Des bornes en libre-service permettent aux victimes de déposer plainte dans plusieurs brigades de la région. Ce dispositif concerne une trentaine de communes, notamment dans l’Hérault, la Haute-Garonne et les Pyrénées-Orientales.

La gendarmerie de Canet-en-Roussillon, fait partie des communes des Pyrénées-Orientales à tester le dispositif de ces BPEL (Bornes de plainte en ligne) - ©sylv1rob1 / Shuttertstock
La gendarmerie de Canet-en-Roussillon, fait partie des communes des Pyrénées-Orientales à tester le dispositif de ces BPEL (Bornes de plainte en ligne) - ©sylv1rob1 / Shuttertstock
L'info en 3 points
  • Depuis juillet, des bornes informatiques permettent de déposer plainte pour infractions légères dans plusieurs brigades d'Occitanie.
  • Les bornes, accessibles via FranceConnect, simplifient le dépôt de plainte sans entretien préalable avec un gendarme.
  • Ce dispositif allège les brigades en été, permettant aux agents de se concentrer sur les cas plus complexes.

Depuis début juillet, plusieurs brigades de gendarmerie en Occitanie accueillent des bornes informatiques pour déposer plainte. Ces équipements se trouvent à l’accueil des casernes et proposent aux victimes d’infractions légères, comme des vols ou des dégradations, de remplir leur plainte de manière autonome. Cette expérimentation concerne notamment des communes du département des Pyrénées-Orientales, de l’Hérault ou de la Haute-Garonne.

Pharos
  • Signalement simplifié des contenus illicites en ligne
  • Collaboration étroite avec la police nationale
  • Plateforme sécurisée et anonyme

Un dépôt de plainte simplifié grâce à ces bornes en libre-service

Les bornes se présentent sous la forme d’ordinateurs sécurisés accessibles uniquement aux heures d’ouverture des brigades. Les victimes peuvent s’identifier via FranceConnect, puis suivre les étapes indiquées pour rédiger leur plainte. Le parcours conduit directement à la création d’un procès-verbal, sans nécessiter d’entretien préalable avec un gendarme.

Un porte-parole précise toutefois que « seules les plaintes pour atteintes aux biens pourront être enregistrées, les plaintes pour atteinte aux personnes exigeant une audition par un gendarme. L’auteur des faits doit être inconnu ». Ce système exclut donc les infractions plus graves.

Après envoi, un gendarme relit le document pour s’assurer de sa validité avant validation finale. Le dispositif complète la possibilité déjà offerte de déposer plainte depuis chez soi via le site service-public.fr.

Les BPEL viennent compléter le dispositif de dépôt de plainte en ligne - © Alexandre Boero / Clubic

Des brigades moins saturées pendant la saison estivale

Les forces de l’ordre rencontrent souvent une forte affluence aux guichets des brigades, surtout en été. Le littoral voit augmenter le nombre d’infractions mineures. Dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, le groupement de gendarmerie indique : « En période estivale, la durée moyenne d’attente pour déposer plainte atteint souvent vingt minutes ».

Les bornes doivent fluidifier ce processus en envoyant directement les informations à la brigade concernée, sans détour. Cela permet aux agents de se concentrer sur les cas qui demandent une prise en charge plus approfondie. « Ce dispositif soulage le gendarme d’accueil sur ce type de plaintes qui ne nécessitent pas d’auditions. Une simple relecture suffit », ajoute le porte-parole.

L’installation a démarré dans plusieurs communes de la Haute-Garonne, comme Muret et Saint-Orens, puis s’est étendue à l’Hérault, avec des villes comme Cazouls-lès-Béziers ou Palavas-les-Flots. Depuis début juillet, des bornes ont été mises en service dans les Pyrénées-Orientales, à Argelès-sur-Mer, Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien, Le Boulou et Saint-Laurent-de-la-Salanque. La gendarmerie prévoit de faire un point à la fin de l’été pour mesurer l’impact de ce système sur les délais d’attente.

  • Site web intuitif et accessible
  • Informations variées et officielles
  • Démarches en ligne
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Source : France Info