L’Italie renforce sa traque contre l’IPTV illégale. Après avoir sanctionné plus de 2 200 utilisateurs, les autorités s’attaquent désormais aux abonnés d’un second réseau pirate. Une nouvelle vague d’amendes pourrait toucher des milliers de foyers.

- L'Italie intensifie sa lutte contre l'IPTV illégale, ciblant 6 000 nouveaux abonnés après une première vague de sanctions.
- Le réseau Italia TV, offrant des contenus illégaux pour 80 € par an, a généré 850 000 € de revenus.
- Les sanctions, allant de 51,33 € à 5 000 €, visent à dissuader le piratage, malgré des critiques sur leur sévérité.
Après la première vague de sanctions infligées à plus de 2 200 abonnés d’un service IPTV pirate, les autorités italiennes passent à l’étape suivante. Cette fois, ce sont près de 6 000 utilisateurs supplémentaires qui pourraient bientôt recevoir une amende, dans le cadre du démantèlement du réseau Italia TV, actif jusqu’à fin 2024.
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Un réseau lucratif, un procès éclair
Pour 80 € par an, le service IPTV Italia TV proposait un accès illégal à des chaînes sportives, des plateformes de streaming et des films récents. L’enquête menée par la Guardia di Finanza a révélé que plus de 850 000 € de revenus avaient été générés, notamment via des virements bancaires et paiements en cryptomonnaies.
01 juillet 2025 à 17h40
Le responsable principal du réseau, Cristian Fidato, a été condamné à 4 ans et 4 mois de prison et à 22 000 € d’amende, après une procédure abrégée. L’un de ses complices, Anatoliy Perrotta, a écopé d’une peine avec sursis. Un troisième prévenu a déjà été jugé. L'enquête a également mis au jour des activités annexes graves, comme la possession de contenus pédopornographiques que l'accusé monnayait sur des groupes WhatsApp, et tout le nécessaire pour cultiver du cannabis.
Vers une seconde vague d’amendes
Ce nouveau coup de filet a permis d’identifier environ 6 000 abonnés, principalement situés dans le sud de l’Italie, mais aussi en Belgique, en Suisse et dans les pays baltes. Selon le parquet de Naples, certaines amendes ont déjà été envoyées, sans qu’on connaisse encore le montant exact appliqué à chaque cas. La plage légale reste cependant inchangée : entre 51,33 € pour une première infraction et 5 000 € en cas de récidive.
16 mai 2025 à 16h59
L’Italie applique ici le dispositif introduit par la loi 93/2023, qui permet non seulement de démanteler les réseaux, mais aussi de punir les consommateurs. En mai, Clubic vous rapportait déjà que les premières amendes avaient été fixées à 154 € minimum, envoyées à 2 282 utilisateurs dans le cadre d’une affaire précédente.
Une stratégie dissuasive… mais contestée
Si les ayants droit, et notamment le monde du football, soutiennent largement cette stratégie, certains observateurs s’interrogent sur la cohérence des sanctions. Le contraste est en effet frappant et les sanctions jugées disproportionnées par certains observateurs.
Pour les autorités italiennes, le but est clair : faire peur pour freiner le piratage, dans un pays où l’IPTV illégale reste un phénomène de masse. Mais la méthode, fondée sur l’identification rétroactive via les bases de données saisies, pourrait aussi susciter des débats juridiques dans les mois à venir.
Source : Torrent Freak, La Stampa