebuds
Sous-notes
Construction
7
Confort
7
Ergonomie
8
Connectivité
8
Autonomie
7
Qualité sonore
7

Fiche technique Marshall Minor IV

Résumé
Autonomie écouteurs7h
Poids écouteurs7.39g
Conception
TypeBouton
Réduction de bruit activeNon
Haut-parleurs12 mm
Connectivité
Codecs compatiblesSBC, AAC
ApplicationOui
Alimentation
Autonomie écouteurs7h
Temps de charge écouteurs1.1h
Autonomie boîtier21h
Temps de charge boîtier2h
Informations générales
Poids écouteurs7.39g
Poids boîtier39g
Indice de protectionIPX4

Les produits alternatifs aux écouteurs Marshall Minor IV :

  • Confortable
  • Sonorité équilibrée
  • Richesse de l'application
7 / 10
  • Qualité sonore
  • Impact des basses pour un format ouvert
  • Confort et tenue excellents (+ présence d'embouts)
8 / 10