Test BlackWidow V4 Pro : la Rolls du clavier selon Razer, toujours au top ?

Clavier le plus ambitieux du catalogue Razer, le BlackWidow passe en V4 Pro. Une nouvelle version qui insiste sur une isolation phonique renforcée, des fonctionnalités en pagaille, des contacteurs maison ultra-réactifs et un repose-poignets pour plus de confort. La Rolls du clavier selon Razer en quelque sorte.

Et si Razer avait pensé à tous les détails ?

Sur un plan esthétique, Razer semble aller toujours plus loin dans l’élégance et la sobriété. En ce sens, la société suit un chemin similaire à celui emprunté par Corsair et le BlackWidow Pro V4 n’est pas si éloigné du K100 RGB. Il reprend aussi certains éléments du BlackWidow V3 et repose sur une structure mêlant plaque en alliage d’aluminium et éléments de plastique pour en assurer la rigidité tout en gardant une certaine simplicité.

Les molettes de gauche et de droite sont les principaux atouts du BlackWidow V4 Pro © Razer

Format pleine largeur – 110 touches – oblige, le BlackWidow Pro V4 est encombrant : plus de 45 centimètres de long pour environ 15 cm de large et 4 cm de haut. Organisées en AZERTY, les touches classiques sont complétées par une barre de cinq touches macro et divers accessoires bien sentis : trois boutons sur la tranche gauche, une molette proche de la touche échap et une autre du côté du pavé numérique avec, en plus, quatre boutons ronds.

Premier regret, Razer a retenu un plastique – certes double-shot – ABS pour la conception de ses touches dont il faudra se méfier de la durée de vie. Dans la foulée, on regrettera aussi les choix dans la gravure des caractères, mais nous y reviendrons. Rien à redire en revanche sur la structure du clavier. Ses 1,15 kg en font un modèle de stabilité, d’autant que Razer n’a pas lésiné sur les patins antidérapants : ils sont nombreux et très efficaces.

Trois USB pour un pass-through pratique et le connecteur du repose-poignets © Nerces

Côté conception, soulignons la présence de deux pieds ajustables sur trois niveaux d’inclinaison (0°, 6°, 9°) et de trois ports USB. Au format USB-C, deux sont prévus pour être reliés à l’ordinateur au moyen de câbles détachables de très bonne facture. Il est possible de n’en brancher qu’un seul, le second sert justement à alimenter le troisième port USB, de type A. Il s’agit d’offrir un port pass-through si pratique pour connecter une clé USB par exemple.

Terminons par un rapide commentaire sur le repose-poignets. Modèle haut de gamme oblige, Razer ne pouvait faire l’impasse sur cet accessoire, mais le fabricant a décidé de soigner la chose. La fixation aimantée est parfaite et le confort du molleton est remarquable. Détail « qui tue », le repose-poignet se connecte électriquement au clavier pour alimenter un pourtour de LED qui assure la continuité avec celui du clavier.

En gros plan, les deux molettes sont bien placées et agréables à manipuler © Nerces

Réactivité et richesse fonctionnelle

Dans la présentation qu’elle en fait, Razer insiste sur les fonctionnalités de son produit qui, nous l’avons évoqué, intègre des accessoires fort intéressants. À la manière d’anciens Razer, on retrouve ainsi une molette multifonction qui, de base, est liée au volume, tâche à laquelle sont aussi associés les quatre boutons ronds à proximité. Sur la tranche gauche du clavier, trois boutons fins sont là pour gérer la bascule entre les applications, la barre Xbox et l'utilitaire Windows de capture d’écran. Pratique.

Encore plus inhabituel, Razer a disposé une autre molette près de la touche échap et a reconduit les cinq touches de macro qui se faisaient plus rares ces derniers temps. Bien sûr, l’intérêt de ces accessoires est d'être paramétrables. Via Razer Synapse, on peut leur attribuer à peu près n’importe quelle fonction, et ainsi complètement repenser l’usage du clavier. Cela nécessite un peu de temps pour tout configurer, mais c’est très appréciable.

De nombreuses options, mais une ergonomie discutable pour Razer Synapse © Nerces

Razer Synapse pourrait être plus ergonomique, mais on finit par s’y habituer . On profite aussi alors de multiples options pour gérer les LED, touche par touche, ainsi que les performances du clavier. À ce niveau, petite déception, Razer n’a guère amélioré les choses depuis la génération précédente. Certes, il est possible d’ajuster le taux d’interrogation jusqu’à 8 000 Hz, mais même les joueurs les plus exigeants n’y trouvent pas énormément d’intérêt.

Par ailleurs, la marque garde ses contacteurs Razer Yellow ou Green que l’on choisit à l’achat. Des switchs de qualité, mais peu novateurs. Nous avons une préférence pour les Yellow qui, linéaires, ne cliquettent pas à l’activation. Ils nécessitent une pression moindre que les Green et rendent le clavier plus discret. À ce sujet, précisons que la structure du BlackWidow V4 Pro entraine un léger effet d’écho atténué par les deux couches de mousse isolante.

Les Razer Yellow sont plus convaincants, mais les deux sets de contacteurs n'innovent pas le moins du monde © Nerces/Razer

Razer insiste sur la pré-lubrification des touches, mais on reste loin du GG Ironclad et les plus experts regretteront surtout la faiblesse des stabilisateurs autant que l’impossibilité de changer facilement les switchs. Le marquage des touches est, lui aussi, critiquable : les #, { et autres ° ne sont pas illuminés et, à l’inverse, les caractères classiques nécessitent un bon éclairage sous peine d'être peu lisibles. Reste enfin que côté latence Razer ne craint personne : le BlackWidow V4 Pro est l’un des – sinon le – modèles les plus réactifs.

Razer BlackWidow V4 Pro, l'avis de Clubic