L'observatoire Vera Rubin montre déjà des premiers résultats impressionnants, alors qu'il commence à peine à fonctionner. De quoi laisser présager une moisson inédite dans l'histoire de l'astronomie dans les années à venir.

Une vision partielle de l'amas de la Vierge © Observatoire Vera-C.-Rubin
Une vision partielle de l'amas de la Vierge © Observatoire Vera-C.-Rubin

L'observatoire Vera C. Rubin, installé à 2 682 mètres de hauteur, au sommet du Cerro Pachón (Chili), vient à peine d'entamer une longue campagne d'observation du ciel austral de 10 ans. Les astronomes s'attendent à pouvoir découvrir de nombreux nouveaux objets célestes, et à récolter des images inédites. Des attentes qui n'ont rien de trop élevées quand on voit les premiers résultats déjà obtenus !

L'observatoire Vera Rubin délivre trois premières images exceptionnelles

S'il fallait des preuves que l'observatoire Vera C. Rubin sera important pour notre connaissance de l'univers, il n'y a qu'à jeter un œil aux trois premiers clichés que l'outil vient de nous fournir. Les deux premiers sont des visions partielles de l'amas de la Vierge, que vous pouvez voir en tête de cet article, et dans le message posté sur X ci-dessous.

Le troisième, vision féérique, nous montre les nébuleuses Trifide et de la Laguna, situées toutes les deux au sein de constellation du Sagittaire. Pour donner une idée du travail effectuée, il faut dire que cette dernière image est le produit de 664 photographies prises sur une durée de 6 heures et 4 minutes !

Les nébuleuses Trifide et de la Lagune © Observatoire Vera-C.-Rubin
Les nébuleuses Trifide et de la Lagune © Observatoire Vera-C.-Rubin

Des clichés d'une qualité jamais vue

Et il n'y a pas que le profane qui peut apprécier la puissance de ces images. Du côté des professionnels, on souligne aussi la qualité des rendus. « Ce qui est fabuleux, c'est la richesse des images ; on voit une quantité d'objets, une profondeur et une dynamique assez époustouflantes » indique ainsi au Monde le directeur de recherche du Commissariat à l’énergie atomique au laboratoire APC (AstroParticule et Cosmologie), Eric Aubourg.

Durant sa campagne décennale, l'observatoire devrait pouvoir observer près de 17 milliards d'étoiles et 20 milliards de galaxies dans la Voie lactée. Il pourrait aussi découvrir quelque 4 millions de nouveaux astéroïdes dans notre système solaire, 32 000 objets aux limites de ce même système, et finalement même peut-être la fameuse planète « X », la potentielle neuvième planète de notre système solaire dont les astronomes soupçonnent l'existence, mais qu'ils n'ont jamais pu découvrir tant elle serait située bien au-delà de Neptune et de Pluton.

Source : Le Monde