Quatre ans après sa précédente version, l’enceinte Bluetooth baroudeuse JBL Charge 6 débarque dans un univers très mature, que ce soit en matière sonore ou de connectivité. Adoptant un format assez déjà assez imposant, mais toujours nomade, elle se pose comme un produit puissant et autonome.

Classique, le design de la JBL Charge 6 est dans la lignée des précédents modèles, c'est à dire efficace et pas trop imposant. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic
Classique, le design de la JBL Charge 6 est dans la lignée des précédents modèles, c'est à dire efficace et pas trop imposant. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

La JBL Charge 6 se place dans une sorte de milieu de gamme pour JBL. L’enceinte vient ainsi se caler entre la nouvelle Flip 7 et la Xtreme 4. Modèle mono, elle intègre une puce Bluetooth 5.4 compatible avec la norme LE Audio, y compris avec la technologie Auracast. Ajoutons quelques petites fonctions maison et un tarif sous la barre des 200 euros, et nous avons sous la main un potentiel champion du genre.

Les plus
  • Son équilibré et assez détaillé
  • Bonne extension dans les basses, sans excès
  • Compatibilité LE Audio/Auracast
  • Fonctionnement USB Audio
  • Certification IP68
Les moins
  • Représentation mono, scène sonore assez restreinte
  • Distorsion à haut volume
  • Pas de microphones (pas de mode mains-libres)
  • Pas d'entrée analogique

Design classique, mais éprouvé, évidemment étanche

Dans la lignée des autres modèles Charge, la JBL Charge 6 n’a rien de bien original en termes de design. Globalement tubulaire, ce modèle de 22,9 x 9,85 x 9,4 cm pour 0.99 kg (avec lanière) n’est pas un poids plume, mais peut se ranger dans la plupart des sacs à dos sans phagocyter l’espace.

La lanière de l'enceinte JBL Charge 6 n'est pas un modèle d'épaule, contrairement à celle équipant l'ULT Field 3 de Sony. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Très pragmatique, l’approche de JBL consiste à combiner une structure étanche et résistance aux poussières (certification IP68) avec quelques éléments de protection contre les chocs. L’enceinte mêle ainsi un corps principal recouvert de tissu synthétique maillé, avec des flancs et des pieds en silicone. Le tout s’accompagne de petites encoches pouvant accueillir une lanière de transport (livrée). Rien n’est vraiment surprenant pour un produit de 2025, JBL évite les choix clivants. Seuls certains des 7 coloris proposés pourront vraiment diviser.

L'appareil est équipé de pieds en silicone, pour une bonne stabilité de l'ensemble. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Connectique simple, nouveau Bluetooth

JBL ne s’embarrasse décidément plus avec les connectiques analogiques comme le classique jack 3,5 mm. Nous pourrions nous dire que la Charge 6 ne repose que sur sa puce Bluetooth, mais le constructeur conserve heureusement une capacité audio sur son port USB. Il suffit pour cela de raccorder l’appareil à un PC ou un smartphone, et d’appuyer sur le bouton Play en même temps que le câble (non fourni) se connecte. Outre cette fonction, le port USB-C est évidemment dédié à la recharge de l’enceinte, mais il peut également assurer le rôle de chargeur externe, ce qui peut dépanner.

La connectique de la Charge 6 se résume à l'USB, port qui prend en charge les flux audio sans pertes. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Mais l’atout principal de la JBL Charge 6 est incontestablement sa partie Bluetooth. Pour la connexion classique, la marque coche déjà les cases essentielles : appairage rapide (Android et Microsoft), connexion multipoint, excellente stabilité et très bonne portée. Surtout, JBL passe, comme pour toutes ses enceintes depuis l’année dernière, au standard LE Audio. Celui-ci, via le mode Auracast, vient remplacer peu à peu l’ancien mode Party Boost afin de diffuser un flux audio sur une infinité d’enceintes simultanément. Le mode Party Boost/Party Together reste toutefois présent afin d’assurer une rétrocompatibilité avec les produits précédents, et demeure actif pour l’appairage stéréo avec une deuxième JBL Charge 6.

Enfin, nous pouvons relever que la marque n’a pas comblé un des petits manques du modèle précédent, à savoir l’absence de microphones, notamment pour un fonctionnement en appel.

Ergonomie : enfin un retour en arrière, et une appli classique, mais efficace

Tout sauf révolutionnaires, pas aussi intuitifs que ce que propose Marshall sur ses créations équivalentes, les commandes intégrées à la JBL Charge 6 permettent d’assurer l’essentiel. La navigation passe par un trio de boutons : volume - ; bouton multifonction (lecture/pause/passage de pistes) ; volume +. Basique ? Oui, mais jusqu’à la génération précédente, JBL ne permettait même pas de revenir à la piste précédente (via l'habituelle triple pression sur le bouton de lecture). Le fabricant a donc mis fin à cette mauvaise blague, et revient à la hauteur de la concurrence.

Petite avancée pour la marque, le bouton lecteur/pause de la JBL Charge 6 permet enfin un retour arrière. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

À cela s’ajoute un second triptyque, cette fois illuminé par de simples leds blanches : allumage/extinction ; appairage Bluetooth ; bouton Auracast.

Impossible de ne pas mentionner l’application dédiée, JBL Portable, qui en plus de la gestion des mises à jour ainsi que la gestion du multi-appairage, apporte quelques légers ajustements. Nous sommes très loin du déluge de fonctions développées pour le casque One Tour M3, mais la JBL Charge 6 dispose tout de même d’un égaliseur personnalisable (avec présélections), ainsi que d’un mode PlaytimeBoost globalement dispensable. Celui-ci annonce la couleur ainsi "Amplifiez le son et étendez l’autonomie". La recette ? un son effectivement un peu plus fort, mais qui coupe presque toutes les basses (gamme de fréquences la plus énergivore), et par conséquent tout le plaisir… sauf pour les genres type podcast.

Autonomie : l’habituel grand écart

Annoncée entre 24h (sans PartyTime Boost) à et 28h (avec), l’autonomie de la JBL Charge 6 dépend évidemment énormément du niveau sonore. En laissant l’enceinte à un volume modéré, il est assez facile de dépasser les 38h, tout comme une utilisation plus musclée peut vite faire retomber la performance à 6h ou moins. Notre moyenne classique alternant entre musique, vidéo et podcast, se trouve aux alentours des 14h, ce qui est déjà très acceptable.

Équilibre et efficacité sonore

Modèle mono, la JBL Charge 6 est équipée d’un woofer elliptique de 93 x 53 mm et d’un tweeter de 20 mm en façade, le tout épaulé par deux radiateurs passifs d’environ 65 mm, placés sur chaque flanc. Le tout est propulsé par un amplificateur de 30 watts (pas d’indice sur la mesure) pour le woofer, et de 15W pour le tweeter.

Au coeur du produit, un woofer de 93 x 53 mm. ©JBL

Exactement là où on l’attend, la JBL Charge 6 est un modèle qui marie une très bonne base technique, avec un excellent sens de l’équilibre sonore. À moins de pousser l’appareil à haut volume, ou de passer par le mode Playtime Boost, le son est globalement naturel. Les basses sont très étendues (les 60 Hz sont à peu près atteints) pour une enceinte de ce genre, le tout sans recourir à des pics. Seule une légère accentuation se fait sentir. Le registre médium fait quant à lui preuve d’une neutralité quasi-parfaite, ce qui donne un bon rendu sur les voix.

Pas de basses sans les radiateurs passifs. ©Guillaume Fourcadier pour Clubic

Typiques d’Harman/JBL, les aigus sont légèrement en retrait, sans pour autant donner une signature molle. Le son de la Charge 6 est tout simplement passe-partout, sans excès, mais pas sans énergie. De plus, le niveau de détails est fort correct, tout comme la dynamique et la tenue en puissance (sous les 70-75% de volume). L’enceinte ne sort jamais de son cadre de petit produit Bluetooth, mais parvient à ne pas déborder ni devenir agressive. La disposition monophonique ne permet pas d’espérer une grande ampleur de la scène sonore, et les graves ne sont pas les plus nuancées qui soient, mais la JBL Charge 6 reste un incontournable dans son genre, un peu plus efficace qu’une Sony ULT Field 3 malgré les qualités de cette dernière.

JBL Charge 6 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Sans transcender la formule Charge, JBL apporte avec la Charge 6 un peu de nouveautés, notamment en matière de connectivité.

Simple, mais sans défaut majeur, elle parvient à combiner une ergonomie complète, un son puissant, mais équilibré, avec un design simple mais éprouvé, pas trop imposant. Tout n’est pas parfait, puisqu’il manque encore un peu de maîtrise dans les très basses fréquences, ainsi que des fonctions certes secondaires, mais pratiques (entrée jack, microphones). Ce qui n'empêche pas la JBL Charge 6 de compter parmi les meilleurs modèles de sa catégorie.

Les plus
  • Son équilibré et assez détaillé
  • Bonne extension dans les basses, sans excès
  • Compatibilité LE Audio/Auracast
  • Fonctionnement USB Audio
  • Certification IP68
Les moins
  • Représentation mono, scène sonore assez restreinte
  • Distorsion à haut volume
  • Pas de microphones (pas de mode mains-libres)
  • Pas d'entrée analogique
Sous-notes
Construction
8
Connectivité/fonction
7
Ergonomie
8
Autonomie
8
Qualité sonore
8

Fiche technique JBL Charge 6

Résumé
Type d'enceintes1.0 (Mono)
Puissance nominale45W
Norme Bluetooth5.4
Autonomie28h
Performances
Type d'enceintes1.0 (Mono)
Puissance nominale45W
Réponse en fréquence56 Hz à 20 kHz
Nombre de haut-parleurs2
Taille des haut-parleurs53mm
Radiateurs passif2
Connectivité
Norme Bluetooth5.4
Codecs BluetoothSBC, AAC
Portée10m
NFCNon
Certification DLNANon
Tuner FMNon
Mode StéréoNon
Connectiques
Entrée Jack 3.5 mmNon
Microphone intégréNon
Batterie
Autonomie28h
Capacité de la batterie34 Wh
Câble d'alimentationUSB-C
Caractéristiques physiques
Hauteur98.5mm
Largeur228.8mm
Profondeur94mm
Poids990g
Certification IPIP68