Google : 4 millions de domaines indexés sont jugés illégaux, y compris ceux du FBI et du Vatican

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
05 septembre 2022 à 15h00
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© Jeramey Lende / Shutterstock.com
© Jeramey Lende / Shutterstock.com

Le géant Google a reçu des demandes de suppression de quelque 4 millions de domaines uniques, parmi lesquels on retrouve des URL du Vatican, du FBI ou même de la Maison-Blanche.

Coutumier du fait avec la suppression ces dernières années de plusieurs milliards d'URL considérées comme contrefaites parmi ses résultats de recherches, Google doit gérer au quotidien les multiples demandes pour atteinte portée aux droits d'auteur. Dans son rapport pour la transparence des informations, la firme de Mountain View fait état de demandes portant tout de même sur 4 millions de domaines uniques.

4shared et RapidGator, parmi les domaines les plus signalés à Google

Google a donc reçu des avis DMCA (Digital Millenium Copyright Act) pour plus de 4 millions de noms de domaine uniques. Ces demandes ont été envoyées en vertu de ce texte qui est une loi américaine permettant, dans le cadre de la propriété intellectuelle, de lutter contre les violations du droit d'auteur à l'ère numérique.

Et il ne sera pas surprenant de voir que le domaine le plus signalé pour violation des droits d'auteur n'est autre que 4shared, un service de téléchargement et de partage de fichiers. Google a supprimé près de 69 millions de ses URL, il y a des années de cela maintenant. Mais plus récemment, le site a commencé à collaborer avec les 5 578 titulaires des droits d'auteur qui ont déposé des réclamations, de façon à mettre fin au piratage en déployant des outils et technologie de filtrage.

Le second domaine ayant fait l'objet du plus grand nombre de suppressions d'URL (51 millions) est inactif depuis plusieurs années à présent. Le site mp3toys hébergeait, comme son nom l'indique, des fichiers MP3 piratés. RapidGator, plus connu en France, a vu plus de 42 millions de ses URL être supprimées. Le site de partage de fichiers a déjà eu plus de 12 077 titulaires de droits d'auteur sur le dos.

Des sites pourtant légitimes font aussi l'objet de demandes de suppression d'URL

Il est intéressant de voir qu'une infime minorité de 0,01 % des domaines (400 seulement) référencés par Google est responsable de plus de 41 % des URL supprimées par l'entreprise ces dernières années. ThePirateBay est l'un des exemples expliquant ce phénomène, en ayant généré une grande quantité d'URL supprimées grâce à près de 900 noms de domaine. L'expression « piratebay » a en effet connu de nombreuses déclinaisons et variantes.

Plus surprenant, et nous le disions en tout début d'article, il existe des sites légitimes signalés auprès de Google pour des violations de droits d'auteur. La célèbre base de données ciné IMDb a par exemple été signalée 5 564 fois, par 797 organisations différentes. Warner (134 URL) et National Geographic (304) font partie des titulaires des droits d'auteur ayant réclamé des suppressions d'URL IMDb auprès de Google.

Le plus étonnant est de retrouver dans la liste des sites légitimes ayant signalé des URL appartenant au FBI (22), à la Maison-Blanche (17) et au… Vatican, avec 4 URL signalées. Google lui-même a fait l'objet de 700 000 demandes de suppression d'URL. Tous les sites signalés, la preuve en est, ne sont pas des plagiaires ou des faussaires. Les contenus réellement piratés ne se concentrent finalement que sur quelques centaines de sites.

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de CLUBIC. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM), pour écrire, interroger, filmer, monter et produire au quotidien. Des atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la prod' vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et Koh-Lanta :)

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Commentaires (10)

yam103
Ce que j’aime dans le moteur de recherche de google, outre le fait que, par défaut, il est capable de chercher tout plein de sites pornos par mots clés, là où sur d’autres moteurs, il faut explicitement désactiver le filtrage des contenus pour adultes.<br /> Et le second point, en rapport avec cette actualité, est que Google affiche les réclamations sous le coup de la DMCA, avec les sites hébergeant les liens incriminés. Donc en fait, on trouve facilement les liens illégaux hébergeant ce que l’on cherche par ce biais.
StephaneGotcha
On est d’accord que ce n’est que du déréférencement d’URL.<br /> Elle continueront d’exister, mais plus dans google.
bennukem
Jugé illégaux par l’oncle Sam alors que très certainement la plupart ne doivent même pas être enregistré/hébergé aux USA.
gnouman
Pas compris. Donc si un site propose du contenue illégal n’est pas hébergée dans le pays où tu le consulte tout va bien?
Maraut
Le vatican out !<br /> mais que fait Dieu ?
_Troll
Est ce que le domaine Google.com esr illegal ?
_Troll
Il est illegal d’etre illegal.
bennukem
Quelque chose illégal dans un pays ne l’est pas forcément dans un autre. Et les USA ne se gêne pas pour appliquer leurs règles ailleurs que chez eux grâces aux gafam, ICANN et autre.<br /> C’est un soucis de souveraineté des pays.
Cmoi
On voit le connaisseur
julla0
Un exemple de pays autorisant le piratage et donc en contradiction avec les lois internationales sur le droit d’auteur?
bennukem
Tout simplement la France. On a pas les mêmes lois sur la propriété intellectuelle que les USA. Droit à la copie privée, mise dans le domaine public pas dans les mêmes durées, le fait qu’un nom propre passe en nom commun et usuel, etc etc.
julla0
La France autorise le piratage ?<br /> 1ere nouvelle…
bennukem
Tu aimes bien citer que la moitié des raisonnements <br /> Des pratiques d’un pays comme la France sont effectivement considérées comme du piratage chez l’oncle Sam.<br /> Mais tu peux aussi lire l’histoire de thepiratebay pour t’en rendre compte.<br /> Mais j’attends ton prochain commentaire de mauvaise fois. Y en aura un n’est pas ?
julla0
Aucune mauvaise foi, j’ai posé une question simple et tu réponds de travers.<br /> Le piratage n’est pas autorisé en France, tout comme aux USA.<br /> Du coup j’attends toujours ton exemple
bennukem
La Corée du Nord. Tu as le droit de pirater tout ce que tu veux. Voilà tu vas répondre que si c’est pas interdit c’est donc pas illégal ? Et on en revient à tout ce que j’ai dit plus haut sur le point de vue de la souveraineté des pays.
julla0
Non, je ne vais sûrement pas dire ça… Je vais te répondre que si j’insistais avec l’exemple c’est parce que je me doutais de ta réponse…<br /> Et ce n’est pas interdit dans ce pays mais c’est parfaitement illégal au niveau du droit international mais bon eux, le droit international hein…
Blackalf
bennukem:<br /> La Corée du Nord. Tu as le droit de pirater tout ce que tu veux.<br /> Pas sûr du tout, ça doit au contraire être aussi surveillé que tout le reste…il ne faudrait pas que le bon peuple éduqué dés l’enfance se frotte à l’occident, ne fut-ce qu’à travers des films et séries, et se mette à réfléchir. ^^
bennukem
Tu parles de l’accessibilité aux contenus peut être ? Je ne me suis pas aventuré sur le sujet.
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