Tomorrowland ou la chronique d'un futur plus optimiste

18 septembre 2020 à 15h50
6
SFF Tomorrowland © Clubic.com x Disney

Au delà de notre dimension, des savants et des artistes visionnaires ont créé une ville futuriste idéale, qui peut rendre le monde meilleur. Mais ce lieu paradisiaque n’est-il qu’une simple utopie ?

Clubic aime la science, Clubic aime l'avenir, Clubic aime la science-fiction. Avec · S | ꟻ · nous vous partagerons régulièrement nos recommandations dans le domaine de l'imaginaire : littérature, bande dessinée mais aussi films...

Nous nous donnons 5 citations et 5 paragraphes pour vous convaincre.

À la poursuite de demain (2015)

de Brad Bird

« Dans cette histoire, nous allons parler de l’avenir »

Je crois, peut-être de façon un peu partiale - j'avoue - que chaque enfant qui a le gout de la science-fiction le doit, en partie, grâce aux studios Disney. Le géant aux grandes oreilles a de tous temps proposé des oeuvres novatrices, futuristes, qui proposaient aux petites têtes blondes de s’évader dans les méandres de l’espace ou du temps pour des aventures extraordinaires.

Vous l'aurez compris, j’ai été bercé par les oeuvres de l’oncle Walt depuis mon plus jeune âge et À la poursuite de demain a évidemment retenu toute mon attention à sa sortie. Le projet, dont le titre original Tomorrowland est bien plus parlant que sa traduction française, est une adaptation de l’espace du même nom situé à Disneyland avec à sa tête Brad Bird, soit le metteur en scène génial des Indestructibles et de Ratatouille. Que demander de mieux ?

« Je crois que j’en avais assez d’attendre que quelqu’un le fasse pour moi »

Le film suit les aventures de Casey Newton, jeune fille intrépide et curieuse qui va se retrouver en possession d’un pin’s lui permettant de voir Tomorrowland, une cité lointaine où la science a résolu les problèmes de l’humanité. Des robots tueurs se lancent alors à ses trousses et l’adolescente va se retrouver embarquer dans une course contre la montre pour empêcher la destruction de l’humanité.

Elle sera aidée dans sa quête par Athena, une androïde prenant la forme d’une jeune fille qui voit en elle le dernier espoir de notre civilisation et de Frank Walker, un inventeur désabusé ayant été banni de Tomorowland.

© Disney
© Disney

« J’me dirais qu’un petit acte de résistance peut avoir une influence sur le futur »

Si vous êtes comme moi un admirateur inconditionnel de Walt Disney, et je parle de l’artiste et non du studio, À la poursuite de demain est avant tout un merveilleux hommage à EPCOT. Cette ville futuriste devait prendre place à Disney World en Floride et le créateur avait imaginé une ville nouvelle, aux modes de vie entièrement repensés et organisés selon les technologies de l’époque.

Brad Bird, dans les premières minutes de son film, donne vie à ce projet inachevé. Le jeune Frank se ballade à toute vitesse grâce à son jet-pack entre les immeubles au look rétro-futuriste et ce prologue laisse entrevoir un univers aux possibilités immenses tout en réveillant les souvenirs d’un enfant qui voulait lui aussi voler au dessus de sa maison et créer des bidules avec de vieilles pièces détachées.

J’ai aussi particulièrement aimé suivre Casey, qui, fait rare pour Hollywood, est une adolescente curieuse, malicieuse, têtue sans être désagréable et surtout intelligente. Elle ne subit pas les événements mais les provoque. Elle cherche à comprendre la situation et à aller de l’avant. Elle est tout simplement l’âme du film et son entrain est communicatif après seulement quelques minutes passées en sa compagnie.

« T’es vraiment obligée de tout savoir? Tu pourrais pas juste t’émerveiller ? »

Chaque scène, de la plus anodine aux moments de bravoure est un concentré d’inventivité. Il y a tout simplement une idée par plan avec en point d’orgue l’attaque d’une maison piégée que j’ai revu plusieurs fois de suite pour noter la somme de trouvailles visuelles géniales contenues dans ces quelques minutes. Si comme moi vous aimez également le steampunk une séquence à Paris, fortement inspirée de Jules Verne, vous collera de sacrés frissons.

S’il paye son tribut à Walt Disney pour sa vision, Brad Bird n’en oublie pas de tirer à boulets rouges sur le studio Disney et les nerds qui célèbrent la nostalgie, l’immobilisme et le manque d’imagination. Un exemple ? Casey se rendra dans une boutique de collectionneurs d’objets SF, richement garnie en babioles Star Wars (propriété de Disney) et dont les deux geeks responsables sont en fait des robots tueurs (appelés animatronics, comme ceux présents à Disneyland). 

La métaphore est assez parlante quand on sait que le réalisateur a refusé de réaliser l’épisode VII de la saga, trop nostalgique à son goût, et vu le manque de créativité du studio depuis plusieurs années, ça ne fait pas de mal de le noter.

© Disney
© Disney

« Les rêveurs doivent se serrer les coudes »

Ce qui me pousse finalement à vous parler d’À la poursuite de demain, c’est avant tout pour son objectif : célébrer l’optimisme et refuser le fatalisme. Combien de films apocalyptiques, dépressifs nous montrent aujourd’hui un monde à bout de souffle, à deux doigts de la destruction ? 

Brad Bird lui refuse cet état de fait et nous montre que tout est possible. Le film nous invite à unir nos connaissances collectives, à unir l’art et la technologie pour rendre le monde meilleur. Un message puissant en ces temps de crise, enveloppé dans un divertissement parfaitement rythmé et maitrisé.

Si j’aime autant le cinéma, c’est pour m’évader dans des mondes imaginaires, pour croire à des univers impossibles et pour rêver. C’est pour cela qu’À la poursuite de demain est un chef d'oeuvre que je considère parmi les plus importants de ces dernières années. Parce qu’il nous intime l’ordre de voir plus grand, de laisser parler notre créativité et de ne pas baisser les bras. Tous à vos jet-packs !

A la poursuite de demain est disponible en DVD, Blu-Ray et à la demande sur Disney+

© Disney
© Disney

Mathieu Grumiaux

Grand maître des aspirateurs robots et de la domotique qui vit dans une "maison du futur". J'aime aussi parler films et séries sur les internets. Éternel padawan, curieux de tout ce qui concerne les n...

Lire d'autres articles

Grand maître des aspirateurs robots et de la domotique qui vit dans une "maison du futur". J'aime aussi parler films et séries sur les internets. Éternel padawan, curieux de tout ce qui concerne les nouvelles technologies.

Lire d'autres articles
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (6)

wackyseb
C’est vrai que c’était pas mal comme idée de film.
KlingonBrain
qui va se retrouver en possession d’un pin’s<br /> Oh mon dieu, un pin’s, une horreur marketing de la fin des années 80 qui ressors de sa tombe <br /> pour la chronique d’un futur plus optimiste<br /> Un futur optimiste, nan mais ça va pas ? <br /> Alors qu’il y a plein de films de zombie, de documentaires sur l’urgence climatique, la faillite économique. <br /> Et si vous avez encore du temps, il y a la télé qui parle du Coronavirus H24. <br /> Nan mais…
Zakalwe
Damon Lindelof.
JetfusionTheOne
Désolé mais çà m’a fait mal aux yeux.<br /> « Je crois que j’en avez assez d’attendre que quelqu’un le fasse pour moi »<br /> N’y a-t-il pas une grosse faute de grammaire dans ce titre ?<br /> il fallait écrire :<br /> « Je crois que j’en AVAIS assez d’attendre que quelqu’un le fasse pour moi. »
philouze
J’aime bien ton titre " la chronique d’un futur plus optimiste" j’ai remarqué aussi qu’il y a plusieurs niveaux de lecture ou réflexion cachées dans ce film qui pourtant à priori s’adresse aux enfants.<br /> L’outil qui sert à plonger la planète dans la dépression et si possible l’émeute, les « tachyons » balançant ses « ondes négatives » dans tous les foyers est une métaphore à peine voilée aux réseaux sociaux, dans sa description j’avais du mal à me détacher du fait que le personnage interprété par Hughe Laurie ne nous parlait pas des algo, de la boucle de rétroaction sociale négative bref … de facebook et twitter en mode gilets jaunes : )<br /> Ce réenchantement pour l’avenir, cet hymne aux incorrigibles optimistes du progrès s’adresse en fait à une infime minorité, ou plaira aux mêmes : tous les autres y verront un scientisme béat.<br /> Je fais partie des premiers, je me désole que personne ne consulte les courbes de l’OMS ou des démographes : on a jamais vécu aussi longtemps et en aussi bonne santé, on a jamais eu en proportion, aussi peu de pauvres. Les famines, la mortalité infantile, les conflits ont été divisé par 100 en un siècle, l’équivalent d’une population de un à deux pays comme la france sort chaque année de la misère pour rentrer dans la classe moyenne .<br /> Nous avons éradiqué des virus, nous gagnons tous plusieurs mois d’espérance de vie par an, et nous naissons avec un énorme don : la paix, l’éducation quasiment gratuite, en europe en tout cas des frais médicaux devenus gratuits. Nous considérons déjà les pays hostiles aux autres comme l’Iran ou la Corée comme des curiosités du siècle.<br /> Mais la seule chose qu’on voit, c’est exclusivement les problèmes que notre croissance a généré : climat, ressources, biodiversité, inégalité.<br /> à travers ce seul filtre les 3/4 de l’OCDE et plus particulièrement l’occident se voit déjà dans un un univers post apocalyptique, ils sont déjà dépressifs, se bourrent le mou collectivement et bien sûr l’avenir c’est ce qu’il y a déjà dans leur crâne, en pire.<br /> Les « collapsologues » qu’on devrait plutôt taxer de collapsophiles sont les stars du moment, et leur rêve c’est une bonne prophétie auto-réalisatrice, dans laquelle seuls les régressionnistes qui défèquent dans des seaux et cultivent trois tomates s’en sortiront, eux dedans bien sûr.<br /> Perso je n’adhère absolument pas à cette vision : non, nous ne seront pas 12 ou 13 milliards sur cette planète, bien au contraire la démographie nous montre que quasiment toute la planète est en dénatalité critique, nous vivons la dernière génération de croissance démographique, en fait l’inertie de la gé,nération actuelle nous masque déjà le déclin.<br /> Nous résoudrons ces problèmes, tout comme nous avons résolu celui de la couche d’ozone et nous résolvons par des mesures absolument extrême une maladie 100 fois moins grave que la peste noire en son temps.<br /> Nous résoudrons la problématique climatique et celle de la biodiversité, nous n’avons pas besoin pour ça de changer l’humanité en malthusiens déclinologues dépressifs, des bergers ou des permaculteurs à la petite semaine.<br /> Il reste un futur enthousiasmant de conquêtes scientifiques médicales, spatiales et technologiques, ce futur a déjà lieu en ce moment, et le seul fait que vous puissiez me lire sur cette page en est la preuve.<br /> seulement très peu d’entre nous peuvent s’enthousiasmer pour ça, ne pas en être de simples témoins et utiisateurs blasés, pour qui « quantum » est une étiquette sur leur dernière TV LCD…
Voir tous les messages sur le forum
Haut de page

Sur le même sujet