Une mine congolaise déploie une solution blockchain pour lutter contre la contrefaçon

02 octobre 2019 à 15h46
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Engin chantier

L'entreprise berlinoise RCS Global propose des solutions blockchain aux mines de la République Démocratique du Congo afin d'optimiser et de mieux contrôler leur chaîne d'approvisionnement.

La technologie blockchain est utilisée pour la traçabilité de divers actifs depuis plusieurs années. Citons par exemple le consortium IBM Food Trust, dont Carrefour fait partie, ou l'initiative du géant maritime Maersk avec TradeLens. Alors que la traçabilité complète des produits est une réelle problématique, RCS Global propose un concept clé en main pour le secteur minier.

Tracer le produit tout au long de la chaîne d'approvisionnement

C'est ce fonctionnement qu'a adopté la Société Minière de Bisunzu (SMB), l'entreprise propriétaire de l'un des plus grands gisements de coltan d'Afrique. Le principe : obtenir un historique complet de l'itinéraire du produit en enregistrant chaque étape de la chaîne d'approvisionnement dans la blockchain.

Pour ce faire, un agent équipé d'un périphérique scanne le code barre permettant d'identifier un produit. Des informations telles que le poids du sac, le lieu où il a été étiqueté et la personne responsable sont instantanément enregistrées dans la blockchain. Ce système a pour principal objectif de démontrer que les mines exploitant ces minéraux, qui arrivent en quantité dans les chaînes d'approvisionnement internationales, n'ont pas recours au travail forcé et ne financent pas la corruption.


Moderniser un système de certification papier peu efficace

Beaucoup d'entreprises minières utilisent actuellement un système de certification papier, qui présente l'inconvénient de pour facilement être contrefait. Au Congo, les étapes de la certification des sites miniers sont souvent sujettes à corruption (visite et classification des sites, étiquetage, analyses chimiques de contrôle, etc.). Selon les Nations Unies, il existe par exemple des cas d'étiquettes de minerais « en règle » volées, puis utilisées pour « blanchir » des minerais illégaux détenus par des contrebandiers. Avec le système proposé par RCS Global, un contrebandier devrait voler non seulement le scanner utilisé par le personnel, mais également l'ordinateur qui lui est lié.

Si cette initiative relativement isolée est louable, les coûts induits par cette technologie (comme le prélèvement en temps réel des coordonnées GPS du lieu d'extraction des minerais) restent encore élevés pour un potentiel qui reste à découvrir.

Cette approche de certification via blockchain fait en tout cas des émules dans de nombreux secteurs. L'équipementier sportif américain New Balance a par exemple récemment annoncé avoir noué un partenariat avec Cardano pour optimiser sa chaîne d'approvisionnement. Comme le rapporte le média Decrypt, New Balance utilisera une solution blockchain pour authentifier sa ligne de chaussures de course, dans un contexte où l'équipementier avait déjà confisqué 25 millions de paires de chaussures contrefaites en 2018.

Sources : Reuters, Coin Telegraph.
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Commentaires (5)

GeorgesC
n’importe quoi. on m’explique en quoi l’utilisation d’une “blockchain” évite de falsifier les données source ? en quoi l’utilisation d’une blockchain est plus efficient qu’une simple base de donnée ou un fichier texte transmis et incrémenté…<br /> je rappelle pour les informaticiens en herbe qu’une blockchain privée peut être falsifiée.
bennukem
Tu as mal lu l’article. Le but est de rendre l’historique infalsifiable. Pas les nouvelles données. Lors que X vend à Y, ils peuvent effectuer une transaction signée, qui confirme qu’ils ont fait le deal.<br /> Si X ou Y est inconnu des partenaires, tu ne fais pas le deal. Ou si le deal est tout de même fait cela peut indiquer X ou Y (ou les deux) a fait entrer dans le circuit un cailloux de marché noir.<br /> ce peut être fait depuis une bdd centralisée, mais pour des raisons d’accessibilité, de traçabilité et de confiance (check des hash depuis le debut de la creation de la bdd), il est bon d’être sur une blockchain
gwlegion
par ce que le blockchain assure le versioning …<br /> avec le blockchain, on sait qui a produit le document, qui l’a modifié, quand, et quelle modification a eté appliquée … on peut meme retrouver le document d’origine.<br /> un simple fichier texte incrementé ou une base de donnée peut etre falsifiée …<br /> des données remplacée, ou effacées sans traces.<br /> Ce n’est a priori, pas possible avec une blockchain.
GeorgesC
une blockchain privée peut être falsifiée aussi facilement qu’une base de donnée lambda, car c’est une base de donnée, l’efficience en moins. possible aussi sur une blockchain publique (exemple, bitcoin), mais en principe pas rentable économiquement de le faire;<br /> s’agit - il d’une blockchain publique ? si oui elle utilise forcément une crypto monnaie. quel est son nom ?
regisg
En ce qui concerne New Balance, oui ce sera sur une blockchain publique ( Cardano / ADA ).
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