Le Sri Lanka bloque les principaux réseaux sociaux après la vague d'attentats

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
23 avril 2019 à 12h00
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Sri Lanka réseaux bloqués

Le gouvernement du pays a préféré priver ses habitants de réseaux sociaux après les attaques du 21 avril, pour éviter que de fausses informations soient relayées.

La perception des réseaux sociaux n'est définitivement plus la même. Perçus comme un vecteur de liberté et de diffusion de l'information il y a quelques années, les voilà pointés du doigt, la faute à la diffusion de contenus violents et de fake news. Après la vague de huit attentats commis au Sri Lanka ce 21 avril 2019, le gouvernement de Colombo a ainsi décidé de provisoirement bloquer les réseaux sociaux du pays.

De nombreux réseaux sociaux bloqués

Dimanche, le Sri Lanka a été frappé par une série de huit attaques terroristes à la bombe humaine dans trois églises et quatre hôtels de différentes villes du pays en plein week-end de Pâques, causant la mort d'au moins 310 personnes, selon un dernier bilan communiqué lundi matin.

Seulement quelques heures après le premier attentat, Maithripala Sirisena, le président du Sri Lanka, a annoncé avoir temporairement bloqué les réseaux sociaux du pays, craignant une escalade de la désinformation et des contenus sensibles. Selon NetBlocks, le groupe de défense des droits numériques, les autorités sri-lankaises ont procédé au blocage de Facebook, Instagram, Messenger, YouTube, Snapchat et même Viber.

Le bon sens s'oppose à la liberté d'expression

Si la mesure paraît légitime et justifiée par la limitation maximale de la viralité de la violence, elle rencontre une certaine critique chez les défenseurs de la liberté d'expression et à l'accès à l'information, qui pointent un début de censure.

Le gouvernement sri-lankais a semble-t-il souhaité éviter toute polémique, comme celle causée par le récent attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, lors duquel l'assaillant avait lui-même filmé l'attaque et l'avait diffusée en live sur Facebook. Le réseau social et YouTube avaient alors été critiqués pour leur gestion de l'événement, suscitant l'indignation de l'opinion.

Alexandre Boero

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJC...

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Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. Reporter, vidéaste, animateur et même imitateur-chanteur, j'ai écrit mon premier article en 6ème. J'ai fait de cette vocation mon métier (diplômé de l'EJCAM, école reconnue par la profession), pour écrire, interviewer, filmer, monter et produire du contenu écrit, audio ou vidéo au quotidien. Quelques atomes crochus avec la Tech, certes, mais aussi avec l'univers des médias, du sport et du voyage. Outre le journalisme, la production vidéo et l'animation, je possède une chaîne YouTube (à mon nom) qui devrait piquer votre curiosité si vous aimez les belles balades à travers le monde, les nouvelles technologies et la musique :)

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Commentaires (2)

jimbo19
Comment ils ont fait pour bloquer les réseaux sociaux à l’échelle du Pays ? A part couper internet, je ne vois pas comment ils ont pu faire ???<br /> EDIT : Ok, j’ai trouvé la réponse, ils ont contacté les FAI et demandé à rendre inaccessible certains URL tout simplement XD
gannher
Bonjour<br /> J’ai de plus en plus de mal a supporter ces “défenseurs des libertés”.<br /> Je pense que la coupure était nécessaire pour ne pas ajouter d’autres drames. On sait très bien que dans ces pays (et dans d’autres), le lynchage peut partir très vite sur une simple rumeur et qui frappera un innocent.<br /> Les réseaux sociaux sont le principal vecteur de propagation de ces fakes news. À l’heure actuelle il n’y a pas de moyen fiable pour lutter contre les fakes news. Donc couper les réseaux sociaux pendant quelques heures, le temps de faire le point, d’avoir des informations fiables et préparer une communication est tout a fait normal.
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