Tarantino créé des NFT Pulp Fiction, Miramax le poursuit en justice

Vincent Touveneau
Cryptomonnaies
19 novembre 2021 à 11h25
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Clubic dossier Tarantino 01

C’est le film qui l’a propulsé au rang de réalisateur star, mais c’est aussi la propriété de la maison de productions Miramax. En tenant de vendre des Non Fongible Tokens de Pulp Fiction aux enchères, Quentin Tarantino essuie des déboires juridiques et se fait rappeler à l’ordre.

Pas de procès en vue, mais une injonction à cesser tout commerce d’objets ayant trait au film culte, dont le script de la scène du « Royal Cheese ».

Pulp Fiction : son film, sa bataille

C’est en annonçant une vente aux enchères de NFT de son film Pulp Fiction que Quentin Tarantino s'est vu rappeler à l’ordre par les avocats de Miramax. En l'occurrence, la société de films américaine possède encore tous les droits physiques sur un grand nombre d’objets, comme les scripts manuscrits, les photos de tournage et les enregistrements non dévoilés au public.

Le cinéphile averti connaît bien cette scène du film Pulp Fiction : John Travolta et Samuel L. Jackson discutent fast-food et différentes appellations du "Royal Cheese" lors d’un trajet en voiture. L’idée de Quentin Tarantino est de créer un NFT pour vendre le script de la scène. Lors de cette vente aux enchères, il devait aussi vendre une série d’enregistrements présentés comme des secrets de tournage.

Sans connaître l’issue de cette bisbille juridique, difficile de dire si la vente aux enchères sera annulée. L’avocat de Tarantino est pourtant sûr d’être dans la légalité et argue que le réalisateur « a le droit de créer de NFT à partir de son propre travail ».

Les NFT, nouvelle manne financière pour les stars

Le statut juridique des tokens non fongibles a de quoi faire s’arracher les cheveux à une nouvelle génération d’avocats. En théorie, une personne acquérant un NFT - souvent au prix fort - a le droit de s’en servir de la façon dont elle le souhaite. Mais on se demande encore qui a le droit de créer un NFT, et sur quel fondement juridique.

En théorie, n’importe qui peut produire une œuvre d’art numérique et essayer de la vendre sur un site d’enchères comme OpenSea. Les stars se sont emparées du phénomène et il y a à boire et à manger dans les produits qu’elles proposent. Très récemment, c’est Azealia Banks, ancienne rappeuse, qui a offert sa sextape NFT pour 17 000 dollars. Des stars comme Jay-Z ou Tory Lanez ont vendu leurs derniers albums sur des plateformes numériques de la même manière. 

Source : Vice

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Commentaires (19)

jeanlain
«&nbsp;Le cinéphile averti connaît bien cette scène du film Pulp Fiction : John Travolta et Morgan Freeman discutent fast-food et Royale Cheese lors d’un trajet en voiture.&nbsp;»<br /> Morgan Freeman ??? Vraiment ???<br /> Vous parlez d’un film culte, mais vous l’avez vu ?
nicgrover
Morgan Freeman n’a jamais joué dans Pulp Fiction (il n’a été que suggéré), c’est Samuel L. Jackson… On peut se demander si le rédacteur a vu le film…
Yorgmald
Surtout que les deux ne se ressemblent pas et sont inconfondables.
MugenII
«&nbsp;John Travolta et Morgan Freeman discutent fast-food et Royale Cheese&nbsp;»<br /> Ne serait-ce pas plutot Samuel L Jackson?
SPH
Même couleur, même combat
barret2222
Morgan freeman n’est pas dans le film, pouvez vous corriger c’est un peu une insulte à ceux qui ont vraiment vu le film.
Felaz
C’est corrigé, merci pour le signalement !
Side_a9
Marrant que tout le monde remarque l’erreur dans l’article, mais s’en balec de l’histoire que ça raconte.<br /> Je trouve le NFT en général un peu con, mais le fait que tu ne puisses pas faire ce que tu veux avec ton propre travail en dit long sur les accords/contracts que tu signes avec les grosses boites.
jeanlain
Euh non, c’est normal.<br /> Par exemple le travail d’un développeur appartient à la boite qui le paye, pas au développeur qui a créé le code…
MattS32
Side_a9:<br /> Je trouve le NFT en général un peu con, mais le fait que tu ne puisses pas faire ce que tu veux avec ton propre travail en dit long sur les accords/contracts que tu signes avec les grosses boites.<br /> Bah quand quelqu’un t’as payé pour faire ce travail, c’est normal que ce travaille lui appartienne après, il a payé pour…<br /> C’est pareil dans n’importe quel métier. Quand tu développes des logiciels chez Microsoft, t’as pas le droit d’en vendre des licences à ton compte sous prétexte que c’est ton travail. Quand tu assembles une Twingo dans une usine Renault, t’as pas le droit de partir avec sous prétexte que c’est ton travail. Ben là c’est pareil, Miramax l’a payé pour faire un film, il n’a pas le droit de l’exploiter à son compte.
dFxed
Pouvez vous corriger le titre aussi ?
Bombing_Basta
Il me semble aussi qu’ils parlent du royal deluxe dispo que chez nous et pas aux US, et pas d’un royal cheese.
Felaz
De mémoire la discussion tourne en effet autour du quater pounder with cheese vs royal cheese
Yorgmald
Tout dépend si l’on parle de la VO ou de la VF ;).
Vanilla
Sauf que c’est un peu plus compliqué que ça… non, Miramax ne l’a pas “payé” pour faire le film.<br /> Miramax est l’un des 3 société de production qui ont financé le film.<br /> A savoir: Jersey Films, A Band Apart et Miramax<br /> En sachant que<br /> Jersey Films (societe de production de Dany de Vito)<br /> , A Band Apart (societe de production de Tarantino)<br /> et Miramax (qui entre-temps a été plusieurs fois rachetée et revendue)<br /> Donc Tarantino n’est pas seulement le réalisateur, mais avec sa société à band apart, il est aussi l’un des 3 producteurs.
MattS32
Même si Miramax n’a pas tout payé, le fait est que Miramax a payé une partie, donc il est logique qu’elle ne laisse pas quelqu’un faire de l’argent sur le film sans à minima son accord, et plus probablement sans lui laisser une part de ces revenus… Surtout qu’à priori Miramax a quand même payé une très grosse part.
PsykotropyK
Non l’ histoire est très simple. Il y a une personne (physique ou morale) qui détient des droits. Qu’elle ait obtenue ces droits parcequ’elle a financé le film, les a racheté au pape, ou autre ne change rien au fait qu’elle en est propriétaire. Y’a rien de compliqué dans ça.
LeToi
De toutes façons il doit y avoir un contrat et es droits, chacun des 2 est probablement au courant (ou leurs avocats) du droit éventuel à la propriété intellectuelle de tout ou partie du film pour en faire des NFT
Vanilla
Sauf que Tarantino (et la société de production de Tarantino) AUSSI détient ces même droits. La preuve, son avocat dit que Tarantino EST DANS SON DROIT.
PsykotropyK
Ce que dit un avocat n’est pas une preuve. Un juge décidera si il a raison.<br /> Enfin affirmer qu’un contrat du début des années 90 autorise la vente de NFT c’est nécessairement une interprétation vue que les NFT, et le dématérialisé en général, n’existait pas.
MattS32
Vanilla:<br /> La preuve, son avocat dit que Tarantino EST DANS SON DROIT.<br /> Ben dis donc, un avocat qui dit que son client à raison. Ça c’est une sacré preuve. Irréfutable.<br /> Voilà la solution à la surpopulation carcérale, relâchons tous ceux dont l’avocat disait qu’il était innocent, ça libérera plein de place.<br /> Tiens et l’avocat de Miramax, il dit quoi ? Sans doute que Miramax à raison, non ?<br /> Vanilla:<br /> Sauf que Tarantino (et la société de production de Tarantino) AUSSI détient ces même droits.<br /> Plus sérieusement : quand plusieurs entités détiennent exactement un même droit, c’est très rare que l’accord de partage de ce droit n’implique pas un partage de tous les revenus qui en découlent.<br /> Après, c’est possible aussi que les droits aient été répartis non pas avec un partage des revenus, mais avec un partage des droits, par exemple le droit à Miramax d’exploiter sur certains supports et/ou dans certains pays, et le droit à Tarantino d’exploiter sur d’autres supports et/ou dans d’autres pays… Auxquels cas la question du NFT se pose, car c’est quelque chose de nouveau qui forcément n’a pas pu être prévu dans les contrats initiaux (et si ça ne rentre dans aucune des «&nbsp;cases&nbsp;» prévues par la répartition initiale des droits, la logique voudrait encore une fois que dans ce cas la répartition des revenus soit faite au prorata de la participation au financement).<br /> Un exemple, dans une boîte où j’ai travaillé, on était une équipe de 20 personnes à développer un logiciel pour un client, logiciel qui avait aussi une utilité pour notre employeur. Du coup sur les 20 personnes, 12 étaient payées par le client, 8 par mon employeur. Mon employeur avait les droits exclusifs sur le logiciel pour la France, le client avait les droits exclusifs sur le logiciel pour son pays d’origine, et dans tous les autres pays les revenus des ventes étaient partagées à 60% pour le client, 40% pour mon employeur, quelque soit celui des deux qui faisait la vente. Voilà un exemple de comment on partage les droits quand plusieurs entités financent un produit. Si demain mon employeur se met à vendre en dehors de France des NFT sur le code source du logiciel ou des documents de spécification, c’est une évidence que le client va venir lui taper sur les doigts et réclamer sa part…
Blackalf
Vanilla:<br /> Sauf que Tarantino (et la société de production de Tarantino) AUSSI détient ces même droits. La preuve, son avocat dit que Tarantino EST DANS SON DROIT.<br /> Et tous les avocats pénalistes disent que leurs clients sont innocents. <br /> Plus sérieusement, personne ne connaît les clauses exactes du contrat entre Tarantino et Miramax, tout n’est donc que pure spéculation.
Bombing_Basta
Blackalf:<br /> tout n’est donc que pure spéculation.<br /> On est donc parfaitement raccord avec le petit monde crypto / NFT
Blackalf
Bombing_Basta:<br /> Blackalf:<br /> tout n’est donc que pure spéculation.<br /> On est donc parfaitement raccord avec le petit monde crypto / NFT <br /> Exactement. ^^
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