Découvrez Mars en planète bleue avec ARIA

28 novembre 2020 à 11h11
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SF Aria bande dessinée

Nous sommes au vingt-quatrième siècle, et Mars a été terraformée à l’image de la défunte Venise. Elle s'appelle désormais Aqua. Découvrez ce nouveau monde aux côtés de la terrienne Akari, arrivée sur cette planète pour devenir conductrice de gondole !

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Nous nous donnons 5 citations et 5 paragraphes pour vous convaincre.

ARIA (2020)

Kozue Amano

Les nostalgiques se souviennent peut-être d’ARIA. Ce manga de Kozue Amano est né en 2002 au Japon, dans les pages du Monthly Comic Blade. Par la suite, il a été adapté en série animée et publié en France en 2007, dans une édition à l’époque incomplète, et aujourd’hui introuvable.

Heureusement, Ki-oon a lancé début 2020 une nouvelle édition de la série, en version Masterpiece (dans des tomes plus épais donc). L’occasion pour les plus jeunes générations de découvrir ce bijou.

“Nous vous remercions d’avoir choisi la compagnie des vols interplanétaires”

Au vingt-quatrième siècle, Mars a été rendue habitable par les humains et c’est même une destination très prisée. Les touristes viennent y découvrir Néo-Venise, une ville inspirée de la Cité des Doges, aujourd’hui engloutie. Mais Akari n’est pas une touriste. Elle quitte Tokyo pour démarrer une nouvelle vie sur cette planète, en tant qu’ondine. C’est ainsi qu’on nomme celles qui conduisent les gondoles, et elles font la fierté de Mars !

Le manga suit donc un procédé assez classique, et qui fonctionne bien ici : en suivant un personnage qui débarque dans un monde complètement nouveau pour lui, comme pour nous, nous allons découvrir cet univers, bourré de codes, de coutumes et de traditions. Sans compter qu’Akari a choisi de devenir un symbole de la ville, en endossant le rôle d’ondine. Elle va donc devoir tout apprendre de l’histoire de cette cité.

ARIA-image

“Il parait qu’ensuite, l’été commence à Néo-Venise”

Au fil de l’apprentissage et des balades de notre héroïne, nous allons découvrir cette autre vision de Mars, devenue une sorte d’Eden, une seconde planète bleue. Et le trait de l’autrice s’y prête parfaitement : on a les yeux qui brillent autant que ceux d’Akari lorsqu’on découvre les longs canaux de Néo-Venise, la dextérité fascinante de sa mentore Alicia, ou les nombreux secrets que renferme cette planète.

Et pour cause, Kozue Amano prend soin de ne pas tout nous faire découvrir d’un coup : c’est au rythme des mésaventures de son héroïne que nous allons capter des bribes de la vie sur Mars au vingt-quatrième siècle. Et ce n’est qu’à la fin du premier volume par exemple, que nous découvrirons l’île suspendue...

“Ça fait quel effet de monter sur l’île suspendue pour la première fois ?”

L’île suspendue est un bon exemple des mystères de Mars. Omniprésente durant tout le premier tome, il faudra attendre plusieurs chapitres pour qu’Akari aille la visiter et découvre son rôle, d’une importance capitale pour les « martiens ». Fans d’action, passez votre chemin : ARIA est un récit qui prend son temps. C’est un manga de type tranche de vie, dans lequel la vision futuriste de Mars se dévoile doucement, au fil des chapitres.

Akari part acheter des friandises pour la mascotte de l’agence, passe son brevet d’apprentie ondine, rencontre une consœur, découvre les célébrations de la fin de l’été… C’est, à mon sens, une manière intéressante de parler de science-fiction : au rythme de la vie d’un personnage, sans forcément mettre en scène de grande menace ni d'ennemis. Les volumes de cette édition sont épais, et on s’imagine au départ que la lecture prendra du temps. En fait, ils se dévorent très vite grâce à une narration maîtrisée mais aussi un dessin aéré, une image qui ne tombe pas dans le piège de la surcharge.

Aria Kozue Amano planche

“Quand un chat disparaît de chez lui, ce serait parce que le roi des chats a convoqué tous ses sujets”

Même si le rythme du récit est plutôt lent, ARIA comporte aussi son lot de surprises. Dans l’un des chapitres du premier tome par exemple, Akari et son amie décident de suivre un chat dans une étroite ruelle qui finit par déboucher sur un labyrinthe. Ce chapitre donne envie d’en découvrir encore plus sur Néo-Venise et ses recoins : lorsque notre héroïne débarque sur Mars, cela fait déjà longtemps que les humains s’y sont installés et une toute nouvelle culture, propre à cette planète, s’est peu à peu développée.

Le ton de l'œuvre est vraiment original, puisqu’il mélange découverte et mystère, avec un maximum de positivité. Le tout est porté par un trait, nous le disions, aéré, presque onirique… L’absence de couleurs ? Kozue Amano en fait un avantage, en jonglant avec les niveaux de gris avec une impressionnante dextérité. Ce qui surprend aussi, c'est le mélange des styles : des vaisseaux spatiaux ultra-perfectionnés côtoient les vieilles pierres de Néo-Venise et les jolies écluses des canaux. En puisant dans différents univers, l’autrice a imaginé un monde bien à elle.

“Peut-être que la planète Aqua est une boîte à merveilles”

Dans ARIA, du moins au début, on ne s’intéresse pas spécialement à la Terre et à ce qu’elle est devenue. On sait que Venise a été engloutie, mais on se concentre surtout sur cette planète Mars où il fait bon vivre. En ce sens, le récit traite de thématiques similaires à celles de Carbone & Silicium ou encore de Soon, mais d’une façon radicalement opposée. Et c’est finalement l’un des intérêts de la science-fiction : proposer différentes visions du futur, et s’autoriser, pourquoi pas, à rêver !

Vous aimiez la série animée ARIA ? Sachez que le manga va avoir droit à un long-métrage, prévu pour 2021. Bref, c’est le bon moment pour découvrir ou redécouvrir cette licence pleine de Soleil et de bonne humeur.

Aria-couv

ARIA (2020) est édité chez Ki-oon.

Lise Famelart

Experte et passionnée de bande dessinée, Lise est également à l'aise dans la high tech comme un cookie sur le web... ou un poisson dans l'eau (comme disent les anciens).

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Commentaires (3)

nicgrover
Ah chouette la vieille Europe revue et visitée par les Nippons… Encore un manga qui promet…
Nehi
Les Japonais font preuve d’un vrai travail de recherche quand il s’agit de mettre en avant une culture qui n’est pas pas leur; il suffit de voir la bibliothèque de référence d’Hideo Miyazaki au musée Ghibli pour s’en rendre compte.
Kahn-San
j’avais vu à l’époque l’animé, je me souviens bien avoir aimé mais ne me souviens plus du tout de ce qu’il s’y passe (c’était une période de boulimie d’animés ça peut expliquer ^^ )<br /> il faudrait que je regarde ces mangas ce que ça donne, mais le style a l’air bien plus «&nbsp;fluide&nbsp;» que les classiques que je trouve bien trop surchargés au niveau graphisme)
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