Le groupe de ransomware DragonForce revendique une cyberattaque contre 5àSec. L'enseigne française de pressing refuse pour le moment de confirmer le vol présumé de 290 Go de données clients.

DragonForce, un groupe de cybercriminels actif depuis 2023, affirme cette semaine avoir piraté les serveurs de 5àSec. L'attaque, datée du 16 juillet 2025, concernerait 289 gigaoctets de données sensibles du réseau français de nettoyage à sec. L'entreprise, présente dans 25 pays avec 200 magasins dans l'Hexagone, n'a pour le moment pas répondu aux sollicitations concernant cette cyberattaque présumée. Que se passe-t-il, et qui se cache derrière ce groupe de hackers ?
5àsec, le roi français du nettoyage à sec, dans la tourmente cyber
Le 16 juillet dernier, DragonForce a revendiqué une cyberattaque contre 5àsec depuis sa propre plateforme, en affirmant détenir 289,69 Go d'informations sensibles du spécialiste français du pressing. Ce groupe de ransomware, qui a d'abord publié ses règles en russe avant de passer à l'anglais, ne sort pas de nulle part.
Actif depuis décembre 2023, d'abord à l'aide d'une variante de LockBit3.0 puis avec sa propre variante de rançongiciel, DragonForce aurait déjà mis à genoux plus de 200 entreprises à travers le globe. Sa spécialité ? Cibler les services aux entreprises, l'industrie manufacturière et les technologies, principalement en Occident.
Concernant 5àSec, le groupe affirme que les dirigeants de l'entreprise ont déclaré que « pour un réseau de plus de 2 000 nettoyeurs à sec, publier des bases de données ne poserait pas de problèmes, et que les clients ne sont pas importants ». Un compte à rebours menace désormais de divulguer l'intégralité des données volées. Il est prévu pour arriver à zéro au lundi 21 juillet 2025.
Portrait d'un groupe de ransomware nouvelle génération
Ces pirates 2.0 de DragonForce se targuent d'agir en organisation quasi-entrepreneuriale. Ils recrutent ouvertement des développeurs, promettent « 80% des profits » à leurs affiliés et revendiquent une « infrastructure fiable ». Un business model criminel parfaitement huilé, loin de l'image du hacker solitaire.
Pour ce qui est de 5àsec toujours, nous avons essayé de contacter l'entreprise, qui pour le moment n'a pas répondu à nos sollicitations.
5àSec, fondée en 1968, a bâti son succès sur un concept malin : cinq tarifs fixes pour simplifier la vie des clients pressés. Il a depuis bien évolué, avec un pressing nouvelle génération qui emploie 1 300 personnes. L'enseigne hexagonale a essaimé dans plus de 25 pays, en exportant son savoir-faire du nettoyage express. Une expansion internationale qui en fait peut-être une cible de choix pour les cybercriminels.