Milieu de gamme de la jeune série ULT de Sony, l’enceinte Bluetooth ULT Field 3 est un produit assez classique sur le papier. Design simple, mais efficace, résistance aux éléments, et puissance sonore garantie, elle se pose comme une concurrente des produits JBL et Ultimate Ears.

Enceinte mono composée d’un tweeter, d’un woofer, et de deux radiateurs passifs, l’ULT Field 3 affiche déjà un certain gabarit, se classant plus près des produits transportables que véritablement nomades. Sa botte secrète se trouve dans sa technologie ULT, qui vient booster la puissance, en premier lieu le bas du spectre.

Meilleurs prix
- Bon équilibre général
- Extension dans les basses
- Construction sérieuse (IP67) et sangle de transport
- Microphones intégrés
- Dynamique à haut volume
- Des débordements dans les extrêmes
- Son peu immersif (mono, directivité resserrée)
- Pas d'entrée filaire, pas de LE Audio
Sony ULT Field 3 : nomade musclé
Placée entre la petite ULT Field 1 sortie l’année dernière, et la plus imposante ULT Field 5, l’enceinte Sony ULT Field 3 affiche un format plutôt généreux, puisqu’elle mesure 256 x 113 x 79 mm pour un poids de 1,2 kg. Ces dimensions ne lui permettent pas vraiment d’être classée parmi les produits purement nomades, mais pas non plus parmi les géantes à peine transportables. Un entre-deux qui peut rebuter, mais qui peut surtout être vu comme un juste équilibre. Nous parlons là d’un des modèles les plus puissants encore capable de rentrer dans un simple sac.
Concernant le transport, Sony fournit une sangle d’épaule, qui vient s’attacher sur des encoches escamotables. L’idée est bonne puisque permet de conserver une certaine discrétion, mais retirer la sangle est une opération étonnamment compliquée.
Concernant l’esthétique, il y a peu de choses à dire. L’ULT Field 3 est très sobre, portée par une allure de petit monolithe parallélépipédique aux angles arrondis. Il manque, afin d’égayer un peu l’ordinaire, des leds RGB, mais ce raffinement est réservé à sa grande sœur ULT Field 5. Seul le logo Sony ainsi que le bouton ULT profitent d’une surface irisée un peu plus guillerette.
On ne peut surtout pas reprocher à Sony d’avoir eu la main trop légère concernant la fabrication. Le châssis dense apporte une bonne sensation de qualité, l’assemblage est excellent, et l’association entre le tissu (synthétique) maillé ainsi que les éléments en caoutchouc sont réussis. Ce produit n’est pas indestructible, mais accepte quelques chocs. Enceinte Bluetooth d’extérieur, la Sony ULT Field 3 bénéficie heureusement d’une certification IP67, synonyme de résistance à la poussière et aux immersions.
Connectivité OK, connectique spartiate
Contrairement à certaines enceintes déjà compatibles avec la norme LE Audio, l’ ULT Field 3 ne prend en charge que le bon vieux Bluetooth. Certes, elle se permet d’afficher une compatibilité Multipoint et l’appairage rapide, mais délaisse le reste, y compris les promesses de connexion basse-latence et le codec LDAC. Seule la technologie Party Connect permet d’aller un peu plus loin. S’effectuant uniquement via le bouton de contrôle Connect placé sur l’enceinte, Party Connect permet soit de lier une seconde ULT Field 3 pour une configuration stéréo, soit de rejoindre un stream composé théoriquement d’une infinité d’enceintes Sony compatibles.
Côté connectique, les choses sont encore plus simples, l’enceinte n’accueille qu’un unique port USB-C. Celui-ci sert à la recharge de l’enceinte, mais également en tant que port de charge externe. Ainsi pas d’entrée analogique ou numérique filaire, mais la tendance générale va malheureusement dans ce sens.
Nous pouvons tout de même relever la présence d’un microphone, apportant un mode kit mains-libres. Pas d’une grande qualité de captation, mais très correct, il reste un plus non négligeable.
Ergonomie simple, mais frustrante
Concernant les commandes intégrées, tout est assez simple mais éprouvé : un bouton multifonction pour la lecture/pause et la navigation, un réglage du volume, deux touches pour l’appairage Bluetooth la connexion Party Connect, et un bouton ULT basculant entre deux modes sonores.
Ces contrôles vont de pair avec l’application Sound Connect, véritable hub pour tous (ou presque) les produits audio Sony à présent. Celle-ci apporte un petit plus, par le biais de quelques ajustements ergonomiques et accès sonores. Sony a ici rendu l’interface peu claire, mais la prise en main reste assez intuitive. Seuls quelques choix nous paraissent discutables, comme l'impossibilité d’activer l’égalisation en mode ULT.
En guise de petit plus, Sony introduit l’interface DJ Control, qui se résume malheureusement en une banque de samples, amusante quelques minutes mais pas davantage.
Une autonomie robuste, sous conditions
Très dépendante du niveau de puissance, du mode sonore (ULT activé ou non), ainsi que de divers paramètres, l’autonomie de l’ULT Field 3 est robuste pour un produit avec de telles dimensions.
Ainsi l’enceinte peut-elle aisément dépasser les 40 h sans ULT à volume modéré, comme elle peut s’effondrer sous les 8 h en poussant les potards et en activant l’ULT, qui booste les basses (plus énergivores).
Son : de bonnes choses, des limitations, ULT quasi-obligatoire
Pas spécialement ambitieux en apparence, l’architecture sonore de l’ULT Field 3 est simplement mono. Elle s’appuie sur un haut-parleur de basses-médiums elliptique de 86 x 46 mm, ainsi que sur un tweeter de 20 mm, tous les deux placés en façade. Afin d’optimiser la réponse dans les graves, le tout est accompagné par deux radiateurs passifs, placés à chaque extrémité.
Sans ULT, le son est un peu trop timide, car limité dans les basses. Ce réglage est utile sur certaines musiques douces et élimine tout débordement, mais il manque un peu de vie pour un produit de ce gabarit. Il est donc préférable ici d’activer l’ULT, qui donne un coup de fouet à l’ensemble sans réellement tomber dans un travers de type bass-boost.
Si Sony ne revient pas encore au niveau d’excellence de sa SRS-XG300, il parvient à se hisser à un niveau satisfaisant. Le son est équilibré à l’oreille, seulement rattrapé par quelques chuintements dans les très hautes fréquences, et un bas du spectre certes très puissant et détaillé, mais pas extrêmement nuancé.
Cet équilibre procure une certaine polyvalence. Il faut éviter de confronter l’appareil à des mixages trop agressifs, mais l’enceinte se tient techniquement. On retrouve, comme toujours ou presque, une compression dynamique à haut volume. L’appareil développe une certaine puissance sonore, mais sa réserve dans les basses n’est pas démesurée.
Avec un peu plus de simplicité dans les graves, quitte à proposer un entre-deux entre l’ULT et sa désactivation, ainsi qu’une meilleure linéarité des aigus, la Sony ULT Field 3 pourrait vraiment se détacher. De fait, l’un de nos plus gros reproches reste la désactivation de l’égalisation en ULT. En l’état, notre concurrente du jour n’est pas parfaite, mais n’a pas à rougir face à la concurrence.
Sony ULT Field 3 : l’avis de Clubic
Sur la bonne voie, l’ULT Field 3 est une référence intéressante à plus d’un titre, illustrant le savoir-faire du constructeur japonais dans certains domaines, tout en pointant son retard dans d’autres.
Endurante, plutôt bien conçue, et simple à prendre en main, elle entrave une partie de ses avantages en embrassant une philosophie spartiate, allant du design (forme et absence de led) jusqu’à sa connectivité.
Sans atteindre la performance sonore des meilleurs élèves, Sony propose un rendu cohérent, puissant et globalement équilibré. Nous n’échappons pas à quelques limitations, notamment au niveau de la dynamique et surtout de l’immersion, mais l’ULT Field 3 ne manque pas de qualités.
- Bon équilibre général
- Extension dans les basses
- Construction sérieuse (IP67) et sangle de transport
- Microphones intégrés
- Dynamique à haut volume
- Des débordements dans les extrêmes
- Son peu immersif (mono, directivité resserrée)
- Pas d'entrée filaire, pas de LE Audio
Fiche technique Sony ULT Field 3
Type d'enceintes | 1.0 (Mono) |
Norme Bluetooth | 5.2 |
Autonomie | 24h |
Type d'enceintes | 1.0 (Mono) |
Réponse en fréquence | 20 Hz - 20000 Hz |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Radiateurs passif | 2 |
Norme Bluetooth | 5.2 |
Codecs Bluetooth | SBC, AAC |
Wi-Fi | Non |
Portée | 10m |
NFC | Non |
Certification DLNA | Non |
Mode Stéréo | Non |
Microphone intégré | Oui |
Autonomie | 24h |
Câble d'alimentation | USB-C |
Hauteur | 113mm |
Largeur | 256mm |
Profondeur | 79mm |
Poids | 1.2kg |
Certification IP | IP66 / IP67 |
Quelques alternatives crédibles à la Sony ULT Field 3
Si la Sony ULT Field 3 brille par son rendu percutant et sa robustesse, elle n’est pas la seule sur ce segment. Plusieurs enceintes Bluetooth compactes offrent aujourd’hui un excellent compromis entre qualité audio, portabilité et résistance aux éléments. Voici trois modèles qui méritent l’attention.
La JBL Flip 6 reste une valeur sûre, avec son design soigné, son format pratique à emporter et un rendu audio puissant pour sa taille. Du côté d’Ultimate Ears, la Wonderboom 4 séduit par son vrai son à 360°, sa solidité et son autonomie correcte, le tout dans un boîtier particulièrement nomade. Enfin, la Bose SoundLink Flex mise sur un son riche en basses, une belle finition et des fonctions bien pensées comme le Bluetooth multipoint ou le mode soirée pour synchroniser plusieurs appareils.
- Design toujours aussi agréable
- Enceinte compacte et robuste
- Rendu audio convaincant
- Design réussi, format agréable
- Très robuste, certification IP67
- Son stéréo, équilibré, à 360 degrés
- Excellente qualité des basses
- Qualité de construction et IP67
- Multipoint et mode Soirée
On peut aussi évoquer la JBL Flip 7, sortie en 2025, qui reprend les points forts de la Flip 6 tout en ajoutant une meilleure protection (IP68) et un son légèrement affiné, avec toujours ce bon équilibre entre puissance et compacité. Pour ceux qui cherchent un peu plus de coffre, la JBL Charge 6 propose une restitution plus ample et une autonomie étendue, tout en conservant un format relativement transportable et la possibilité de recharger un smartphone grâce à sa fonction powerbank.
12 juin 2025 à 15h29