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A l'occasion de sa conférence Nokia Connection 2004, le constructeur finlandais a entrouvert les portes de son usine géante, à une heure d'Helsinki
Comment fabrique t'on 400 millions de téléphones chaque année ? A l'occasion de sa conférence Nokia Connection 2004, le constructeur finlandais a entrouvert les portes de son usine géante de SALO, à une heure d'Helsinki, à une poignée de journalistes. Située dans le sud-ouest de la Finlande, SALO est la capitale finlandaise des radiocommunications depuis 1928 et est devenu pour Nokia le principal site Européen, avec une production multipliée par 127 depuis le lancement de ses premiers radiotéléphones GSM au début des années 90.
Numéro un mondial de la téléphonie mobile avec environ un tiers du marché, Nokia produit près de 400 millions de téléphones mobiles par an et a du bâtir une organisation industrielle exemplaire, capable de fabriquer des centaines de millions de produits tout en conservant la souplesse nécessaire aux variations brutales de la demande dans ce secteur.
Nokia dispose ainsi de 9 usines géantes à travers le monde : 3 en Europe (Finlande, Allemagne, Hongrie), 3 en Amérique (Usa, Mexique, Brésil) et 3 en Asie, toutes bâties sensiblement sur le même modèle. Reprenant les concepts du taylorisme déjà utilisés par l'industrie automobile, ces usines géantes produisent environ chacune 50.000 téléphones chaque jour, 24h/24, au moyen d'une douzaine de longues chaînes de production automatisées dont les machines-outils fabriquent environ 1 téléphone toutes les 10 secondes.
Même si Nokia a cherché à automatiser au maximum sa production, une usine comme celle de SALO, emploie environ 4000 personnes qui se relaient par tranche de six heures, et qui s'occupent de réapprovisionner les lignes en composants et de rediriger les produits semi-finis vers d'autres chaînes chargées de leur personnalisation et des emballages. Les salariés de Nokia tiennent également un rôle non négligeable dans la production même des téléphones puisque les chaînes produisent parfois plusieurs modèles différents et que les machines outils sont incapables de gérer une telle diversité.
Avec une gamme comportant une vingtaine de téléphones, l'usine de SALO ne peut pas uniquement miser sur la production de masse et doit également intégrer les multiples combinaisons qu'imposent les nombreuses couleurs et les nombreux packs commandés par les distributeurs ou les opérateurs. Ainsi, sur un modèle de base comme le 3510, il existe près de 160 couleurs de coque et près de 260 packaging différents !
Cette capacité de proposer la "personnalisation de masse" oblige ainsi Nokia à proposer une seconde ligne, non pas d'assemblage mais de personnalisation de ces téléphones, afin de proposer les couleurs et les emballages réclamés par ses clients. En l'espace de quelques heures, une carte mère devient ainsi un 6600 ou une N-Gage aux couleurs de Orange, T-Mobile ou SFR, prête à partir aux 4 coins de l'Europe.
Alors que sa part de marché a reculé de 34,6 à 28,9% selon l'institut d'étude Gartner et que certains analystes doutent de sa capacité à résister à Samsung, qui maîtrise non seulement l'assemblage mais également la fabrication des composants (semi-conducteurs, écrans, Processeurs, etc...), Nokia cherche à démontrer que son modèle reste pertinent afin de concilier production de masse et personnalisation, afin de toucher toutes les cibles identifiées par ses services marketing. Après Toyota dans les années 80, les Finlandais de Nokia imposeront-ils leur modèle dans l'histoire de l'industrie ?
Comment fabrique t'on 400 millions de téléphones chaque année ? A l'occasion de sa conférence Nokia Connection 2004, le constructeur finlandais a entrouvert les portes de son usine géante de SALO, à une heure d'Helsinki, à une poignée de journalistes. Située dans le sud-ouest de la Finlande, SALO est la capitale finlandaise des radiocommunications depuis 1928 et est devenu pour Nokia le principal site Européen, avec une production multipliée par 127 depuis le lancement de ses premiers radiotéléphones GSM au début des années 90.
Numéro un mondial de la téléphonie mobile avec environ un tiers du marché, Nokia produit près de 400 millions de téléphones mobiles par an et a du bâtir une organisation industrielle exemplaire, capable de fabriquer des centaines de millions de produits tout en conservant la souplesse nécessaire aux variations brutales de la demande dans ce secteur.
Nokia dispose ainsi de 9 usines géantes à travers le monde : 3 en Europe (Finlande, Allemagne, Hongrie), 3 en Amérique (Usa, Mexique, Brésil) et 3 en Asie, toutes bâties sensiblement sur le même modèle. Reprenant les concepts du taylorisme déjà utilisés par l'industrie automobile, ces usines géantes produisent environ chacune 50.000 téléphones chaque jour, 24h/24, au moyen d'une douzaine de longues chaînes de production automatisées dont les machines-outils fabriquent environ 1 téléphone toutes les 10 secondes.
Même si Nokia a cherché à automatiser au maximum sa production, une usine comme celle de SALO, emploie environ 4000 personnes qui se relaient par tranche de six heures, et qui s'occupent de réapprovisionner les lignes en composants et de rediriger les produits semi-finis vers d'autres chaînes chargées de leur personnalisation et des emballages. Les salariés de Nokia tiennent également un rôle non négligeable dans la production même des téléphones puisque les chaînes produisent parfois plusieurs modèles différents et que les machines outils sont incapables de gérer une telle diversité.
Avec une gamme comportant une vingtaine de téléphones, l'usine de SALO ne peut pas uniquement miser sur la production de masse et doit également intégrer les multiples combinaisons qu'imposent les nombreuses couleurs et les nombreux packs commandés par les distributeurs ou les opérateurs. Ainsi, sur un modèle de base comme le 3510, il existe près de 160 couleurs de coque et près de 260 packaging différents !
Cette capacité de proposer la "personnalisation de masse" oblige ainsi Nokia à proposer une seconde ligne, non pas d'assemblage mais de personnalisation de ces téléphones, afin de proposer les couleurs et les emballages réclamés par ses clients. En l'espace de quelques heures, une carte mère devient ainsi un 6600 ou une N-Gage aux couleurs de Orange, T-Mobile ou SFR, prête à partir aux 4 coins de l'Europe.
Alors que sa part de marché a reculé de 34,6 à 28,9% selon l'institut d'étude Gartner et que certains analystes doutent de sa capacité à résister à Samsung, qui maîtrise non seulement l'assemblage mais également la fabrication des composants (semi-conducteurs, écrans, Processeurs, etc...), Nokia cherche à démontrer que son modèle reste pertinent afin de concilier production de masse et personnalisation, afin de toucher toutes les cibles identifiées par ses services marketing. Après Toyota dans les années 80, les Finlandais de Nokia imposeront-ils leur modèle dans l'histoire de l'industrie ?
