Le Parlement européen progresse en faveur d'un droit à la réparation des produits électroniques

27 novembre 2020 à 14h40
10
Reparation smartphone

Ce mercredi 25 novembre, le Parlement européen a voté en faveur de la simplification des réparations des produits électroniques. Les réparations pourraient par exemple être faites sans avoir à passer par le service client des fabricants concernés.

79% des Européens se sont déclarés favorables au fait d'imposer aux constructeurs une obligation légale de faciliter la réparation d’un appareil électronique.

Bientôt plus de liberté pour la réparation des appareils électroniques ?

Actuellement, pour obtenir la réparation d’un appareil électronique, comme sa TV, son smartphone ou sa console de jeu, il faut bien souvent passer par le service client du constructeur. Or, une fois la garantie de l’appareil passée, une simple réparation peut coûter cher. A titre d’exemple, il fallait compter environ 40 euros pour que Nintendo répare un joy-con de la Switch. Quant à la réparation d’un produit Apple, les témoignages des difficultés et des prix sont légion.

Avec son vote, le Parlement européen fait un pas vers la suppression de cette contrainte du passage par le service client. Les utilisateurs pourront plus facilement se tourner vers d’autres réparateurs en cas de panne, ou simplement procéder à la réparation eux-mêmes. Cela implique donc de proposer des appareils plus faciles à réparer, mais aussi l’accès à des pièces de rechanges sur une durée définie.

Score de réparabilité, provision de pièces détachées…. Quelles mesures attendre ?

En réalité, il est déjà possible de réparer ou faire réparer certains appareils sans passer par un service client. Toutefois, cela peut suspendre une garantie ou, en cas de dommage irréparable, entraîner la perte définitive d’un appareil. De plus, de nombreux services de réparations sont simplement illégaux. Quels seraient donc, concrètement, les changements qu’apporterait une telle motion ?

Tout d’abord, il serait exigé de chaque constructeur d’afficher un score de réparabilité (établi par un tiers), qui permettrait au consommateur de savoir en un coup d’œil la facilité avec laquelle il pourra réparer un appareil. La France a déjà mis en mouvement l'instauration d'un tel score, puisque nous le verrons apparaître dans les rayons dès le 1er janvier 2021.

Autre mesure possible : imposer une transparence sur la disponibilité des pièces détachées. Certaines marques et revendeurs se prêtent déjà au jeu, mais cela pourrait bien devenir obligatoire. Enfin, des plans et guides de réparation peuvent accompagner les appareils, en plus du traditionnel mode d’emploi.

Source : Apple Insider

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (10)

cirdan
«&nbsp;De plus, de nombreux services de réparations sont simplement illégaux.&nbsp;»<br /> Ils sont illégaux parce que les fabricants verrouillent l’accès à leurs appareils.<br /> L’obligation qui leur serait imposée de certifier plus de réparateurs serait un énorme pas en avant pour la réparabilité mais vu les intérêts et l’argent en jeu, c’est pas gagné.
enigmatiqk
79% sont pour<br /> 10% seront content de l’augmentation des prix des appareils vu que les sociétés se feront moins d’argent, les autres vont râler …
stratos
Dans l’auto il y a obligation de faire les pièces 10 ans apres la fin de commercialisation de véhicule.<br /> L’informatique devrait avoir la même, au mini 5 ans.<br /> Par exemple j’ai galéré à trouver une carte mère avec le bon chipset pour un intel de 2014, l’occasion les gens vendent presque le prix neuf voir plus. Et encore la seule trouvée pas cher avait une pin de tordu et trop gros risque de casse à le retordre heureusement c’est une pin VSS qui touche une autre pin VSS la chance, a 1 pin près c’était mort.<br /> sinon c’était un PC i5 qui marche avec un simple a la poubelle
the_ln2
Ou alors imposer une réparabilité facile sur les pieces fragiles. Je me suis acheté il y a 5 semaines, une tablette galaxy Tab 6. La vitre s’est cassée en tombant de 10 cm! Aucune garantie ne prend ca en charge.<br /> Ce qui m’enerve le plus, c’est que sur cette tablette, ils ont collé la vitre à l’écran!<br /> On ne peut pas juste changer la vitre, il faut tout changer!<br /> 300€.<br /> Lamentable.
Zakalwe
Louis Rossmann FTW !
sirifa
Plus chère, mais plus durable. Ca peut être quand même une bonne équation non ?<br /> Après si les entreprises comptent pour faire de l’argent sur la non réparabilité de leurs produits c’est qu’il y a un problème moral dans leur modèle économique.
Nmut
Le problème est le cercle vicieux du «&nbsp;pouvoir d’achat&nbsp;»: on en veut toujours plus pour toujours moins cher. Pour les fabricants, pour une bonne rentabilité, puisque les marges deviennent ridicules, il faut renouveler les gammes souvent. Et ça tombe bien, fabriquer à l’économie donne des trucs éphémères… Il faut briser ce cycle infernal, cette frénésie de la nouveauté (voir la folie des téléphones, GTX, Ryzen et autres consoles) et arrêter de croire que l’on peut toujours avoir plus.
Bombing_Basta
Tu peux construire un modèle sur la réparabilité et la compatibilité des pièces et interfaces entre elles dans le temps sur des cycles de vie plus long d’appareils durables.<br /> L’entretient et les pièces détachées, l’entretient des pièces détachées elles-mêmes, l’interopérabilité matérielle pour tout logiciel et pas que celui fournis par le fabriquant (ex : sur smartphone «&nbsp;google&nbsp;», drivers matériel closed source lié à un noyau linux, et seulement celui-là, pour androïd x.x, apple c’est simple c’est closed.point).<br /> Pour mon smartphone Meizu MX4 de 2015 (uTouch), tant que la carte mère marche, et qu’il y a des écrans (cassé 1) et des batteries (changée x 2), il peut tourner c’est bon.<br /> Si on produisait une chose bien pour un moment puis qu’on produise autre chose entre, plutôt que constamment plein de fois la même chose toujours un peu mieux en multipliant les gammes, on aurait plus de choses, elles seraient plus durables et de meilleure qualité, on serait plus à avoir.<br /> J’imagine même pas ce qu’on pourrait produire mieux tellement on gâche.<br /> L’exemple du briquet jetable m’a toujours halluciné.<br /> Un objet si simple qu’il peut, bien conçu et entretenu, avec notre technologie, durer un millénaire, créé pour durer une cartouche voir une soirée lol…<br /> Actuellement on vide des sites d’extractions minières pour remplir des fosses de décharges.<br /> C’est simple, avant les objets on les respectait car on connaissait qui les fabriquait, voir on les fabriquait soi-même, ils était de familles, le tout durable et réparable, on récupérait de couteau et le briquet de papa à la fin.<br /> Maintenant tout ou presque est un consommable, on achète et on utilise, on n’use plus, puis on jette pour mieux ou plus cool sans se soucier même d’une seconde vie.<br /> Faut rationaliser toute la production mondiale sur les besoin réels en consommation de bien et services, et les besoins d’heures de travail…<br /> Fabriquer localement et à échelle humaine.<br /> On s’attache plus à des objets plus locaux et artisanaux, de bonne facture bien sûr.<br /> Bref, y’a du boulot.
enigmatiqk
à condition que le montant ne soit pas identique voir pire.<br /> aujourd’hui, certains dépenses facilement 3x200€ plutôt que 1x 500€, et ils pensent être gagnant et s’amusent de critiquer les «&nbsp;moutons&nbsp;» qui dépenses ces 500€…<br /> en reprenant mon exemple, il faut espérer qu’ils ne vont pas nous vendre 400€ un produit qui tiendra 3 ans au lieu de 2 sous prétexte de réparable.<br /> Ce qui est sûr, c’est que quand la loi sortira, ils vont tous se vanter dans leurs pub de le faire car ils pensent aux consommateurs … <br /> le «&nbsp;si&nbsp;» est de trop, les entreprises se font déjà de l’argent sur la non réparabilité de leurs produit, c’est ce que l’on appel obsolescence programmé. la plus connu étant les imprimantes programmées pour tomber en panne après X impression.
simdia
Ce qui serait bien c’est que chaque « pays » fassent ses produits. Non seulement cela ferait travailler les gens, mais en plus ce serait facile de les faire réparer.<br /> Mais bon on préfère remettre les pays entre les mains des multinationales, le « privé ».
Voir tous les messages sur le forum
Haut de page

Sur le même sujet