Apple offre à Zoom un accès privilégié sur iPad

10 mai 2021 à 15h15
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© NYC Russ Shutterstock.com
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Le célèbre logiciel de visioconférence a bénéficié d'un passe-droit lui permettant d'utiliser le mode multitâches Split View.

C'est une petite faveur qui aura probablement du mal à passer auprès des autres éditeurs de logiciels de réunions à distance.

Un avantage logiciel accordé à Zoom sans la moindre justification

Jeremy Provost, un développeur travaillant sur plusieurs clients Zoom, a en effet repéré que le célèbre logiciel qui a connu un gigantesque succès durant la crise sanitaire, avait accès à une fonctionnalité inédite jusqu'à aujourd'hui.

Zoom peut en effet fonctionner en mode fenêtré sur l'iPad, un mode baptisé « Split View » par Apple. Cette fonctionnalité plutôt pratique permet à l'utilisateur de maintenir sa caméra ouverte tout en ouvrant un autre logiciel sur l'autre moitié de l'écran, ce qui permet d'accéder par exemple à des documents, à sa boîte mail ou à son application de notes.

Pour ce faire, Zoom utilise une API spéciale, permettant d'accéder à la caméra avant en multitâches, qui n'est pas documentée publiquement par Apple.

Apple pointée une nouvelle fois du doigt pour son manque de transparence

Zoom profite donc d'un passe-droit directement accordé par Apple sans raison apparente et qui pourrait faire grincer des dents ses concurrents directs comme Microsoft Teams ou Google Meet.

Ce comportement d'Apple renvoie d'ailleurs au procès qui l'oppose à Epic Games sur un prétendu abus de position dominante. Le constructeur californien a déjà fait bénéficier sous le manteau d'avantages à d'autres éditeurs. Par exemple, Amazon Prime Video a pu utiliser son propre système de paiement dans son application à la place de celui intégré à l'App Store, chose strictement interdite aux autres applications de SVOD.

Jeremy Provost propose une autre voie qui pourrait contenter un maximum de monde. Le développeur prend comme exemple CarPlay, le système multimédia d'Apple embarqué dans bon nombre de voitures. Apple autorise pour ce dernier plusieurs applications par type d'usages, comme par exemple Google Maps pour la navigation en plus d'Apple Plans ou Spotify en remplacement d'Apple Music.

Apple pourrait proposer ainsi des avantages à certaines applications triées sur le volet, ce qui permettrait de mettre les éditeurs sur un meilleur pied d'égalité tout en conservant la main sur la sécurité d'iPadOS.

À voir désormais si Apple sera sensible à ce type d'argument.

Source : MacRumors

Mathieu Grumiaux

Grand maître des aspirateurs robots et de la domotique qui vit dans une "maison du futur". J'aime aussi parler films et séries sur les internets. Éternel padawan, curieux de tout ce qui concerne les n...

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Grand maître des aspirateurs robots et de la domotique qui vit dans une "maison du futur". J'aime aussi parler films et séries sur les internets. Éternel padawan, curieux de tout ce qui concerne les nouvelles technologies.

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Commentaires (5)

HAL1
Je pense qu’aucun développeur un tout petit peu lucide s’imagine qu’Apple est équitable dans sa façon de traiter les applications sur iOS et iPadOS. Le monopole de sa boutique en ligne lui permet de dicter ses conditions d’offrir tous les passe-droits qu’elle estime nécessaire à son propre succès.<br /> Un développeur sait très bien que la Pomme peut, du jour au lendemain et sans explication, exclure son application de l’App Store et réduire à néant des mois ou des années de développement.
mcbenny
Une entreprise qui organise une super fête où tout le monde veux rentrer, et qui impose ses règles à l’intérieur.<br /> Google fait pareil, avec des règles légèrement différentes. C’est la logique découlant d’une situation si ce n’est de monopole, du moins d’une domination écrasante. Google décide de ce qu’on peut faire sur le marché de la publicité en ligne au niveau mondial.
ben100g
une entreprise malsaine … depuis ses origines.
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