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Après IBM, Amazon cesse à son tour de vendre sa technologie de reconnaissance faciale à la police

11 juin 2020 à 08h52
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Reconnaissance faciale © shutterstock.com

Le service, baptisé Rekognition, faisait l’objet de nombreuses critiques.

En quelques mots :

  • Un moratoire sur Rekognition. Amazon vient d’annoncer que sa technologie de reconnaissance faciale serait rendue inaccessible à la police pour une durée d’un an. Le logiciel demeure utilisable par les associations qui s’en servent, notamment, pour retrouver les enfants disparus et combattre le trafic d’êtres humains.

  • Une technologie bientôt mieux régulée ? Amazon affirme dans un communiqué être dans l’attente de régulations gouvernementales permettant d’assurer que la reconnaissance faciale soit employée à des fins éthiques. L’entreprise précise également que le Congrès américain se penche en ce moment sur la question, et que ce moratoire d’un an devrait laisser le temps à ces régulations de se mettre en place.

  • La reconnaissance faciale a mauvaise presse. Cette annonce fait suite à celle d’IBM, qui a décrété lundi abandonner tout projet lié à la reconnaissance faciale. Ces technologies suscitent de longue date l’inquiétude de chercheurs, activistes, législateurs et défenseurs des droits humains, qui craignent qu’elles ne soient employées pour instaurer une surveillance orwellienne de la population. En mai 2019, la ville de San Francisco a ainsi interdit l’usage de la reconnaissance faciale. Le vaste mouvement de protestation qui fait suite à l’assassinat de George Floyd aux États-Unis a relancé le débat sur les violences policières, et attiré de nouvelles critiques sur la technologie Rekognition.

Guillaume Renouard

Guillaume Renouard est journaliste. Basé à San Francisco (Californie), il est spécialisé dans l’économie, l’innovation et les nouvelles technologies. Il a suivi des formations en management (Grenoble...

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Guillaume Renouard est journaliste. Basé à San Francisco (Californie), il est spécialisé dans l’économie, l’innovation et les nouvelles technologies. Il a suivi des formations en management (Grenoble Ecole de Management), en journalisme (Science Po Grenoble), et en philosophie (Université Pierre-Mendès-France Grenoble-II).

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Commentaires (6)

Nmut
Autant ne pas vendre à l’armée ça se discute, ne pas vendre à la Police c’est assez curieux (les quelques bavures sous les feux des projecteurs y sont peut-être pour quelque chose), mais si c’est pour vendre à des sociétés privées (du coup sans aucun contrôle), c’est pas terrible…
carinae
et même a l’Armée …pourquoi pas ?. tout dépends du but dans lequel est utilisé la technologie … C’est exactement la même chose qu’Internet au sens large. au départ ça partait d’un bon sentiment, le partage de connaissances et l’accessibilité des réseaux même si un nœud est en vrac. On voit ce qu’il en résulte aujourd’hui tout et n’importe quoi.<br /> Sur ce coup la, Amazon, société de plus en plus décriée, se rachète une conduite. La reconnaissance faciale est, simplement un outil et dans ce cas la c’est peut-être plus la police qui est visée que la technologie elle même, voire l’utilisation qui pourrait en être faite …
keyplus
bof cA VEUT SIMPLEMENT DIRE qu il décroche et son plus competitif
jcc137
Pour retrouver un enfant OK, mais pas pour retrouver un criminel comme, par exemple, un tueur d’enfants recherché par la police… Je cherche encore la cohérence de cette mesure.
trollkien
AMHA au contraire la reconnaissance faciale serait un plus, et pas que en terme de sécurité pour les citoyens, ca surtout permettrait de cibler les VRAIS malfrats, et éviter les bavures policières, ou il vont taper, voir tirer, dans le doute et l’amalgame, voir le délit de faciès (oups j’ai glissé chef…)
mcbenny
La problématique n’est pas d’être pour ou contre l’usage de la reconnaissance faciale pour attraper des criminels, elle se place sur un plan pratique.<br /> Comment fonctionne cette technologie ?<br /> Elle «&nbsp;regarde&nbsp;» uniquement les criminels ? Evidemment non, elle regarde tout le monde et compare tout le monde avec une base de données de visage de criminels.<br /> Si tu donnes cette technologie à des associations de recherche d’enfants, tu te dis que l’association ne fera rien des millions de visages «&nbsp;regardés&nbsp;» et non identifiés. Si tu la donnes à la police, tu crains que la police fiche tout le monde, parce que c’est une méthode potentiellement utile : ce type n’est pas un criminel identifié aujourd’hui, mais pourrait l’être demain, donc je garde toutes ses infos.<br /> De plus, tout le monde commet des infractions à un moment ou à un autre (jeter un papier par terre, passer à l’orange bien mur, ou rouler à 55 au lieu de 50, etc.) mais est-on prêts à être sanctionné SYSTEMATIQUEMENT pour tout ça ? Sans aucune discussion ? Sans aménagement de peine parce qu’après tout, m’sieur l’agent, c’est la première fois, j’étais pressé, il n’y avait personne…<br /> Or si tout le monde est identifié et regardé en permanence, pourquoi ne pas appliquer la sanction à chaque fois ?<br /> Et la on bascule dans une société «&nbsp;policière&nbsp;», fliquée.<br /> Avec notre esprit français d’évitement des responsabilités et notre jeu permanent avec les limites, je ne vois pas comment on peut soutenir ce type de choix.
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