Test Sony BRAVIA XR-55A80J : l'entrée de gamme OLED qui saura vous charmer

Après avoir testé son grand frère, le Sony A90J, il y a quelques semaines, il était temps pour nous de mettre les mains sur le téléviseur Sony BRAVIA XR-55A80J, plus abordable, mais qui n'embarque pas la nouvelle dalle plus lumineuse de Sony. Bon choix fait par la marque ? C'est ce que nous allons vérifier !

La gamme 2021 A80J prend le relais du Sony KD-55A8 qui nous avait séduits en 2020.

Au rayon des nouveautés, nous pouvons citer Google TV qui vient en remplacement de l'habituel Android TV. Un point à souligner car Sony est le premier des constructeurs TV à adopter ce système d'exploitation. La nouveauté la plus marquante de ce Sony A80J reste tout de même le nouveau processeur maison : Sony Cognitive XR Processor. Un processeur embarquant un algorithme d'intelligence artificielle, pour tenter de reproduire le fonctionnement du cerveau humain afin d'offrir une image toujours plus réaliste.

Du côté des éléments déjà vus et connus, on retrouve la dalle qui équipait déjà les téléviseurs Sony en 2020 et l'Acoustic Surface, reconduit pour assurer la reproduction sonore avec deux tweeters et un woofer.

Prix et disponibilité

Si le Sony Bravia XR-55A80J est l'entrée de gamme OLED du constructeur japonais, il ne rime pas forcément avec bon marché puisque le téléviseur est proposé au prix de 1 999 €. Si vous désirez goûter à une diagonale plus grande, il se décline en version 65" à 2 699 € et 77" pour un peu moins de 4 000 €.

Enfin sachez que son grand-frère dispose d'un prix d'appel à 2 700 € pour sa version 55" et de 3 600 € en version 65".

Fiche technique

Design et connectique : trois pieds pour tous les combler

Sony a décidé de conserver le design « Monolithe » utilisé sur tous ses modèles haut de gamme. Celui-ci est sobre et profite de finitions soignées.

La principale nouveauté de cette cuvée 2021 tient dans les pieds du téléviseur, lesquels peuvent se monter de trois façons différentes : en position haute pour pouvoir placer une barre de son sous l'écran, en position extérieure ou centrale.

Comme pour tous les téléviseurs OLED, la finesse de la dalle est à souligner. La partie haute du téléviseur mesure seulement 0,6 cm ; aux deux tiers, la face arrière embarque l'électronique et la partie audio, passant alors à plus de 4,5 cm d'épaisseur. Si nous sommes loin de la finesse affichée par le LG G1, il reste ainsi possible de l'accrocher au mur de manière assez discrète, par l'intermédiaire des trous de fixation compatibles VESA 300 x 300.

Si au contraire vous souhaitez installer votre téléviseur sur un meuble, cela ne devrait pas être problématique : de fait les pieds occupent 33 cm de profondeur et la plupart des meubles TV ont une profondeur de 40 cm.

D'un point de vue pratique, la gauche de la façade arrière accueille l'alimentation tandis qu'à droite vous retrouverez l'intégralité de la connectique, laquelle se compose de :

• Quatre entrées HDMI : deux HDMI 2.1 qui gèrent l'affichage 4K 120Hz, l'ALLM et l'eARC. Seul regret le VRR n'est pas encore pris en charge. Par défaut quelle que soit les prises HDMI utilisées, elles sont bridées en 8 bits. Pour profiter de l'UHD 10 bits, il faut se rendre dans les paramètres du téléviseur et forcer le format amélioré des entrées externes.
• Un port ethernet limité à 100 mb/s,
• Trois prises USB,
• Une sortie casque,
• Une sortie audio optique Toslink,
• Une entrée composite,
• Port CI+,
• Connecteur antenne râteau et satellite.

Cette connectique est épaulée par une connexion Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac et du Bluetooth 4.2 pour les différents périphériques : télécommande, casque, enceinte, mais aussi manette de jeux, clavier ou souris.

Enfin le Sony BRAVIA XR-55A80J est compatible avec Chromecast, Google Assistant et Alexa, et pour les possesseurs d'appareils Apple vous pourrez profiter d'Airplay et de Homekit.

Sony a choisi d'accompagner son téléviseur d'une télécommande en plastique, non rétro-éclairée, un détail frustrant pour un téléviseur à presque 2 000 €. Au-delà de son design qui tranche avec celui du BRAVIA XR, la télécommande se montre pratique à l'usage : l'essentiel est là, à portée de main et l'intégration du micro est suffisamment bien faite pour faciliter la vie au quotidien.

Le dernier reproche que l'on peut faire à cette télécommande s'applique en fait à tous les constructeurs : il est frustrant de ne pas pouvoir personnaliser les quatre touches raccourcis. Dans le cas présent il faudra composer avec : YouTube, Netflix, Disney+ et Prime Video.

Google TV : la solution qui ne souffre d'aucun défaut ou presque

Tout comme le Sony BRAVIA A90J, le A80J fait partie des premiers téléviseurs à profiter du nouvel OS TV de Google : Google TV. Et si elle adopte une nouvelle présentation, l'application conserve tous les avantages d'Android TV.

La principale différence entre Android TV et Google TV réside dans la suggestion de contenus à visionner, en accédant aux différentes plateformes auxquels vous êtes abonnés (Disney+, Netflix, OCS, Amazon Prime, MyCanal, Bein Sports, etc.), mais aussi aux contenus gratuits ( YouTube, Molotov…).

À l'usage Google TV se révèle simple et agréable du fait de la fluidité de la navigation. Nous le disions, le micro intégré à la télécommande facilite les recherches. En revanche, nous avons eu affaire à deux freezes en deux semaines d'usage. Anecdotique pour certains, frustrant pour d'autres, nous n'avons en aucun relevé de lags ou ralentissements comme cela pouvait être le cas avec Android TV.

Enfin si vous ne trouvez pas votre bonheur parmi la ribambelle d'applications intégrées, sachez que vous pourrez toujours streamer depuis votre PC ou smartphone grâce au Chromecast ou à l'Airplay.

Sony Bravia Core : un service pour sublimer les films

C'est l'une des nouveautés que Sony avait présentées lors du CES 2021, en partenariat avec Sony Pictures Entertainment : un service de SVoD premium. Dans les faits, la plateforme de streaming vous permet de profiter de films en 4K, 4K HDR et aussi, et surtout, en qualité IMAX Enhanced. Sony vante même sa capacité à tenir tête à la qualité des Blu-Ray UHD.

Bravia Core est directement intégré aux téléviseurs compatibles : Z9J, A90J, A80J et X90J et selon le modèle, Sony offre un ou deux ans d'abonnement au service.

Pour en profiter en qualité maximale, il vaut toutefois mieux être bien équipé en termes de connexion Internet : l'entreprise annonce un débit de connexion minimale à 115 mb/s. Difficile à faire avaler lorsque l'on sait que le port Ethernet du téléviseur est limité à 100 mb/s. Pour atteindre un tel débit, il faut donc obligatoirement passer par la connexion Wi-Fi en espérant que votre box ou routeur n'est pas positionné à l'opposé de la TV.

L'application s'articule en trois rubriques :

• Streaming en illimité : comme son nom l'indique, vous pouvez regarder autant de fois que vous voulez les films de votre choix,
• Films disponibles en téléchargement : lorsque vous activez le service, votre compte est crédité de 5 ou 10 tickets qui vous permettent de télécharger un film parmi plus de 300 références disponibles,
• Expérience IMAX Enhanced : cette rubrique rassemble aussi bien des films en streaming en illimité et des films disponibles en téléchargement, tous en qualité IMAX Enhanced.

En termes de qualité vidéo, l'expérience offerte par Bravia Core est tout bonnement exceptionnelle, et surpasse bien souvent la qualité d'un Blu-ray. Comme dit précédemment, cela dépendra bien sûr de votre connexion Internet. Mais si votre téléviseur profite d'une connexion à 115 mb/s minimum, la qualité sera supérieure à celle proposée par une autre plateforme de téléchargement VOD.

Le seul reproche que l'on pourrait faire au service concerne l'ergonomie et l'intuitivité, moins abouties que sur une plateforme telle que Netflix. Peu importe, une fois le film lancé, l'expérience reste très plaisante et les menus austères ne sont qu'un lointain souvenir.

Audio : au-dessus des concurrents

Une fois de plus, Sony a décidé de confier la partie audio à son système maison Acoustic Surface. Le BRAVIA XR-55A80J embarque ainsi deux moteurs faisant office de tweeter (aigus et médiums), produisant du son par vibration de la dalle. On évite donc l'écueil des haut-parleurs situés en bas du téléviseur. Pour les graves, le A80J est équipé d'un woofer situé à l'arrière de la dalle.

Pour profiter au mieux de ce système son, lors de la configuration du téléviseur, vous pourrez calibrer les haut-parleurs. Pour cela rien de plus simple, prenez place dans votre canapé et tenez la télécommande dans vos mains : le micro embarqué s'occupe du reste, de manière à ce que le rendu sonore soit adapté à la pièce et à la position du spectateur.

Si ce système n'atteint évidemment pas la puissance d'une solution dédiée, le son est précis et vous pourrez aisément situer les effets sonores de vos films et séries.

À noter toutefois que le téléviseur ne dispose pas d'enceintes projetant le son à la verticale : si vous souhaitez profiter d'une ambiance sonore en Dolby Atmos, nous conseillons donc l'achat d'une solution Home Cinema.

Malgré tout, à l'heure actuelle, aucun téléviseur ne fait aussi bien que le Sony en termes d'audio embarquée, exception faite peut-être de Panasonic avec ses GZ, HZ et JZ 2000, forts d'une puissance supérieure à 100 watts.

Nos mesures

SDR

La mesure du Delta est considérée comme excellente quand elle est située en-dessous de 3, l'œil humain ne distinguant plus les dérives chromatiques sous cette valeur. Avec un Delta E moyen mesuré à 2,48, les couleurs du téléviseur sont à considérer comme fidèles à ce que le réalisateur a voulu créer.

Enfin, pour la température des couleurs, la valeur de référence est de 6 500 kelvins, et on en est souvent éloigné sur les téléviseurs Sony. Ce modèle ne déroge pas à la règle avec une valeur de 7 164 kelvins.

Résultat ? Une image que certains considèreront comme froide, qui tire vers le bleu.

HDR

Le Sony BRAVIA XR-55A80J propose une compatibilité avec le HDR 10, le Hybrid Log Gamma (HLG) et le Dolby Vision. Exit donc le HDR10+. Point de capteur de luminosité, vous ne profitez donc pas non plus du Dolby Vision IQ et du HDR10+ Adaptive.

Pendant nos tests, nous avons relevé un pic lumineux de seulement 600 nits, une valeur faible, surtout au regard de ce que propose la concurrence. En comparaison, le Sony KD-A9 que nous avions testé en début d'année avait un pic de luminosité de 608 nits. Et le A90J doté d'une nouvelle dalle affichait un pic lumineux de 765 nits.

Par ailleurs, lorsque nous lui envoyons un signal à 10 000 cd/m², la courbe EOTF de référence n'est pas parfaitement suivie, se plaçant en-dessous des valeurs attendues. En résulte une image légèrement moins lumineuse qu'espéré.

Le signal, lui, est lissé à partir de 70 % ce qui permet de garder des détails dans les scènes très lumineuses (les nuages dans un ciel lumineux par exemple).

Avec un Delta E moyen de 1,73, les couleurs en HDR s'affichent de manière totalement naturelle, surpassant même le Panasonic HZ 1000 de l'an passé qui affichait une mesure moyenne de 2,37. En comparaison le LG OLED G1 assurait un Delta E moyen de 2,14.

Nous relevons ici une couverture de l'espace DCI-P3 à 98 %, un résultat tout bonnement excellent, à nouveau mieux que ce que propose le LG G1 qui ne dépasse pas les 97 %. Le BRAVIA XR 55-A80J couvre en outre 73 % de l'espace colorimétrique rec.2020, permettant ainsi de profiter d'une excellente expérience pour le visionnage de tous vos contenus HDR (films, jeux vidéos…).

Jeux vidéo

Nous avons mesuré l'input lag du Sony A80J à 18,7 ms en mode jeu. S'il ne fait pas aussi bien que son grand frère le A90J (15,9 ms), que le Sony 55XH90 (14,5ms), le TCL X10 (17,2 ms) ou encore le LG G1, flashé à 12,5 ms, notre modèle de test se place tout de même dans une bonne moyenne. Le mode jeu est ici parfaitement bien calibré puisque le Delta moyen en SDR est de 3,17 et qu'en HDR nous avons obtenu un Delta E moyen de 1,92.

Au rayon des déceptions, notons que le Sony BRAVIA A80J ne dispose pas, à l'heure actuelle, du VRR (Variable Refresh Rate) qui permet d'éviter le déchirement d'images. La fonctionnalité sera toutefois disponible via une mise à jour dont la date n'a pas encore été communiquée. En attendant, nous pouvons toujours nous réjouir de la présence du 4K 120Hz, de l'ALLM et de deux prises HDMI 2.1.

Consommation électrique

Lors de notre test nous avons relevé une consommation de 88 W, avec un blanc calibré à 150 cd/m² sur une fenêtre de 10 %. Concrètement, cela correspond à une consommation relative de 105 W/m², soit un résultat qui reste dans la moyenne pour un téléviseur OLED de cette taille, mais qui est encore supérieur à la consommation de nombreux téléviseurs LCD diagonale équivalente.

Sony BRAVIA XR-55A80J : l'avis de Clubic