Test Apple Airpods 3 : une prise de risque minime pour une réelle évolution ?

Guillaume Fourcadier
Spécialiste Audio
29 octobre 2021 à 15h49
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Test Airpods 3

Portés par une ergonomie et une forme plus proches des Airpods
Pro, ces nouveaux Airpods 3 pourraient être définis comme des "
Airpods Pro pour qui ne veulent pas d'embout/isolation". Une formule assez simple, pour un usage précis.

On ne présente plus les écouteurs Airpods et Airpods 2. Ces écouteurs au format bouton (sans embout) constituent tout simplement le produit audio (écouteur/casque) le plus vendu de l'histoire. Plus encore, ils
ont totalement lancé et fait exploser le marché du true wireless, quand bien même ils n'en sont pas les pionniers (loin de là). Si les Airpods 2 étaient une itération paresseuse, ces Airpods 3, ou Airpods 3ème génération (nom officiel), sont à priori bien plus ambitieux.

Apple AirPods 3
  • Sonorité améliorée
  • Excellente tenue
  • Très bonne autonomie totale
  • Audio Spatial
  • Kit main-libre
  • Commandes à tige limitées
  • N'iront toujours pas aux allergiques des premiers Airpods

Un confort pour les amoureux des premiers Airpods

On ne peut pour une fois pas dire qu'Apple n'a pas revu sa copie par rapport aux premiers Airpods. Pourtant, le design se reconnait d'un simple coup d'œil. Le côté Airpods Pro sans embout est évident, et ces écouteurs d'un blanc immaculé, aux allures de sèche-cheveux, ne font pas l'unanimité esthétiquement. Comme souvent, le produit est plus beau en vrai qu'en photo.

Test Airpods 3

La filiation avec les Airpods Pro est assez évidente, puisque le constructeur intègre la même tige courte à retour haptique que ces
derniers. Nous le verrons, il n'y a plus de principe de tapotements comme cela était le cas auparavant. Autre changement donc, la modification du "corps acoustique". Celui des Airpods était finalement assez classique pour des écouteurs boutons. Ici, les courbes rappellent davantage l'Airpods Pro. Se dessine alors une hybridation, des écouteurs moins épais que leurs grands frères à réduction de bruit, mais plus du tout semblables aux anciens Airpods.

Le volume des Airpods 3 est également plus important, mais surtout réparti différemment que sur les Airpods 1 et 2, de façon plus complexe. Ceux-ci étaient assez simples, animés par un certain parallélisme des lignes. Au contraire, les Airpods 3 sont inclinés à la fois vers l'avant, et vers l'intérieur de l'oreille. Par cette méthode, ils se rapprochent un peu plus de l'entrée du conduit auditif, et sont encore mieux équilibrés… pour ceux qui supportaient déjà les Airpods. Car si les premiers écouteurs Apple étaient trop imposants pour vos oreilles, aucune chance ou presque que les Airpods 3 vous conviennent.

Test Airpods 3

A l'inverse, ce n'est pas parce que les Airpods Pro ne vous conviennent pas (sans parler du principe d'embout) que les Airpods 3 seront dans le même cas, et vice-versa. Les Airpods 3 sont plus fins, et différemment équilibrés. Bien sûr, la cible des deux écouteurs n'est pas la même (nous y reviendrons). On sent bien le travail effectué pour mieux répartir les points de pression, ce qui peut apporter un gros plus sur les longues sessions d'écoute.

Test Airpods 3

La marque a enfin intégré une certification IPX4, la même que sur les Airpods Pro. Les Airpods 3 sont donc résistants à l'essentiel des projections d'eau. Nous n'irons pas jusqu'à applaudir, puisque la plupart des écouteurs du marché possèdent cette certification, parfois même de l'IPX5 et plus. Au moins, un usage sportif peut déjà s'envisager, car la tenue est légèrement supérieure, surtout en balançant la tête. Votre serviteur ne courant qu'avec des écouteurs type bouton, sans embout donc, les Airpods 3 constituent déjà une bonne solution. Il faut seulement noter que l'IPX4 seul ne garantit absolument pas une résistance contre la transpiration, plus corrosive.

La boite de charge balance, elle-aussi, entre deux formes. Pour faire plus simple, les dimensions sont, à un cheveu près, les mêmes que celles de la boite des Airpods et Airpods 2, mais l'orientation est horizontale et non plus verticale. Les Airpods 3 se placent toujours côte à côte, tige vers le bas, et viennent se clipser via un système d'aimants, ce qui enclenche la recharge. Ce placement reste assez simple, et la préhension des écouteurs est relativement simple, même pour les débutants.

Test Airpods 3

Comme souvent, on pourra pointer du doigt le côté presque bling-bling, magnifique et clinquant quand le produit est neuf. Mais, même après quelques jours d'utilisation, ce blanc brillant fait déjà ressortir toutes les micro-rayures. Nul doute non plus que, même avant un an d'utilisation, cette teinte immaculée se couvrira d'une robe jaunâtre.

Nous sommes en 2021, Apple ne pouvait décemment plus refaire le coup d'un modèle avec recharge sans-fil, et sans. La charge sans-fil est donc directement intégré, et enfin compatible Magsafe. Le mode filaire passe toujours par la prise Lightning, ce qui lui permet à la fois de marquer sa gémellité avec l'iPhone, et de conserver cette agaçante habitude d'Apple de tout faire en propriétaire.

Une ergonomie repensée, mais pas plus complète

Il y a pas mal de choses à dire sur l'ergonomie des écouteurs Apple. Mais commençons par les commandes basiques.

Comme nous l'avons dit. La marque a troqué le principe des tapotements pour celui, plus moderne mais pas nécessairement plus pratique, de
la tige haptique. Ce système demande tout simplement de prendre la tige de l'écouteur droit ou de l'écouteur gauche par la section plate, et de légèrement la presser. Il n'y a pas de bouton à proprement parler, mais un retour haptique (légère vibration/clic). 

Test Airpods 3

On ne réinvente pas la roue, ces commandes, identiques à droite et à gauche, sont disposées ainsi :

  • 1 clic : lecture/pause
  • 2 clics : piste suivante
  • 3 clics : début de piste/piste précédente
  • Pression prolongée : appel à l'assistant Siri (environnement Apple), appel à l'assistant par défaut sur smartphone (sur système Android). Les Airpods 3 n'ont pas de réduction de bruit active, l'ergonomie est donc légèrement simplifiée en ce sens. Par contre, il n'est toujours pas possible de régler le volume. Le principe des tiges est certes efficace, mais Apple pourrait largement (reproche que l'on fait déjà au casque Airpods Max) intégrer une surface tactile complète.

On retrouve l'un des automatismes classiques de la gamme Airpods, la présence d'un capteur de proximité dans chaque oreille. Bien que
son principe soit le même qu'avant, il nous parait plus réactif que sur les
premières versions, et même que sur les Airpods Pro. Ce capteur est désactivable, bien qu'uniquement en passant par les réglages sous environnement Apple. Comme toujours, aucun outil officiel n'existe sur environnement Android.

Apple s'est-il tourné les pouces pour le reste des fonctions ? Pas vraiment, mais nous sommes très loin des rumeurs qui promettaient un capteur cardiaque ou autres fonctions très avancées. Les Airpods Pro sont toujours là, un peu plus haut de gamme (bien difficilement comparables), il serait clairement difficile pour la marque de justifier une débauche de fonctions.

Test Airpods 3

Encore une fois, les Airpods 3 se contentent, sans vraiment plus, de rattraper ce qu'ont introduit, parfois après des mises à jour, les Airpods Pro.

Menu spatial, immersion au programme

Le premier changement de taille est l'adoption de l'Audio Spatial. Pour rappel, ce mode sonore permet à la base d'exploiter une source Dolby
Atmos afin de la reproduire sur les écouteurs en adaptant le tout en un signal stéréo.

L'une des particularités du procédé Apple est de pouvoir exploiter le suivi de la tête, via des gyroscopes, en définissant l'écran du téléphone ou de la tablette comme le référentiel. Ce mode est surtout utile sur les films compatibles, notamment avec le catalogue Atmos d'Apple TV. Pour la musique, une partie du catalogue Apple Music (service clairement privilégié) ainsi que d'autres services, comme Amazon Music, sont maintenant compatibles Audio Spatial.

Test Airpods 3

Cette technologie fonctionne avec la même efficacité sur les Apple Airpods 3 que sur les Airpods Pro. Lorsque les pistes ou la vidéo s'y
prêtent bien, le rendu est franchement efficace et cohérent. De même, le suivi des mouvements de tête et de l'écran est toujours parfaitement réactif. En revanche, l'Audio Spatial fait ici perdre en équilibre sonore, puisque les basses sont, par exemple, nettement gonflées pour les besoins de l'immersion. La musique donne des résultats plus aléatoires, parfois très réussis (la plupart des pistes aérées et les lives) et parfois contreproductifs (les genres très rentre-dedans).

Autre option, un peu moins connue : il est possible d'activer une émulation Audio Spatial avec n'importe quelle source stéréo. Pour cela, il faut aller dans le centre de contrôle, et sélectionner les écouteurs. Un "convertir en stéréo spatiale" est affiché, lequel donne accès à trois modes : Non (désactivé), Fixe (Audio spatial sans suivi de la tête), et Suivi de la tête actif. Si ce mode n'est clairement pas aussi efficace que les vraies sources Atmos, il peut être assez pratique, notamment sur les vidéos Youtube. Pour la musique, le rendu est encore rarement convaincant.

On peut qualifier cette fonction Audio Spatial comme LA vraie nouveauté du modèle par rapport aux premiers Airpods. Pour qui n'accroche absolument à ce principe pourtant prometteur, la justification d'achat est bien moins grande.

Test Airpods 3

Autre nouveauté, l'intégration des Airpods 3 au réseau Localiser (Find My). Cela permet, comme le nom l'indique, de localiser précisément sur une carte la position des écouteurs, ou encore les faire sonner. Bien sûr, il y a quelques limites, notamment lorsque la batterie est à plat.

Autre nouveauté, l'intégration de la recharge optimisée. Cette fonction, apparue sur les iPhone depuis iOS 13, permet d'éviter de maintenir le
niveau de charge du boitier au-delà d'un certain seuil, ce qui augmente, du moins en théorie, la durée de vie. Nous ne pourrons bien sûr pas vérifier si cela est le cas ici, du moins pas avant un an ou plus.

Le tour des nouveautés ergonomiques est à peu près fait. Comme souvent, nous pouvons d'une part regretter que l'expérience soit clairement tronquée sous Android, et que certaines fonctions, comme l'égalisation, ne soient pas proposées simplement.

Les Airpods 3 restent ces écouteurs clés en main dont nous avons l'habitude, avec des fonctions généralement liées à l'écosystème, et très peu à l'appareil en lui-même. Cela est par exemple valable pour la très pratique fonction d'écoute en temps réel (fonction audition), qui permet de monitorer le temps d'écoute et le niveau sonore. De même, Apple se concentre sur quelques options d'accessibilité, qui permettent par exemple de modifier le temps d'appui sur les tiges.

Connectivité, le service minimum Apple

Apple et le Bluetooth, c'est un peu comme parler de Qualcomm et du Bluetooth. La base est bien la même qu'ailleurs, mais chacun fait un peu à sa sauce avec ses propres technos, quitte à freiner des quatre fers quand il s'agit de faire évoluer un standard (Bluetooth Classic) qui n'est depuis longtemps plus optimisé pour les produits audio modernes.

On ne se refait pas, les Airpods 3 sont donc toujours assez simples, avec le service minimum côté codecs : SBC et AAC. On rappelle que l'encodeur
AAC Apple, plus moderne et optimisé que ceux que l'on trouve sur Android, donne de bien meilleurs résultats (bien que pas forcément audibles).

Test Airpods 3

Pour la connexion, tout repose toujours sur une méthode sniffing (un seul écouteur est connecté à la fois, le second intercepte son signal), avec une possible utilisation des deux écouteurs en mode mono.

Sans surprise, il n'y a pas de multipoint au sens traditionnel (encore que le multipoint ne soit pas un standard), mais la solution maison Apple, qui existe déjà sur ces écouteurs depuis les Airpods 2. Bien que très pratique, cette fonction reste perfectible. Le passage d'un flux à l'autre n'est pas toujours pertinent, et quelques rares bugs existent.

Petit point technique et pragmatique, pour ceux qui se poseraient la question : la présence de ce multipoint étendu, ainsi que le partage de flux sur un autre appareil Apple, sont autant de raisons pour Apple de se limiter au codec AAC, de très faible bitrate. Apple privilégie logiquement une expérience efficace et stable, ce que des codecs de haut
bitrate sont incapables d'apporter, surtout en multipoint. De plus, Apple a horreur des technologies propriétaires qui ne sont pas les siennes. Nul doute que la marque adoptera le codec LC3 quand celui-ci sera démocratisé en même temps que le Bluetooth LE Audio, ou qu'elle adoptera son propre codec dans le futur.

Les Airpods 3 sont dans la bonne moyenne pour la stabilité et la portée du signal, sans plus. Des écouteurs type Jabra, pour ne citer qu'eux, affichent une portée pratique supérieure. Reste que le codec peu demandeur et la bonne qualité de la puce permettent une très bonne expérience en pratique.

Test Airpods 3

Bien sûr, on retrouve l'habituel appairage rapide Apple, qui permet de connecter les Airpods 3. Le tout est chapeauté par la puce H1, utilisée en tant que cerveau (Bluetooth, unité de calcul, etc.). Celle-ci n'est déjà
plus très jeune, car utilisée pour la première fois début 2019, avec les
Airpods 2. Apple pourrait, techniquement, intégrer une réduction de bruit
active à partir de cette base.

L'isolation ? bien sûr que non

Cela parait évident, mais nous voyons pourtant ce reproche un peu étrange (pour rester poli) apparaitre çà et là : les Airpods 3 ne sont absolument pas isolants.

Si vous prenez cela pour un défaut, c'est que vous n'avez sans doute pas compris l'orientation du modèle. L'isolation est pour les Airpods Pro, plus chers (officiellement) mais pas nécessairement dans une gamme supérieure. Les Airpods 3, au contraire, s'adressent à un public qui écoute en milieu calme, veut rester conscient de son environnement direct, et ne veut surtout pas (ou ne supporte pas) avoir d'embouts dans les oreilles. Les Airpods Pro avaient, malgré leurs chiffres de vente hallucinants, rebutés une partie des utilisateurs d'Airpods à cause de ce format plus intrusif.

Exemple rapide (et peu fiable) de l'isolation des Airpods 2 (orange) et Airpods 3 (vert) par rapport au signal de base. Si l'on retire quelques phénomènes acoustiques qui peuvent même conduire à de petites accentuation (principalement venant ici de la tête de mesure), la réduction n'est là que sur les très hautes fréquences, et reste mesurée. Elle permet de conserver justement le naturel de l'environnement
Exemple rapide (et peu fiable) de l'isolation des Airpods 2 (orange) et Airpods 3 (vert) par rapport au signal de base. Si l'on retire quelques phénomènes acoustiques qui peuvent même conduire à de petites accentuation (principalement venant ici de la tête de mesure), la réduction n'est là que sur les très hautes fréquences, et reste mesurée. Elle permet de conserver justement le naturel de l'environnement

L'absence d'isolation est donc ce que l'on demande à un tel produit. On pourra mettre en avant les Freebuds 3 et 4 de Huawei, qui interprètent
différemment ce format, mais cela ne rend pas la philosophie Apple moins
valable, au contraire. Pour ce qui est du prix, et du fait qu'un modèle non-ANC se retrouve en pratique (à cause des baisses de prix) au même tarif qu'un modèle ANC (Airpods Pro), c'est effectivement une critique parfaitement recevable. Pour quiconque veut un modèle Apple, pour tous les usages et environnements, il est évident que les Airpods Pro seront un meilleur choix de ce point de vue. Le moindre voyage en train ou passage dans une rue très bruyante rendent indispensable une bonne isolation.

Des microphones en légers progrès

La partie microphone des Airpods possédait ses avantages, notamment une bonne atténuation des bruits extérieurs. Ici, la performance est encore un peu supérieure. La captation de la voix en elle-même n’est pas
meilleure, puisque celle-ci reste parfaitement intelligible bien qu'un brin
écourtée dans les aigus. En revanche, son atténuation des bruits ambiants est encore supérieure, et les microphones sont moins sensibles au vent. Des écouteurs parfaitement adaptés pour les appels et la visio conférence (il ne faut pas être trop exigeant dans ce dernier cas).

Autonomie, 6 h qui font 7h

Excellente en 2016, déjà beaucoup moins brillante en 2021, l'autonomie des Airpods 1 et Airpods 2 était annoncée à 5 h, bien que plutôt proche des 4 h – 4 h 30 max en pratique. Un résultat maintenant dans la moyenne basse du genre true wireless dans son ensemble, bien que des écouteurs petit format, comme les Huawei Freebuds 4, soient encore bien en-dessous. A l'inverse, les Buds de OnePlus atteignent sans trop de casse les 6 h 30.

Sur les Airpods de 3ème génération, cette autonomie est annoncée à pas moins de 6 h. Un chiffre qui serait déjà bien plus acceptable s'il était respecté.

Test Airpods 3

Et justement, à notre grande surprise, les attentes sont dépassées, puisque nous avons mesuré :

  • 7 h et 7 h 05 en utilisation classique sous iOS
  • 6 h30 et 6h40 sous Android (pixel 3xl)

Pour la recharge, il faut compter environ 6 min pour recharger les écouteurs à 33 %, 10 min pour une recharge de 40 %, et autour de 45 – 50 min pour une recharge complète. Cela illustre bien le concept de recharge rapide, qui ralentit sensiblement dans les derniers pourcentages afin de préserver la batterie.

La boite de recharge permet d'apporter un peu moins de 5 cycles supplémentaires, ce qui porte le total à environ 32 heures via notre protocole de test. De ce point de vue, les écouteurs sont extrêmement performants, puisque les modèles dépassant les 30 heures au total sont assez rares.

Un transducteur qui tente d’aller au bout du format bouton

Comme toujours, Apple est particulièrement secret quant aux transducteurs utilisés. Aucune taille ni aucun type de membrane ne sont précisés. En allant à peine dans les détails, c’est-à-dire en reprenant la présentation des écouteurs lors de la keynote, nous pouvons remarquer plusieurs choses.

Premièrement, la forme différente des Airpods n’est pas due au hasard, elle permet de rapprocher le haut-parleur du conduit auditif, et ainsi réduire son diamètre (ce qui est généralement un plus pour l'autonomie).

Dévoilé rapidement lors de la présentation des écouteur, le nouveau transducteur est un peu plus petit qu'auparavant et orienté différemment
Dévoilé rapidement lors de la présentation des écouteur, le nouveau transducteur est un peu plus petit qu'auparavant et orienté différemment

Le haut-parleur semble ainsi plus petit que sur les Airpods, et orienté différemment. Il n'est plus perpendiculaire à l'axe de l'ouverture, mais légèrement incliné par rapport à cet axe, plus proche donc des Airpods Pro. Sa membrane est clairement différente elle-aussi. Elle se rapproche davantage de la membrane polymère noire du Airpods Max que de la conception hybride des premiers Airpods (un genre de mélange entre polymère et cellulose). Des points, comme la suspension, semblent également hérités des Airpods Pro, ce qui donne visiblement une excursion (amplitude de déplacement) plus importante.

Mais surtout, Apple a intégré le concept d'égalisation adaptative, héritée des Airpods Pro. Cela permet aux Airpods 3, grâce à un microphone
placé à l'intérieur de la structure, d'adapter en permanence le son par rapport à la forme de l'oreille (principalement).

Mais le son alors ? Malgré les limitations imposées par le format bouton (non-intra), Apple a progressé par rapport aux anciens Airpods.

Réponse en fréquence compensée des Airpods 3. La signature est loin des excès de certains modèles du marché True Wireless, mais conserve tout de même un petit caractère. La forme des écouteurs, ainsi que l'égalisation adaptative, font que cette courbe n'est qu'indicative, et pas à prendre comme la référence que vous aurez en essayant les écouteurs
Réponse en fréquence compensée des Airpods 3. La signature est loin des excès de certains modèles du marché True Wireless, mais conserve tout de même un petit caractère. La forme des écouteurs, ainsi que l'égalisation adaptative, font que cette courbe n'est qu'indicative, et pas à prendre comme la référence que vous aurez en essayant les écouteurs

Si la différence n'est pas dramatique, elle se ressent clairement, en particulier dans les basses. Les Airpods 1 et 2 se reposent sur un petit boost (très dépendant de la morphologie du porteur) des bas-médiums avec une pointe à 100 Hz, mais sont assez limités côté extension (baisse constante avant les 80 Hz).  Les Airpods 3 sont davantage dans un
bass-boost, avec une accentuation dans les fréquences 40-60 Hz, d'où un son plus ample, plus charpenté.

Techniquement, le transducteur est un meilleur qu'auparavant, ce qui lui permet de mieux gérer les quelques accentuations. Les Airpods 3 sont par exemple un petit peu plus clinquants que les autres Airpods, sans être trop agressifs. On sent les limites de l'ensemble, mais nous sommes déjà dans ce qui se fait de mieux en matière d'écouteur bouton.

Test Airpods 3

La sonorité générale est légèrement chaude. L'accentuation dans les basses, plus marquée que sur les Airpods Pro, se ressent avant le reste. Si les médiums sont toujours équilibrés, les aigus restent marqués par les
quelques oscillations assez typiques des Airpods 1 et 2. Cela projette légèrement les voix en avant, tout en gardant une assez bonne scène sonore. Là encore, en partie grâce à la meilleure qualité du transducteur, et grâce au boost dans les basses (qui évite de trop monter le volume), cette partie du spectre parait plus maitrisée à l'oreille. Il est moins nécessaire de monter le volume qu'auparavant, et le niveau de détail est un peu supérieur. Même constat pour la scène sonore, un peu plus ample, et très correcte pour des écouteurs.

La différence avec les Airpods Pro n'est pas tant du domaine purement technique - les deux haut-parleurs étant globalement de même qualité –
que sur la signature. Les Airpods Pro sont plus équilibrés, avec une
accentuation plus faible dans les basses, et des pics presque absents dans les aigus. Les Airpods Pro cochent ainsi plus de cases pour la "signature idéale", mais ne sont pas forcément meilleurs pour autant. Notre comparaison s'arrêtera toutefois là, puisque les deux écouteurs ne sont de toute façon pas pour la même cible.

Test Airpods 3

Sans surprise, à moins d'aller titiller des morceaux déjà très agressifs, les Airpods 3 demeurent très polyvalents, et sont plus agréables que les Airpods 2. La différence de prix se justifie-t-elle ? Pas forcément, mais le gap technique est tout de même présent, une nouvelle génération de transducteur a fait son apparition.

Apple Airpods 3 : l'avis de Clubic

8

Sorte d'Airpods Pro pour qui veut conserver un port aéré, sans les défauts des embouts et de l'isolation active, les Airpods 3 réussissent assez bien leur pari, mais en prenant vraiment peu de risques. Cela est particulièrement vrai sur l'ergonomie des écouteurs, toujours aussi limitée.

La forme et le confort des écouteurs diviseront, car ne convertiront pas les allergiques aux premiers Airpods. A l'inverse, des améliorations, comme l'intégration de l'audio Spatial, ainsi que l'autonomie en nette hausse, permettent de sensiblement moderniser la formule.

Le son, sans se transcender, bénéficie des quelques nouveautés apportées depuis les Airpods Pro, ce qui améliore la qualité sur ce format bouton. Au final, l'expérience se paye toujours au prix fort, mais les Airpods 3 n'ont que peu d'équivalents dans leur gamme.

Les plus

  • Sonorité améliorée
  • Excellente tenue
  • Très bonne autonomie totale
  • Audio Spatial
  • Kit main-libre

Les moins

  • Commandes à tige limitées
  • N'iront toujours pas aux allergiques des premiers Airpods

Construction 7

confort 8

Ergonomie 8

Autonomie 9

Qualité sonore 8

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Guillaume Fourcadier

Spécialiste Audio

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Tombé dans l'audio depuis tout petit mais certainement pas audiophile, je navigue entre Hifi indécente et modèles plus abordables avec le même plaisir. Rédacteur audio sur Clubic et malheureux addict...

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Commentaires (6)

KoniRC
J’avais les 2 que je trouvais top, j’ai commandé les 3 et je suis super déçu…<br /> Je vais surement les retourner (je me donner encore 2/3 jours d’essai)<br /> Perso c’est une catastrophe, ils ne tiennent plus du tout dans l’oreille.<br /> Le système des commandes en pressant la tige est bien moins pratique que de simplement les toucher comme sur les ancien modèle. Quand je presse la tige, ils tombent…
benben99
Et puis il y a les problèmes de grésillements et de batterie avec l’ancien modèle… je doute que ce soit réglé.
Winston
On rappelle que l’encodeur<br /> AAC Apple, plus moderne et optimisé que ceux que l’on trouve sur Android, donne de bien meilleurs résultats<br /> Je ne sais pas si j’ai mal compris ou si la phrase est mal tournée ,mais sur Android (à partir de la version 8 ,OREO ,donc 2017) il y a le codec LDAC qui permet la transmission LOSSLESS au moins jusqu’au format CD 16bit 44.1KHz.
gnouman
Toujours le même commentaire et toujours la même réponse : Apple prend en charge ce problème même hors garantie et les changes en même pas 24h.
benben99
Et dès que la garantie est finie, tu es dans la m**
LeVendangeurMasque
Non c’est prix hors garantie aussi, puisque c’est un défaut reconnu par le fabricant de certains exemplaires…
guifou
Oui vous avez sans doute mal compris. la version de l’encodeur AAC sur iOS est meilleure que la version AAC sur Android.<br /> Le LDAC est un autre problème. C’est un codec qui certes est meilleur sur le papier (néanmoins pas lossless 16 bits dans son principe, même s’il peut faire mieux sous certains aspects), mais pas comparable, car beaucoup plus demandeur en bande passante (moins stable et bien plus énergivore donc).<br /> Il est sans doute dommage qu’Apple n’ait pas une solution de ce genre, mais comme je le précise c’est justement pour garder cette autonomie et cette stabilité.
gnouman
Vous lisez ce que les gens écrivent ou pas ? Je précise « même hors garantie »…
Winston
guifou:<br /> la version de l’encodeur AAC sur iOS est meilleure que la version AAC sur Android.<br /> D’accord mais vous avez écrit<br /> On rappelle que l’encodeur<br /> AAC Apple, plus moderne et optimisé que ceux que l’on trouve sur Android<br /> donc c’est simplement une faute de frappe ,vous vouliez écrire «&nbsp;celui&nbsp;».<br /> guifou:<br /> néanmoins pas lossless 16 bits dans son principe<br /> Il est lossless dans son principe jusqu’à au moins 16 bits.<br /> Il est évident que dans ce cas (débit de 990Kbps qui est laissé libre pour l’utilisateur) il sera plus gourmand en bande passante BT.<br /> Néanmoins,on peut choisir le débit 330Kbps qui permet une connexion plus distante et moins énergivore.<br /> Je ne vois aucun problème d’avoir le choix du LDAC ,au contraire il offre la possibilité du lossless en BT ,ce qui n’est pas possible autrement.
guifou
Oui j’ai bien écrit que l’encodeur que l’on trouve sur iOS est plus moderne et optimisé que ceux que l’on retrouve sur Android. Huawei faisait un travail immonde avec du AAC il y a quelques années par exemple, alors que d’autres marques implémentait quelque chose de correct.<br /> Non, le LDAC n’est pas Lossless, même en 16 bit. Il conserve, peu importe la qualité, un schéma de codage hybride lossy + lossless très optimisé. Un premier étage de codage utilise une méthode lossy à base MDCT ( conversion temporelle vers fréquentielle de samples, qui est est utilisé pour l’essentiel des codecs audio et un bon nombre de méthodes de compression d’images), combiné à ce qu’on appelle un codage de Huffmann (une assez vieille mais éprouvée méthode de compression sans perte basée sur un schéma probabiliste). Le codage Huffmann est pratique pour ce genre de compression à la volée, mais est difficilement utilisable seul, c’est une des raisons de cette compression lossy en amont.<br /> Pour du lossless pur, il faudrait plutôt partir sur le type de codage qu’utilise le FLAC, mais celui-ci est visiblement difficile à implémenter en encodage streaming. C’est sans doute aussi pour cette raison que la marque a préféré directement marketer du 24 bits, et répondre avec un assez flou «&nbsp;same as cd quality&nbsp;» et non «&nbsp;cd quality&nbsp;».
Winston
guifou:<br /> Un premier étage de codage utilise une méthode lossy à base MDCT ( conversion temporelle vers fréquentielle de samples, qui est est utilisé pour l’essentiel des codecs audio et un bon nombre de méthodes de compression d’images), combiné à ce qu’on appelle un codage de Huffmann (une assez vieille mais éprouvée méthode de compression sans perte basée sur un schéma probabiliste)<br /> Ce sont des supputations ,ni vous ni moi n’avons la moindre information à ce sujet car SONY n’en donne pas.<br /> guifou:<br /> Pour du lossless pur, il faudrait plutôt partir sur le type de codage qu’utilise le FLAC<br /> Si le FLAC en est capable pourquoi le LDAC ne le serais pas vu que ce dernier à un débit supérieur?<br /> guifou:<br /> C’est sans doute aussi pour cette raison que la marque a préféré directement marketer du 24 bits, et répondre avec un assez flou « same as cd quality » et non « cd quality ».<br /> Le mot «&nbsp;same&nbsp;» veut dire "pareil , si SONY aurait voulu «&nbsp;presque&nbsp;» il aurait utilisé le mot «&nbsp;almost&nbsp;».<br /> Le LDAC est capable de transmettre du 24 bit 96KHz presque à l’identique ,donc il comprime un débit de 4,5Mbps pour le passer à 990Kbps ,et la perte est bien représenté sur le dessin<br /> Par contre il n’y a aucune perte pour le 16 bit 44.1KHz ,c’est qu’il est lossless.<br /> Et si la Japan Audio Society à accordé sa certification au LDAC pour transmettre le Hi-Res Audio c’est qu’elle à estimé n’avoir entendu aucune différence malgré la perte annoncée en 24 bit 96KHz ,alors en 16 bit 44.1KHz…<br /> https://www.jas-audio.or.jp/english/hi-res-logo-en
guifou
C’est totalement vrai si on utilise un DAC de type R2R (échelle de résistance), la première technologie qu’on a utilisé pour la conversion, et qui tente effectivement d’associer un poids de bits à une tension. En pratique, même les meilleurs DAC R2R atteignaient déjà difficilement une résolution de 12 bits en pratique, pour des couts en résistances (de très basses tolérance) déjà élevé.<br /> Il y a quelques modèles modernes qui utilisent cette technologie franchement obsolète via des FPGA, mais on tombe un peu dans le côté sombre de l’audiophilie, puisque cela coute vite très cher pour un résultat moyen. Bon, il y a toujours des audiophiles pour trouver cela plus «&nbsp;musical&nbsp;», un peu normal quand on paye 10 000 euros un DAC moins bon techniquement qu’un petit modèle à 300.<br /> Tous les DAC et ADC modernes utilisent plutôt une méthode Delta Sigma, qui passe en 1 bits avant la conversion (parfois un genre de multibit delta-sigma sur certaines puces haut de gamme), et qui substitue le poids de ses bits en jouant sur les cycles d’horloge. Cela sans compter les méthodes d’oversampling et de noise shaping.<br /> Même si un vrai 24 bits (SNR de 144 dB environ) n’est jamais atteint, surtout en prenant en compte l’amplificateur en aval, on est dans des ordres de résolution qui peuvent s’en approcher légèrement.
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