The Book of Boba Fett : comment Disney repousse les limites de la production virtuelle

29 décembre 2021 à 11h30
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© ILM / Disney
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L'arrivée de la saga Star Wars, Le Livre de Boba Fett sur le service de streaming est tout autant l'occasion pour le studio de raconter de nouvelles histoires que de développer des technologies innovantes utilisées aujourd'hui par le tout Hollywood.

La diffusion de The Book of Boba Fett débute ce 29 décembre sur Disney+ et c'est peu de le dire : la série est l'une des plus attendues de cette fin d'année.

De fait, cette nouvelle incursion dans l'univers Star Wars, un an après la très belle fin de The Mandalorian saison 2, signe le retour au premier plan de l'un des personnages les plus iconiques et appréciés de la saga, malgré un temps de présence ultra-limité dans la trilogie originale.

Et de l'autre côté de la caméra, les séries Star Wars sur Disney+ marquent également un tournant dans les productions visuelles de cette ampleur, grâce à une nouvelle technologie de tournage. StageCraft, c'est son nom, permet d'imaginer les mondes les plus vastes et les plus délirants, en les intégrant à même le plateau pour faciliter le travail des artistes et renforcer l'immersion des spectateurs.

Star Wars : un laboratoire technologique

La sortie du tout premier épisode filmique de Star Wars en 1977 n'a pas été qu'un phénomène culturel radical pour le cinéma de divertissement. La façon même d'imaginer et de concevoir les films fantastiques a été chamboulée par la vision de George Lucas et l'astuce de quelques techniciens doux-dingues qui ont imaginé des technologies révolutionnaires pour leur époque.

© StarWars.com / Lucasfilm
© StarWars.com / Lucasfilm

À l'époque, et pour les besoins du tournage, Georges Lucas fondait le studio d'effets spéciaux ILM (Industrial Light and Magic). Le défi ? Concevoir les batailles spatiales imaginées par l'auteur-réalisateur et leur donner une patine réaliste capable de transporter les spectateurs dans cette galaxie lointaine, très lointaine.

Pour ce faire, les techniciens ont mis sur pied un système de caméra contrôlée par ordinateur, qui pouvait répéter un mouvement au millimètre près. Pratique pour filmer les maquettes de vaisseaux sous tous les angles avant de les incruster sur un fond étoilé, donnant un sentiment de vitesse et d'amplitude jamais atteint auparavant.

Le cinéma entre dans l'univers du numérique

La saga Star Wars a totalement embrassé la révolution des images de synthèse dans les années 90 à travers les épisodes 1, 2 et 3, majoritairement tournés sur fonds verts et proposant des environnements et des scènes de bataille inédites. La Menace Fantôme en 1999 introduisait également Jar Jar Binks, le premier personnage intégralement conçu par ordinateur et interagissant de manière complexe avec des comédiens en chair et en os.

Afin de simplifier la production de ses films, le metteur en scène a aussi utilisé un prototype de caméra numérique développé par Sony pour tourner l'Attaque des Clones, une première mondiale pour un blockbuster de cette ampleur, même si notre franchouillard Vidocq restera le premier film intégralement tourné en numérique.

© Lucasfilm
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Enfin, c'est une véritable chaine de production que Lucas et ILM ont mis en place avec l'utilisation massive des animatiques. Plutôt que de dessiner un story-board classique à la main, cette technologie suppose que les animateurs et infographistes réalisent les séquences les plus complexes en animation, avec des modèles simplifiés, pour illustrer plus directement les angles de caméra ou l'éclairage du plateau, et ainsi donner à l'équipe un aperçu des scènes d'action ou de bataille pour commencer à les travailler avant même le premier jour de tournage.

© StarWars.com / Lucasfilm
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Toutes ces technologies étaient embryonnaires à l'époque et les Star Wars des années 2000 ont rapidement vieilli visuellement… Toutefois leur production a transformé radicalement la manière dont on conçoit ces spectacles à grand budget. Aujourd'hui encore, la majorité des grosses productions utilisent les méthodes mises en place par ILM.

StageCraft : une nouvelle manière de tourner

Après les films, les séries impliquent d'autres contraintes de productions. Et si Disney+ se donne les moyens de ses ambitions, les budgets ne sont extensibles et la mécanique de tournage d'un long-métrage ne se prête pas forcément à une série de dix épisodes de 40 minutes chacun.

Aussi, pour multiplier les planètes visitées par Boba Fett le chasseur de primes et l'adorable Grogu, les équipes d'ILM ont réutilisé une idée lancée sur les tournages de Rogue One et Solo : A Star Wars Story.

Au lieu d'utiliser un écran vert, le studio d'effets spéciaux diffuse un environnement virtuel directement sur le plateau, via un immense écran LED incurvé qui entoure les comédiens à 270°.

© ILM / Disney
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Le dispositif, appelé StageCraft, permet à la fois d'éviter les problèmes d'incrustation ratée visuellement, mais aussi de gagner du temps et de l'argent en post-production, l'illusion étant absolument parfaite lorsque l'on regarde le programme.

StageCraft permet également de faciliter l'éclairage des personnages, la lumière étant renvoyée directement par les écrans LED. Cela est notamment très utile pour les Mandaloriens comme Boba Fett, dont les combinaisons reflètent directement la lumière, renforçant le réalisme des séquences.

© ILM / Disney
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Les plans ainsi tournés peuvent être directement montés et assemblés dans la structure finale d'un épisode, sans besoin d'une post-production complexe et de mois de travail de la part des infographistes.

Le croisement naturel entre l'audiovisuel et le jeu vidéo

Reste que StageCraft impose dans son procédé une mise en scène statique. La caméra devrait être immobile pour ne pas voir le décor rester fixe trahir le procédé et cela, ILM l'a bien intégré lors du processus de développement.

Pour gagner en souplesse et donner tous les outils créatifs possibles aux réalisateurs, le studio a collaboré avec Epic Games pour utiliser son moteur de jeu Unreal Engine. Les décors sont ainsi modélisés intégralement en 3D et reliés à des capteurs placés sur les caméras utilisés dans le volume. NVIDIA et Arri, constructeur célèbre de caméras, ont également collaboré avec ILM pour peaufiner la création de StageCraft.

© ILM / Disney
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Si le metteur en scène a besoin de réaliser un panoramique ou un travelling, le décor change en temps réel derrière les comédiens et suit leurs actions. Ces derniers sont alors toujours totalement immergés dans l'environnement numérique et peuvent interagir avec le décor sans avoir à l'imaginer, comme ils le feraient lors d'un tournage sur fond vert.

ILM a d'ailleurs perfectionné rapidement StageCraft avec un nouvel espace de tournage plus grand pour la seconde saison de The Mandalorian, et The Book of Boba Fett, afin de filmer des environnements extérieurs plus vastes et plus impressionnants.

Un procédé qui se développe chez Disney et ailleurs

Bien évidemment The Book of Boba Feet a donc profité de la technologie StageCraft, comme l'essentiel de la série et la prochaine saison de The Mandalorian.

StageCraft est une réelle révolution, qui s'exporte d'ailleurs : ILM et Disney ont conjointement annoncé la création de plusieurs volumes à Londres et Melbourne, en plus des deux structures existantes à Los Angeles.

On sait déjà que les prochains Ant-Man : Quatumania et Thor : Love and Thunder ainsi que la série Star Wars Andor profiteront aussi de StageCraft afin de proposer aux spectateurs des décors toujours plus immersifs et originaux.

Il nous tarde désormais de découvrir les nouvelles innovations mises au point par ILM et Disney pour donner vie à cette première série consacrée au chasseur de primes le plus célèbre de la galaxie.

Star Wars : The Book of Boba Fett sera disponible à partir du 29 décembre 2021, à raison d'un épisode par semaine, exclusivement sur Disney+.

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