Racheté en début d'année par Canal+, en novembre 2023 OCS attend toujours sagement sa pleine intégration à myCanal. La solution de streaming appartenant jusqu'à présent à Orange continue donc de proposer de nouveaux films et de nouvelles séries à ses abonnés. Mais cela vaut-il le coup de s'abonner actuellement ? Réponse dans cet avis !
- Encore quelques séries HBO en exclusivité
- Des séries en US +24
- Des chaînes live
- Un prix en baisse...
- Qualité vidéo très moyenne et pas de 4K/HDR/Dolby Atmos
- L'interface propose le minimum syndical
- Très peu de choix de langues/sous-titres
- ... mais aujourd'hui trop élevé
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Canal+ prend assurément son temps pour pleinement intégrer OCS à ses bouquets myCanal. Voilà plusieurs mois que la plateforme cryptée a racheté la solution de streaming d'Orange. Pourtant, l'arrivée de ce qui devrait s'appeler OCS+ (d'après les rumeurs) n'est toujours pas là. En attendant donc, OCS reste accessible dans son coin (ou via le pack Ciné Séries de myCanal) et continue à recevoir régulièrement du nouveau contenu. Mais avec la disparition des films et surtout des séries HBO au profit du Pass Warner de Prime Video (Amazon), demeure-t-il un intérêt à débourser un abonnement pour OCS ? Vous serez fixés dans quelques minutes !
OCS (pour Orange Cinéma Séries), existe depuis 2008. L'offre a énormément changé au fil des années, malgré une certaine stagnation pendant de nombreux mois. Pour se démarquer d'une concurrence toujours plus nombreuse et diversifiée menée par Netflix et autres Disney+, la plateforme de SVoD a très longtemps misé sur son partenariat avec HBO, la chaîne américaine à l'origine de certaines des meilleures séries de ces dernières décennies. Malheureusement, cette solide corde (qui n'existe désormais presque plus) et quelques séries originales pourraient bien ne plus suffire à justifier un prix d'abonnement pourtant en baisse. Comme vous allez le lire, OCS est malheureusement à la traîne sur bien des éléments et ne semble pas vouloir y changer grand-chose.
Tests réalisés sur desktop, applications Windows 10 et Android et NVIDIA Shield.
Interface et ergonomie : un peu mieux, mais sans plus
Ses autres moutures présentent quelques spécificités (que nous évoquerons, bien entendu), mais ce chapitre sur l'interface d'OCS se basera principalement sur la version Web du service, l'organisation étant peu ou prou la même sur les autres plateformes, y compris mobiles.
Après avoir sélectionné un profil, comme sur les autres plateformes, on retrouve des menus (que nous évoquerons dans un instant) et les recommandations du moment. L'affichage en carrousel de ces dernières est meilleur qu'il ne le fut pendant longtemps.
Dans « Mes programmes » se trouvent ensuite les séries et films en cours de lecture ou ajoutés en favoris à partir de l'icône en forme de plus présente sur chaque fiche. OCS a récemment fait un effort, puisque si un clic lancera directement l'épisode en cours, plusieurs possibilités en overlay s'affichent désormais (comme accéder à la fiche de ces œuvres ou supprimer une œuvre de cette section).


Enfin, des sélections par genres et thématiques (sans oublier une mise en avant des choses à venir) permettent de découvrir du contenu. Ses trois chaînes également thématiques en direct, OCS Max, OCS Pulp et OCS Géants, sont aussi affichées ici.

Remontons donc à la rencontre des menus. Cliquer sur le logo OCS ou sur « Accueil » vous ramène à l'accueil tout juste évoqué. Ensuite, les oeuvres présentes sur la plateforme sont désormais séparées par genre : Cinéma, Séries, Documentaires et Jeunesse. Difficile de faire plus clair, tandis que côté jeunesse des menus par tranches d'âges sont de la partie.

Tout en bas, « Grille TV » affiche davantage d'informations sur les programmes à venir sur ces trois chaînes. Enfin, pour retrouver sa liste d'œuvres, il faudra cliquer sur son icône de profil en haut à droite, puis sur « Ma Liste » .

L'ensemble est donc relativement classique, mais un peu plus pratique à utiliser, complet, et agréable pour les yeux que l'interface précédente. Même si l'aventure OCS semble mal engagée, les équipes de développement n'ont donc pas totalement abandonné la partie en 2022.



Sur mobile ou sur l'application Windows 10 (mais pas 11), c'est dans « Mon OCS » que se trouvent les vidéos téléchargées en local. On y relèvera le bouton « Télécharger l'épisode suivant », plutôt pratique.
Le menu des options, disponible en cliquant sur sa photo de profil en haut à droite, est particulièrement chiche en possibilités. Seule la version mobile propose quelques paramètres autour de la qualité de lecture ou téléchargement notamment ; il est possible, heureusement, de créer un profil en mode « Enfant » pour y bloquer le contenu inadapté, et ce, sur toutes les plateformes. Mais si vous comptiez modifier l'apparence des sous-titres, par exemple, vous pouvez oublier.

Terminons avec l'interface de lecture. OCS propose ici les contrôles minimum que l'on est en droit d'attendre d'un tel service, ainsi qu'un bouton pour passer l'intro pour les séries. Un bouton Chromecast est également proposé sur mobile, et il est possible de lire un résumé de l'épisode en cours. On regrette ici encore la gestion approximative des sous-titres, dont nous parlerons d'avantage dans la section « Accessibilité et fonctionnalités ».
Catalogue : HBO menait la danse
Comme nous le disions plus haut, OCS propose une offre de SVoD classique, composée comme Netflix et compagnie d'œuvres originales et de programmes venus d'ailleurs. Et parfois en US +24, ce que les utilisateurs pressés apprécieront sans aucun doute. On retrouve également trois chaînes thématiques qui diffusent la même chose que la partie streaming, mais en direct : OCS Max pour le grand spectacle familial, OCS Pulp pour l'action, l'horreur et le thriller, et OCS géants pour les films « de légende ».

Dans ce catalogue, on apprécie bien-sûr ce qu'il reste des séries HBO, rarement mauvaises, mais quelques séries originales (Irresponsable en tête) ou films (parfois assez récents) valent aussi le coup d'œil. OCS a également récupéré les droits de diffusion de The Handmaid's Tale et propose de temps à autres (bien que parfois de manière temporellement limitée) de bons shows de cet acabit venus de diverses chaînes.
Si vous n'avez pas vu beaucoup des très récentes séries HBO, le catalogue d'OCS pourra vous ravir quelques semaines. En revanche, une fois arrivé au bout, et malgré quelques ajouts sympathiques au fil des mois, difficile pour la plateforme de lutter avec la densité des catalogues de ses concurrents. À tel point qu'il semble plus indiqué ici de s'abonner de manière ponctuelle plutôt que permanente. D'autant que le possible rachat par Canal+ ajoute encore un peu plus de brouillard à la situation.
En ce moment sur OCS
Le principal morceau de cet été chez OCS s'appelait The Walking Dead : Dead City. Mais elle n'était pas seule, puisque Ten Pound Poms, Bad Behaviour ou encore la série originale Jeune et Golri étaient là pour occuper les abonnés. Quelques films français récents, comme Le Visiteur du Futur, Incroyable mais vrai ou Les Vedettes, étaient également de la partie, tandis que Les Trois Mousquetaires : D'artagnan arrive bientôt. Pour les autres nouveautés d'octobre, dont Rictus avec Fred Testot ou The Winter King, direction le tweet ci-dessous.
Accessibilité et fonctionnalités : on attend toujours des efforts sur les sous-titres
En plus du Web, OCS est disponible à peu près partout et de manière synchronisée à votre compte. Des applications iOS, Android, Windows 10 et macOS sont proposées, les consoles Microsoft et Sony ne sont pas oubliées, à l'instar de diverses smart TV (LG, Samsung…) et autres boitiers multimédia (NVIDIA Shield, Apple TV, Amazon Fire TV, clé TV Orange…) lesquels peuvent servir en fonction de votre abonnement (la question des tarifs et options est détaillée plus bas).

OCS marque ici un bon point, contrairement à ce qu'elle propose pour les sous-titres et langues. La plateforme ne permet d'accéder qu'à très peu de langues audio en dehors de l'anglais ou du français (admettons), et c'est encore pire pour les sous-titres. Ces derniers, dont l'apparence ne peut pas être personnalisée, ne sont jamais proposés en anglais : seul le français est disponible. Un comble quand la concurrence propose des dizaines de langues.
Par ailleurs, après un téléchargement en local d'un épisode d'une série étrangère très populaire, pour lequel nous avons passé l'audio en anglais, il nous a été impossible d'accéder au moindre sous-titre… Quitte à ne pas proposer beaucoup de solutions, autant les proposer bien ; encore un manque qui a du mal à passer…

On peut tout de même reconnaître à OCS ses quelques efforts sur la communication. Son compte Twitter, par exemple, s'inspire de ce qui se fait ailleurs et annonce plus en détails les œuvres à venir chaque mois.
Qualité audiovisuelle et service client : ça mérite un investissement
Chez Disney+ et Prime Video (ou encore Netflix, à condition de payer le prix), la qualité de l'image est proche de l'irréprochable. Chez OCS en revanche, et bien que le service soit plus cher que les autres, impossible de ne pas critiquer le taux de compression : on retombe en effet bien trop souvent sur une qualité 1080p assez brouillonne, moins fine que ce que l'on trouve ailleurs, même avec une solide connexion Internet. Quitte à ne pas bénéficier de formats 4K, HDR ou Dolby Vision (les œuvres concernées ne sont dans tous les cas pas très nombreuses), on est en droit d'attendre une qualité HD/5.1/stéréo irréprochable. Le résultat est certes tout à fait regardable, heureusement, mais les spectateurs les plus exigeants seront déçus. Par ailleurs, on relèvera que l'upscale 4K par IA de la Nvidia Shield, qui parvient à fournir des résultats souvent bluffants sur certains services, n'est malheureusement d'aucun secours sur OCS.
Pour l'aide et le service client, aussi, OCS assure le service minimum. Pas de chat ou de téléphone dédié, il faudra passer par des questions/réponses communes, un formulaire ou par Twitter. OCS n'a probablement pas le budget ni le nombre d'utilisateurs suffisant pour justifier des investissements et améliorations, mais on peut toujours espérer que cela s'améliore.


Qualité, contenu, prix : mieux, mais toujours en retrait
OCS a plusieurs fois changé de formules et de prix. Aujourd'hui, elles sont au nombre de deux, sans engagement, et faisant toujours suite à sept jours d'essai offerts.
- 10,99 euros par mois (smartphone, tablette, ordinateur) pour deux écrans en simultané
- 12,99 euros par mois (smartphone, tablette, ordinateur, cast et TV), pour jusqu'à trois écrans en simultané
Attention, si vous souhaitez regarder OCS sur consoles PlayStation, il vous faudra souscrire à un abonnement directement dessus. Des fournisseurs tiers (FAI, Canal+, Prime Video…) permettent également d'accéder à OCS depuis leur interface (y compris les box Internet), mais proposent alors uniquement la formule à 12,99 euros, ce qui pourrait rebuter certains utilisateurs.

Notons par ailleurs que les deux solutions proposent des contenus HD, à défaut de UHD et de HDR. Toutefois, comme évoqué plus haut, le taux de compression ne garantit pas une qualité d'image optimale, et pourrait décourager les utilisateurs un brin pointilleux.
D'autant que l'effort réalisé sur son tarif l'an dernier était appréciable lorsque tout le catalogue HBO était présent. Aujourd'hui, il va falloir soit à nouveau baisser le prix, soit trouver du contenu de qualité pour compenser.
L'avis de Clubic
On reste généralement abonnés aux services SVoD de nombreux mois voire années, tant leurs catalogues ne cessent de se renouveler. Avec OCS en revanche, on imagine plus un utilisateur s'abonner sur une courte durée pour regarder une ou deux séries (HBO, généralement, en tout cas ce qu'il en reste), avant de résilier pour y revenir plus tard, au hasard des sorties. Il faut dire qu'au-delà du contenu, bien plus maigre que chez Netflix et compagnie désormais, la solution française ne se donne pas non plus les moyens d'égaler ses adversaires en termes de fonctionnalités ou de qualité vidéo. Et c'est vraiment dommage, car les séries de qualité proposées chez OCS méritent mieux que ça. Reste désormais à voir comment le service sera intégré à Canal+.
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