En réponse à des accusations de harcèlement des têtes tombent chez Ubisoft

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 13 juillet 2020 à 09h53
Ubisoft harcèlement

Les conséquences de l'enquête menée par deux journalistes de Libération chez Ubisoft ne se sont pas faites attendre avec les départs de plusieurs cadres de l'entreprise.

Dans un communiqué publié au cours de la nuit de samedi à dimanche, le numéro un du jeu vidéo français, Ubisoft, a décidé de répondre aux multiples accusations d'agressions et de harcèlement sexuel qui visent certains de ses plus hauts responsables.

D'autres têtes encore à tomber ?

Yves Guillemot, P.-D.G. du groupe, a ainsi annoncé des départs qui « font suite à un examen rigoureux que la société a mené en réponse
aux récentes allégations et accusations de mauvaise conduite et de
comportements inappropriés
 » selon les termes rapportés par Le Monde.

Numéro deux de l'entreprise et directeur de la création, Serge Hascoët a démissionné de son poste « avec effet immédiat ». Yves Guillemot assurera l'intérim. Un départ accompagné de celui de Yannis Mallat, dirigeant des studios canadiens d'Ubisoft, alors que Cécile Cornet, responsable monde des ressources humaines, quitte ses fonctions sans - semble-t-il - partir de chez Ubisoft.

Trois démissions de personnalités plus particulièrement visées par les accusations de ces derniers jours et qui s'ajoutent à celle de Maxime Béland, vice-président de l'Éditorial chez Ubisoft alors que Tommy François, autre vice-président de l'Éditorial, n'avait été que mis à pied.

Ubisoft compte aujourd'hui 18 000 employés à travers le monde. L'éditeur a « décidé de restructurer et renforcer la fonction » Ressources Humaines et va faire « auditer et améliorer ses procédures et politiques », a-t-il enfin indiqué.

Source : Le Monde

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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Commentaires (10)
DAOV

Bravo. je ne sais pas combien cela a coûté en prime de départ mais c’est un bon signal pour la suite. Mais dans d’autre sociétés, les équivalents de Guillemot auraient virés les victimes ou lanceurs d’alertes ou simplement ignoré la polémique.

ddrmysti

C’est clair que virer des gens sans procès ni jugement, juste pour éviter une éventuelle polémique sans que rien de fondé ne soit prouvé, ça annonce du très bon pour la suite niveau justice, égalité et droits…

toast

T’es chez Ubi Soft et tu as discuté avec chaque personne concernée pour en arriver à cette conclusion ?

ddrmysti

T’es chez ubisoft et t’as discuté avec chaque personnes concernée pour en arriver à cette conclusion ? (tien c’est marrant, ça marche dans les deux sens).
Sans enquête et condamnation de la part de la justice, ça reste des allégations. Ce genre de décision ne tien pas de la direction d’une entreprise ou de l’opinion publique. Par contre virer des personnes n’ayant pas forcément de rapport avec l’affaire, mais étant à des postes ayant une image forte, sans même savoir si les accusations sont avérée, ça c’est tout à fait dans les cordes d’une direction.
Je citerais bien les problèmes dans les universités américaine, mais je doute que ça parle à grand monde.

Bref, sans décision de la justice, ça reste des allégations. Mais ce qui est bien avec ce genre d’accusations, c’est que ça n’a pas besoin d’être vrai pour ruiner la vie des victimes (je parle des victime d’allégations hein, les autres…)

SlashUzero

Enfin des décisions prises, reste à savoir si faire tomber des grosses têtes fait changer la politique interne et chavirer cette culture inadmissible… Ce genre de revirement ne se fait pas sans un suivi…C’est comme le COVID…

cirdan

Personne n’a été viré, ils ont démissionné. Et s’ils ont démissionné, c’est qu’il y a eu un accord avec la direction, ce qui a évité des procédures de part et d’autres et a surement permis de négocier une indemnité.
Je comprends ce que tu veux dire sur les allégations et ses conséquences, mais ce qui se passe dans certaines boites, connu de tous et qui entraîne quelquefois beaucoup de souffrances, est une vrai honte. Alors si ce genre de chose arrive, avec une démission qui reconnait de facto les problèmes, ça a le mérite de régler le problème rapidement et le plus humainement possible.
Et Guillemot ne s’est pas séparé de certains de ses meilleurs éléments juste sur des allégations, il y a eu des audits internes.

Peter_Vilmen

Je me demande quel role avait Cécile Cornet des ressources humaines, elle aidait a trouver des proies stagiaires bien fraiches ?

En tous cas, le monde avance dans le bon sens, meme si les abus de position dominante risquent de rester un certains temps vu que l’origine de ces pratiques se retrouvent principalement dans nos genes. Or tout exercice qui tend a reformer nos pulsions naturelles avance a contre courant.

Blap

Elle protégeait les abuseurs et mettait de coté leurs victimes il me semble

Blap

Ca me fait rire les gens qui se plaignent que ce ne sont que des « allegations », et qu’il faut laisser faire la justice… C’est ni connaitre le dossier, ni connaitre la justice surtout en ce qui concerne les problemes d’agressions sexuelles et de harcelement.
Probablement des gens qui n’ont jamais vecu ca dans leur vie ou en boite. Combien de boites ont ce genre de phenomene de masse ou tout le monde sait mais personne n’est puni et ou la direction protege les abuseurs car ils ont une position de pouvoir et des leviers de pressions…
Il faut vraiment etre naif.

ddrmysti

Oui oui, ils ont démissionnés, c’est une décision personnelle, pas du tout la manière habituel de virer un cadre en faisant classe. Virer c’est une marque de déshonneur, d’échec. Tandis que lui demander sa démission c’est plus noble et respectueux. Parce que bon, c’est bien connu, l’image d’une entreprise vis à vis du client est tellement moins importante que deux anonyme remplaçable. Certes la période de transition va être un peu le bordel pour d’autres anonymes dont personne n’a rien à faire, mais qui s’en soucis ?