À Lyon, les outils Microsoft sont dorénavant vus comme des entraves à la souveraineté. Alors, décision radicale, la ville a décidé de s'en débarrasser.

On parle beaucoup de souveraineté numérique en Europe depuis l'élection de Donald Trump. Ce qui a fait peur à certains géants américains de la tech, qui voient dans ce désir la promesse de perdre des marchés. Parmi eux, évidemment, Microsoft, dont les autorités européennes se méfient de plus en plus, et qui a récemment connu un revers de poids au Danemark, où le gouvernement veut dorénavant abandonner les outils de l'Américain pour se tourner vers l'open-source. Et en France aussi, plus exactement, à Lyon, la société fondée par Bill Gates doit faire face à une déconvenue.
La mairie de Lyon remplace petit à petit les solutions Microsoft par des alternatives
Les temps sont durs pour Microsoft sur le Vieux Continent. Partout, semble-t-il, on cherche à trouver des solutions de remplacement aux outils de la marque. Cette semaine, c'est ainsi au tour de la ville de Lyon d'annoncer son intention de les abandonner - ce qui constitue un revirement pour une collectivité partenaire du groupe depuis une quinzaine d'années.
Comme nous l'apprend Lyon Mag, la ville de Lyon commence ainsi à progressivement transitionner des outils habituels de Microsoft en direction des alternatives comme Linux, OnlyOffice ou bien PostgreSQL.

La « souveraineté numérique » devient primordial dans un nouveau contexte géopolitique
Et ce n'est pas tout. En collaboration avec la Métropole de Lyon et le Syndicat Intercommunal des Technologies de l'Information pour les Villes (SITIV), la municipalité a mis au point sa propre suite, dédiée aux visioconférences : Territoire Numérique Ouvert.
L'objectif est assez clair. Il s'agit en effet de se rendre beaucoup moins dépendant de Microsoft, dans une nouvelle configuration géopolitique où les sociétés américaines pourraient être utilisées par Washington pour faire pression sur nos pays.
« Nous sommes fiers d'inscrire la Ville de Lyon dans une trajectoire de souveraineté numérique, dont l'élection de Donald Trump a rappelé l'importance. Malgré les difficultés, nous démontrons que de tels projets sont réalisables. Nous souhaitons ainsi protéger les données des habitants et habitantes et favoriser l'économie locale » a ainsi défendu l'adjoint au maire en charge de la politique numérique, Bertrand Maes.
Source : Lyon Mag