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La technologie devrait rythmer cette nouvelle décennie au rythme de différentes étapes, qui emmèneront le public jusqu'à la suivante, la 6G.

Depuis le 4 novembre 2020 et l'annonce des résultats de l'enchère finale dite « de positionnement » sur la bande 3,4 - 3,8 GHz, trois des quatre opérateurs télécoms ont lancé leurs offres 5G et ouvert leur réseau à une partie du grand public, plus ou moins grande selon les acteurs. La 5G était déjà au cœur des discussions des acteurs des télécoms depuis 2019 et la mise sur le marché des premiers smartphones compatibles avec la technologie. Mais ces étapes ne restent que les premières du cycle complet d'exploitation du réseau mobile, qui devrait nous conduire, d'innovation en innovation, d'obligation en obligation, vers la fameuse 6G, pour laquelle l'Europe espère d'ailleurs être plus compétitive.

Objectif 3 000 sites 5G par opérateur en 2022

Avec un peu de retard sur le planning de départ, la faute notamment à la crise de coronavirus, l'étape des enchères a bien eu lieu, fin septembre-début octobre, puis l'enchère de positionnement dans la foulée. Et alors que SFR, Bouygues Telecom et Orange ont tour à tour ouvert leur réseau 5G aux abonnés (Free équipe ses antennes mais n'a encore rien annoncé), les opérateurs se fixent désormais l'objectif (fortement incités par les obligations posées par l'ARCEP, le régulateur des télécoms) de déployer leur réseau dans toute la France.

Actuellement, autour de 16 000 sites 5G (un site peut être équipé de plusieurs antennes) ont été autorisés par l'ANFR, l'Agence nationale des fréquences, mais seulement 1 000 dans la bande 3,5 GHz, les autres exploitant directement des sites 4G déjà existants.

Les opérateurs vont avoir du boulot, car en 2022, chacun d'entre eux devra avoir déployé 3 000 sites 5G en France, dans la bande 3,4 - 3,8 GHz. Une première étape décisive censée irriguer une bonne partie de la France.

Une couverture 100% 5G espérée pour 2030

En 2024, une nouvelle étape dans le déploiement de la 5G devra avoir été franchie, avec 8 000 sites 5G par opérateur. Mais cette fois-ci, chaque acteur devra avoir installé 2 000 sites en zones peu denses et dans les territoires d'industrie situés hors des principales agglomérations.

L'année suivante marquera un vrai tournant dans le déploiement de la technologie. Les opérateurs devront assurer la couverture des grands centres urbains et des axes autoroutiers, ce qui représente un déploiement sur 16 642 km. En 2025, les deux tiers de la population française devront avoir accès à la 5G, et chaque opérateur devra satisfaire à une obligation de 10 500 sites installés sur tout le territoire.

On avance encore un peu, en nous projetant en 2027. Cette fois, ce sont l'ensemble des routes principales qui devront avoir été couvertes par le réseau 5G. On parle cette fois-ci de 54 913 km.

La dernière étape, c'est celle du réseau 100% 5G. Celle-ci devra être effective en 2030, à l'aube d'une nouvelle technologie, la 6G. Aujourd'hui, huit ans après le déploiement de la 4G, la technologie est disponible, selon les données récoltées par l'ANFR et l'ARCEP, pour 97 à 99% de la population, selon les opérateurs, et répandue sur 86 à 92% du territoire, toujours selon les opérateurs.