Les NFT, c'est déjà (presque) fini ?

29 septembre 2022 à 12h26
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© Bored Ape Yacht Club
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Sur le toit du monde en janvier dernier, les NFT ont depuis largement perdu de leur attrait.

À peine neuf mois après son pic historique, le volume d'échanges de NFT a été divisé par 30 et connaît donc une baisse de 97 %. L'éclatement de cette bulle pourrait mettre fin à une utilisation dans un but purement spéculatif, et peut-être même faire de la place pour des utilisations plus pratiques de cette technologie.

Une baisse impressionnante

Dans un article publié le 28 septembre, le journal américain Bloomberg a partagé le résultat de son outil qui analyse les échanges de NFT. Ces données, récupérées directement auprès de plateformes d'échanges de NFT comme OpenSea, montrent que depuis leur pic historique de janvier 2022, où les échanges de NFT s'élevaient à 17 milliards de dollars, ceux-ci ont dégringolé à 466 millions de dollars en septembre. Un chiffre qui est donc inférieur à Juillet 2021, date à laquelle ces échanges avaient véritablement décollé.

Malgré la considérable baisse du nombre de ventes de ces jetons non fongibles, leurs détenteurs n'ont pour l'instant, dans leur grande majorité, pas abandonné l'idée. Le nombre de vendeurs est en effet resté constant, autour de 45 000. Quant au nombre de wallets possédant au moins un NFT, il a de son côté explosé, étant presque multiplié par deux.

Une conséquence du crypto crash, mais pas uniquement

Cette tendance était déjà bien visible depuis janvier, chaque mois voyant ainsi le volume d'échanges baisser. Mais c'est bien sûr le krach des cryptos en mai-juin dernier qui a donné le coup de grâce. L'Ethereum, monnaie principalement utilisée pour les échanges de NFT, n'est certes pas celle qui en a le plus souffert, mais la chute de jusqu'à 65 % de sa valeur a probablement refroidi les personnes souhaitant spéculer sur les NFT. Quant aux entreprises s'étant lancées dans les NFT avec plus ou moins de réflexion, elles ont souvent depuis revu leur communication. Starbucks ou Reddit, par exemple, qui avaient lancé leurs propres collections, évitent désormais de faire directement référence aux NFT, préférant par exemple le terme d'« avatars à collectionner ».

Par ailleurs, les plateformes d'échanges ont, depuis toujours, eu toutes les peines du monde à protéger leurs utilisateurs contre les hacks, qui représentent une part non négligeable des échanges. Ces échanges étant à peu près intraçables, les utilisateurs qui ont ainsi perdu des fortunes n'ont presque aucune chance de revoir un jour le titre de propriété de leur dessin de singe. Il y a de quoi se décourager.

Source : Bloomberg, Gizmodo

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Commentaires (21)

malak
Oulala, c’est étonnant!<br /> « On » n’avait rien vu venir…
phoenix2
Heureusement que la réalité corrige ces aberations, tel que nft, crypto monnaie etc, des saloperies purement spéculatives et nocives à l’économie réelle, déja qu’il y’a la planche à billet,faut pas ajouter.
Judah
Ce n’est que le début au contraire… Se fier au marché actuel est une grossière erreur.
Pronimo
D’autant plus mort depuis que l’ai est capable de générer des œuvres, ce qui créeraient encore plus de tromperies surtout que la qualité est quand meme bluffant (et c’est que le début!).
jcc137
En effet, belle analogie avec la monnaie de singe
fredolabecane
Bah ça, ça va nous faire des vacances…
PEPSIMAX
Le vol de données relatives à Altice informe, entre autres, que le family office de la famille Drahi s’est offert pour environ 1 milliard de toiles de maitres, une liste assez classique d’artistes mais du sûr, et a enfermé ces toiles quelque part… L’art sous forme solide et la pierre y a que cela de vrai.
ABC
Pour comprendre le monde virtuel, observer son « double » dans le monde réel.<br /> Qui dans le monde réel va payer 20000$ pour un affreux dessin raté de singe qui se ramasserait une note de 1/20 dans une école d’art et conduirait l’élève qui l’a dessiné à l’exclusion ? Il faut être aveugle et/ou idiot pour payer plus de 1$ un tel truc.<br /> Maintenant, est-ce que le marché de l’art des NFT est en danger ? Les trucs mis en avant sur ces plateformes n’ont rien à voir avec l’art ou la création. C’est une arnaque réthorique et/ou sémantique. Si je gribouille sur un post-it, ce n’est pas de l’art (sauf si je m’appelle Picasso). Avec le NFT tout devient art ou objet de valeur, ce qui laisse à penser qu’en réalité rien n’a de valeur. Ou le syndrome des réseaux sociaux où l’avis du moindre idiot congénital prétend avoir autant de valeur que celui d’un prix Nobel.<br /> Le marché de masse du NFT, c’est juste une méthode folkloriquo-technologique d’arnaque 2.0. C’est de la délinquance légale. Du vol, de l’escroquerie, du vent, de l’esbroufe… Avec les NFT les pigeons sont volontaires, alors pourquoi se gêner ?<br /> Les NFT vont-ils disparaitre pour autant ? Il y a peu d’avenir pour ce genre de plateformes de vol de masse qui sont amenées à s’effondrer.<br /> Sauf que, le marché de l’art, le vrai, avec des créateurs réellement cotés dans les musées et les galeries reconnues, lui ne s’effondra jamais. L’art le vrai est la valeur refuge la plus sûre au monde, loin devant le dollar ou devant l’or. Pendant la seconde guerre mondiale, l’art avait autant de valeur quand les monnaies s’étaient écroulées. Mais l’art, le vrai, est juste un marché d’ultra-niche pour les professionnels, les galeries, les musées et les amateurs éclairés. Pas pour le péquin de base qui qui n’a jamais foutu les pieds dans un musée et qui veut exploser son PEL.<br /> Il y aura toujours de la vraie création et des œuvres de valeurs diverses qui avec le numérique auront besoin d’un système capable de les authentifier. Donc le NFT ou autre chose (l’art réel ou virtuel a besoin d’être authentifié), mais ça ne concerne qu’une infime part des productions présentes sur ces plateformes. Sans avancer de chiffre, si 0,1% des NFT actuels valent plus d’1$ symbolique, ça sera déjà beau.
ABC
PEPSIMAX : « L’art sous forme solide et la pierre y a que cela de vrai. »<br /> Oui mais pas que. Il ne faut pas non plus se voiler la face et ignorer le monde actuel et en devenir. Le monde digital, que ça plaise ou pas, va devenir de plus en plus présent. Les œuvres « virtuelles » (dont les œuvres digitales ne sont qu’une partie) existent depuis plus d’un siècle. Il faut donc pouvoir les authentifier, par les NFT ou autre chose. C’est juste que le système actuel des NFT pour tout et surtout n’importe quoi, avec de la spéculation sur rien (comme avec les crypto-monnaies), ça ne peut mener qu’au crash. Un crash salutaire avant que le marché devienne mature et se régule ?
alexbrute
Malheureusement pour ceux qui y ont crû et qui ont perdu leurs économies les nft’s ont toujours été vu pour ceux qu’ils étaient : un ovni spéculatif qui frôlait avec la pyramide de Ponzi.<br /> Certes des personnes se sont enrichis grâce à ça ; nous avons tous lu ces articles.<br /> Mais combien ont acheté une image avec un « certificat » et qu’ils cherchent à le revendre ?
max_971
Le NFT, c’est de l’art à moindre coût.<br /> Il faut faire des musées NFT ensuite des ventes aux enchères comme ça on aura fait le tour.<br /> Peut-être dans l’avenir, ça vaudra quelque chose.
AtomosF
Ca me semblait pourtant l’avenir de «  »« posséder »"" une image que tout monde a et peut avoir gratuitement !! Sacré concept !
ypapanoel
On peut tous posséder une photo sous cadre de la Joconde.<br /> Mais il n’y en a qu’une de vraie.<br /> Le principe du NFT c’est surtout la certification d’une origine. J’ai affaire aujourd’hui à des sociétés sérieuses qui vendent des solutions par exemple de traçage industriel sur le principe blockchain et il y a un marché pour ça.<br /> Le fond est le même : de la validation blockchain : c’est un besoin dans un monde numérique. Ensuite il y a des raisons différentes : art, monnaie, validation de concept, origine certifiée etc…<br /> le fond, la blockchain, est un phénomène qui devrait durer
amonbophis
Explications? Pourquoi il ne faut pas se fier au marché actuel? Est ce vraiment mieux dans le pré d’à coté?
Judah
Parce que comme tout marché baissier, c’est temporaire, surtout en crypto et surtout avec le contexte actuel… En 2025 tu te souviendra des prix actuels et tu te sentiras mal d’avoir raté ça.
nelectron
Enfermer un tableau dans une cave, vachement utile.
nelectron
Je doute qu’en 2025 on parle encore de ça. D’ici là d’autres marchands de vent seront nés, d’autres gogos investiront dans un autre « rien » qui sera temporairement à la mode, l’histoire est un éternel recommencement.
Urleur
Il y auras sûrement une autre arnaque.
Cleever
Le problème vient en amont de l’usage qu’on a fait des cryptos. On les a pas inventés pour spéculer à la base, mais pour proposer une alternative économique au marché Fiat.<br /> Les spéculations incontrôlés qui en ont découlé ont été suivi à la création des NFT, dont la tech de base est de rendre unique des objets virtuels… Mais au lieu de penser aux implications possible d’une telle technologie, on a préféré spéculer encore…<br /> Je pense que la technologie reviendra sous une autre forme, quand on aura davantage démocratiser l’usage et l’utilité du virtuel (Metaverse notamment)… Mais c’est pas pour demain.
wackyseb
Mouais… Pas du tout convaincu par le concept même de blockchain.<br /> Un certificat numérique Oui mais pas besoin de blockchain.<br /> Quel que soit le traçage que tu souhaite réaliser, on peux signer numériquement un fichier, un EXE, un document, une archive.<br /> Tout est signable et depuis longtemps.<br /> Depuis le temps qu’on croise des fichiers signés, on ne s’est jamais posé la question de la blockchain mais plutôt de certificats
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