La première compagnie aérienne russe Aeroflot vient d'être victime d'un piratage, qui a complètement mis à plat le trafic de l'entreprise. Mais qui a aussi dévoilé un certain archaïsme dans la compagnie.

Aeroflot a subi des dommages majeurs © Rob Atherton / Shutterstock.com
Aeroflot a subi des dommages majeurs © Rob Atherton / Shutterstock.com

Voilà maintenant plus de trois ans que le conflit russo-ukrainien fait rage, non seulement, évidemment, sur le terrain, mais aussi dans le cyberespace. Hackers russes et ukrainiens multiplient en effet les attaques du côté de l'ennemi, ciblant notamment les grandes infrastructures. C'est ce qui vient d'arriver une fois encore, avec le ciblage cette fois de la compagnie aérienne Aeroflot.

La compagnie aérienne russe piratée par des hackers ukrainienne

Aeroflot a été la cible ce lundi 28 juillet d'une cyberattaque d'importance, ayant entraîné l'annulation de 54 vols. Les attaquants ? Deux groupes de hackers, l'un d'origine ukrainienne, à savoir les « Silent Crow » (corbeaux silencieux), et l'autre d'origine biélorusse, « Cyberpratisans ».

Une attaque qui semble d'ampleur, puisque les deux groupes associés affirment avoir détruit quelque 7000 serveurs d'Aeroflot, et avoir récupéré puis publié les données personnelles de l'ensemble des Russes ayant voyagé avec cette compagnie.

Et l'impact de cette attaque pourrait être de longue durée, si l'on en croit l'ancien pilote d'Aeroflot et expert en aviation Andrei Litvinov, qui s'est exprimé auprès de Reuters. « Si toute la correspondance, toutes les données de l'entreprise sont exposées, cela peut avoir des conséquences à très long terme » prédit-il.

L'attaque dévoile un fonctionnement vétuste

Il faut dire que l'attaque est de taille, obligeant même le porte-parole du Kremlin Dmitry Peksov à réagir. Le piratage a par ailleurs permis de mettre au jour le fonctionnement d'Aeroflot, qui apparaît particulièrement archaïque pour une compagnie aérienne qui reste aujourd'hui encore dans le top 20 mondial malgré les sanctions appliqués à la Russie.

En effet, Aeroflot continuait de fonctionner avec des versions très anciennes de Windows, à savoir Windows XP et Windows 2003 (un vrai bond dans le passé !). Cette spécificité, couplée au fait que le PDG n'avait pas changé son mot de passe depuis maintenant trois ans, a permis aux hackers d'exploiter des failles pour mener à bien leur opération.

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28 juillet 2025 à 11h18
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